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ce pays, ils furent désignés sous le nom de Noimelle-Galirie ou Galicie orientale, tandis que ses premières occupations recevaient celui de Vieille-Gali’cie ou Galicie occidentale. En 1809, les Polonais reconquirent la Galicie, qui fut réunie au grand-duché de "Varsovie ; mais, après 1814, elle fut rendue à l’Autriche. L’insurrection de la Galicie, en 1846, n’eut d’autre résultat que de rendre plus lourd le joug qui pesait déjà sur elle. L’insurrection polonaise de 18G3 n’eut qu’un faible écho en Galicie, et fut seulement pour le despotisme autrichien l’occasion de proclamer une fois de plus l’état de siège à Gracovie et dans toute cette malheureuse contrée.

GALICIEN, IENNE s, etadj. (ga-li-si-ain, iè-ne). Géogr. Habitant de la Galice ; qui appartient à ce pays ou à ses habitants : Les Galiciens. La population galicienne. Le dialecte GALICIEN.

— s. m. Linguist. Dialecte espagnol parlé dans la Galice.

— Agric. Espèce de fin cultivé en Portugal, et qui est court, peu abondant, verdâtre, mais très-fin et très-fort.

— Encycl. Linguist. Le galicien est moins un dialecte espagnol qu’un dialecte portugais ou même une langue dont le portugais est dérivé. S’il tient du castillan sa forme littéraire, c’est-à-dire sa richesse et sa tendance aux formes concises et contractées, il est portugais par sa grammaire, notamment par sa conjugaison. On peut dire que le portugais n’est que le galicie» poli par les usages de la cour et de l’aristocratie qui se forma autour d’elle. La littérature galicienne est ancienne, mais peu riche. Le plus remarquable de ses monuments est sans contredit la Chronique en vers d’Alphonse X, roi de Castille. Pendant quelque temps cet idiome avait prédominé dans toute la péninsule ; mais le portugais d’une part et le castillan de l’autre le tirent bientôt négliger et oublier.

GALICTIS s. m. (ga-li-ktiss— du gr. gale, belette ; iktin, milan). Mamm. Genre de mammifères carnassiers, ayant pour type le taïra d’Amérique.

GALIDICTIS s. m, (ga-li-di-ktiss — du gr. gale, belette ; eidos, forme ; iktin, milan). Mamm. Genre de mammifères carnassiers, voisin des mangoustes.

GALIDIE s. f. (ga-li-d ! — du gr, gale, belette ; eidos, forme). Mamm. Genre de mammifères carnassiers, voisin des mangoustes, comprenant trois espèces, qui habitent Madagascar.

GALIEN (Claude), médecin grec, né à Pergame, dans l’Asie Mineure, vers l’an 131 de l’ère chrétienne. Son père, Nicon, sénateur de Pergame, homme érudit, philosophe, mathématicien, architecte, et surtout versé dans la connaissance des dialectes grecs, lui donna le nom de Galien, c’est-à-dire doux, probablement en raison de son aimable caractère. Il reçut la première éducation dans la maison paternelle, et fut ensuite corcliô aux soins des philosophes stoïciens, académiciens, épicuriens et surtout péripatéticiens, auxquels il s’attacha plus spécialement. Son instruction dans les belles-lettres et la philosophie se trouva, comme on le voit, très-soignée. Faut-il s’étonner si ce génie vaste et puissant devint ensuite si redoutable à ses antagonistes ? À dix-sept ans, ses études étant achevées, il embrassa la médecine. A vingt et un ans il avait déjà composé plusieurs livres sur cette science. Doué d’une rare intelligence, d’une aptitude merveilleuse à tout apprendre, du brûlant désir de savoir et de reculer les bornes de son art, il travaillait avec la plus infatigable persévérance. Pour s’instruire, il voyagea, presque toujours à pied, en Phénicie, en Égypte, en Bithynie, en Palestine, en Asie, en Thraee, en Italie, en Macédoine, dans les îles de Crète, de Chypre, de Lemnos, etc. Il parlait bien et connaissait un très-grand nombre de langues. Son goût prononce pour l’anatomie, qu’il regardait «comme le seul fondement solide sur lequel on pût élever la science pathologique, » l’attacha pendant plusieurs années à l’école d’Alexandrie, où Brillait encore l’enseignement créé par Hérophile et par Erasistrate, C’est là surtout qu’il acquit cette supériorité qui devait l’élever au-dessus do tous ses rivaux. Il s’établit à Rome à l’âge de trente-quatre ans, et abandonna la chirurgie pour se livrer exclusivement à la médecine. Son immense réputation lui suscita des envieux, des persécuteurs nombreux et déclarés. Pendant ses études il avait embrassé toutes les sciences ; aucun médecin n’eut une aussi vaste érudition. Peu satisfait des systèmes dominant dans les écoles, il se mit à approfondir les œuvres d’Hippocrate. À U fut éclairé, dit Cabanis, pour, ainsi dire d’une lumière toute nouvelle ; en le comparant à la nature, son admiration et son étonnenient redoublèrent. Hippocrate et la nature furent dès lors les seuls maîtres dont il voulut recevoir les leçons. »

Malheureusement, la tournure de son esprit et le caractère de son génie s’opposèrent à l’accomplissement sérieux d’une aussi bonne résolution.

Au lieu de s’appliquer à faire revivre cette belle simplicité de son modèle, ses données si positives et si vraies, puisées à la source même de l’expérience, à l’observation des

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faits ; au lieu de s’arrêter, dans l’établissement de sa doctrine, à ces sages inductions de la pratique raisonnée, à ce naturalisme qu’Hippoerate avait, non pas imaginé, mais surpris dans l’examen le plus attentif et le plus consciencieux de l’homme souffrant, Galien emprunte aux écrits du père de la médecine les points les plus défectueux de ses théories, ceux qu’il semble n’y avoir laissés qu’à regret, en sacrifiant à l’influence, au reste d’empire qu’exerçaient encore les dogmes philosophiques de son époque. Et c’est précisément sur cet échafaudage sans consistance et sans réalité qu’il établit ce trop célèbre système qui devait dominer la science médicale pendant un si grand nombre d’années. « Galien, dit Cabanis, ressuscita la médecine hippocratique, et lui donna un éclat qu’elle n’avait pas eu dans sa simplicité primitive ; mais, il faut l’avouer, ce qu’elle acquit entre ses mains fut peut-être plutôt une parure qu’une richesse véritable. Les observations recueillies et les règles tracées par Hippocrate, en prenant un caractère plus brillant et plus systématique, perdirent beaucoup de leur pureté ; sous cet appareil étranger de sciences ou de dogmes divers, la nature, que le médecin de Cos avait toujours saisie avec tant d’exactitude et de réserve, se trouva comme étouffée et perdue, et l’art, surchargé de règles ou superflues ou trop subtiles, ne lit que s’embarrasser dans beaucoup de difficultés nouvelles qui ne tiennent pas à sa nature. «

Sans doute, l’époque de Galien sera désormais une époque mémorable dans les fastes de la science médicale ; sans doute, cet homme éminent rendit à la médecine un service immense en rallumant le flambeau de l’hippocratisme, à peu près éteint ; mais en même temps il altéra d’une manière fâcheuse l’éclat d’une lumière aussi pure, en la forçant à traverser le prisme trompeur de ses rêveries et de ses vaines illusions.

Anatomiste célèbre, il eût perfectionné cette science bien davantage encore, si son habileté, au lieu de se consumer sur des animaux, et spécialement sur des singes, se fût exercée sur l’homme lui-même. Son livre De usu partium n’en est pas moins un chef-d’œuvre, pour l’époque à laquelle il fut écrit.

Ce volume très-important, dans lequel l’observation directe et quelques expériences lui ont permis d’introduire la considération de l’usage à propos de chaque organe, témoigne de connaissances anatomiques remarquables pour l’époque. Il connaissait la structure du cœur, beaucoup de points de l’anatomie du cerveau ; il a le premier décrit les muscles du larynx, ceux qui servent à la mastication, aux mouvements des bras et de la poitrine. C’est dans ce traité que Galien, tout païen qu’il était, enseignait ia meilleure manière de louer et d’honorer le Créateur. ■ En écrivant ce livre, dit-il, je compose un hymne à celui qui nous a faits. Je pense que la solide piété ne consiste pas tant à lui sacrifier plusieurs centaines de taureaux, et à lui offrir les parfums les plus exquis, qu’à reconnaître et à annoncer "sa sagesse, sa puissance et Sa bonté par le récit de la perfection de ses œuvres, b

Lorsque Galien vint k Rome, la suprématie de la science était disputée par les sectes empirique, dogmatique, pneumatique, méthodique, éclectique, etc. Sa voix puissante y proclama la doctrine hippocratique en déclarant, avec l’accent d’une religieuse conviction, qu’elle était la seule admissible, et que le vieillard de Cos avait engagé la médecine dans sa véritable route. À cette profession de foi, en même temps si solennelle et si positive, toutes les sectes rivales s’évanouirent. Mais était-ce bien la doctrine d’Hippocrate que le médecin de Pergame allait mettre à la place de ces théories imaginaires ? Nous ne le pensons pas, et l’exposition très-sommaire de la doctrine de Galien va le prouver parfaitement.

« Le corps vivant est formé de trois ordres de principes constituants : les solides, les humeurs, les esprits,

m Les solides sont : 1* simples, avec la dénomination de parties similaires : ce qui répond aux tissus des modernes ; 2° composas, sous le nom d’organes.

Ces solides sont formés de quatre éléments : le feu, l’eau, Y air et la terre. Les qualités premières de ces éléments sont : le chaud, le froid, le sec et l’humide.

Les humeurs sont au nombre de quatre : le sang, la pituite, la bile et X’atrabile.

Les esprits sont de trois espèces : naturels, vitaux, animaux.

Trois facultés correspondent à ces trois esprits : naturelle, vitale, animale ; à la mise en jeu de ces trois facultés, trois actions du môme nom.

Le suprême régulateur de cet ensemble est la nature.

« L’équilibre de ces éléments, l’exercice libre de ces facultés constituent la santé ; les conditions opposées forment les maladies.

> Celles-ci viennent se ranger dans trois grandes classes, suivant qu’elles affectent : 1° les parties similaires ; 2» les parties organiques ; 3° en même temps les unes et les autres.

Les causes des maladies sont de deux espèces : 1° externes, sous l’influence nuisible des six choses improprement appelées non naturelles ; £o internes, qui se divisent en deux

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variétés : antécédente, consistant dahs le vice des humeurs, par excès, pléthore ; par défaut, cacochymie ; conjointe, celle qui s’identifie à la maladie. »

L’auteur se livre ensuite aux distinctions des signes, des symptômes, des dispositions du pouls ; elles sont presque toujours subtiles, très-souvent imaginaires. Toutefois il s’acquit une grande célébrité dans le pronostic.

Sans entrer dans les détails minutieux de la doctrine de Galien, nous voyons déjà combien elle s’éloigne de la vérité simple de l’hippocratisme. Sa thérapeutique n’est pas moins en opposition avec les principes sur lesquels il semble d’abord vouloir l’établir.

« La nature, dit-il en effet, est le premier mobile de toutes nos facultés. Le médecin doit être le premier ministre de la nature. »

Mais bientôt il s’abandonne à des distinctions vaines et multipliées sur les indications à remplir, sur les propriétés des médicaments, et conduit ainsi, par ses enseignements défectueux, à la plus nuisible polypharmacie.

On a reproché à Galien d’avoir manqué du vrai courage médical, qui fait oublier sa propre conservation en bravant le danger des calamités publiques. Il n’avait pas non plus la fermeté des grands chirurgiens, bien qu’il opérât avec une dextérité remarquable. De tous les pathologistes, il est encore le plus érudit, le plus fécond ; et si, parmi ses nombreux ouvrages, plusieurs sont fatigants à lire par leur peu d’importance et leur prolixité, quelques-uns, du moins, offrent le mérite positif d’avoir fait revivre ceux d’Hippocrate, et de nous retracer fidèlement l’histoire de la plupart des médecins de l’antiquité ; d’autres, tels que les traités Desanitate tuenda, De locis a/feclis, De experientia medica, seront toujours cités avec éloge et consultés avec fruit. Galien avait ramené les esprits plutôt au culte d’Hippocrate qu’au culte de ses véritables dogmes ; il avait plutôt abaissé les autres systèmes que posé les bases d’une doctrine solide et féconde. Dialecticien plus brillant que profond observateur, il avait courbé les faits sous les séduisantes illusions d’un système nouveau, au lieu de soumettre les théories à une saine et rigoureuse expérience, au lieu d’établir positivement la doctrine médicale sur la nature et l’observation. D’après Suidas, Galien mourut dans sa patrie, a l’âge de soixante-dix ans, en laissant un nom qui ne périra jamais, et par lequel on jura pendant quatorze cents ans. Son autorité, comme celle d’Aristote dont il partagea la fortune aussi bien que la philosophie, fut absolue... et, par suite, funeste ; mais, cependant, en imprimant une mauvaise direction à l’étude des sciences, en arrêtant longtemps leur marche, cette influence eut un bon résultat en ce sens qu’elle fit pénétrer partout les notions positives acquises jusqu’alors en médecine.

Le nombre des ouvrages de Galien est très-grand, surtout si l’on compte comme faisant partie de son bagage une foule de livres qu’on lui attribue sans aucune certitude. Comme la liste complète en serait trop longue, nous nous bornerons à citer les principaux : De sectis ad eos gui introduaintw ; De optima doctrina liber ; De sophismatis seu captionibus pênes dictionem ; Quod optimus medicus sit quoque philosophus ; De canslitutioneartismedicx ad Patropàilum liber ; De élément is secundum Hippoaratem libri duo ; De temperamenlis libri très ; De atrabile liber ; De inxquali intempérie ; De optima corporis nostri constitutione ; De bono habitu ; De facultatibus naturalibus libri très ; De substantia facultatum naturalium fragmentum ; De anaiomicis admiuistrationalibus libri IX ; Liber de ossibus ad iirones ; De venarum arteriarumque dissectione liber ; De nervorum dissectione ; De musculorum dissectione ; De uteri dissectione ; An in arteriis natura sanguis contineatur ?De motu musculorum libri duo ; Vocalium inst7-umentorum dissectio ; De causis respirationis ; De Hippocratis et Platonis décretis libri IX ; Fragmentum in Timaeum Platonis vel e quatuor commentariis quos ipse inscripsit de iis qux medice scripta s tint in Platonis Timœo ; De semine libri duo ; De usu partium corporis humani libri XV11  ; De instrumenta odoratus ; De locis adfectis libri sex ; De differentiis febrium libri duo ; De morborum temporibus ; De usu respirationis ; De usu pulsuum ; De crisibus libri très ; De difficultate respirationis ; De causis procatareticis ; De pleuitudine ; De iumoribus prmter naiuram ; De tremore, palpitatione, conoulsione et rigore ; De simplicivm medicamenlorum temperamentis et facultatibus ; Ars medica ; De differentiis morborum liber ; De marasmo liber ; De curandi ratione per venu sectionem ; Desanitate tuenda ; Quod animi mores corporis temperamenta sequantur ; De hirudinibus, revulsione, cucurbitula, incisione et scarificatione ; Quomodo morbunt simulantes sint deprehendendi ; De dignotione ex insomniis ; De propriorum animi cujusque affeetvum dignotione et curatione ; De antidotis libri duo ; De fœtuum formatione libellus, etc. Il existe, des œuvres de Galien : des éditions grecques, dont la plus estimée est celle d’Asulanus et de J.-B. Opizoni ; des éditions grecques-latines, dont les plus estimées sont celles de Juntes et de Froben ; on recherche encore assez celle de René Chartier, en trente volumes in-folio, publiée de 1639 à 1679. Enfin M. Dareraberg, professeur au Collège de France, bibliothécaire de l’Institut, a publié

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les CEuvfes anatomiques, physiologiques et médicales de Galien, traduites sur les textes imprimés et manuscrits, accompagnées de sommaires, de notes, de planches (Paris, 1854-1S57, 2 vol. gr. in-8o de 800 pages, chez J.-B. Baillière).

— Bibiiogr. Aekermann, Biographie de Galien ; Ph. Lobbe, Eloginm chronologicum Galeni (Paris, 1860, in-8o) ; Vitu Galeni ex propriis operibus collecta (Paris, 1GG0, in-8o) ; Fragments du commentaire de Galien sur le Timée de Platon, publiés pour la première fois avec trad. et notes p. Ch. Daremberg (Paris, 1848, gr. in-S°) ; A. Jelling, Dialog ûber die Selle, de Galien (Leipzig, 1852) ; Clodius, De virtutibus quas cardinales appellant (Leipzig, 1820) ; Cornarii conjecturas etemendationes gaienicm, edidit Grimer (Iéna, 1789, in-8") ; Pass, Galeni vita, etc. (Berlin, 1854, in-S0).

GALIEN (Joseph), dominicain et physicien français, né près du Puy-en-Velay en 1699, mort à Avignon en 1782. Il professa la philosophie et la théologie à Avignon, puis se livra avec succès à l’étude de la physique et de la météorologie. Galien fut un des premiers à entrevoir Ta possibilité de s’élever dans les airs au moyen d’un ballon. Il proposa de construire « un vaisseau de bonne et forte toile doublée, bien cirée ou godronnée, couverte de peau, et fortifiée de distance en distance de bonnes cordes ou même de câbles dans les endroits qui en auront besoin, soit en dedans, soit au dehors ; en telle sorte qu’à évaluer la pesanteur de tout le corps de ce vaisseau, indépendamment de sa charge, ce soit environ deux quintaux par toise carrée. » Avec cet engin, Galien se proposait de transporter à une grande distance une armée avec tout son attirail. Il a exposé ses idées à ce sujet dans un écrit intitulé : l’Arf de naviguer dans les airs, précédé d’un Mémoire sur ia nature et la formation de la grêle (Avignon, 1757, in-16).

GALIEN (Claude), dit Galien de Snliuovenc, écrivain français, né près de Voiron, dans l’ancien comté de Salinovenc, vers 1740. Le maréchal de Richelieu, dont il se disait le fils naturel, l’éleva dans sa maison et l’y garda quinze ans ; il l’envoya ensuite auprès de Voltaire pour achever son instruction. Placé parce dernier, comme secrétaire, chez Hennin, ministre de France à Genève, il s’aliéna par une folle conduite son protecteur, le maréchal de Richelieu, qui paya ses dettes et ne voulut plus entendre parler de lui. Un pamphlet qu’il fit sur les affaires de Genève, alors en guerre avec la France, et qu’il eut l’audace d’attribuer à Voltaire, sous le pseudonyme de : Un vieillard moribond, le brouilla avec ce grand homme, et, pour comble de malheur, lui fit perdre sa place chez M. Hennin. Le lendemain, il partit pour Berne, disant follement qu’il allait ordonner aux troupes françaises d’envahir la ville. Nous n’avons pu découvrir ce qu’il est devenu depuis. (Voir sur ce personnage curieux la Correspondance particulière de Voltaire avec le maréchal de Hichelieu, lettres des 8 et 28 octob. 1766,13 janv., 9 fèv., 16 mars, 25 avril, 22 juillet, 17 août, 9 et 13 sept., 13 déc. 1767 ; 6 et 22 janv. 1768).

On a de Galien : le Bréviaire des politiques (Londres, 1769, in-8o) ; le Spectacle de la nature, poëme didactique en quatre chants (Liège, 1770, in-8») ; la. Rhétorique d’un homme d’esprit (Leyde, 1792, iu-go).

GALIET s. m. (ga-li-è — du lat. galium, nom de la plante). Bot. Syn. de caille-lait, genre de rubiacées.

GALiette s. f. (ga-li-è-te). À Douai, Fragment de houille de grosseur moyenne, qui sert à alimenter le foyer.

GALIFARD, ARDE s. (ga-li-far, ar-de). Argot. Commis qui porte la marchandise chez la pratique : C’est un galifard ; il se sera laissé jouer l’harnache par un roussin. (V. Hugo.) Les galifards sont des façons de commissionnaires saute-ruisseaux, qui portent au client les marchandises vendues. Il y a aussi les galifardes. (F. Mornand.)

GAL1FET (Joseph de), écrivain ascétique français, provincial des jésuites de Lyon, nà près d’Aix (Provence) en 1663, mort vers 1745. Il a consacré toute sa vie à la propagation de la dévotion au sacré cœur de Jésus, dont la sœur Marie Alacoque avait donné la première idée, et qui fut établie en France en 1765. Il publia dans ce but : De l’excellence de la dévotion au cœur adorable de JésusChrist (Lyon, 1733, in-4o), publié d’abord en. latin (Rome, 1726, in-s»), avec un mémoire de la mère Alacoque ; le Psautier de ta Sainte Vierge, traduit de saint Bonaoenture (1725, in-is°) ; Exercices des principales vertus de la religion chrétienne (1741), etc.

GALIGAÏ (Éléonore ou Léonora Dori ou Dosi, dite), femme de Concini, maréchal d’Ancre, née k Florence vers 1580, morte à Paris, en place de Grève, le 9 juillet 1617. La vie de cette femme, vie humble dans ses commencements, puis toute pleine de grandeur et de puissance, et dont la fin fut si tragique, est une des pages les plus remarquables, les plus saisissantes de l’histoire de l’instabilité des

fraudeurs, de la vanité et de l’inanité de l’amition.

Fille d’un menuisier et d’une blanchisseuse, elle eut pour sœur de lait une future reine âe