Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 2, Fj-Fris.djvu/356

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Francœur, sav. fr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, dont l’espèce type a été trouvée aux embouchures du Gange, du Nil et de la Gambie.

FRANCO-GALLIQUE adj. Qui appartient aux Francs et aux Gaulois : La société FRANCO-GALLIQUE.

— Diplom. Écriture franco-gallique ou mérovingienne, Écriture des diplômes des rois francs de la première race.


FRANCO-GERMAIN, AINE. Syn. de FRANCO-ALLEMAND.


FRANÇOIS s. m. (fran-soi). Métrol. Ancienne monnaie du duché de Lorraine.

Encycl. Les ducs de Lorraine faisaient frapper cette monnaie à leur coin avant 1766, époque de la réunion de la Lorraine à la France. Les françois d’or étaient des mêmes poids et titre que les louis de France et avaient pour type l’effigie du duc ; au revers, l’écu aux armes couronné, avec la légende : spes mea tu domine (Mon espoir, c’est vous, Seigneur). Il y avait des doubles et des demi-françois en proportion. Le revers des anciennes pièces représente une croix aux 8 L, couronnée à chaque extrémité et cantonnée de petites croix recroisetées, dites de Lorraine. Ces pièces sont appelées des léopolds, parce qu’elles ont été frappées par l’ordre du duc Léopold, prédécesseur de François III, de 1690 à 1729.

Les monnaies d’argent du duché de Lorraine étaient également des léopolds et des françois, à la même taille et au même titre que les écus de France, avec des divisions en proportion. Ces pièces étaient aux mêmes empreintes que les pièces d’or, à l’exception de la légende, qui était ainsi conçue : speravi in te domine (Seigneur, j’ai mis mon espoir en vous).

Ces pièces ont la même valeur intrinsèque que les louis ou écus de France ; mais elles sont plus rares et, par conséquent, ont une valeur marchande plus considérable.


FRANÇOIS (canal), appelé aussi canal de Bacs, voie navigable de Hongrie, dans le Banat, reliant le Danube à la Theiss. Ce canal débouche dans le Danube en amont de Monostorszegh, passe à Zombor, Kula, Verbasz, Turia, et se termine à la Theiss prés de Földar. Il a 112 kilom. de long sur 20 mètres de large et 4 à 6 mètres de profondeur. La différence de niveau sur son parcours est rachetée par cinq écluses. Il fut construit de 1793 à 1802, avec une dépense de 8 millions de francs. Les produits transportés sur ce canal consistent principalement en céréales, matériaux, minerais, tabac, peaux et charbon.


FRANÇOIS D’ASSISE (Jean BERNARDON, dit SAINT), ascète fameux et fondateur de l’ordre des franciscains, né à Assise (Ombrie) en 1182, mort dans la même ville en 1226. Son père était un marchand fort riche, qui lui fit apprendre le français, dans l’intérêt de son commerce, circonstance à laquelle le futur fondateur d’un ordre monastique dut son surnom de François. Il reçut quelque instruction, puis fut initié au commerce ; mais la vocation lui manqua. Le père était avare ; le fils fut prodigue ; il aimait les femmes, le vin, le jeu, les plaisirs de toutes sortes, tout en ayant à la charité une disposition extraordinaire. Il aimait donner, même au delà de toute mesure et de toute raison ; en même temps il avait des visions, il rêvait tout éveillé, et sa sensibilité toujours surexcitée acquit un développement anomal. Ainsi, la vue d’un lépreux déterminait chez lui une crise bizarre ; il troquait ses vêtements contre les haillons de tous les pauvres qu’il rencontrait. Parfois, au lieu de rentrer chez son père, il errait dans les bois et y séjournait plusieurs semaines, si bien qu’il fut question de le faire enfermer comme fou. Son père, qui voulait le déshériter, le fit comparaître au tribunal de l’évêque, le seul tribunal civil d’alors (1206), et le jeune homme, s’entendant reprocher l’usage qu’il faisait de la richesse paternelle, jeta ses habits, se mit complètement nu devant les assistants, dans le prétoire. Aujourd’hui, il n’en faudrait pas davantage pour se faire enfermer à Charenton ; mais l’Église a pour maxime que le royaume des cieux appartient aux pauvres d’esprit, et les fous étaient considérés comme des êtres surnaturels, marqués du doigt de Dieu. L’évêque ne vit dans cet exalté qu’un riche sujet, propre à pénétrer les masses de sa ferveur, et, bien loin de le condamner, il l’embrassa, le couvrit de son manteau et lui donna sa bénédiction. François fut dès lors un élu ; il se retira dans ses bois familiers, vécut avec les bêtes fauves, couchant au hasard sous la feuillée ou dans les ruines d’un vieux couvent abandonné. Parfois les bénédictins, auxquels ce monastère avait appartenu, venaient dire la messe dans ce qui restait de la chapelle ; un jour que l’officiant prononçait ces paroles de l’Évangile : « N’ayez ni or, ni argent, ni monnaie dans votre bourse ; ne portez en voyage ni sac, ni deux tuniques, ni chaussures, ni bâton, » François jeta par terre sa besace, son bâton, ses souliers, et ceignit autour de ses reins sa robe de bure avec une corde, d’où le nom de cordeliers donné aux premiers sectaires de sa doctrine. Des légendes miraculeuses commençaient à circuler : il entendait le langage des animaux et conversait avec eux. Un jour, des hirondelles le troublèrent par leur bavardage ; il leur imposa silence, et elles devinrent muettes. Un loup qui ravageait tout le territoire d’Agobbio s’apprivoisa rien que sur un signe de croix de l’ascète, etc. Rencontrant un boucher qui allait tuer un mouton, il lui donna son manteau pour racheter de la mort cette pauvre bête. De tels traits peignent l’homme tout entier. Son exaltation était telle que la fièvre lui secouait tout le corps et que ses pieds ne pouvaient tenir en place. Les paroles chaudes et éloquentes qui se heurtaient et s’embarrassaient sur ses lèvres trahissaient tout le désordre et toute l’incohérence de ses idées ; mais, en ces temps incultes, l’incohérence passait pour de l’inspiration.

Des disciples le suivirent, comme autrefois Jésus sur les bords du Jourdain ; quand il en eut réuni un certain nombre, cent vingt-sept, disent les légendaires, il pensa à leur imposer une règle. Aux trois vœux monastiques ordinaires, la pauvreté, la chasteté et l’obéissance, il ajouta l’obligation étroite de ne rien posséder en propre. Son ordre fut donc un ordre mendiant, vivant d’aumônes, comme celui de saint Dominique, et destiné pareillement à la prédication ; mais il s’adressait au bas peuple, tandis que les dominicains visaient plus haut et ne s’attachaient guère qu’aux classes éclairées. De l’identité du but naquit, entre franciscains et dominicains, une rivalité qui est à elle seule toute une histoire de l’Église au moyen âge. Les franciscains, sandales aux pieds et corde aux reins, parcouraient les villages, colportant de la grâce comme ils auraient colporté de la toile, et alliant le mysticisme des paroles aux plus burlesques parodies de la religion. François d’Assise, en prêchant dans les carrefours, ne prononçait jamais le nom de Jésus sans passer avec onction la langue sur ses lèvres, comme pour y savourer du miel ; il ne parlait de Bethléem qu’en bêlant comme un mouton, more balantis ovis Bethleem dicens ; par le maître, qu’on juge des disciples ! Les cordeliers furent moins des prêcheurs que des bateleurs ; leur véritable chaire, c’était le champ de foire.

Le nouvel institut obtint un succès inouï ; les femmes en furent enthousiastes, et elles s’enrôlèrent, sous le nom de clarisses, dans l’ordre de François (1216). Émus de ces sympathies, les franciscains entreprirent en faveur des femmes une campagne qui devint le point de départ d’une évolution inattendue du christianisme : le développement du culte de la Vierge. Il aboutit à ce dogme cher au moyen âge et défini seulement dans ce siècle-ci, l’Immaculée Conception.

Cependant François d’Assise, jugeant son ordre suffisamment consolidé en Europe, tenta, à diverses reprises, d’aller l’établir chez les infidèles. Il entreprit une première campagne au Maroc en 1214 ; le vaisseau sur lequel il s’était embarqué faillit périr et fut rejeté sur les côtes de la Dalmatie. En 1215, il alla à Rome assister au concile de Latran, où le pape le reçut magnifiquement ; quatre ans plus tard, en 1219, tous ceux qui avaient reçu l’habit de François d’Assise, au nombre de plus de cinq mille moines, furent convoqués et se réunirent à Sainte-Marie-des-Anges. Investi désormais d’une autorité considérable, l’illuminé était devenu plus calme ; il refrénait un peu ses ardeurs mystiques et s’attachait à donner à son institut une bonne organisation. Il distribua à ses moines le monde entier à catéchiser, comme devait faire plus tard Ignace de Loyola ; lui-même se réserva l’Égypte ; mais cette mission ne fut pas plus heureuse que la première, et il dut revenir à Rome. Un de ses derniers actes, comme général de l’ordre, fut la séparation d’un certain nombre de membres, avec lesquels il constitua le tiers ordre, association qui n’avait presque rien de commun avec l’institut monastique ; tout le monde pouvait en faire partie, et l’on y jouissait de la plus grande liberté. Enfin, en 1223, par une bulle en date du 29 novembre, le pape Honorius assura l’existence canonique des franciscains.

François d’Assise crut dès lors son œuvre terminée ; il quitta la vie militante, et, retournant à son inclination naturelle, se retira dans une solitude des Apennins, le mont Alverne. C’est là qu’il eut sa célèbre vision (1224). Il crut voir descendre du ciel un séraphin « ayant six ailes de feu et tout brillant de lumière… Entre les ailes paraissait la figure d’un homme crucifié. » À la suite de cette vision, quand l’extatique personnage se réveilla, ses mains et ses pieds portaient la marque sanglante de clous, comme s’il eût été crucifié lui-même, et, à son côté, une plaie contuse, sanguinolente, marquait la place du coup de lance qu’avait reçu Jésus-Christ. François d’Assise porta jusqu’à sa mort ces traces indélébiles, que l’on appela ses stigmates. Un libre penseur contemporain, M. Alfred Maury, admet parfaitement que ces stigmates se soient produits d’une façon toute spontanée, quoique bien surnaturelle ; la surexcitation nerveuse de l’ascète et la tension extraordinaire de son esprit, toujours en contemplation devant les diverses phases de la vie du crucifié, auraient suffi pour que ces stigmates, si ardemment désirés, apparussent. C’est la thèse que l’éminent critique a soutenue dans son beau travail sur les Hallucinés du mysticisme. Les réformateurs du XVIe siècle n’en cherchèrent pas si long ; ils se contentèrent de raconter, en plaisantant, que, saint François et saint Dominique s’étant un jour très-fort querellés, François se blottit sous le lit de sa cellule, et que Dominique, le lardant à coups de broche pour le forcer à sortir, lui aurait imprimé par hasard aux pieds et aux mains ces fameuses traces des clous de la Passion. C’est de la pure fantaisie ; il est plus rationnel de croire à quelque jonglerie des prêtres, dont François lui-même a très-bien pu être la dupe, pendant un de ses sommeils cataleptiques ; un sujet comme celui-là valait la peine d’être exploité jusqu’au bout.

François d’Assise, dès lors appelé le Séraphique, entouré d’une vénération extraordinaire et réputé saint de son vivant même, survécut peu à cette dernière manifestation. Il s’éteignit en 1226, dans un état d’enthousiasme extatique conforme à sa vie antérieure. On l’inhuma sur une montagne voisine de sa ville natale. Deux ans après, il fut canonisé par Grégoire IX (16 juillet 1228).

On a de François d’Assise : Sermones breves ; Collationes monasticae ; Testamentum fratrum minorum ; Cantica spiritualia ; Admonitiones ; Epistolae ; Benedictiones. Une édition de ses œuvres a été imprimée à Anvers en 1623 (1 vol. in-4o), par les soins du P. Luc Wadding ; elle a été réimprimée à Paris par le P. de La Haye en 1641 (1 vol. in-fol.).

— Iconogr. Saint François d’Assise a inspiré une multitude prodigieuse d’œuvres d’art : il a cela de commun avec quelques autres fondateurs d’ordres religieux, tels que saint Benoît et saint Dominique. Les diverses communautés monastiques durent naturellement rivaliser de zèle pour multiplier les images de leur chef, de leur père spirituel. La grande dévotion du peuple italien pour le saint d’Assise contribua beaucoup, d’ailleurs, à faire décorer les églises de peintures et de sculptures représentant les principaux traits de sa vie.

La plus ancienne figure de saint François qui nous soit parvenue est peinte à fresque dans une chapelle du célèbre couvent de Subiaco. Cette figure, que l’on croit être un véritable portrait exécuté par un contemporain du saint, représente celui-ci debout et de face, la main droite posée sur la poitrine, la gauche tenant un rouleau de papier déployé, où sont écrits les mots : Pax huic, suivis de chiffres romains à demi effacés. La coiffure ressemble, au premier aspect, à une mitre ; mais en réalité c’est le capuce adopté par les franciscains. Le nom du saint est écrit à côté de la figure, en style lapidaire : Frater Franciscus. Le visage a le caractère vague et indéterminé de la plupart des têtes peintes à cette époque : on y reconnaît toutefois un air de bonté et de douceur qui s’accorde bien avec les indications données par les plus anciens biographes de saint François. Cette figure a été gravée dans le recueil de d’Agincourt (Peint., pl. C).

Une autre figure, que l’on dit être un portrait authentique de saint François, est une tête de pierre sculptée qui décore l’imposte de la porte du cloître, dans la cathédrale de Burgos. Elle fut modelée, dit-on, à la dérobée, par un artiste de talent, tandis que le patriarche surveillait la construction de l’édifice. Cette tête, enveloppée du capuchon, est fort belle : le visage a une expression angélique, le regard est animé, la bouche sourit ; la barbe, qui est d’une grande longueur, donne à cette image une apparence de majestueuse gravité.

Une intéressante figure de saint François, due au pinceau de Giunta de Pise, et qui se voit dans l’église d’Assise, le représente tenant une croix et ayant la tête entourée d’une auréole. Elle a été gravée en tête de la Vie du saint publiée par M. Émile Chavin, en 1841 (1 vol. in-8o). D’Agincourt a publié, entre autres peintures du XIIIe siècle se rapportant à saint François d’Assise, une composition qui le montre agenouillé devant la Vierge, une autre qui représente son mariage mystique avec les trois vertus : Pauvreté, Humilité et Obéissance, et divers sujets peints par Giotto dans l’église d’Assise (v. ci-après). Cette église renferme plusieurs autres peintures relatives à saint François et dues à divers maîtres, entre autres à Simone Memmi, à Puccio Capanna, etc.

Au XVe siècle, deux grands maîtres de l’école florentine, le sculpteur Benedetto da Majano et le peintre Domenico Ghirlandajo, retracèrent la Vie de saint François d’Assise, le premier dans cinq bas-reliefs qui décorent la chaire de Santa-Croce, à Florence ; le second dans de superbes fresques auxquelles nous consacrons ci-après un article spécial. Les bas-reliefs de Benedetto da Majano ont été gravés par Lasinio.

Vers le commencement du XVIIe siècle, les Actes de saint François ont été peints à fresque, dans le cloître du couvent d’Ognissanti, à Florence, par Jacopo Ligozzi, Giovanni da San-Giovanni, Galeazza et Gio.-B. Guidoni et Nicodemo Ferrucci.

La scène de la vie de saint François d’Assise que les artistes ont représentée le plus souvent est celle de l’extase miraculeuse pendant laquelle il vit le divin crucifié lui apparaître, et reçut sur son propre corps l’empreinte des stigmates de la Passion. Parmi les artistes de toutes les écoles qui ont traité ce sujet, nous citerons : Antolinez (galerie Suermondt, à Aix-la-Chapelle), le Baroche (musées de Dresde et de Florence), Abr. Bloemaert (gravé par C. Bloemaert), Al. Bomicino (musée de Milan, gravé par Mich. Bisi), P. Brebiette (estampe), Paul Brill (musée de Bâle), J. Breughel (estampe), Adr. van der Cabel (estampe), L. Cardi (musée des Offices), Aug. Carrache (estampe datée de 1596, et tableaux aux musées de Vienne et de Munich), J.-B. Corneille (estampes d’après A. Carrache), B. Castello (église des Capucins, à Gênes), Albert Dürer (gravure sur bois), A. Gabbiani (inusée de Munich), Fr. Gessi (Pinacothèque de Bologne), D. Ghirlandajo (v. ci-après), Giotto (au Louvre), Grimaldi (estampe), Hannas (estampe), R. de La Faye (gravé par Ch. de La Haye), C. Lempel (estampe), Macrino d’Alba (musée de Turin), le Moncalvo (musée de Turin), G. illuziano (gravé par Ph. Sericus), un artiste de l’école du Pérugin (au Louvre, n° 448), le Pesellino (au Louvre, n° 290), F. Porbus le jeune (au Louvre, gravé dans le recueil de Lando), Juan Rizi (musée de Madrid), Trevisani (gravé par V. Franceschini), Giovanni de Vecchi (église S. François, à Borgo-San-Sepolcro), F. Villamena (estampe d’après le Baroche), Carolus Duran (Salon de 1868), G. Pilon (statue de marbre, autrefois au Louvre), etc. Dans la plupart des compositions des maîtres que nous venons de citer, saint François est représenté agenouillé dans un paysage plus ou moins accidenté, non loin de son couvent ; il lève les yeux au ciel, où lui apparaît un crucifix ayant des ailes de chérubin et rayonnant une vive lumière ; à cette vue, il semble défaillir ; quelquefois il est soutenu par un ou deux anges ; assez souvent, à quelque distance de lui se tient un autre moine, frère Léon, son compagnon de solitude.

Saint François a été souvent figuré portant déjà les stigmates, agenouillé devant un crucifix et une tête de mort, et se livrant à une fervente oraison ou à quelque dévote extase. Parmi les artistes qui l’ont ainsi représenté, nous citerons : l’Albane (au Louvre), Al. Allori (musée de Florence), le Baroche (gravé par P, de Jode), Jacopo Bassano (gravé par L. Vorsterman), Fr. Bassano (musée du Belvédère), Stefano della Bella (estampe datée de 1636), Bellavia (estampe), Abr. Bloemaert (gravé par Fred. Bloemaert), le Guide (gravé par Canuti), Lodovico Cardi (au Louvre et au palais Pitti), Annibal Carrache (estampe datée de 1585, et tableau au musée de Vienne), Augustin Carrache (estampe d’après F. Vanni, 1595), Louis Carrache (au Louvre et au musée du Belvédère), Fr. Curti (estampe), le Dominiquin (gravé par Hainzelmann), Van Dyck (musées de Vienne, de Madrid et de Bruxelles), P. Faccini (estampe), le Guerchin (gravé par Bartolozzi), le Guide (compositions diverses gravées par Rousselet, Gio. Lapi, S. Amsler, Mich. Aubert, Fr. Bartolozzi, C. Bloemaert, Fr. Bastiani), Herrera (gravé par Arteaza y Alfaro), Fil. Lauri (au Louvre, gravé par Guttenberg et par Al. Chataigner), Lepautre (gravé par Ch. Audran), B. Manfredi (autrefois dans la galerie Giustiniani), B. Mannini (estampe), C. Maratte (gravé par Th. Crüger), Cl. Mellan (gravé par N. Bazin), P.-F. Mola (gravé par Val. Green), Girol. Muziano (musée de Dresde), Jac. Neefo (estampe d’après Phil. Fruitiers), J. Patenier (musée de Madrid), Rembrandt (autrefois dans la galerie du duc d’Orléans), Ribera (musée de Madrid), P.-C. Rotari (estampe et tableau au musée de Dresde), Rubens (au palais Pitti), le Titien (estampe), Jonas Umbach (estampe), S. Vonet (gravé par Ch. Audran en 1637), G. Zeghers (au Louvre), Zurbaran (musées de Munich et de Besançon).

Quelquefois le saint nous apparaît soutenu, dans son extase, par les anges, par exemple dans une composition de Guidotte, gravée par P. de Jode le vieux. D’autres compositions nous le montrent en extase, à la vue d’un ange qui joue de la viole ou du luth : il a été ainsi représenté par Ribalta (musée de Madrid), par L. Carrache (musée de Munich), par C. Saraceno (musée de Munich), par Piazza (gravé par Ciambirlano), par Fr. Vanni (palais Pitti). Un tableau d’Ab. Drepenbeek, qui appartient au musée de Bruxelles, nous montre Saint François adorant le saint-sacrement ; au-dessus du saint voltigent deux anges qui soutiennent un écusson où est écrit le mot Charitas.

Ciro Ferri a peint saint François recevant dans ses bras l’Enfant Jésus, qui lui est présenté par la sainte Vierge : cette peinture a été gravée par C. Bloemaert (1634). Une composition analogue de Rubens a été gravée par Michel Lasne. Une estampe de Bergmüller nous montre le saint à genoux, baisant le pied de l’Enfant Jésus. Le musée de l’Ermitage possède un tableau de Rubens où l’on voit la Vierge donnant le Rosaire à saint François.

Les hagiographes racontent que saint François, pour se mortifier, s’étant roulé sur des épines, celles-ci se couvrirent de roses rouges et de roses blanches, bien que l’on fût en hiver. Puis un ange se présenta au cénobite et lui montra le ciel, où l’on voyait la Vierge et Jésus-Christ. Cette scène a été retracée d’une façon plus ou moins complète par D. Verthangen (musée du Belvédère), par Ribera (musée de Dresde), etc. Dans un tableau de l’école ferraraise, qui est au Louvre (n° 532), le saint offre des roses à Jésus et à la Vierge. Zurbaran (musée de Cadix) a peint