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sifs de son pays. François-Henri Egerton a écrit an assez grand nombre d’ouvrages plus remarquables par l’érudition que par le goût et la méthode. Une édition annotée de YËippolyte d’Euripide (1796, in-4o) ; une Vie de Thomas Egerton (1812, in-4o) ; Compilation de ptusieurs actes authentiques et autorités historiques servant à faire connaître la vie et le caractère de Thomas Egerton (Paris, 1812, in-fol., trad. en t’ranç lis) ; Description duplan incliné souterrain exécuté par Francis Egerton pour son canal souterrain dans les mines de charbon de terre de Watden-Moor (Paris, 1812) ; Cornus, masque de Milton, représenté au château de Ludlow en 1634, avec des traductions en vers français et italiens {Paris, 1812) ; Fragments d’une ode de Svpho, avec notes (Paris, 1S15) ; Coningsby, histoire tragique (Paris, 1819), etc. Henri Egerton laissa une importante collection d’autographes qui lui avait coûté des sommes énormes. En mourant, il légua une somme de 200,000 francs pour être répartie au jugement de la Société royale de Londres, par parts égales, ’à l’auteur et à l’éditeur du meilleur ouvrage sur la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu, démontrées par tes merveilles de la création.

EGBSIPI’E, nom de divers personnages.

V. HÈGBSIPPK.

ÉGÉS1STKATE, devin grec. V. HégésiStratk.

EGESTA, fille du prince troyen Ilippotès. D’après la Fable, son père la lit exposer sur un vaisseau pour l’empêcher d’être livrée au monstre marin auquel, chaque année, les Troyens donnaient une fille pour expier le crime de Laomédou. Le navire qui portait Egesta fut conduit par les vents sur la côte de Sicile, Là, le fleuve Grinisus combattit sous la forme d’un taureau, puis sous celle d’un ours, pour la possession de la jeune princesse, l’épousa et eut d’elle Eole et Aceste.

ÉGESTAS s. f. (é-jè-stass — mot lat. qui signif. dénùment). Mythol. Personnification de la pauvreté, que Virgile a placée à l’entrée du ’l’artaie.

ÉGESTE, ville de la Sicile ancienne. V. SÉ GESTIi.

EGG, bourg et paroisse de Suisse, cant. et à 13 kilom. S.-E. de Zurich, dislrictd’Uster ; 2,525 hab. Importante culture d’arbres fruitiers.

EGG (Pierre-Edmond), mathématicien et tacticien bavarois, mort en 1717. Il entra chez les bénédictins et professa les mathématiques à Salzbourg, Il a écrit un ouvrage intitulé : Architectonica militaris (1700, in-fol.)

EGG (Jean-Gaspard), agronome suisse, né dans le canton de Zurich en 1738, mort en 1794. Il est devenu célèbre dans son pays par les institutions bienfaisantes qu’il y a fondées et par les progrès importants que son expérience et son intelligence ont fait faire à l’agriculture.

EGG (Auguste-Léopold), peintre anglais, né à Londres en 1816, mort en 1863. Il exposa pour la première fois à l’Acudémie royale en 1838, et ses œuvres de début firent présager ce qu’il deviendrait plus tard. M. Egg est le peintre par excellence des sujets humoristiques et l’un des meilleurs interprèles du grand Shakspeare. C’est dans la galerie Vernon que se trouvent ses deux meilleurs tableaux : Gil Dlas échangeant son anneau avec Camille, et une scène du’ Diable boiteux, de Le Sage. En 1848, ce peintre fut élu membre associé de l’Académie, royale de Londres. Parmi les tableaux qu’il a exposés depuis, nous citerons : Pierre le Grand voyant pour la première fois Catherine ; la Heine Elisabeth s’apereevant qu’elle vieillit (1848) ; Uenriette d’Angleterre secourue par le cardinal de Itetz (1849) ; Buckingham rebuté (1854) ; enfin la Nuit devant Naseby, toile exposée en 1859 et où l’on trouve des tendances à imiter les peintres qui ont précédé Raphaël.

EGGA, vilie d’Afrique, dans la Nigritîe centrale, sur la rive droite du Kouâra ou Niger, au N. du royaume de Bénin ; elle est très-peuplée et fait un commerce actif. Le fleuve est couvert de barques sur lesquelles vivent des familles entières.

EGGARÉE s. m. (ègh-ga-ré). Temple de guèbres.

EGGEBA3 s. m. (ègli-ie-bass). Métrol. Unité de poiiis usitée sur la cote occidentale d’Afrique, et valant, dans la Guinée, 21B,44.

EGGEL1NG (Jean-Henri), antiquaire allemand, né à Brème en 1639, mort en 1713. Lorsqu’il eut terminé ses études, il visita la plus grande partie de l’Europe, la Suisse, l’Italie, l’Espagne, la France, I Allemagne, et devint, à son retour (1676), membre du Collegium seniorum dé sa ville natale. Député à la cour de Vienne, il remplit sa mission avec un plein succès, et fut nommé par ses concitoyens secrétaire du grand conseil, fonctions qu’il remplit depuis 1679 jusqu’à sa mort. Ses occupations politiques ne l’empêchèrent pas d’écrire plusieurs ouvrages remarquables : De numismatibus quibusdam abstrusis Neronis disquisitio (1681, in-4») ; Mysteria Cereris in vasculo ex uno onyche (1682, in-4o) ; De miscellaneis Germanim antiquitatibus dissertationes (1694-1700, 5 vol. iu-40), etc.

EGGENFELD (Jean-Chrysostome), philosophe allemand qui vivait dans la seconde moitié

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du xvn« siècle. Il fut retenu sis ans en prison (1666-1672) parle duo de Mecklembourg, dont il avait été le conseiller. Délivré à la mort du duc, il voyagea quelque temps en Belgique, en Hollande, à Vienne, en Moravie, et mena ensuite une vie toute consacrée à l’étude. Il avait publié, dans l’année 1661, trois volumes in-12 : Imperium politicum ex sacra regum historia descriptum ; Triumpkans anima ; Nova détecta véritas.

EGGENFELDEN, bourg de Bavière, dans le cercle de la Basse-Bavière, à 61 kilom. S.-O. de Passau, ch.-l. de district, sur la Rott ; 1,987 hab. Tribunal ; hospice des franciscains ; quatre églises. Industrie agricole ; élève de bétail.

EGGER (P. Félix), théologien et bénédictin allemand, né à Rosach en 1659, mort en 1720. Il remplit, de 1698 il 1700, les fonctions de régens convictus religiosi à Salzbourg, Ses principaux ouvrages sont : Prodromus idece ordinis hierarchico-bénédictini (in-fol.) ; Eadem idea fusius digesta (1715, in-8o).

EGGER (Brandolf), philosophe et généalogiste suisse, né à Berne, mort en 1731. Il composa sur la généalogie des familles de Berne un travail important, qui, jusqu’en 1793, a fait autorité pour les questions relatives aux droits de bourgeoisie. Il a de plus écrit une œuvre philosophique : De viribus mentis humanœ, contra Huetium (Berne, 1735, in-8o).

EGGER (Emile), philologue français, membre de l’Institut, né à Paris le 18 juillet 1813. Élève de l’École normale, agrégé de grammaire en 1834, docteur es lettres en 1837, il embrassa la carrière de l’enseignement, fut, en 1835, chargé des cours du collège Saint-Louis, puis professeur au lycée Charlemagne. Il se fit d’abord connaître au monde savant par une édition correcte et élégante de Varron (De lingua latina, Paris, 1837, in-16), qui est une simple réimpression du texte donné à Leipzig, en 1833, par le célèbre O, Muller ; M. Egger n’a pas malheureusement cru devoir reproduire les notes savantes qui ajoutent tant de prix à cette édition ; il donna la même année une édition de Longin (Paris, 1837, in-16), qui est aussi une simple réimpression du texte donné à Leipzig en 1809 parB. Weiske. M. Egger annonçait des additions et des corrections, mais les corrections ne se trouvent que sur le titre du volume et les additions sont peu importantes ; M. Naudet cependant accueillit le travail de M. Egger par un article flatteur inséré au Journal des savants (mars 1838). En 1839, le jeune professeur réunit dans un volume de même format les Fragments de Verrius Flaccus et de Pompeius Festus et quelques fragments de vieux langage tirés desPandectes ; ces derniers avaient déjà été recueillis et classés par Stahl. Pour ceux de Festus, M. Egger reproduisit fidèlement la grande édition d’Ursinus imprimée à Rome en 1581 ; l’admirable édition donnée la même année par Ottfried Mûller fit bientôt oublier celle de M. Egger. En 1839, son Examen critique des historiens anciens de la vie et du règne d’Auguste (publié depuis à Paris en 1844, in-8") obtint le prix proposé sur ce sujet par l’Académie des inscriptions et belleslettres. Le jeune lauréat fut aussitôt nommé maître de conférences à l’École normale pour la grammaire générale et comparée. En 1840, il subit avec succès les épreuves de l’agrégation es lettres et fut nommé professeur suppléant de littérature grecque à la Faculté des lettres de Paris. Il est titulaire de cette chaire depuis 1S55 ; l’année précédente, il avait été admis à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en remplacement de Guérard.

Outre les publications indiquées plus haut, on doit à M. Egger un grand nombre d’utiles travaux, dont voici les plus importants : Lalini sermonis velustioris reliquiœ selectœ (Restes choisis du vieux langage latin, Paris, 1843, in-8o), recueil entrepris sous l’inspiration de M. Villemain, alors ministre de l’instruction publique ; Recherches sur les Augustales, suivies des Fragments du testament politique d’Auguste, connu sous le nom de Monument d’Ancyre (Paris, 1844, in-8o) ; Méthode pour étudier l’accentuation grecque (Paris, 1844, in-12, en collaboration avec M. Galusky) ; Epigraphices.grœcœ specimina selecta in usum prœlectionum academicarum. (Paris, 1844, broch. in-8o) : des quarante-neuf inscriptions de ce recueil, une seule est donnée comme inédite, bien qu’elle ait été publiée déjà par Walpole, Ozann et Fellows ; Aperçu sur les origines de ta littérature grecque (Paris, 1846, in-8o) ; Essai sur l’histoire de la critique chez les Grecs, suivi de la Poétique d’Aristote et d’extraits de ses problèmes, avec traduction française et commentaires (Paris, 1850, in-8o) ; Notions élémentaires degrammaire comparée pour servir à l’étude des trois langues classiques (Paris, 1852, in-12) : cet ouvrage a eu un grand succès et plusieurs éditions en ont été successivement publiées ; Apollonius Dyscole, Essai sur l’histoire des théories grammaticales dans l’antiquité (Paris, 1854, in-8o) ; De l’étude de la langue latine chez les Grecs dans l’antiquité (Paris, 1855, in-8o) ; Mémoires de littérature ancienne (1862, in-8o) ; Mémoires d’histoire ancienne et de philologie (1863, in-8o) ; Observations sur an procédé de dérivation très-fréquent dans la langue française, etc. (1864, ia-i<>) ; Études historiques

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sur les traités publiés chez les Grecs et les Romains depuis les temps les plus anciens jusqu’aux premiers siècles de l’ère chrétienne (Paris, 1866, l vol. in-8<>) ; Y Hellénisme en France, leçons sur l’influence des éludes grec-

 ?’ues dans le développement de la langue et de a littérature française (Paris, 1869, 2 vol. in-8<>).

M. Egger a donné en outre d’importants mémoires au Recueil des mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et de nombreux articles de critique et de philologie au Journal de l’instruction publique, notamment un long compte rendu du cours de Fuuriel sur l’Epopée grecque. 11 a aussi collaboré à beaucoup d autres recueils ; c’est ainsi qu’il a donné a la Revue des Deux-Mondes (février 1846) une étude sur Aristarque, empruntée pour le fond au livre de Zehrs sur le même sujet ; à la Revue archéologique, entre autres morceaux, une étude Sur l’origine du nom d’Horace (mai 1844), traduite presque littéralement de Grotéfend ; une autre, intitulée : Polémon, le voyageur archéologue, esquisse de l’antiquité (oct. et nov. 1846), dont, sauf quelques citations, il a emprunté toute l’érudition au livre de Preller sur Polémon. M. Egger a fourni aussi des articles à 'Enseignement public, à la Nouvelle Revue encyclopédique, à la Revue de l’instruction publique, à la Revue française, à l’Encyclopédie du xixe siècle, au Dictionnaire des sciences philosophiques et à la Nouvelle biographie générale de Didot. Les divers écrits de Al. Egger se recommandent généralement par une grande sagacité critique, un esprit judicieux, un goût sobre et pur et un savoir étendu. On a reproché cependant à M. Egger de n’avoir

qu’une érudition de seconde main ; il sait beaucoup, c’est vrai, mais il trouve peu par lui-même, et, selon ses détracteurs, sa grande habileté serait de s’approprier adroitement les travaux et les découvertes de l’érudition allemande. Certaines remarques que nous avons faites plus haut semblent confirmer ce jugement peut-être trop sévère.

Quoi qu’il en soit, M. Egger a exercé sur les études une influence restreinte, mais heureuse. D’abord, il a donné l’exemple du travail, chose assez rare de nos jours ; puis il s’est efforcé de répandre dans le grand public le goût pour les études antiques, de faire comprendre les progrès de la science moderne, de réagir contre cette opinion trop répandue que tout a été dit dans ces matières et que nous ne pouvons faire mieux que nos devanciers. Il s élève quelque part avec éloquence contre ceux qui ne font des humanités qu’un moyen de donner à l’esprit une certaine tournure élégante et polie. Mais, nous le répétons, on était en droit d’attendre encore plus de lui : s’il eût formé quelques hellénistes vraiment capables, s’il eût employé son influence pour obtenir quelques réformes dans nos méthodes grecques, il eût peut-être mis son nom sur quelques volumes de moins, mais il aurait rendu par là un service signalé à la science. En un mot, il a trop écrit pour le seul plaisir d’écrire.

Le cours de M. Egger est un des plus fréquentés de la Faculté des lettres : le professeur a le talent de charmer son nombreux auditoire par une parole toujours élégante et souvent spirituelle.

EGGERS (JacquesD1), ingénieur livonien, né à Dorpat en 1704, mort à Dantzig en 1773. Il était fils d’un simple boulanger, et perdit son père à l’âge de quatre ans. Sa ville natale ayant été prise par les Russes, il fut transporté à Arkhangel avec sa mère, qui s’y remaria à un noble Suédois. Des officiers suédois et français donnèrent au jeune Eggers une instruction complète et variée, qui lui permit d’entrer, en 1734, dans l’armée de Stanislas, roi de Pologne, en qualité d’ingénieur et de capitaine de dragons. Deux ans plus tard, il se mit à voyager en Autriche, en Italie, en Hongrie, en Servie, puis passa comme major dans l’armée saxonne, prit part, comme colonel du corps des ingénieurs, à la campagne de 1741 en Bohême, retourna ensuite en Suède, et fit la guerre contre les Russes avec le grade de général quartiermaître lieutenant. Après la paix d’Abo, Eggers retourna en Saxe, servit en’qualité d’officier supérieur dans l’armée française en 1747, contribua à la prise de Berg-op-Zooin, revint encore en Saxe, où il fut chargé d’apprendre les sciences militaires aux princes Xavier et Charles. En 1751, le roi de Suède Frédéric lui conféra le grade de chef de brigade. Nommé commandant en second de Kœnigstein en 1755, il devint, en 1T58, gouverneur de Dantzig avec le grade de général-major, et fut anobli en 1772 par le roi de Suède Gustave III. Cet officier supérieur était fort instruit. Il a laissé des ouvrages très-estimés : Journal du siège de Berg-op-Zoom (Amsterdam et Leipzig, 1750, in-t2) ; un Dictionnaire de l’ingénieur de l’artillerie, de lamarine et de la cavalerie (Amsterdam et Leipzig, 1757, 2 vol. in-8o). Il a de plus traduit en allemand le Dictionnaire militaire d’Aubert de La Chesnaye.

EGGERS (Hanri-Frédéric d’), écrivain holstinois, né à Meldorf en 1721, mort en 1798. Après avoir professé la philosophie au Carolinum de Brunswick, il remplit diverses fonctions administratives et judiciaires dans le Holstein et dans le Danemark. Nous citerons parmi ses écrits : De ritu veterum Romanorum

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jureconsultos variis de rebut consulendi (Iéna, 1742, in-4») : Dissertatio logico-mathematica (1745, in-4o) ; Commentatio philosophica de sapientijustifiamadministrandirationeSinensibus usitata (Iéna, 1745, in-4o).

EGGERS (Henri-Pierre d’), auteur danois, né dans le Holstein en 1751, mort à Copenhague en 1836. Il fut directeur des postes à Hambourg (1808), puis reçut le titre de conseiller d’État. Eggers a écrit un mémoire intéressant sur la Véritable situation de l’établissement oriental du Groenland.

EGGERS (Christian-Ulrich-Ditlewon), diplomate et auteur danois, né dans le Holstein en 1758. On ignore l’époque de sa mort. D’abord professeur extraordinaire (1785), puis professeur de droit public à l’université de Copenhague (1788), il fut chargé, avec le titre de conseiller de légation, d’une mission diplomatique à Rastadt en 1797, devint membre du conseil des finances en 1800, procureur général près la chancellerie allemande en 1802, conseiller de conférence en 1810, et enfin administrateur du duché de Holstein en 1813. Il a publié un grand nombre d’ouvrages en allemand et en latin.

EGGESTE1N (Henri), imprimeur à Strasbourg dans le xv» siècle. Il était, croit-on, l’associé de Jean Mentel. Les amateurs recherchent, parmi ses éditions ; Gratiani décretum (1471 ; in-fol.), édition princeps, et le premier des livres imprimés à Strasbourg ; Clémentii constitutiones (1471, in-fol.) ; Justiniani institutiones juris (1472, in-fol.).

EGGESTERSTEINE (les), groupe de rochers de grès, en Allemagne, dans la principauté de Waldeck. Dans l’un a été creusé un ermitage ; sur un autre, on a sculpté au XIIe siècle la Chute du premier homme et la Descente de la croix. Des escaliers conduisent au sommet, d’où le regard embrasse un immense horizon.^

EGGS (Jean-Ignace), missionnaire allemand, né à Rheinfeld en 1618, mort en 1702. 11 entra dans l’ordre des capucins, et fut d’abord aumônier à bord d’un bâtiment vénitien qui faisait partie de la flotte envoyée contre Mitylène. On assure que, dans cette expédition, le P. Eggs baptisa plus de 600 niahométans. Il partit ensuite pour l’Asie Mineure et fit un voyage en terre sainte. Il revint alors dans sa patrie, rapportant avec lui des antiquités et toutes sortes de curiosités qu’il distribua à des couvents et à des bibliothèques. Il écrivit le récit de ce qu’il avait vu sous le titre de Relation du voyage de Jérusalem et description de toutes les missions apostoliques de l’ordre des capucins (Constance, in-4o). Cet ouvrage, qui obtint un grand succès, fut réimprimé à Fribourg (1686) et à Augsbourg (1699).

EGGS (Richard), littérateur allemand, né à Rheinfeld en 1621, mort à Munich en 1659. Admis dans l’ordre des jésuites, il fut chargé par ses supérieurs d’enseigner les humanités à Ingolstadt et à Munich, et de se livrer à la prédication. Eggs était doué d’heureuses dispositions pour Ta poésie et écrivit des pièces de théâtre remarquables. Les biographes allemands font le plus grand éloge de sa tragédie de Léonide, Il a laissé plusieurs ouvrages restés manuscrits : Poèmes sacrés ; Lettres morales, etc.

EGGS (Léonce), théologien allemand, parent des précédents, né en à Rheinfeld 1666, mort en 1717, Il fut admis à quinze ans duns la compagnie de Jésus, se livra pendant quelque temps à l’enseignement dans divers collèges, devint prédicateur et confesseur du prince de Bavière, qu’il accompagna au siège de Belgrade, et mourut devant cette ville. 11 a écrit des Compositions morales et ascétiques, des Œuvres morales, des Epigrammes, des Éloges, des Exercices scolastiques, Œstrum ephemericum poeticum (Munich, 1712), etc.

— George-Joseph Eggs, parent des précédents, et chanoine à Rheinfeld, mort vers 1750, a publié : Elogia prœctarorum virorum, - une Vie du P. Ignace Eggs ; Purpura docta, seu vitœ cardinalium scriptis illustrium (Munich, 1714-1729, 4 vol. in-fol.), ouvrage estimable pour les recherches, mais ou l’on voudrait plus d’impartialité.

EGHIAZÀH, patriarche d’Arménie. V. Eléazar.

EGHIN ou EKIM, ville de la Turquie d’Asie, à 240 kilom. E. deSivas, à 71 kilom. E.-N.-E. d’Arabkir, près de la petite rivière de son nom. Fondée au xio siècle par des Arméniens.

EGHR1S, vaste plaine de l’Algérie, prov. d’Oran, au S. et à l’E. de Mascara et du Chareb er-Rihh. Elle est renommée pour sa fertilité et sa salubrité. Environ 40 kilom. en tous sens. Elle est arrosée par l’Oued-Toudman et l’Oued-Froha ou Fkan.

EGHWATl (Hadji Ibn ed-din Al), voyageur arabe, né à Eghwat en Algérie, vers le commencement de ce siècle. Il a écrit des Notes recueillies dans uh voyage dans l’Afrique septentrionale. Cet ouvrage, écrit en arabe, n’a pas été imprimé, mais il en existe une traduction anglaise publiée à Londres en 1831. On y trouve des notions nouvelles et intéressantes sur les contrées que l’auteur avait visitées.

ÉGIALÉE, fille d’Adraste, roi d’Argos. Elle devint l’épouse de Diomède et se rendit fameuse par la lubricité que lui inspira Vénus, irritée d’avoir été blessée par son mari. Les mytho-