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ticnnées ci-dessus, on a de M. Gallego : El Pelayo, tragédie classique ; !e Panteon del Escorial, poème où, malgré l’affectation des tournures classiques, on remarque une certaine vigueur ; la Corona funèbre, recueil d’élégies, dont quelques-unes sont fort belles, et enfin une-ode assez médiocre sur la naissance d’Isabelle II.

GALLKGOS (SAN-FELICES-DE-LOS), ville d’Espagne, prov. et à 00 kilom. S.-O. de Salamanque, près de la frontière du Portugal ; 2,250 hab. Manufactures do fil et de coton ; moulins à huile. Commerce de céréales, vin et bétail. Cette ville est irrégulièrement, mais assez bien construite ; elle renferme un ancien monastère et un vieux, château entouré de murs et de fossés.

GALLEGOS, fleuve de l’Amérique du S., sur la côte orientale de la Patagonie, où il se jette dans l’Océan par 51° 3S’ de lat. S. On ne connaît guère que la partie inférieure de son cours. Sou embouchure est formée au N. par le territoire escarpé du cap Fuirweather, et au S. par une rive très-basse qu’on n’aperçoit de la mer qu’à une distance de 20 ou 25 kilom. Elle est obstruée par de vastes bancs de sable, dont la plupart peuvent être franchis à la marée hauie, mais qui sont complètement à sec au milieu du reflux. Sur les deux rives du fleuve s’étendent des plaines immenses, fréquentées par les guanacos et les autruches. L eau ne commence à redevenir douce qu’à 35 kilom. de son embouchure.

GALLENBERG (Wenceslas-Robert, Comte de), compositeur allemand, né à Vienne en 17S3, mort à Rome en 1S39. Il devait le jour à des parents illustres, qui lui firent donner une excellente éducation. Il cultiva de bonne heure les sciences et les arts, mais s’attacha plus spécialement à la musique, pour laquelle il éprouvait un penchant irrésistible. Laissé libre de se livrer à son goût dominant, il se rendit en Italie, après avoir déjà composé des ouvertures, des morceaux de chant et quelques petits opéras. Il composa pour divers théâtres une foule de ballets, dont plusieurs obtinrent du succès. Il s’associa plus tard avec Barbaja pour l’exploitation du théâtre de Vienne. En 1829, le comte de Gallenberg devint directeur du théâtre de la Porte de Carinthie ; le succès* de cette entreprise ne répondit pas aux espérances de l’imprésario, qui y perdit une partie de sa fortune. Le

. théâtre dut être fermé, et le directeur se réfugia en Italie pour échapper à ses créanciers. Le comte de Gallenberg a écrit aussi quelques morceaux pour le piano, entre autres des marches caractéristiques à quatre

, mains, ainsi qu’une grande sonate pour piano seul ; des fantaisies, rondeaux, polonaises, etc. Ce compositeur avait de la facilité et une science supérieure des effets d’orchestre ; mais l’originalité faisait souvent défaut à ses mélodies, agréables d’ailleurs. Il comprit trop tard que le talent, même réel, ne

« se perfectionne que par de longues et persévérantes éludes. Or, ’Gallenberg était de ces hommes aimables pour lesquels le travail reste à l’état de lettre morte. Des succès trop faciles audébut de sa carrière l’empêchèrent de donner la mesure de sa valeur réelle. Voici la liste de ses principaux ballets : Alfred le Grand, ballet en trois actes (Vimme), arrangé par Aumer et Gustave Dugazun, et représenté à l’Académie royale de musique, le 18 septembre 1822. Les motifs de la partition rappelaient un peu la manière de Rossini, ce qui aida au brillant succès de l’ouvrage. M’IC Bigottini y prouva, une fois de plus, toute la supériorité de son talent. Albert, Mèrante et Aumer la secondaient à merveille ; enfin les décors de Ciceri ajoutaient un charme de plus au mérite de l’ouvrage ; Jeanne Dure, ballet en trois actes ; Arscna ; il JUlorno d’Ulysse ; Afarghérite, regina di Cat/ina ; le Tombeau d’ismaan, etc. Le comte do Gallenberg avait composé la musique d’une cinquantaine de ballets.

GALLERAND s. m. (ga-le-ran). Ornith. Nom vulgaire du butor, en Bretagne. Il On écrit aussi galkrand.

GALLÉRIE s. f. (ga-lé-rî). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, voisin des crambes : Les ruches à hausses n’ont point à redouter la présence des galléries. (T. de Berneaud.)

— Encycl. Le genre de lépidoptères connu sous le nom de gulléries est caractérisé par des antennes liliformes ; des palpes maxillaires non visibles ; des palpes labiales courtes, allongées, droites, écartées, dirigées en avant et courbées vers le front ; une trompe membraneuse à peine visible ; la tête sessile ; le front proéminent, formant une saillie voûtée en avant ; l’abdomen de la longueur des ailes dans le repos. Les chenilles sont fusiformes, cylindriques, de couleurs livides, avec des points verruqueux plus foncés et surmontés chacun d’un poil fin. Elles vivent dans les nids des bourdons et les ruches des abeilles, où elles se nourrissent de la cire, dont elles se forment Un fourreau, où elles subissent leur dernière transformation. Ce genre comprend un assez grand nombre d’espèces, dont sept habitent l’Europe. La plus connue est la gallérie de la cire, dont Réaumur a parlé bous le nom de fausse teigne. Le papillon a on",03 à 0"i,04 d’envergure ; la femelle est un peu plus grosse que le mâle. La chenille est

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grosse, fusiforme, d’un blanc sale, avec la tête, l’écusson et l’anus bruns. Ce papillon vit dans les colonies d’abeilles ; il s’introduit, pendant la nuit, dans les ruches les moins peuplées, où les rayons sont mal enveloppés et mal gardés. Si quelques abeilles lui donnent la chasse, il revient, s’insinue adroitement, court avec une rapidité surprenante jusqu’aux rayons, et là la femelle dépose ses œufs, ou bien elle va faire sa ponte dans les amas formés par la mauvaise cire qui tombe à la partie inférieure des ruches.

Ce n’est pas que la gallérie puisse exécuter tranquillement tous ces actes. L’abeille la poursuit et souvent réussit à la percer de son aiguillon et à la tuer. Mais ces petits papillons, grâce à leur taille exiguë et a leur forme aplatie, à leur marche ou plutôt à leur course rapide, échappent aux poursuites de l’abeille et peuvent se réfugier dans des endroits où celle-ci ne saurait les atteindre. Il suffit, d’ailleurs, d’une seule femelle qui échappe, pour infester une ruche, vu le nombre considérable d’œufs qu’elle pond.

Au bout de quelques jours, il sort de chacun de ces œufs une larve blanche ou grise, presque rose, avec quelques poils noirs sur le dos ; sa tête et le premier anneau de son corps sont couverts par une écaille d’un brun jaunâtre qui lu protège contre l’aiguillon des abeilles ; mais bientôt, pour mieux s’en préserver, elle se construit, avec la substance même de la cire, un fourreau qui s’élargit et s’augmente à mesure que la chenille grandit, de telle sorte que celle-ci puisse s’y retourner à son aise et rejeter au dehors ses excréments. On trouve de ces tuyaux qui ont une forme ilexueuse et plus de om,30 de longueur ; mais, le plus souvent, ils n’atteignent guère que la moitié de cette dimension. L’intérieur est tapissé d’une soie blanche très-serrée, et le dehors est recouvert d’une couche de cire mélangée aux excréments de la chenille. Ce tuyau cylindrique est fixé sur les côtés de la ruche et sur les alvéoles mêmes, et forme une sorte de galerie, d’où le nom de l’insecte. Il grossit insensiblement d’une extrémité à l’autre, à mesure que la larve se développe, et se termine par une coque de même matière, mais d’un calibre beaucoup plus considérable, dans laquelle cette larve se transforme en nymphe. Puis l’insecte parfait apparaît et s’échappe furtivement de la ruche ; mais il y revient d’ordinaire pour faire sa ponte.

Ces insectes se multiplient prodigieusement depuis les premiers jours du printemps jusqu’à la fin de l’été. Quand une ruche est très-peuplée et remplie de miel, ils ne peuvent guère y produire qu’une génération ; mais quand ils envahissent une ruche faible, ils s’y propagent à tel point qu’ils l’occupent bientôt tout entière. S’ils sont arrêtés par le miel ou par le fourreau des autres galléries, ils passent d’un rayon à l’autre et tissent des filets pour intercepter le passage. On trouve quelquefois jusqu’à trois cents de ces chenilles dans une ruche ; alors celle-ci est bien certainement perdue pour l’apiculteur. Les abeilles sortent en masse d’une telle ruche ; elles n’y rentrent que dans le cas où la reine s’y trouverait renfermée, et c’est pour y périr misérablement, toutes ensemble, quelques jours après. Bien que la gallérie attaque surtout les vieux rayons, elle s’accommode néanmoins de toute cire non fondue ; non-seulement elle diminue la quantité de celle-ci, mais encore la qualité de celle qui reste y perd beaucoup.

Les dégâts de ces insectes ont été reconnus et constatés par les anciens, qui les désignaient sous le nom de teignes. Aristote les regarde comme le fléau des ruches ; Virgile, Columelle, Démétrius, Magon et tous les auteurs géoponiques en parlent de la même manière. La température élevée exerçant une grande influence sur le développement des galléries, il s’ensuit que leurs ravages sont bien plus considérables dans les temps chauds et dans les régions méridionales. Elles ont d’ailleurs quelques ennemis, notamment les abeilles et les chauves-souris ; mais cela ne suffit pas pour en diminuer sensiblement le nombre, et il faut aviser aux moyens de destruction.

On a remarqué que les ruches à hausses et les colonies populeuses sont généralement exemptes de galléries. On peut donc éviter jusqu’à un certain point ces parasites, en ayant des ruches bien peuplées. Mais lorsqu’on s’aperçoit que l’une de celles-ci est envahie, il faut se hâter d’enlever les rayons ou les parties de rayons qui renferment des chenilles, et repeupler la colonie à l’aide des essaims qu’on peut avoir disponibles. Si les rayons étaient fortement endommagés, le mieux serait de vider entièrement la ruche, de s’emparer de la population et de la réunir h une autre. On ne doit jamais non plus laisser séjourner dans le rucher les vieux rayons ou les ruches qui en contiennent. On peut très-bien se livrer à la chasse des chenilles au moment où elles vont se transformer en chrysalides ; on soulève la ruche et on les écrase. On peut enfin faire la chasse à l’insecte parfait, qui se tient généralement appliqué, pendant le jour, contre les murs des habitations et des enclos qui renferment les ruches ; alors on le recherche pour l’écraser avant que la femelle ait pondu ses œufs. Dans les ruchers couverts, on peut, le soir,

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placer une veilleuse allumée qu’on pose dans une assiette contenant de l’eau surmontée d’une mince couche d’huile. La nuit, les papillons viendront se brûler les ailes à ces veilleuses et se noieront dans le liquide des assiettes. On peut encore, au moment où ils voltigent, en prendre beaucoup avec un filet de gaze, ou bien encore disposer une pierre plate, relevée d’un côté, dans le voisinage de l’entrée de la ruche, afin de les déterminer à se réfugier dessous et de pouvoir les écraser plus facilement. Quelques apiculteurs les attirent de même en déposant sur les sièges des ruches quelques rayons renfermés dans une boîte ouverte sur les côtés ; mais il serait dangereux de faire, comme on l’a conseillé, la part du feu, c’est-à-dire d’abandonner aux galléries une ou deux ruches, afin de préserver le reste du rucher ; on ne ferait ainsi que favoriser la propagation et les invasions de ces insectes. L’emploi de la -chaux vive, de l’eau-de-vie, de la suie, de l’urine, etc., est au inoins inutile, s’il n’est nuisible.

Tout ce que nous venons de dire s’applique aussi à la gallérie des ruches ou des alvéoles, espèce plus petite, plus agile et tout aussi nuisible que la précédente, mais qui ne se trouve guère que dans les régions méridionales. Enfin, — il est quelques autres espèces qui vivent en société dans les nids des abeilles et des bourdons, et qui ont des mœurs analogues.

GALLES (principauté de), en anglais Wales, en latin Cambria ou Brilannia secunda, principauté jadis indépendante et réunie aujourd’hui au royaume de la Grande-Bretagne, sur la côte occidentale de l’Angleterre proprement dite, par 51° 22’ — 530 26’ de lat. N. et 5o’5n’ — 7» 55’ de long. O. Elle est bornée à l’O. et au N. par la mer d’Irlande ; à l’E. par les comtés anglais de Chester, de Shrop, de Hereford et de Monmouth ; au S. parle canal de Bristol. Elle mesure 140 kilom. du N. au S. et 65 de l’E. À l’O. Sa superficie est évaluée à 19,300 kilom. carrés, et sa population à 1,189,000 hab. de race celtique, Gaels ou Kymris.

Les côtes de la principauté de Galles, très-échancrées, offrent un grand nombre de baies remarquables, notamment celles de Cardigan, de Caernarvon, de Swansea, de Caermarthen et de Milford. Ces côtes, généralement basses, sont d’un accès difficile, à cause du peu de profondeur de l’eau, des nombreux écueils couverts par la mer et des bancs de sable qui s’étendent fort loin au large. « Du nœud connu sous le nom de Peak, dit le Dictionnaire géographique universel, une branche des montagnes de la Grande-Bretagne se détache pour pénétrer dans le pays de Galles, passe aux sources de la Dee, de la Savern et de la Tave, en se dirigeant tantôt au S.-O., tantôt au S.-S.-O., et va se terminer au cap Sainte-Anne, sur le havre de Milford. Parmi lesnombreux rameaux qu’elle projette, on distingue surtout celui qui, des sources de la Dee, se dirige d’abord au N.-O., surmonté de l’Arrennig, puis tourne au S.-O. peur s’élever dans la presqu’île de Caernarvon, et envoie vers le N. quelques contre-forts remarquables. On peut citer encore la branche qui court au S., à travers les comtés de Caermarthen et de Brecknock, sous les noms de Trecastle, Talsarn, Black-Mountains et Tre-Beddw. » Les points culminants sont le Snowdon {i,490 mètres), le Carnedd-Llewelyn (1,150 mètres), le Carnedd-David (1,150 mètres), le Cader-Idris (972 mètres), l’Arran - Fowddy (986 mètres), etc. Les montagnes dont la surface de cette principauté est hérissée lui ont fait donner le nom de Petite Suisse. Cette contrée présente, en effet, un aspect majestueux et fort pittoresque : le rapide escarpement des montagnes, la profondeur des vallons étroits qu’elles resserrent entre leurs flancs taillés à pic, inspirent à la fois la terreur et l’admiration. Quelquefois la vue se repose sur une vallée riante et’ fertile, et les lacs limpides qu’on rencontre à chaque pas ajoutent encore à’l’agrément et à la variété des paysages. En général, ce pays est remarquable par la profusion des eaux répandues à sa surface. Les rivières les plus importantes qui l’arrosent sont : la Severn, la Dee, la Wye, l’Irvon, l’Usk, la Taff, la Neath, la Tave, le Loughor, la Cluyd, etc. On y trouve aussi un grand nombre de lacs, notamment le Llyn-Oynelin, le Llynian-Nantle, le Llynian-Llamberris et le lac de Bala. Le climat est âpre dans les parties montagneuses, mais doux dans les vallées et sur les côtes de la mer. Les plus hauts sommets sont couverts de neige pendant la plus grande partie de l’année. Des brouillards humides se répandent souvent sur les flancs des montagnes et sur le bord des rivières ; néanmoins, le pays est généralement salubre.

Le sol du pays de Galles est riche en fer, en cuivre, en plomb, en marbre et en houille ; mais il s’en faut de beaucoup que l’agriculture y* soit aussi florissante que dans le reste de l’Angleterre. Cet état de choses a pour cause l’incurie et l’inhabileté des habitants plutôt que la mauvaise qualité du sol. La partie méridionale est beaucoup plus fertile que la partie septentrionale. Ce pays offre une grande variété de plantes et différentes espèces d’animaux, dont quelques-unes sont ailleurs très-rares.

L’exploitation des mines et la fabrication du fer constituent les principales industries

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de la population. L’élève du bétail y donne aussi d’excellents résultats. La pàche est très-fructueuse sur les côtes ; colle des huîtres occupe un grand nombre de bras. L’industrie manufacturière produit des toiles, des fia- ■ nelles, du drap. Le commerce a pour objet les divers produits du sol et les articles manufacturés ; il ne manque pas (.".’activité. La navigation intérieuré est facilitée par plusieurs rivières et canaux. Les routes sont généralement bien entretenues.

Administrativement parlant, le pays de Galles est divisé en pays de Galles du Sud (South- Wales) et pays de Galles du Nord (North-Walas), et comprend douze comtés, savoir : Brennock, Cardigan, Caermarthen, Clamorgan, Pembrocke, Radnor, Anglesey. Caernarvon, .Denbigk, Flint, Merioneth et Montgomery. Le chef-lieu do "la principauté est Pembrocke. Ces 12 comtés contiennent ensemble 86 districts et 838 paroisses. La principauté envoie Ï9 membres à la Chumbre des communes.

La principauté de Galles, la plus considérable des lies Britanniques, n’a été réunie politiquement à l’Angleterre qu’après les autres parties de la monarchie anglaise. Elle s’en distingue, du reste, par sa configuration physique, son origine, les-mœurs et le langage de ses habitants. Le pays de Galles s’appela d’abord Kymberg, du nom des Kymris. Pasquier prétend que le pays de Galles a pris son nom des Gaulois, premiers habitants de l’île de la Grande-Bretagne. Wachter croit que Gallois signifie étranger, émigrant, et dérive ce mot du verbe germanique malien, qui veut dire aller en pays étranger, émigrer. Il donne la même signification et la même origine aux mots Gaulois et Wallon. Nous avons dit en français Gallois au lieu do Walle, qui est le véritable nom, en changeant w en g, comme en beaucoup d’autres mot ; ;. Mais pourquoi les Gallois ou habitants du pays de Galles ont-ils ce nom ? Wachter croit qu’on désigna ainsi les Bretons qui survécurent à l’indépendance de leur patrie et revinrent dans le pays de Galles. Bien qu’on eût pu, à bon droit, les regarder comme indigènes dans ce pays qu’ils avaient si longtemps habité, les Saxons les appelaient émigrants. Quand les Romains pénétrèrent dans la Grande-Bretagne, ces peuples, qu’ils désignaient sous le nom de Cambrii, leur opposèrent la plus énergique résistance. ■ De tous côtés, dit M. Hesse, on trouve des traces du séjour qu’y firent les Romains avant l’invasion des Saxons dans la Grande-Bretagne. Dans l’Ile et le comté d’Anglesey, se trouvent de vieilles murailles, des mines, des amas de décombres : ce sont les débris de l’ancien temple des Druides, détruit par le général romain Suetonius Paulinus. C est là que, sous l’ombre épaisse des forêts, ils accomplissaient les mystères terribles de leur

religion. L’Ile, aujourd’hui, n’est plus qu’une vaste plaine dépouillée ; elle a été’réunie à la terre ferme par un magnifique pont construit sur le petit détroit qui le. sépare du comté de Caernarvon. Après une domination de quatre siècles, les Romains se retirèrent et les Cambriens formèrent une espèce de monarchie fédérale qui se concentrait, aux jours du danger, entre les mains d’un dictateur nommé pendragon. Parmi le ; ; chefs plus ou moins obscurs qui, du ivo au vie siècle, luttèrent contre les Pietés, les Scots, les Merciens, les Danois et les Saxons, il en est un surtout à qui les chroniqueurs et les poëines ont fait une grande célébrité : c’est Arthur, fils d’Uther, ce héros universel des épopées romanesques au moyen âge, qui doit reparaître un jour pour rendre à la Camune son ancienne indépendance. Dyfnwall et après lui Howel le Bon (x« siècle) donnèrent des lois aux Cambrieus ; le code du dernier est parvenu.jusqu’à nous. À la théocratie des druides avait succédé l’influence sace-dotale des bardes, lorsque le christianisme s’introduisit chez les Gallois. » Les conquérants successifs de l’Angleterre éprouvèrent le courage tenace et opiniâtre de ces peuples ; pendant deux siècles, ils résistèrent aux Saxons, et les Normands eurent beaucoup do peine à les soumettre. Vaincus par Edourrd 1er, en 1283, ils ne firent partie intégrante do la Grande-Bretagne qu’en 1536, sous Henri VIII. Édouard l«r donna le titre de prince de Galles à son fils Édouard II. Les fils aînés des rois d’Angleterre portent encore ce titre.

GALLES (NOUVELLE-) ou MAINE OCCI-DENTAL, en anglais New Wales ou West Main, contrée de l’Amérique anglaise du Nord, dans le gouvernement du Canada, comprise entre 47" 30’ - 64" de lat. N., et 83»-108° de long. O. Elle est bornée à l’E. par la mer d’Hudson, au N. par le golfe ou entrée de Chesterfield, à l’O. par les montagnes Rocheuses et au S. par le Canada ; 2.200 kilom. sur 450 ; environ 40,000 hab. Le fleuve Churchill, tributaire de la baie d’Hudson, partage la contrée en Nouvelle-Galles septentrionale et Nouvelle - Galles méridionale. Outre ce fleuve, nous signalerons : le Nelson, le Severn et l’Albany, qui se jettent également dans la baie d’Hudson. On y trouve aussi un

frand nombre de lacs. Le froid est si intense ans la partie septentrionale, qu’elle n’offre aucune trace de culture ni d’établissement européen.

La partie méridionale, plus favorisée, produit quelques fruits, quelques légumes et de belles forêts ; on y trouve aussi du plomb, ùu