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«’exprimer dans le langage des hommes. Scipion, qui a. fait son apprentissage dans une bergerie, s’exprime en ces termes : «...De là je vins à comprendre ce que j’imagine que tout le monde doit croire ; c est que tous ces livres sont autant de choses rimées et écrites pour l’amusement des oisifs, mais qu’il n’y a pas un mot de vrai ; autrement, parmi les bergers, il y aurait bien eu quelque reste, quelque vestige de cette vie bienheureuse, de ces prés fleuris, de ces vastes forêts, de ces monts sacrés, de ces beaux jardins, de ces clairs ruisseaux, de ces fontaines aux eaux de cristal, de ces galanteries aussi fines qu’honnêtes, de ces évanouissements de bergères par-ci et de bergers par-là, du son de la musette à droite et des pipeaux à gauche. » La Galatée fut publiée en 1584, et le mariage de Cervantes la suivit de près. La postérité tient, avec quelque jusjjce, cette œuvre dans l’oubli, et nous ne la citons ici que parce qu’elle appartient à l’auteur de Don Quichotte.

Gnlmcc, roman pastoral de Florian, publié en 17S3. Cet ouvrage, imité de Cervantes, entremêlé de vers et de-romances, est celui de tous les ouvrages de Florian qui obtint le plus de succès. La Galatée de Cervantes comprend Bix livres et n’est point achevée ; Florian l’a réduite à trois livres et l’a terminée dans un quatrième, qui est tout entier de son invention, en suivant si habilement le til des événements, que l’auteur espagnol aurait eu peine à s’apercevoir que c’était une pièce do rapport. Il n’a pria dans l’original que le fond des aventures, dont il a même changé les circonstances lorsqu’il l’a cru nécessaire. Galatée est la plus belle des bergères, et tous les bergers des rives du Tage brûlent pour elle. Au premier rang se distingue Elicis, le plus tendre et le moins hardi. « Son respect n’est pas la seule raison de sa timidité. Mœris, le père de Galatée, est le plus riche laboureur du canton ; Elicis n’a pour tout bien qu’une cabane et quelques chèvres. » Mceris veut marier sa fille k un riche seigneur portugais. Les envoyés du futur, peu flattés de la réception qu’on leur fait dans le village, craignent pour le résultat de leur mission et trouvent plus simple d’enlever la bergère. Elicis les a vus ; il s’élance sur les ravisseurs, et, l’amour décuplant ses forces, bien que sans armes, il délivre son amante. Mœris se laisse toucher et les deux amoureux sont unis.

Tel est le fond de ce petit poème, qui abonde en épisodes charmants. Les changements heureux que Florian introduisit dans l’œuvre de Cervantes, les scènes entières qu’il ajouta, comme le troc des houlettes, joli morceau du premier livre, la peinture de la vie champêtre et l’histoire des tourterelles dans le second, les adieux de Galatée au chien d’Elicisdans le troisième ; le quatrième, tout entier dû à-son imagination, les stances naïves et délicates qu’il mêla au récit et qu’il eut l’art d’amener toujours d’une manière heureuse, tout concourut au succès de Galatée, La narration est claire et rapide, les sentiments sont doux, les pensées délicates et naturelles, le style pur et élégant, quoiqu’un peu lâche et pas assez châtié.

Galatée pèche en un point : les épisodes sont trop nombreux et ils ne concernent pas les héros de l’histoire ; car il n’arrive presque rien à Galatée, et l’intérêt que nous ressentons pour elle n’est, pour ainsi dire, que la contre-coup de celui que nous a inspiré Elicis. La seule considération qui puisse faire excuser ce défaut, c’est que l’œuvre de Florian n’est qu’une imitation et que, dans l’original, on trouve un nombre double d’épisodes et que Galatée parait encore moins. Mais, puisque Floriana fait d’autres changements, il aurait dû imiter en ce point moins fidèlement son modèle. Le passage le plus remarquable et le plus naturel de Galatée est peut-être cet éloge de la vie champêtre, qui rappelle le : 0 rus ! guando te aspiciam ? d’Horace : « Quand pourrai-je vivre au village ? Quand serai-je le possesseur d’une petite maison entourée de cerisiers ? Tout auprès seraient un jardin et un verger, une prairie et des ruches ; un ruisseau bordé de noisetiers environnerait mon empire, et mes désirs ne passeraient jamais ce ruisseau. Là, je coulerais des jours heureux ; le travail, la promenade, la lecture occuperaient tous mes moments. J’aurais de quoi vivre ; j’aurais encore de quoi donner ; car sans cela point de richesse : c’est n’avoir rien que de n’avoir que pour soi. Si je pouvais jouir de tous ces biens avec Une épouse sage et douce, et voir nos enfants, jouant sur le gazon, se disputer à qui courra le mieux pour venir embrasser leur mère, je croirais devoir exciter la jalousie de tous les rois de la terre. » Ne dirait-on pas un écho affaibli de cette charmante élégie latine intitulée : le Vieillard de Vérone ?

GALATELLE s. f. (ga-la-tè-le — dimin. de galatée, ou du gr. gala, lait). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant une quinzaine d’espèces, qui croissent dans l’Europe, l’Asie et l’Amérique boréales.

GALATÈS, fils d’Hercule et de Galatée. Il acquit une grande réputation par sa force et son courage. Suivant quelques traditions, il donna à ses sujets son nom et au pays qu’il habitait le nom de Galatie ou Gaules.

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GALATHÉADÉ, ÉE adj. (ga-la-té-a-dé). Crust. Syn. de galathéide.

GALATHÉE s. f. (ga-la-té — nom mythol,). Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, type de la tribu des galathéides, comprenant quatre espèces, dont trois vivent sur les côtes des mers d’Europe.

— Moll. Genre de mollusques acéphales, à coquille bivalve : Les galathées habitent les eaux douces de la Sénégambie. (Deshayes.)

— Bot. Syn. douteux de cipure, genr’e de plantes.

— Encycl. Les galathées sont des crustacés caractérisés par un corps oblong, un abdomen grand, garni d’écaillés natatoires à son extrémité, quatre antennes inégales, dix

Ïlattes, les antérieures terminées en pinces, es autres diminuant successivement de longueur. Ce genre, très-voisin des écrevisses et des porcelianes, comprend quatre espèces, dont trois vivent dans la Méditerranée et la quatrième sur les côtes du Chili. Leurs mœurs sont peu connues. Les yulalhèes nagent avec beaucoup de vivacité, restent en repos pendant le jour et ne se mettent en campagne que la nuit. Lorsqu’on les prend, elles agitent vivement leur abdomen et frappent leur queue contre leur poitrine. Leur chair est comestible, mais peu recherchée.

  • GALATHÉIDE adj. (ga-la-té-i-de — de galathée, et du gr. eidos, aspect). Crust. Qui

ressemble ou qui se rapporte à la galathée.

— s. f. pi. Tribu de crustacés décapodes macroures, comprenant les genres galathée et grimothée.

G&LATHIN, INE (ga-la-tain, i-ne). Crust.

Syn, de GALATHÉIDE.

GALATI (Joseph de Spuches, prince), littérateur italien. V. Spuches.

GALATIE (Galatia, Gallu-Grscia), prov. de l’Asie Mineure, bornée au N. par la Bithynie et la Paphlagonie, à l’E. par le Pont et la Cappadoce, au S. par la Lvcaonie et à l’O. par la Phrygie. Elle était d’abord habitée par des Grecs ; les Gaulois vinrent ensuite s’y établir, et ce mélange de la population primitive et de celle qui s’y joignit lui lit donner le nom de Gallo-Grèce. Cette contrée était partagée en trois pays qui furent distingués par les noms de leurs habitants, les Tectosages, les Trocmi et les Tolistobogi. Théodose divisa cette province en Galatie Ire ou Proconsulaire, cap. Ancyre, et Galatie lio ou Salutaire, cap. Pessinonte, toutes deux dans le diocèse du Pont. La Galatie forme aujourd’hui l’E. du sandjak de Kermian, et les sandjaks d’Angora, de Kiankari et de Juzghat.

Vers la fin du m* siècle av. J.-C, une troupe de Gaulois s’établit en Asie Mineure, soit par la force des armes, soit grâce à Nicomède 1er, roi de Bithynie, avec lequel elle avait contracté alliance. La contrée ou ils fee fixèrent prit le nom de Galatie. Ils étaient divisés, comme nous l’avons dit plus haut, en trois peuplades : les Tolistobogi à l’O., les Trocmi à l’E. et les Tectosages au S. Chacune de ces peuplades formait une république particulière, divisée elle-même en tétrarchies. Chaque tétrarchie était régie par un tétrarque, un juge, un général et deux lieutenants. L’autorité des tétrarques était subordonnée à celle d’une assemblée de trois cents membres, qui se réunissaient dans un bois sacré et avaient seuls le pouvoir de condamner à mort un Gaulois. En cas de guerre générale, un seul chef était investi de l’autorité souveraine et absolue. Les tétrarchies étaient électives. Dans la suite, elles devinrent héréditaires et furent successivement réduites à quatre, à trois et à deux, et enfin à une seule. Déjotarus, tétrarque unique de la Galatie, reçut de Pompée une portion du Pont et le titre de roi. Son successeur, Amynthas, favori d’Antoine et d’Auguste, posséda, outre la Galatie et la Pisidie, les provinces de Lycaonie et de Pamphylie. Après sa mort violente, l’an 25 de J.-C, toutes ces contrées devinrent provinces romaines. Mais l’originalité de la race gauloise ne fut pas détruite par la conquête, car, suivant saint Jérôme, à la fin !du ive siècle de l’ère chrétienne, seuls de tous les peuples asiatiques, les Galates ne parlaient point le grec et se servaient de l’idiome national usité en Gaule.

GALATONE, bourg d’Italie, prov. et à 25 kilom. de Lecce, à 13 kilom. N.-E. de Gallipoli ; 6,175 hab.

GAI.ATZ (Axiopolis), ville des Principautés-Unies (Moldavie), sur la rive gauche du Danube, à 175 kilom. S. de Jassy, àG5 kilom. O. d’ismaïl, par 45» 20’ 12" de lat. N. et par 250 42’ 34" de long. E. C’est le premier port des Principautés-Unies sur le Danube. Le Sereth et le Pruth, qui reçoivent les eaux de plusieurs rivières de Moldavie et de Valachie, se jettent dans le Danube près de Galatz, ce qui rend la position de cette ville on ne peut plus favorable au commerce. Les principaux articles du commerce d’exportation sont : le blé, le maïs, le seigle, l’orge, l’avoine, la graine de lin, les peaux, le suif, etc. Parmi les articles d’importation, nous signalerons : le sucre, le café, les fruits secs, les huiles communes, le riz et le poisson salé, le rhum, le tabac, le fer, la houille, les fils et tissus, les épices, les vins et eaux-devie, les oranges et citrons, etc. Le mouve GALA

ment annuel du commerce représente une valeur de 50 à 60 millions de francs. L’industrie de Galatz laisse beaucoup à désirer, et cependant les éléments ne manquent pas pour lui donner du développement. La construction des bâtiments est en voie de progrès et a donné d’excellents résultats dans ces dernières années. En 1835, Galatz n’avait guère que 8,000 hab. ; ce nombre s’éleva rapidement à 30,000. Depuis la paix de Paris (1856), la population de cette ville s’est accrue dans des proportions très-considérables, et on l’évalue actuellement (1872) à 70,000 ou 75,000 hab. « Cette grande cité, dit M. Jonnne (Guide en Orient), se compose de deux villes d’aspect assez divers. La première, qui est l’ancienne cité, voisine du fleuve, est inégale, malpropre, avec des rues tortueuses et ces pavés de bois appelés pontes (podu) en valaque. La ville moderne est étagée sur les hauteurs qui dominent le Danube au N.-O. ; elle est mieux percée, plus confortable, et renferme la plupart des bâtiments publics. » Presque toutes les nationalités de l’Orient sont représentées dans la population de Galatz ; mais les Grecs en forment l’élément le plus nombreux. La compagnie du Lloyd autrichien entretient un service de bateaux à vapeur entre Galatz et Constantinople. On remarque aux environs do la ville les ruines de Gertschina, où les antiquaires moldaves voient à tort l’ancien Caput Bonis ; le lac Bratich, extrêmement poissonneux, et de nombreux tumuli épars sur les plateaux.

Les Russes s’emparèrent de Galatz en mai 1789 ; mais ils furent battus par les Turcs au mois d’août suivant. Le 11 août 1791 furent posés dans cette ville, entre la Russie et la Porte, les préliminaires de la paix qui aboutirent au traité de Jassy du 9 janvier 1792. Los Hellènes livrèrent sous ses murs, le 13 mai 1821, une sanglante bataille aux Turcs, qui pénétrèrent le lendemain dans la ville, en massacrèrent les habitants et la réduisirent en cendres. Enfin, le 10 mai 1828, les Russes y remportèrent encore une victoire sur les Turcs.

GALAUBAN s. m. Mar. V. galhauban.

GALAUP DE CHASTEUIL, famille originaire du Languedoc, laquelle s’établit à Aix en Provence au xvc siècle. Ses membres les plus distingués sont les suivants : Antoine de Galaup, mort eu 1530, se signala par sa bravoure et par sou goût pour les lettres. Ce fut lui qui, revenant d’Italie, où il était allé prendre part à la conquête de Naples, s’arrêta à Aix (1195) et s’y fixa, après s’être marié. On a de lui deux ouvrages restés manuscrits : un Abrégé de l’histoire do France et une Histoire de son temps. — Son fils, Antoine de Galaup, mort en 1576, acquit la terre de Chasteuil, dont ses descendants prirent le nom. Il cultivait la poésie, mais il ne nous reste rien de lui. — Louis Galaup de Chasteuil, fils du précédent, né à Aix en 1555, mort en 1598, rendit, pendant la Ligue, de grands services à Henri IV, qui le nomma conseiller d’État. Il passait pour un des hommes les plus instruits de son temps, et composait avec une grande facilité des vers, des devises et des incriptions. Outre des odes, des sonnets, des stances, etc., on a da lui : une Imitation des p.-unnies de la pénitence royale (Paris, 1595) ; les’Amours d’Apollon et da Cassandre, histoire généalogique en vers de la maison de Savoie, etc. — François Galaup de Chasteuil, orientaliste, surnommé

lu Soliuiire provençal, fils du précédent, né

k Aix en 1588, mort au mont Liban en 1644. Il apprit à fond les langues grecque, latine, hébraïque, les mathématiques, la philosophie ; le droit, les lettres, fit, avec son ami Feirese, de savantes observations sur le Pentateuque samaritain, puis, entraîné par son goût pour la vie solitaire et pour les études orientales, il se rendit, en 1631, à Constantinople, passade là au mont Liban, mena la vie d’un anachorète, entra en relations avec le patriarche Georges Amira et finit par se retirer dans un couvent de carmes déchaussés, où il mourut. La vénération qu’il inspira aux Maronites était telle, qu’ils lui offrirent, après la mort d’Amira, de devenir leur patriarche, honneur que Galaup déclina. La Vie du solitaire pror vençal François Galaup de Chasteuil a été écrite par G. Augeri (Aix, 1657) et par F. Marchetti (Aix, 1658). — Jean Galaup de Chasteuil, frère du précédent, mort en 1646, fut procureur général en la cour des comptes, aides et finances de Provence. Il cultiva les lettres, la poésie, l’archéologie. On a de lui : Discours sur les arcs triomphaux dressés en la ville d’Aix à l’heureuse arrivée de Louis XIII (1624). — François Galaup de Chasteuil, fils du précédent, né en 1626, mort en 1678. Il étudia le droit, puis embrassa la carrière des armes, devint chevalier de Malte (1644) et combattit contre les mahométans. De retour en France, il servit sous le grand Condé, en qualité de capitaine des gardes, fit ensuite la course contre les Algériens, entre les mains desquels il tomba, puis entra dans l’armée du duc de Savoie^ qui lui confia l’éducation de son fils. Il a laissé des traductions des Petits prophètes, de Pétrone, mis en vers quelques chants de la Thébaîde de Stace, etc. — Pierre Galaup de Chasteuil, frère du précédent, né en 1643, mort en 1727, suivit également la carrière des armes et se battit contre les Turcs à Candie. Comme tous les membres de sa famille, il cultiva les

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lettres et la poésie, se lia avec La Fontaine, Boileau, M11* de Scudéri, et composa : Ode sur la prise de Maëstricht (Paris, 1073), eu patois provençal ; Histoire des troubadours ou poètes provençaux, restée manuscrite ; Apologie des anciens historiens et des troubadours ou poêles prouençaux (Avignon, 1764).

GALAUHE, rivière de France ; naît dans le département de l’Isère, près de Roybon, dans la forêt de Chambaran, arrond. de Saint-Marcellin, entre dans le département de la Drôme après avoir baigné Mnntfaleon, et, presque au sortir des pittoresques défilés de Rochetaillée, se perd dans le Rhône à ^ Saint-Vallier. Son cours est de oo kilom.

GALAURE (vallée do la), ancien petit pays de France, dans le Viennois. Les localités les plus importantes étaient Epineuse et Salaise. Il est compris aujourd’hui dans les départements de la Drôme et de l’Isère.

GALAVERNE s. f. (ga-la-vèc-ne), Mar. Garniture des avirons.

GALAX s. m. (ga-laks — du gr. gala, lait). Bot. Genre de plantes, rapporté avec doute à la famille des éricinées.

GALAXAURE s. f. (ga-la-ksô-re — nom mythol.). iiooph. Genre de polypiers flexibles voisin dos corallines : La forme générale, des galaxaur.es est peu variable. (P. Gervais.)

GALAXADRE, fille de l’Océan et de Thétis, dans la mythologie grecque.

GALAXÉE s. f. (ga-la-ksé — du gr. gala, lait). Zooph. Syn. de cauyophyllib.

GALAXIE s, f. (ga-la-ksl — du gr, gala, lait). Astron. anc. Nom qu’on donnait autrefois à la voie lactée.

— Antiq. gr. Fête dans laquelle on offrait aux dieux et l’on mangeait de l’orge cuite au lait.

— Ichth. Genre de poissons malacoptérygiens, de la famille desésoces, voisin des Crochets.

— Bot. Genre de plantes, de 1e. famille des iridées, voisin des ixies, et comprenant une dizaine d’espèces qui croissent au Cap do Bonne-Espérance. On les cultive dans les jardins d’agrément.

— Encycl. Bot. Les galaxies sont des plantes vivaces, à rhizome tubéreux, bulbeux, à feuilles distiques, étroites, enroulées, nombreuses, les extérieures plus courtes ; la hampe se termine par des fleurs en entonnoir, entourées chacune d’une spathe univalve et séparées par des feuilles. Le périanthe se fane bientôt, mais il persiste après qu’il est desséché ; ses divisions extérieures portent à la base une fossette neitarifère, ce qui distingue les galaxies des ixies. Les espèces peu nombreuses de ce genre croissent toutes au Cap do Bonne-Espérance. Plusieurs sont cultivées dans nos jardins. On peut les tenir en pots ou en pleine terre sous châssis, ou bien enfin en serra tempérée. Elles fleurissent depuis le commencement de mai jusqu’en juillet.

GALBA s. m. (gal-ba — nom If.t. d’un ver. qui ronge le bois). Mamm. Genre de rongours peu connu, et qui paraît habiter la Bolivie.

— Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des sternoxes, assez voisin des taupins, et dont l’espèco type habite la Nouvelle-Guinée.

— Arachn. Genre d’acarides non encore décrit.

GALBA (Servius-Sulpicius), général romain, orateur, né vers 190 av. J.-C. mort vers 135. Préteur en 151, il fut envoyé en Espagne, combattit les Lusitaniens, st, désespérant de les vaincre, les amusa par de perfides négociations, en dispersa 30,000 en divers cantons, sous prétexte de leur distribuer des terres, et les fit tous égorger. Parmi les quelques malheureux échappés à cette boucherie, se trouvait un berger nommé Viriathe, qui devait s’illustrer en se portant comme la vengeur de ses compatriotes et en prenant en main la cause de la liberté nationale. De retour à Rome, possesseur d’immenses richesses, fruit de ses rapines, Galba fut cité en justice pour ses crimes et ses concussions. Il prodigua l’or à ses juges et fut acquitté, comme cela était ordinaire à Rcme dans de semblables causes. Il avait en outre excité l’émotion et la pitié en produisant ses enfants devant le peuple en attitude de suppliants. Il fut nommé consul quelques années après. Au rapport de Cicéron, ce meurtrier concussionnaire était un grand orateur.

GALBA (Servius-Sulpicius), célèbre jurisconsulte du temps d’Horace, qui le nomma dans sa ne satire. Ce Galba n’était pas sans esprit, mais il était de mœurs peu sévères, et d’une complaisance rare envers les puissants du temps. C’est de lui qu’on raconte que, lorsqu’il savait sa femme avec Mécène, il faisait semblant de dormir, et qu’un esclave ayant pris ce moment pour le voler, il se réveilla et lui dit : ■ Mon ami, je ne dors pas pour tout le monde. »

GALBA (Servius-Sulpicius), empereur romain, un des descendants du précédent", né prés de Terracine l’an 3 av. J.-C. La protection de l’impératrice Livie lui oiurit la voie des dignités avant l’â^e légil. Préteur à vingt ans, puis gouverneur de l’Aquitaine, il fut élu consul en 33 et reçut de Caligula le

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