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FAMA

Stockholm, dans une vallée dépouillée, au milieu d’une contrée aride et couverte de rochers ; 7,727 hab. ; résidence du préfet ou gouverneur de 1» province, d’un gouverneur des mines ; école pratique des mines avec labora 1 toire et musée ; école municipale supérieure fondée par la reine Christine ; école vétérinaire, hospice des mineurs, tilature de coton ; fabriques de couvertures, de tapis, tabac, vitriol ; huilerie, teinturerie ; source minérale. Exploitation de fer, d’or, d’argent, etc. Forges appartenant à l’État ; construction de machines ; fabriques de papiers, cordages et lainages. L’aspect de la ville est des plus tristes, bien qu’elle soit régulièrement construite ; mais elle jouit d’une grande célébrité à cause de sa mine de cuivre, qui est la plus importante de la Suède et peut-être du monde entier. Cette mine, située-à l’O. de la ville, a-400 mètres de longueur sur 200 mètres de largeur, et sur certains points, les mineurs travaillent à ciel ouvert, par suite de l’écroulement d’anciennes galeries. En 1650, époque la plus flo

— rissante de l’exploitation, la mine produisait 33,000 quintaux métriques de cuivre ; en IS63, ce produit ne s’élevait plus qu’à 7,500 quintaux. On en extrait en outre du plomb, du soufre et beaucoup de vitriol.

FALUNAGE s. m. (fa-lu-na-je— ra.à, falun). " Exploitation du falun destiné à l’amendement des terres ; emploi du falun.

FALUNÉ, ÉE (fa-lu-né) part, passé du v. Faluner : Terre falunée. Champ faluné.

FALUNER v. a. ou tr. (fa-lu-né — rad. falun), Agric. Amender avec du falun : Faluner un terrain, un champ. Lorsqu’un paysan veut faluner sa terre, il examine d’abord si, dans son district, il se trouve des indices de falun. (Morogues.)

FALUNEUR, EUSE s. (fa-lu-neur, eu-zerad. faluner). Agric. Personne employée au falunage.

FALUNIÈRE s. f. (fa-lu-niè-re — rad. falun). Carrière d’où l’on tire du falun pour amender les terres : Les falunières ont de quatre à cinq ligues de longueur de l’est à l’ouest, sur à peine deux lieues de largeur. (A. Hugo.)

— Encycl. V. falun.

FALZAGALLON1 (Stefano), peintre italien. V. Ferrare.

FAMAGOUSTE, appelée anciennement Arsinçé, puis Fama Augusta, ville de la Turquie d’Asie, sur la côte orientale de l’île de Chypre, à 30 kilom. S.-E. de Nicosie, avec un petit port ensablé accessible seulement à de petits bâtiments. Evéché catholique. Cette ville, autrefois si florissante, ne compte pas plus de 800 habitants. Fondée par Arsinoé, sœur de Ptolémée Philadelphe, Famagouste prit une grande importance pendant les croisades. Guy de Lusignan y reçut la couronne de Chypre en 1191. Elle fut prise par les Génois en 1372 et appartint aux Vénitiens depuis 1489. Le 1er août 1571, elle tomba au pouvoir des Turcs, après un siège de quatre mois soutenu par le vaillant Bagradino. La ville fut saccagée, et le vainqueur, au mépris de la capitulation signée, fit écorcher Bagradino, dont la peau, remplie de paille, fut hissée à. la corne d’une galère.

À l’exception de ses remparts, construits par les Génois, et de sa cathédrale, élevée par les évêques français, Famagouste* ne présente aujourd’hui qu’un vaste amas de ruines et de décombres. La cathédrale de Saint-Nicolas, aujourd’hui grande mosquée de la ville, rivalise en beauté avec Sainte-Sophie de Nicosie : c’est la que les Lusignan étaient couronnés rois de Jérusalem et que fut enseveli Jacques le Bâtard. C’est une belle église du xive siècle, ayant une façade pareille à celle de nos églises gothiques de France, ornée de trois portails dont les vous-sures et les embrasures forment un abri au devant des trois baies qui leur correspondent dans l’intérieur. L’arc des portes et de leurs archivoltes est bien l’ogive équilatérale du xive siècle ; mais leurs cordons de fleurs, leurs colonnes et leurs chapiteaux ressemblent à ceux du siècle précédent. Les ornements sont peut ;être plus multipliés, mieux travaillés et imitent plus fidèlement la nature. Au-dessus des archivoltes extérieures s’élèvent des frontons aigus qui recouvrent trois roses : celle du milieu en forme d’étoile ; les deux autres en fenêtres circulaires divisées intérieurement par des meneaux. Une grande rose éclaire le centre des nefs, à la place de l’ancien œil-de-bœuf des églises romanes. Elle est circulaire et forme, par ses nervures disposées un roue, le dessin que les archéologues appellent une violette. Deux trèfles de grande dimension, ouverts au-dessous, sont remplis aujourd’hui, comme la rose, de boiseries à jour, remplaçant probablement d’anciennes verrières coloriées. Le pignon qui surmonte e£ domine tout le portail est terminé par un grand bouquet de feuillages épanouis. Les côtés et le chevet de l’église diffèrent peu de ceux de la cathédrale de Nicosie.

En traversant la place Saint-Nicolas, on arrive à l’ancien palais royal occupé et restauré successivement par les Lusignan, le3 Génois et les Vénitiens, Tout est ruiné à l’intérieur ; la façade du péristyle seule est debout et presque intacte. Elle est formée de quatre arcades gothiques, décorées de colon FAME

nés de granit provenant des ruines de Salamine, voisines de Famagouste, où l’on en voit de semblables.

C’est là tout ce qui reste de cette belle et riche ville de Famagouste, qui, au temps des princes français, avait éclipsé Alexandrie, Tyr, Smyrne et Trébizonde. Ni Venise la belle, ni Gênes la superbe ne pouvaient se vanter d’avoir des marchands plus riches que ceux de Famagouste, des bazars mieux assortis, des approvisionnements plus considérables en productions de tous pays, des hôtelleries plus nombreuses, des étrangers venus de plus loin et de contrées si diverses. Un prêtre allemand, homme instruit et observateur, qui passait dans l’île de Chypre en se rendant au saint sépulcre, vers 1 an 13H, a laissé un curieux témoignage de la prospérité du pays dans le récit de son pèlerinage. « J’ai vu, dit-il, dans ce pays’de Chypre, les plus généreux et les plus riches seigneurs de la chrétienté. Une fortune de 3,000 florins de rente n’est pas plus estimée ici qu’un revenu de 3 marcs chez nous... Quant à la ville de Famagouste, c’est une des plus riches cités qui existent. Ses habitants vivent dans l’opulence. L’un d’eux, en mariant sa- fille, lui donna pour sa coiffure seule des bijoux qui valaient plus que toutes les parures de la reine de France ensemble, au dire des chevaliers français venus avec nous en Chypre. Le connétable de Jérusalem (Eudes de Dampierre) acheta* à Famagouste quatre perles que sa femme fit monter en agrafe ; elles étaient si grosses et si pures que, sur chacune d’elles, on aurait pu trouver à emprunter 3,000 florins partout où on aurait voulu. »

FAMAKS, le Fanum Martis des Romains, village et commune de France (Nord), cant. sud, arrond. et à 5 kilom. de Valenciennes, entre l’Escaut et la Rhoirelle ; 849 hab. Fabrique de sucre, brasserie, distillerie. Église ancienne, renfermant le tombeau, en marbra blanc, du graveur Lehardy de Flamars, qui vivait au xvmç siècle. Restes d’une forteresse romaine, monument historique. Découverte d’une grande quantité d’objets antiques et de plus de 30,000 médailles romaines, de Jules César à Constantin. En 1793, les Français s’y retranchèrent et y soutinrent plusieurs combats contre les Autrichiens après la défection de Dumouriez.

FAMA VOLAT (Le bruit, la renommée vole), Commencement d’un vers du V10 livre de l'Enéide. La Renommée, pour les anciens, était une déesse au vol puissant, infatigable, et dont les cent bouches faisaient retentir autant de trompettes. On cite quelquefois cette phrase latine :

La Contemporaine fut surnommée d’un triste surnom : « la Renommée volante, fama volât, » et nous ne pensions pas qu’à ce terrible passage de la Bérézina le maréchal Ney eût montré tant d’esprit que cela. » Jules Janw.

FAMÉ, ÉE adj. (fa-mé — du lat. fama, réputation, renommée). Qui jouit de telle ou telle réputation : Un homme bien famé. Une femme mal Famée.

... Les gens mal famés ne sont pas três-mal vus Si d’argent et de langue ils sont d’ailleurs pourvus ; On les craint, on les choie, on touche leur main sale.

E. AUGIEE.

FAMEL s. m. (fa-mèl— du lat. famés, faim). Mumm. Nom vulgaire du chien famélique ou renard d’Afrique.

FAMELICAO (VILLA-NOVA-DE), ville de Portugal, province de Minho, comarca et a 16 kilom. S.-E. de Barcelios ; 2,115 hab.

FAMÉLIQUE adj. (fa-méili-ke — du lat. famés, faim). Tourmerlté, torturé par la faim : Un mendiant famélique. Un estomac, un ventre famélique. Les auteurs faméliques sont pardonnables ; s’ils déchirent leurs amis, ce n’est que par nécessité. (Volt.) Faute de capital, la société antique était une société famélique. (Mich. Chev.)

— Substantiv. Personne famélique : Sa porte est assiégée tous les matins par une foule de faméliques. Tant de faméliques se sustenteraient de vos superfluitésl (P. Lejeune.)

FAM EN E, en latin Famiensis ager, petit, pays de Belgique, dans le Luxembourg, où se trouve Marche-en-Famène.

FAMEUSEMENT adv. (fa-meu-ze-manrad. fameux). Fam. D’une manière fameuse, beaucoup, extrêmement : Vous êtes fameusement menteur. Ce pâté est fameusement bon.

FAMEUX, EUSE adj. (fa-meu, eu-ze— lat. famosus ; de fama, renommée, exactement le grec phèmé, de phaà, phémi je dis, en latin fari, de la racine sanscrite bhâ, bhâs, parler). Célèbre, qui a un grand renom, une grande réputation, bonne ou mauvaise : Un écrivain fameux. Un brigand fameux. Un fameux avocat. Une bataille fameuse. Le renard est fameux par ses ruses et mérite en partie sa réputation. (Buff.) Quand un homme est devenu Fameux, On, lui compose des antécédents. (Chateaub.)

C’est un poids bien pesant qu’un nom trop tôt fameux.

Voltaire.

Aux plus fameux auteurs, comme aux plus grands guerriers,

Apollon ne promet qu’un nom et des lauriers.

Boileau.

FAMI

Je viens, selon l’usage antique et solennel, Célébrer avec vous la fameuse journée, Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée.

Racine.

La Grèce, si féconde en fameux personnages

Que l’on vante tant parmi nous, Ne put jamais trouver chez elle que sept sages : Jugez du nombre de ses fous.

Grécourt.

— Fam. Fort distingué ou fort complet en son genre : C’est un faMKUX homme. Quel fameux menteur ! Il a reçu un fameux coup de pied. Samson est représenté comme un fameux paillard. (Volt.) Il y a toujours un fameux singe dans la plus jolie et la plus angélique des femmes. (Balz.)

— s. m. Ce qui est fameux, distingué en son genre : Nous avons bu du fameux.

—Syn. Fameux, célèbre, illustre, renommé»

V. CÉLÈBRE.

— Antonymes. Ignoré, inconnu, obscur, oublié.

FAMIEK, ancienne Apamea, bourg de la Turquie d’Asie (Syrie), pachalik et à 211 kilom. N. de Damas, dans la vallée de l’Oronte et près d’un petit lac qui porte son nom ; 3,000 hab., presque tous agriculteurs, malgré l’ingratitude du sol. Tancrède prit Famieh en U02.

FAMILIAL, ALE adj7 (fa-mi- li-al, a-ledu lat. familia, famille). Qui concerne la famille, qui touche à la famille : Il nous importe à tous, aux exhérédés comme aux possessionnés de la civilisation, de rendre de plus en plus inviolable le principe familial et héréditaire. (Proudh.) Le bonheur domestique ou familial est inséparable de la vérité. (Fourier.)

FAMILIARISÉ, ÉE (fa-mi-lia-ri-zé) part, passé du v. Familiariser. Rendu familier, fait, habitué, formé : Les peuples de l’Orient sont beaucoup plus familiarises que nous avec les idées d’invasion. (Chateaub.)

FAMILIARISER v. a. ou tr. (fa-mi-lia-ri-zé

— du lat. familia, famille). Rendre familier, habituer, accoutumer, former : Familiariser quelqu’un aux usages du monde. Familiariser .son oreille avec certains sons. Le sommeil enseigne la mort à l’homme et semble fait pour le familiariser avec elle. (Mme^de Staël.)

Se familiariser v. pr. Se rendre familier, entrer dans l’intimité de quelqu’un ; admettre quelqu’un dans son intimité : Si vous avez une bonne éducation, ne vous familiarisez point avec les^ gens mal élevés. (Boiste.) il Prendre un ton familier, agir sans façon, sans gêne ; prendre des allures familières : Celui qui se familiarise perd la supériorité que fin donnait son air sérieux, (Volt.) ’

— Fig. S’habituer, s’accoutumer, se faire à quelque chose : Il se faut familiariser avec son néant. (Boss.) Puisque nous sommes nés pour souffrir et pour mourir, il faut se familiariser avec cette dure destinée. (J.-J. Rouss.) Il Se rendre quelque chose familier, facile, par l’habitude qu’on en prend, par l’exercice : Se familiariser avec une tangue, avec un auteur.

FAMILIARITÉ s. f. (fa-mi-lia-ri-té — lat. familiaritas ; de familiaris, familier.) Grande intimité qui exclut la gène et le décorum dans les relations ; façons familières, exemptes de gêne : Vivre dans la familiarité des grands. Dieu s’émeut plus sensiblement sur les pécheurs convertis, qui sont sa nouvelle conquête ; mais il réserve une plus douce familiarité aux justes, qui sont ses anciens et perpétuels amis, (Boss.) Les Anglais ne se parlent qu’après avoir été présentés l’un à l’autre ; la familiarité ne s’établit qu’à la longue. (M010 de Sta6l.) Le malheur est d’un trop haut rang pour en approcher avec familiarité. (Chateaub.) La familiarité plaît, même sans bonté ; avec la bonté, elle enchante. (J. Joubert.) il Privauté, ’ liberté hardie qu’on se permet avec une femme : Vos.familiarités me déplaisent.

— Habitude, connaissance parfaite qu’on a acquise d’une chose par l’exercice, par l’usage, par l’expérience : La peinture et la sculpture demandent, pour être comprises, une longue familiarité avec tout ce qui est élevé et grand. (Montégut.)

— Prov. La familiarité engendre le mépris, Pour conserver le respect que l’on accorde à l’homme bien élevé, il faut éviter de se familiariser à l’excès.

— Antonymes. Arrogance, dignité, fierté, gravité, roideur, réserve, suffisance, quant à moi ou quant à soi. — Sauvagerie.

FAMILIER, 1ÈRE adj. (fa-mi-lié, iè-relat. familiaris ; de familia, famille). Qui est de la famille : Initier quelqu’un à ses petits détails familiers, à sa vie familière.

— Par ext. Qui a des manières libres, dépourvues de contrainte ; qui n’est pas cérémonieux : Être, se rendre familier avec quelqu’un. Ne regardez pas la femme d’un autre ; ne vous rendez point familier avec sa servante, et ne vous tenez point auprès de son lit, (Bible.) Soyez officieux à tous, familier avec peu et intime à un seul. (S. Dufour.) il Qui est fait sans gène, en dehors de la contrainte qu’imposent les régies de la civilité ou de l’étiquette : Manières familières. Allures familières. Propos familiers. 'Prendre un ton, un air familier.

FAMI

— Fig. Dont on a acquis une connaissance parfaite, qui nous est facile ou très-connu par l’étude, l’exercice, l’usage, l’habitude : Les calculs algébriques ne me sont pas irès-

familiers. Nous préférons la figure à la couleur, parce qu’elle nous est la plus familière, étant à la fois connue par la vue et par le tou-cher. (D’Alemb.)

Le premier qui vit un chameau

S’enfuit a, cet objet nouveau.

Le second approcha, le troisième osa faire

Un licou pour le dromadaire.

L’accoutumance ainsi nous rend tout familier.

La Fontaihe.

Il Qui est propre, ordinaire, habituel à quelqu’un : Familier au génie, l’enthousiasme ne (e suppose pas toujours et ne te supplée jamais. (Sanial-Dubay.) L’indocilité est moins familière aux jeunes filles qu’aux jeunes garçons. (Théry.)

— Se dit du style, du langage simple, peu élevé, dépourvu d’ornements : Une tragédie n’aurait point du tout l’air naturel, s’il n’y avait pas beaucoup de ces expressions simples qui n ont rien de bas ni de trop familier. (Volt.) Je veux un sublime si familier, si doux et si simple, que chacun soit d’abord tenté de croire qu’il l’aurait trouvé sans peine. (SteBeuve.)

— Superst. Esprit, démon, gétie, dieux familiers, Êtres surnaturels, divinités, dieux lares que les anciens croyaient atta’chés au foyer de chaque famille pour le protéger ou à une personne pour veiller sur elle et l’inspirer : Froissart dit que Gaston Phœbus, comte de Foix, avait un esprit familier. (Acad.)

O l’heureux temps que celui de ces fables Des bons démons, des esprits familiers. Des farfadets aux mortels secourables !

VotTAlRB,

— Substantiv. Personne admise dans l’intimité d’un personnage et qui est attachée à lui ou à, sa maison : C’est un des familiers du prince. Chamfort, familier des grands, esprit lucide, cœur haineux, était découragé du peuple avant de l’avoir servi. (Lamart.)

— Par ext. Habitué d’une maison, ami d’une personne : Je connais très-bi’en un tel ; c’est un de nos familiers les plus assidus.

— Hist. Titre que portait, au moyen âge, le conseiller intime du roi. Il Nom donné aux bas officiers du saint office, qui étaient chargés de l’exécution des ordres de l’inquisiteur : La fonction des familiers est d’arrêter les prisonniers par ordre de l’inquisition. (Acad. J Les plus adroits s’empressèrent d’être les archers de l’inquisition, sous le nom de ses familiers, aimant mieux être satellites que suppliciés. (Volt.)

— s. m. Littér. Genre, style familier : On ne distingue pas assez le familier du simple : le simple est nécessaire, le familier ne peut être souffert. (Volt.) Le grand art, ce me sem-% ble, est de passer du familier à l héroïque, et de descendre avec des nuances délicates. (SteBeuve.)

— s. f. pi. Aracbn. Groupe d’aranéides, ayant pour type l’araignée domestique, et comprenant plusieurs espèces, qui filent de grandes toiles.

— Antonymes. Arrogant, digne, fier, grave, roide, réservé, suffisant. — Farouche ou effiirouché, inappiivoisable, inapprivoisé, insociable, sauvage.

FAMILIÈREMENT adv. (fa-rai-liè-re-man

— rad. familier). D’une façon familière, avec familiarité : Causer familièrement. Traite) familièrement quelqu’un. Suétone rapporte ce que les premiers empereurs de Rome avaient fait de plus secret ; mais avait-il vécu Familièrement avec les douze Césars ? (Volt.)

— En style, en. langage familier : Exprimer familièrement de grandes choses n appartient qu’aux grandes âmes ; l’art, qui n’est qu’une imitation, ne peut aller jusque-là. (E. Laboulaye.)


FAMILLE s. f. (fa-mi-lle ; Il mil. — v. l’étym. À la partie encycl.). Association de personnes issues du même sang, et vivant ensemble sous le même toit : Nombreuse famille. Esprit de famille. Être de la famille. On ne peut bien gouverner sa famille qu’en lui donnant l’exemple. (Confucius.) Une famille vertueuse est un vaisseau tenu dans la tempête par deux ancres, la religion et-Jes mœurs, (Montesq.) Les torts qu un homme peut avoir dans l’intérieur de sa famille ne regardent que sa famille. (Volt.) On a pudétroner le patriarche, on a pu réduire bien au delà du juste l’autorité paternelle, muis on ne détruira jamais la famille. (Lamart.) Pour les femmes, il n’y a de bonheur que dans la vie ■de famille. (M m" E. de Gir.) Le irait distinctif de la propriété, c’est la constitution de la famille. (Proudh.) Ce qui fuit la famille, c’est le sentiment d’obéissance pur lequel une femme et des enfants agissent sous la direction d’un père et d’un mari. (H. Taine.)

Vivez dans la famille, et, s’il faut chaque jour Au sein des ateliers passer votre jeunesse. Rapportez & vos seuils votre fleur de tendresse. M’i" BE Poliont.

— Progéniture, enfants du même père ou de la même mère : Être chargé de famille. Il a de la peine à élever sa nombreuse famille. Les familles sont généralement plus