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Bion en Algérie et devint, en 1854, président de la commission des ports de refuge. On a de cet ingénieur distingué plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Histoire du Havre ; Voyage en Angleterre ; Histoire des ports de la Manche ; Coup d'œil sur les pi-incipaux ports de France ; Comparaison de quelques ports anciens et modernes ; Histoire de Dieppe.

FR1SSELIN, personnage de la farce tabannique, le même que Fritelin.

FRISSON s. m. (fri-son — Delâtre semble croire que ce mot se rapporte directement au germanique : ancien haut allemand friuson, Scandinave frysa, avoir froid, correspondant exactement au grec phrissâ, même sens, et au sanscrit braiehat, tremblant, de la racine braich, trembler, craindre. Mais M. Littré, adoptant l’opinion de Du Cange, dérive simplement frisson du bas latin frictio, qu’il regarde comme l’équivalent de frigitio, mot fictif tiré du latin frigere, avoir froid. Frigere se rapporte, du reste, à la même racine sanscrite que les formes germaniques que nous avons indiquées plus haut). Sensation de troid, accompagnée d’une crispation de la peau et d’un certain tremblement : Les accès de fièvre débutent souvent par des frissons. ■Plus le frisson est long, plus il doit inspirer de crainte sur l’issue de la maladie. (Renauld.)

Que j’aime le premier frisson, d’hiver ! le chaume

Sous le pied du chasseur refusant de ployer ! A. de Mussbt.

T".Far ext* Saisissement, mouvement convulsif qui natt d’un sentiment violemment excite : Les frissons de la colère, de la peur. Cette nouvelle m’a donné le frisson.

— Encyol. Le frisson est un des symptômes qui marquent le début de la fièvre et de la plupart des phlegmasies. S’il est violent et s il a lieu chez un individu jusque-là bien portant, il indique plus particulièrement l’invasion d une pleuro-pneumonie.

Quand les phlegmasies passent à la suppuration, on observe des frissons irréguliers qui partent de l’organe enflammé. Souvent aussi le frisson est l’indice d’un abondant foyer de suppuration ou de l’introduction du pus dans le sang. Dans la phlébite, dans l’infection purulente, on observe des frissons internes qui présagent, la plupart du temps, une issue fatale.

Il ne faudrait pas, néanmoins, considérer toujours le frisson comme un symptôme de maladie. Il se produit souvent dans l’état de parfaite santé, sans qu’il y ait aucune conséquence grave à en redouter. C’est un phénomène de saccade musculaire, causé par l’action du froid combiné à une influence morale ou morbifique, qui s’arrête de soi et n’a pas de suite.

FRISSONNANT, ANTE adj. (fri-so-nan, an-te — rad. frissonner). Qui frissonne : Et les roulements sourds des tambours résonnants Font errer à longs flots, sur les places émues, Tous les citoyens frissonnants.

Gilbert.

FRISSONNEMENT s. m. (fri-so-ne-manrad. frissonner). Léger tremblement causé par les approches de la lièvre : Il va avoir la fièvre, Usent déjà un frissonnement. (Acad.)

— Fi£- Troub’e causé par une vive émotion : Quand je pense à cela, il me prend un

FRISSONNEMENT. (Acad.)

FRISSONNER v. n. ou intr. (fri-so-nôrad. frisson). Avoir le frisson : Les nègres frissonnent plus vivement de froid, dans nos hivers, que nous, lors même qu’ils y sont acclimatés dès leur naissance. (Virey.)

Sous la main du trépas mon cœur serré frissonne.

Lamartine.

— Par ext. Frémir ; s’agiter vivement, mais superficiellement ou légèrement :

Déjà les doux zéphyrs font frissonner les eaux.

Dei.illë. Un souffle impétueux fait frissonner les airs.

LAUAR.TINE.

— Fig. Être saisi d’un frémissement causé par une vive émotion : Frissonner de crainte, d’espoir, de plaisir. Quel est le fat de général gui h’a pas frissonné la veille d’une bataille ? (Baiz.)

D’une secrète horreur je me sens frissonner.

Racine.

FRIST-FRAST s. m. (fristt-frastt). Fauconn. Aile de pigeon dont on frotte en tout sens les oiseaux de vol qu’on instruit.

FRISURE s. f. (fri-zu-re —rad. friser). Façon de friser ; cheveux frisés : Frisure à la Sévigné. Frisure d la Montespan. Ce coiffeur a imaginé une nouvelle frisure. § î peu que l’esprit des femmes s’élevât au-dessus de la préoccupation des modes, elles auraient bientôt un grand mépris pour leurs frisures. (Fén.)

— Techn. Sortes de petits grains que l’on forme sur les étoffes de laine, en frisant le poil, il Fil d’or ou d’argent qu’on emploie dans certaines broderies.

FRIT, ITE (fri, fri-te) part, passé du v. Frire. Cuit dans ia poêle, avec de l’huile, du beurre ou du saindoux : Des poissons frits. Une sole frite. Les choses frites sont bien reçues dans les festins. (Brill.-Sav.)

— Fara. Ruiné, perdu, voué à une mort urochaine : Tout son patrimoine est frit

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Voilà un malade qui est frit. Quand le seigneur Gil Blassera frit à l’huile, ne manquez pas de le régaler d’un bel enterrement. (Le Sage.)

— s. m. Jeux. Coup qui se présente, au billard, lorsque chacun a buté dans son rang, et que le coup est à recommencer : Quand on a fait frit, le coup est nul, et celui qui avait le devant joue ensuite le dernier.

— s. f. pi. Nom donné, à Paris, par abréviation, aux pommes de terre frites : Manger deux sous de frites à son déjeuner.

— Enoycl. Linguist. Être frit. Selon M. Ch. Nisard, cette expression populaire doit son origine à l’Église.

L’emploi de cette singulière métaphore, remarque le spirituel auteur, est un exemple vivant, pour ainsi dire, de l’influence des vieux sermonnaires sur l’imagination et le langage familier des peuples. On sait avec quel luxe d’images tour à tour horribles et dégoûtantes, avec quelle cruelle obstination ils «nt peint les tourments de l’enfer. Leur but étant moins de convaincre que de frapper de terreur, ils offrent, dans leurs sermons, un résumé complet de lugubres visions, ?ui, au temps où les supplices les plus afreux étaient au service des vengeances humaines, faisaient partie des croyances de nos aïeux épouvantés. Mais ils se plaisent surtout, et ils y excellent, à peindre la friture des corps et des âmes ; ils ne font, en effet, aucune distinction entre ces deux éléments, et semblent croire, au contraire, qu’ils sont également incombustibles.

La Fleur des commandements de Dieu, recueil de sermons prêches au moyen âge, cite ce fait tiré de Pierre de Cluny, et qui concerne un mauvais prêtre transporté en enfer, pour y voir ce qui l’attendait. Ayant été rapporté un instant sur la terre, ce prêtre « racoinpta les choses qu’il avoit veùes et ouyes, etdist : Vecy deux dyables qui portent une poeïle, afin que je soye frit dedans en pardurableté. Et comme il disoit ladicte parolle, une goutte de ladicte friture cheut sur sa main, qui la dévora jusques aux os et devant les présens, et ce dont il dist : Croyez maintenant que vecy les dyables qui me jetteront dans la poëlle. Et en disant ces parolles.il trespassa. > Le même recueil contient un fragment de l’effroyable légende deTongdalus. Cet homme étant mort, un ange>le mena veoir les tourments de l’enfer, et, après, le rapporta et remist en son corps. » Dans son voyage, il avait vu une vallée très-profonde «et pleine de charbons ardents. Et dessus cette vallée avoit ung couvercle de fer en feu ardant, espés comme six coudées. Dessoubs ledict couvercle descendoient plusieurs âmes, lesquelles y estoient frites comme on frit le lart à la poelle. «

« Figurez-vous, s’écrie M. Nisard, ces tableaux mis chaque jour, dans les mêmes termes et pendant des siècles, sous les yeux des populations ignorantes, superstitieuses et crédules, et vous comprendrez pourquoi elles ont retenu ce langage et comment il est resté le leur propre, quand elles eurent cessé de croire aux faits qu’il exprimait avec une naïveté si sombre et si désespérante. »

FRITEAU s. m. (fri-tô — rad. frit). Gâteau, sorte de beignet.

— Art culin. Façon d’apprêter certains mets en les faisant frire après les avoir entourés de pâte ou saupoudrés de farine : Un friteau de poulet, il On écrit aussi fritot.

— Encycl. Pour obtenir un friteau de volaille, on emploie ordinairement un jeune poulet, bien en chair ; on le dépèce par membres, en supprimant les carcasses et les ailerons ; on pare ces membres et on les fait mariner deux ou trois heures avec sel, poivre, persil, oignons émincés, jus de citron ou vinaigre et huile d’olive ; on les retourne de temps en temps dans la marinade, puis on les égoutte, on les éponge avec une serviette, on les saupoudre de farine et on les fait frire vivement dans une quantité suffisante de friture neuve et bien chaude. On sert avec du persil frit ou sur une sauce à volonté. On peut aussi obtenir un friteau en se servant de membres de desserte ; mais alors on fait frire en pâte.

FRITELIN, personnage de la farce française, dérivé du Fritellino de la comédie italienne du xvie siècle (v. l’art, suivant). Il remplit les rôles de valet dans la troupe de Tabarin. Dans une des farces tabariniques de la première moitié du xvno siècle, son maître, le capitaine Rodomont, l’envoie porter un billet à Francisquine ; celle - ci reçoit le poulet, et, sous prétexte qu’elle entend venir son mari Tabarin, fait entrer Fritelin dans un sac auprès de Lucas, enfermé de même. Elle vend les deux sacs à Tabarin, qui allait chercher de la viande pour la noce de Piphagne et d’Isabelle. Tabarin croit avoir acquis deux porcs, et tire son large coutelas. Au moment où il tâte les râbles de ses deux porcs, tout en disant qu’il va les égorger, Lucas et Fritelin, épouvantés, crient au secours.

Lucas. Au meurtre ! on me veut égorger I Je suis Lucas, et non pas un pourceau.

Tabarin. Vade, sac à noix.' (pour vade, Salarias !) Voilà un pourceau qui parle.

Fritelin. Songez à moi, mes amis, je suis mort !

Tabarin. le sac.

En voici encore un qui est dans

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Isabelle. Hay ! hay ! voilà pour me faire avorter.

Tabarin court après ses pourceaux, et la farce finit, comme d’ordinaire, par des coups de bâton. *

FRITELLINO ou GIAN-FR1TELLO, masque de la comédie italienne, qui a eu en Italie, au xvie siècle, un succès égal à celui qu’Arlequin eut au siècle suivant. Il faisait partie de ces troupes d’acteurs qui renouvelèrent les danses fescennines, i oatli di spessania, et que Callot peignit, au commencement du xvno siècle, sous le nom de petits danseurs, avec leurs amples guenilles, se composant d’un large pantalon et d’une sorte de chemise serrée au-dessus des hanches par une ceinture, avec la barbe et le masque, enfin avec leur sabre de bois et l’incomparable chapeau emplumé prenant la forme d’une casquette démesurée.

En 1560, Pietro Cecchini, connu sous le nom de Fritellino, jouait dans la troupe des Accesi les mêmes rôles que l’Arlequin de la troupe de Gelosi. Vers lois, il fut appelé à la cour de Mathias, empereur d’Allemagne ; il y eut une telle faveur et un tel succès, que l’empereur l’anoblit. Il publia en 1614, à Vicence, un petit traité ou discours sur la comédie (Discorso intorno aile cornmedie, commedianti e spettatori).

Callot représente Fritellino dansant et s’accompagnant d’une mandoline. Fritellino figure dans les comédies de Flaminio Scala : il est vêtu d’amples habits de toile ; il porte le masque brun des mimes bergamasques et le taoarrino traditionnel de tous les Zanni ou Covielles du xvia siècle, ainsi que le sabre de bois et l’escarcelle, qui, toujours vide, joue un si grand rôle dans son existence. V. Fritelin.

FRITH (William-Powell), peintre anglais, né à Harrogate, dans le Yorkshire, en 1819. Après avoir étudié les premiers éléments de son art à l’école artistique de Sass, à Bloonisbury, il entra, en 1837, à l’Académie royale. Il exposa pour la première fois, en 1839, à l’Institut royal, et, l’année suivante, à l’Académie royale, où l’on admira beaucoup son tableau de Malvolio et Olivia. Depuis, il a, chaque année, envoyé à l’exposition de l’Académie royale des tableaux dont les sujets sont généralement tirés de Shakspeare, de Goldsmith, de Sterne, de Scott, du Spectator ou de Molière. Son Pasteur de village, exposé en 1845, lui valut son entrée à l’Académie ' royale en qualité de membre associé. Il en est devenu membre titulaire en 1S53. Parmi ses principales œuvres, exécutées avec une touche fine et précise et un charmant coloris, nous mentionnerons : les Adieux de Leicester, et d’Amy Robsart (1841) ; un Tour de Falstaff (1843) ; Jean Knox devant Marie Stuart (1844) ; M.Jourdain saluant lamarquise (1847) ; Une Fête anglaise au dernier siècle (184J) ; la Vieille sorcière (1848) ; Quand l'âge arrive {1849) ;5a ; icAo à la table de la duchesse(1850) ; Hoyarth à Calais (1851) ; Sir Roger de Coverley et le Spectator ; une Aventure en diligence ; Honeywood et les recors (1850): le Jour de naissance (1856) ; la Vie au bord de la mer, et le Jour du derby, magnifique toile gravée en France par M. Auguste Blanchard. Citons encore Pope faisant la cour à lady Montague, le Bourgeois gentilhomme et VHomme d’un bon naturel, toiles qui ont figuré avec succès à l’Exposition universelle de Paris, en 1855.

FRITIGERN, roi des Goths dans la seconde moitié du ivo siècle. Lorsque Hermanaric, vaincu par les Huns, se donna la mort, en ; 376, Fritigern entra en lutte avec Athanaric ! et lui disputa las débris de la succession de t ce prince. Comme il était arien, d’après Paul ' Diacre, Fritigern obtint l’appui de l’empereur Valens, battit son rival, puis passa le Danube et alla s’établir dans la petite Mésie avec les Goths ariens. Mais, n’ayant pu obtenir les vivres qu’il demandait et ayant failli tomber dans un guet-apens que lui avait tendu le général romain Lupicinus, Fritigern quitta la Mésie avec ses Goths, marcha sur Andrinople, y battit l’empereur Valens, qui périt bientôt après (378), puis pénétra en Thessalie, en Épireeten Aehaïe. Le roi goth signa un traité de paix avec Gratien, et mourut vers 393.

FRITILLAIRE s. f. (fri-til-lè-re — du lat. frilillus, cornet à jouer aux dés). Bot. Genre de plantes bulbeuses, de la famille des liliacées, tribu des tulipacées, dont une espèce est connue sous le nom de couronne impériale :.

— Entom, Espèce de papillon.

— Encycl. Bot. Ce beau genre de liliacées renferme des plantes bulbeuses, h hampe droite, terminée par une ou plusieurs fleurs

Fendantes, dont chaque division présente à intérieur, à sa base, une fossette glanduleuse et nectarifère. On en connaît une vingtaine d’espèces, originaires de l’Europe et de l’Asie. La plus remarquable est la fritillaire impériale, appelée aussi couronne impériale ou simplement impériale. Son bulbe épais, de la grosseur du poing, donne naissance à une hampe haute de près d’un mètre, que termine une couronne de grandes fleurs pendantes, d’un rouge safrané, surmontée d’une belle touffe de feuilles. On ne connaît pas bien sa vraie patrie ; ce serait la Perse, d’après les uns, la Thraee, suivant les autres. L’Ecluse commença, en 1570, à la cultiver à Vienne ; c’est de là qu’elle s’est répandue dans le reste de l’Europe. Les horticulteurs hollandais en

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ont obtenu de nombreuses variétés. Cette liliacée est un des plus beaux ornements de nos parterres. Elle est très - rustique, brave les hivers, et s’accommode de toute espèce de terrain, tout en préférant, néanmoins, les sols légers et frais. On la place ordinairement au milieu des plates-blandes, contre les murs des terrasses, les rochers, les fabriques, sur le bord des massifs, ou dans les corbeilles pratiquées au milieu des gazons. Il est bon de bien marquer la place ou sont ses bulbes, parce qu’elle perd ses tiges et ses feuilles vers la fin de l’été. On la multiplie de graines, qu’on sème au printemps, en terrines, sur couche et sous châssis, et plus fréquemment par la séparation des caïeux ou bulbilles, qu’on a soin d’effectuer dès l’automne. En effet, la plante végète de très-bonne heure au printemps et fleurit dès le mois d’avril. C’est alors qu’elle justifie bien son nom de couronne. Malheureusement, son odeur fétide gâte complètement ses charmes. Après la floraison, les pédoncules se redressent, les capsules mûrissent, s’entr’ouvrent et montrent leurs cloisons brillantes et satinées. Le bulbe de cette fritillaire a une odeur vireuse ; il contient un suc très - acre et vénéneux ; des chiens auxquels on en a fait manger n’ont pas tardé à périr dans les convulsions. Néanmoins, quelques médecins ont proposé de l’employer à 1 extérieur comme émollient et résolutif.

Moins brillante que la précédente, la fritillaire méléagre, vulgairement nommée damier ou pintade, k cause de l’aspect de ses fleurs, n’en est pas moins une belle plante, qui présente aussi de nombreuses variétés admises dans les jardins. Sa hampe, haute de 50 centimètres au plus, se termine par une et rarement deux ou trois- fleurs pendantes, qu’on prendrait pour des tulipes renversées, et dont le fond vert ou jaunâtre est parsemé de taches pourprées, disposées en échiquier. Cette plante se trouve dans les prairies montagneuses de l’Europe centrale et fleurit au commencement du printemps. Elle produit un bel effet dans les parterres et les jardins paysagers. Sa culture et ses propriétés sont les mêmes que celles de l’espèce précédente. On prétend qu’on mange son bulbe dans certains pays. La fritillaire de Perse est encore une espèce fort élégante, mais, sous nos climats, elle exige l’orangerie durant l’hiver.

FRITOT (Albert), publiciste français, né à Châtetiuneuf (Eure-et-Loir) en 17S5, mort en 1843. Reçu avocat à Paris, en 1808, il abandonna le barreau en 1829 pour acheter une étude d’avoué dans la capitale. On a de lui plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : la Science du publiciste ou Traité des principes élémentaires du droit considéré dans ses principales divisions (Paris, 1820-1823, 11 vol. in-8°), travail qui lui coûta onze années d’études, et qui contient l’exposé des principaux éléments de l’organisation sociale ; Esprit du droit et ses applications à la politique et à l’organisation de la monarchie constitutionnelle (Paris, 1824, in-S°). abrégé de l’ouvrage précédent ; Cours de droit naturel, public, politique et constitutionnel (Paris, 1S27, 4 vol. in-8°) ; Acte organique de l’état social (Paris, 1830, in-8°), projet de constitution que Fritot fit remettre à Louis-Philippe.

FR1TSCH (Ahasvérus), écrivain allemand, né à Mœeheln en 1029, mort en 1701.1 ! habita pendant six ans Mœcheln, où il vécut en donnant des leçons particulières, puis se rendit à Halle et y passa son doctorat en droit, eu 1051, En 1657, le comte de Rudolstadt le nomma son lecteur. Deux ans plus tard, il fut nommé archiviste de la principauté de Schwarzbourg (1659), puis conseiller de cour et de justice (1661) et chancelier (1687). Ses principaux écrits ont été publiés sous le titre de : Opitscula juris publici etprivati (Nuremberg, 1690, in-foi.).

FRITTAGE s. m. (fri-ta-je — rad. fritte). Techn. Opération consistant à exposer à un certain degré de chaleur les matières qui servent à la fabrication du verre, avant de les introduire dans les creusets où la vitrification doit se faire.

— Encycl. Cette opération, que l’on appelle aussi fritte, a pour objet de chasser l’humidité des constituants du verre, de brûler les corps combustibles qui pourraient s’y trouver, de commencer le dégagement des gaz provenant de la décomposition des carbonates, des autres sels et des oxydes, enfin d’éviter, d’une part, les transitions brusques de chaleur, qui occasionneraient la casse des creusets, de l’autre, une combinaison trop prompte des alcalis avec la silice, dont une partie non attaquée se précipiterait au fond du bain, et changerait ainsi la composition du verre. Le frittage s’opère, tantôt dans des fours particuliers dits fours à fritter, tantôt dans des arches dépendant du fourneau de fusion et appelées arches à fritter.

FRITTE s. f. (fri-te — rad. frire). Techn. Mélange de substances terreuses et de substances salines qu’on a soumis à un commencement de fusion pour en former le verre. Syn. de frittage. il Calcination à laquelle on soumet l’acétate de soude, pour détruire le goudron qui s’y est formé par la carbonisation du bois. Il Nom des scories, dans certaines usines.

— Miner. Substances diverses qui sont le produit d’une vitrification imparfaite.