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vertes de belles forêts de chênes-lièges, de frênes et de châtaigniers.


ÉDRAI, ville de l’ancienne Palestine, dans la demi-tribu orientale de JVlanassé. C’est YEdrei de Moïse, une des résidences du roi Og, roi de Basan, et plus tard YAdraa des listes épiscopales. On y voit encore les restes de plusieurs églises.

ÉDRÉANTHE s. m. (é-dré-an-te — du gr. edraios, stable ; anthos, rieur). Bot. Genre de plantes, de la famille des campanulacées et de la tribu des -wahlenbergiées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Europe méridionale.

ÉDRED, roi des Anglo-Saxons, fils d’Edouard l’Ancien, mort en 955. II succéda en 946 a son frère Edmond 1er et remporta des succès signalés sur les Danois et les Écossais. C’est sous son règne que saint Dunstan parut à la cour et commença à jouir de cette autorité que l’on pourrait comparer k une véritable royauté, si la royauté n’était souvent plus faible et plus effacée.

ÉDREDON s. m. (é-dre-don —du suédois eider, espèce d’oie du Nord, et de dun, petite plume, duvet. La dénomination à’eider se rattache sans doute à un vieux nom de l’oiseau aquatique dans les langues aryennes, nom qu’on découvre presque aux origines de la race. En effet, on trouve déjà dans les Védtts le moiâti, comme désignant un oiseau aquatique dont les Apsarâs ou nymphes célestes prennent la forme. C’est aussi avec Ûti, âdi, le nom du Turdus ginginianus, et ’NVilson lui donne le sens général d’oiseau et de mouvement. La racine est at, ad, aller sans cesse, aller continuellement, d’où atasa, vent, flèche  ; atasi, mendiant, vagabond ; atya, cheval ; âlu, radeau, etc. Kuhn compare avec raison l’allemand ente, ancien allemand anut, aneta, Scandinave and, anglo-saxon ened, enid, et le lithuanien an fis, canard, antuka, bécasse. Il faut y ajouter le russe utlca, illyrien utva, dont lu fait présumer une forme, plus ancienne antka, avec la nasale. Mais le latin anas, anatis, malgré sa ressemblance avec l’ancien allemand, est sans doute différent, car l’interealation d’une voyelle dans le coups même de la racine anat pour ant, fréquente en vieux germanique, est étrangère au latin. . et d’ailleurs anas ne saurait être séparé du greo nêtta, iiêssa, Ae nadje nage. Lekymrique adiad, canard sauvage, vient de adam, voler, glisser : comparez adar, oiseau, adar, aden, aile, eden, edn, oiseau. On retrouvéici l’affaiblissement du t en d qui se remarque déjà

dans le sanscrit ad pour at, âdi pour Ûti, Ûdu, radeau, pour âtu. L’irlandais a conservé la dentale forte de la racine dans eathaim, aller, eathadh, oiseau, eatal, vol, eatlaim, voler. Comparez aith, rapide, et atha, coup de vent, en sanscrit alasa, vent. Le suédois eider aurait également affaibli la dentale. Le basque atea, canard, est probablement celtibère). Duvet, plumes extrêmement légères fournis par certains palmipèdes et particulièrement par l’eider, et dont on fait des couvertures de lit : Couvre-pied en édredon. Le mol édredon, transporté chez nous sous les lambris dorés, appelle en vain le sommeil sur la tète toujours agitée de l’homme ambitieux. (Buff.) Z’édredon est si élastique et si léger, que deux ou trois livres peuvent se comprimer en une pelote à tenir dans la main, et se dilater jusqu’à remplir le couvre-pied d’un grand lit. (Balz.)

Et la mousse & leurs pieds, dans sa verte épaisseur, A du mol édredon l’élastique douceur,

CASTE !, .

— Par ext. Couvre-pied ou matelas d’édredon : L’innocence dort et repose sur la dure ; le crime veille et s’agite sous le mol édredon, (Sallentin.) La femme du monde ne redoute rien tant que les heures réglées, que la somnolence de la vie, que les molles tiédeurs du boudoir et de /’édredon. (Cormen.)

Sur le mol édredon dormez-vous plus tranquille ?

Caste l.

Terminons par une charmante petite anecdote, qui trouve naturellement sa place ici :

M. et M"1 X... ont la maladie des charades ; ils ont de plus une manière à eux d’en composer. Un jour, Mme X... propose celle-ci à quelques personnes réunies chez elle : Mon premier est un oiseatr ;

„ Mon second est un cadeau ;

En hiver, mon tout tient chaud.

Comme on le voit, Mme x... était amoureuse de la rime. En vain tous les chercheurs se creusent la tête ; ils se disposent k jeter leur langue aux chiens, quand M. X... se lève radieux : il a trouvé ; il prononce, avec un sentiment de joie mal contenu et avec une légère fierté, le mot aigledon ; l’époux seul avait eu assez d’esprit et de grammaire pour comprendre l’épouse.

— Pop. Edredon de trois pieds, Botte de paille servant de lit.

— Adj. Drap édredon, Drap fort et léger qui est fabriqué avec des matières de première qualité et qui sert à-faire des vêtements de luxe pour la saison d’hiver. Une variété, nommée drap ëdredon-feutre, est employée le plus souvent pour gilets, quelquefois cependant pour pantalons.

— Encycl. V. EIDER.

EDRE.NEH, nom turc d’ANDRlNOPLE.

ÉDRESSANCE s. f. (é-drè-san-se — du

EDRI

préf. ê, et de dresser). Direction ; éducation. Il Vieux mot.

ÉDBlC, ditSiroon, duc de Mercie, qui vivait dans la première moitié du XIe siècle. La vie de cet homme abominable n’est qu’une suite d’assassinats et de trahisons. Chargé successivement par Ethelred II, dont il était le

gendre, et par Edmond, fils et successeur de ce prince, de combattre les Danois, il facilita une première fois leur retraite que leur imprudence avait rendue impossible, essaya une autre fois de leur livrer Edmond, passa ensuite dans leur parti avec quarante navires, et enfin, reçu en grâce par le trop faible Edmond, il fit assassiner ce prince et courut annoncer cette nouvelle k Canut, qui récompensa dignement ce crime en faisant couper la tète au meurtrier.

ÉDBIOPHTHALME adj. (é-dri-o-ftal-medu gr. edraios, fixe ; ophthalmos, œil). Crust. Qui a les yeux dépourvus de pédoncules et par conséquent fixes.

— s. m. pi. Groupe de crustacés ayant les yeux fixes.

— Encycl. Dans le groupe des édriophthalmes, qui comprend les ordres des amphipodes, des isopodes et des lœmipodes, il

n’existe jamais de carapace. La tête est distincte du thorax, et cette dernière portion du corps se compose toujours d’une série d’anneaux mobiles dont le nombre est ordinairement de sept. Presque toujours on compte aussi sept paires de pattes. Chez les amphipodes, la respiration s’effectue à l’aide de grandes vésicules membraneuses fixées à la base des pattes et qui sont baignées par l’eau ambiante. L’abdomen est très-développé et se compose de sept segments. Les lœmipodes ressemblent aux amphipodes par la conformation de leurs organes respiratoires, mais ils s’en distinguent par l’état rudimentaire de leur abdomen. Les isopodes à leur tour ’se distinguent des amphipodes par la forme de leur corps déprimé et élargi.

ÉDRIS, nom sous lequel Enoch est connu des musulmans, qui ont conservé sur ce personnage biblique un grand nombre de traditions. Ils lui attribuent l’invention de la pluinede l’aiguille, de l’astronomie, de l’arithmétique et de la géomancie. Ce serait aussi lui, d’après eux, qui aurait introduit le premier la coutume de faire des esclaves.

ÉDR1S ou IDRIS 1er, chef de la dynastie des Edrissides, roi du Maghreb k partir de 789, mort en 792 de notre ère. Il était fils d’Abd-Allah et arrière-pelit-fils d’Ali, gendre de Mahomet. La dynastie des Alides s’étant armée contre les califes, Edris et son frère Mohammed furent vaincus à Feddj, près de la Mecque, pur l’armée du calife Mehdi. Mohammed périt dans la mêlée et Edris fut obligé de s’enfuir dans l’intérieur de l’Afrique (784). Après une longue série de souffrances et de dangers, Edris, retiré à.Oulili, dans le Maghreb-el-Acsa, parvint à s’y former un petit parti, se fit reconnaître iman (1S9), dompta les tribus voisines et les obligea d’embrasser l’islamisme. Haroun-al-Raschid, effrayé de cette puissance qui s’accroissait tous les jours, eut recours k la perfidie pour se débarrasser’ de son redoutable antagoniste. Un traître, nommé Soiéiman, envoyé par lui, s’introduisit auprès d’Edris, se donna comme médecin et ancien partisan de sa dynastie, etsaisit la première occasion pour empoisonner le prince. Edris ne laissait point d’enfant ; mais une esclave africaine grosse de lui mit au monde un fils qui lui succéda.

EDRIS II ou EDR1S-EL-ASGHER, roi du

Mayhreb, fils du précédent, né en 793, mort en 829. Il fut reconnu par les Berbères à l’Age de onze ans. Il ajouta de nouvelles conquêtes à celles de son père, prit les villes de Tabis, d’Aghinah, soumit le pays des Mesaniédeh et fonda la ville de B’ez (808). Les historiens ont fait le plus grand éloge de sa sagesse, de sa justice, de sa science, de son courage et de son éloquence. Il devint un monarque puissant et sa cour fut fréquentée par un grand nombre d’ambassadeurs de tous les pays. Mohammed, l’aîné de ses douze fils, lui succéda.

EDR1SI (Abou-Abdallah-Mohammed El-), célèbre géographe arabe, descendant de Mahomet par AH et Edris, né à Ceuta vers 1099, mort vers 1164. Ses ancêtres occupaient le trône de Malaga, Il étudia à Cordoue et se rendit célèbre par les connaissances qu’il acquit en cosmographie, en géographie, en philosophie, en médecine et en astrologie, prétendue science qui ne se distinguait pas alors de l’astronomie. Pour compléter son instruction, Edrisi se mit à voyager. Il visita Lisbonne, l’Andalousie, les rivages de la Méditerranée, le Maroc, Constantinople, l’Asie

Mineure, les côtes de France et d’Angleterre ; puis, à l’appel de Roger II, roi de Sicile, il se fixa à la cour de ce prince éclairé, qui lui fit un train de maison princier. Roger, qui désirait posséder une représentation de la terre basée sur des observations nouvelles, et qui, pendant quinze ans, avait envoyé des voyageurs dans toutes les parties du monde connu pour recueillir des renseignements exacts, remit ces renseignements k Edrisi pour les utiliser. Le savant géographe dressa des cartes d’après lesquelles on grava pour Roger, sur un globe d’argent du poids de 800 marcs, tout ce qu’on savait à cette époque

ÉDUC

sur la géographie. Ce curieux monument ne nous est pas parvenu ; mais on trouve à la Bibliothèque impériale de Paris un recueil de soixante-neuf cartes non graduées et assez grossièrement exécutées qui paraissent avoir été faites d’après celles d’Edrisi. Ce géographe doit surtout sa réputation à un traité complet de géographie dont le manuscrit existe k la Bibliothèque impériale et qui a pour titre : Noz het Moschtac fi ikhtirac al afac [Récréation de celui qui désire parcourir les pays. Il le composa pour expliquer son globe et le termina en 1150. Cet important ouvrage, qui a été traduit en français par M. Am. Jaubert (1837-1839), est un résumé fidèle des connaissances géographiques des Arabes à cette époque, et, jusque dans le we siècle, il a Servi de modèle et de base à la plupart des travaux publiés sur cette science. On y trouve des détails assez complets sur le gouvernement, les produits, l’industrie, la religion, les mœurs de chaque contrée, particulièrement sur les habitants de l’intérieur de l’Afrique et de l’Arabie, Le texte complet de la géographie

d’Edrisi est encore inédit ; mais on en a publié un assez mauvais abrégé (Rome, 1592-1597), qui a été fréquemment traduit dans diverses langues. L’excellente traduction française de l’ouvrage complet qu’a donnée M. Jaubert a paru dans le recueil de Voyages et mémoires publiés par ta Société de géographie (Paris, 1S3G-1840, 2 vol. in-4")).

, EDRISSIDES, ÉDR1SIDES, ÉDIUSSITESou ÉDRISITES, dynastie musulmane fondée par Edris.

EDRYCUS, savant anglais du xvio siècle. V. Ethryg.

ÉDUCABILITÉ s. f. (é-du-ka-bi-li-térad. éducable). Néol. Aptitude à être éduqué, instruit, formé par l’éducation : Le fatalisme, nul n’y peut croire devant les faits universels qui nous montrent des prodiges d’ÉDUCABiuré jusque dans la nature africaine. (Pecqueur.) En parcourant l’immense échelle des animaux, on est frappé de voir que /’éducabilité, chez eux comme dans l’espèce humaine, est en raison de l’intelligence. (Lallenmnd.) Z’éducabilité ou la sauvagerie de nos instincts sont un héritage qu’il ne nous appartient pas de refuser. (G. Sand.)

ÉDUCABLE adj. (é-du-ka-ble — rad. éducation). Qui est apte à "recevoir de l’éducation : Le pongo, qui pourrait bien devenir ÉDUCAblb, unit le quadrupède à l’homme. (Ch. Nod.l Les phoques sont très-ÉvvcABi.ES. (Babinet.) La société est progressive parce que tout individu est éducable. (A. Marraat.) Gil Bios est un esprit sain et fin, facile, actif, essentiellement éducable, ayant en lui toutes les aptitudes. {Ste-Beuve.) Buffon est un grand esprit éducable. (Ste-Beuve.) /.-/. Ilousseau croyait que nous étions nés tous éducadles, et il supprimait ainsi la fatalité. (G. Sand.) Médiocrement éducable, le pinson répète, d’un merveilleux timbre d’acier, la chanson de son bois natal. (Michelet.)

ÉDUCATEUR, TRICE adj. (é-du-ka-teur, tri-se — rad. éduquer). Qui concerne l’éducation : Des ouvrages éducateurs, n Qui donne l’éducation, qui forme, qui instruit : La Grèce est, — c’est son grand nom, le peuple éducateur. (Michetet.) La mère éduçatricb soutiendra l’âge mûr de son fils, comme elle a épuré sa jeunesse. (E. Legouvé.)

— Substantiv. Personne qui donne l’éducation à d’autres, qui les élève, qui les instruit : La gouvernante est /’Éducatricë du premier âge. (M""> Monmarson.) Un des soins des bons éducateurs doit être de laisser chaque esprit dans sa propre sphère et de lui apprendre à la remplir. (J. Joubert.) La fourmi est remarquable surtout comme éduçatricb. (Michelet.) La femme, absorbée par son râle de nourrice et <f éducatrice, se renouvelle très-peu, se resserre même dans un cercle limité d’idées. (Michelet.) Les Gauloises sont fécondes et bonnes éducatrices. (E. Sue.) Au lieu d’être les éducateurs de la multitude, nous nous sommes faits ses esclaves. (Proudh.) A rago fut le grand éducateur de la génération scientifique du siècle. (F. Mornand.) Les pères de famille sont les premiers éducateurs de l’enfance. (T. Thoré.) ]| Celui, celle qui élève, qui soigné certains animaux : Educateur de vers à soie. Non-seulement il faut nourrir le ver, mais il faut l’étudier, le suivre ; c’est là plus qu’une besogne, c’est un art, presque une science, et /’éducateur, dans son humble sphère, doit en posséder les rudiments. (L. Reybaud.)

— Littér. Titre qui a été souvent pris par divers journaux d’instruction : Z’Educateur populaire.

ÉDUCATIF, IVE adj. (é-du-ka-tif, i-verad. éducation). Qui est propre k l’éducation ; qui donne l’éducation, qui forme, qui instruit : Une bonne méthode éducative. Il n’y eut jamais poésie plus éducative que /’Iliade, pour l’éducation d’énergie, qui est celle de la Grèce. (Michelet.)

ÉDUCATION s. f. (é-du-ka-sion — lat. éducatio ; de educare, éduquer). Ensemble des soins donnés dans le jeune âge ou même dans un âge plus avancé, pour développer les facultés physiques, morales et intellectuelles ; s’applique particulièrement au développement des facultés morales : /-/éducation des enfants, des jeunes gens. Celui qui n’a pas d’k- I ducation ressemble à un corps sans âme. (Max.

EDUO

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orient.) Ce qu’il y a de merveilleusement propre à /’éducation, c’est la visite des pays étrangers pour frotter et limer notre cervelle contre.celle d’aulrui. (Montaigne.) Les bons exemples naissent de la bonne éducation, et la bonne éducation des bonnes lois. (Machiavel.) Depuis les siècles les plus vertueux et les plus sages jusqu’à nos jours, on s’est plaint

?ue les républiques ne s’occupent que trop des ois et pas assez de /’éducation. (Bacon.) J’ai toujours pensé qu’on réformerait le genre humain si on réformait /’éducation de la femme. (Leibnitz.) Jlien n’est plus négligé que /’éducation des filles ; la coutume et le caprice des mères y décident souvent de tout, (l’en.) J’estime fort /’éducation des bons couvents, mais je compte encore plus sur celle d’une bonne mère quand elle est libre de s’y appliquer. (Pén.) Les habitudes de l’enfance et tes préjugés de /’éducation s’emparent de nous avant que nous ayons le temps de réfléchir. (Pén.) //’éducation embellit et cultive un fonds encore brut et ingrat. (Mass.) //éducation des enfants est une chose à quoi il faut s’attacher fortement. (Mol.) Aujourd’hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. (Montesq.) Z’éducation est l’art de manier et de façonner les esprits. (Rollin.) Z’éducation est une maîtresse douce et insinuante, ennemie de la violence et de la contrainte. (Rollin.) La nature donne la force du gjinie, la trempe du caractère et le moule du cœur ; /’éducation ne fait que modifier le tout. (Buff.) Ni la bonne Éducation ne fait les bons caractères, ni la mauvaise ne les détruit. (Konten.) Une mauvaise éducation peut causer la ruine de plusieurs générations. (Brueys.) La plus grande faute qu’on puisse commettre dans /’éducation, c’est de trop se presser : l’essentiel n’est pas de gagner du temps, c’est d’en perdre. (J.-J. Rouss.) On façonne les plantes par la culture et les hommes par Z’éducation. (J.-J. Rouss.) Le grand secret de /’éducation est de faire que tes exercices du corps et ceux de l’esprit servent toujours dé délassement les uns aux autres. (J.-J. Rouss.) Bien n’est impossible à /’éducation ; elle fait danser les ours. (Helvét.) On devient tout ou rien, selon /’éducation que l’on reçoit. (Clément XIV.) ^’éducation doit tendre à empêcher que l’amour de soi n’étouffe l’amour de son semblable. (M"1" de Grafligny.) L’histoire doit entrer en première ligne dans /’éducation. (Mme Monmarson.) La patience et ladouceur sont les meilleurs moyens dans /’éducation des enfants. (M’"c Monmarson.) Z’Éducation est l apprentissage de la vertu, l’instruction l’apprentissage de la science. (Mml Monmarson.) Le grand point de /’éducation, c’est de prêcher d’exempte. (Turgot.) Ce n’est pas à coups de massue et par soubresauts qu’on peut naturaliser le système moderne ; il faut l’implanter dans /’éducation. (Napol. 1«.) Z’éducation influe beaucoup sur l’esprit et Je caractère. (M<"e de Staûl.) //éducation doit mettre au jour l’idéal de l’individu. (J.-P. Riohter.) Z’éducation affaiblit le penchant au mal et foi.fie le penchant au bien. (MU° de Somery.) Z’éducation doit porter sur deux bases, la morale et la prudence : la morale, pour appuyer la vertu ; la prudence, pour nous défendre contre les vices d autrui. (Chainfort.) Développer chaque individu dans toute la perfection dont il est susceptible, voilà le but de /’éducation. (Kant.) C’est dans le problème de /’Éducation que oit le grand secret du perfectionnement de l’humanité, (Kant.) Le plus grand probtème de /’éducation consiste à concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de la liberté. (Kant.) Les vertus et les crimes des hommes peuvent être aussi bien imputés à ceux qui sont chargés de leur éducation et de leur gouvernement qu’à ceux qui se montrent vertueux et criminels. (Gall.) Z’éducation est une assurance pour la vie et un passe-port pour l’éternité. (La Rochef.-Doud.) Jlien ne peut remplacer /’éducation maternelle. (J. de Maistre.) Zéducation consiste beaucoup plus en exemptes et en pratique, et l’instruction en leçons et en réflexions. (De Bonald.) On doit entendre par éducation tout ce gui sert à foiiner les habitudes, et par instruction tout ce gui donne des connaissances. (De Bonald.) Les mœurs naissent de /’éducation. (Royer-Collard.) Dieu fait /’éducation du genre humain, et toute éducation est une suite d’épreuves. (De Custine.) Les peuples modernes s’occupent assez de l’instruction, qui ouvre l’esprit, et trop peu de /’éducation, qui forme le caractère. (De Ségur.) A ucun système ^’éducation n’est en soi préférable à un autre système. (Chateanb.) Les éducations sans but. fixe font tes caractères sans force. (E. Legouvé.) Z’éducation doit être tendre et sévère et non pas froide et molle. (J. Joubert.) Discipline et culture, voilà en deux mots, sans parler des soins matériels que réclame l’enfance^ toute /’éducation. (J. Barni.) Lameilleure éducation est celle qu’on se donne soi-même. (H. Rrgnult.) Le but de /’éducation, ce n’est pas de plaire aux enfants, c’est de forme)- les hommes. (H. Rigault.) L’homme ; environné d’objets qui font sans cesse sur lui de nouvelles impressions, ne discontinue pas un instant son éducation. (Cabanis.) La mUuvaise santé des femmes est due, en grande partie, à leur éducation. (Mmc Romieu.) C’est par /’éducation qu’on parvient à. modifier les fâcheuses dispositions du tempérament. (Giroud.) Toute éducation n’est qu’une succession d’exercices bien conçus et sagemunt