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lité. La nature des moyens de cet acteur l’appelle plutôt à chanter l’opéra-seria que l’opéra-butta ; il excelle surtout dans les morceaux qui exigent de la chaleur et de l’expression. Les amateurs l’admirent dans le second et le troisième acte A’Otello, et dans Adriano, d’il crociato in Egitto, qu’il joue et chante dans la perfection. » En 1828, il chanta au théâtre du Roi, à Londres. De retour en Italie, vers 1832, Donzelli se fit encore entendre pendant quelques années sur plusieurs grands théâtres, notamment à Vérone, puis il se retira à Bologne. Cet artiste avait un talent plus énergique que gracieux. Il eût été le ténor rêvé par Verdi, car il joignait la force de l’organe a l’intelligence et à la méthode. Il possédait, en outre, une respiration d’une ampleur extraordinaire. Les dilettanti de l’époque se souviennent encore de sa manière d interpréter l’allégro de la cavatine d’entrée à’Olello, dont il chantait le motif principal entier sans prendre haleine. Son âme ardente donnait à son chant un souffle éloquent, qui électrisait ses auditeurs et décidait souvent le succès d’un ouvrage médiocre. Donzelli était membre associé de l’Académie des philharmoniques de Bologne et de l’Académie de Sainte-Cécile de Rome. Il a composé un recueil d’exercices de chant, intitulé : Esercizi giornalieri, basati suit esperienza di molti anni (Milan, Ricordi). Voici la liste des principales créations do cet artiste : Torvaldo, de Torvaldo et Dorlis/ta ; Adolfo, de Casa da Vendare ; Aureliana in Palmiro ; Ciro in Babilonia, de Rossini ; l’Altar, de Mayer ; le Maometto, de Winter ; Rodrigo di Valenza, de Generali ; Elisa e Claudio, de Mercadante ; Il Césare in Egitto, de Pacini ; la Zoraïde de Granata, de Donizetti ; Adriano, d’il crociato in Egitto ; Il viaggio à heims ; Erode, de Mercadante ; Donne carited, du même compositeur ; Il paria, de Carafa, etc.

DONZELLINI (Jérôme), médecin italien, né à Orzi-Novi, près de Brescia, au commencement du xvi<s siècle, mort vers 1560. Il pratiquait avec succès son art dans cette dernière ville, lorsqu’une violente polémique, engagée entre deux médecins et à laquelle il prit part, le contraignit de quitter Brescia. Il alla se fixer à Venise, où, accusé d’avoir attaqué la majesté de la religion et de l’État, il fut condamné à être noyé secrètement. Donzellini était un des hommes les plus savants de son temps. Ses principaux écrits sont : Epistola ad Josephum Valdanium de natura, causis et euralione febris pestilenlis (Venise, 1575, in-4») ; De remediis injuriarum ferendarum (Venise, 1586, in-4<>) ; Consilia et epistotœ medicm (Francfort, 1698), etc.

D(hZEU>T (le comte François - Xavier), lieutenant général français, dont le nom est inscrit sur l’Arc de triomphe de l’Étoile, né à Mamirolle (Doubs) en 17G4, mort en 1843. Déjà officier avant la Révolution, il devint adjudant général en 1793, servit à l’armée du Rhin sous Desaix et Moreau, prit part à la conquête de la Hollande (1795), a la campagne d’Italie sous. Bonaparte, puis à celleÉgypte, où il se distingua particulièrement. Nommé général de division, il commanda au siège de Gaëte en 1806, eut, depuis cette époque jusqu’en 1814, le gouvernement des Iles Ioniennes, combattit à Waterloo, et fut, de 1816 à 1825, gouverneur de la Martinique, poste dans lequel il montra beaucoup de partialité en faveur des blaucs, dans leurs luttes avec les hommes de couleur.

DONZENAC, petite ville de France (Corrèze), ch.-liou de canton, arrond. et à lo kilom. N. do Brives ; pop. aggl. 1,683 hab.pop. tôt. 3,304 hab. Aux environs, belles carrières d’ardoise en exploitation ; commerce de vins, de céréales et de fruits.

DONZEHE, bourg et commune de France (Drôme), cant. de Pierrelatte, arrond. et à 14 kilom. S. de Montélimar, sur la voie ferrée de Lyon à la Méditerranée, au pied et sur les flancs d’un coteau baigné par le Rhône ; 1,748 hab. Récolte et commerce de vins estimés, de soie et de céréales. L’origine de Donzère, situé dans une contrée fertile, paraît remonter à une haute antiquité, ainsi que l’attestent les vieilles constructions et les ruines qu’on y voit de nos jours. L’église romanobyzantine est tout ce qui reste d^ine ancienne abbaye de bénédictins, fondée vers 878 et reconstruite sous Charlemagne ; elle est surmontée d’un clocher carré sur lequel repose une pyramide octogonale. Un dôme hardi s’élève aussi sur le milieu de la nef. La chapelle des pénitents est du style ogival. Sur la façade du couchant on voit une belle rosace. On trouve encore à Donzère les restes d’une voie romaine et d’un camp retranché ; les ruines d’un vieux château sur la colline qui domine le bourg ; l’ancienne villa des évèques de Viviers et quelques maisons du moyen âge.

DONZU1S ou DONZIOIS (le), en latin Donzeiensis pagus, ancien petit pays de France, dans la partie septentrionale du Nivernais, entre la Loire et 1 Yonne, actuellement compris dans le département de la Nièvre. Pour la bibliogr. v. Nivernais.

DONZY, petite ville de France (Nièvre), ch.-lieu de cant., arrond. et à 16 kilom. S.-E. de Cosne, au confluent do la Talvanne et du Nohain ; pop. aggl. 2.G49 hab. — pop. tôt. 4,041 hab. Forges de 1 Eminence, édifiées en

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1659 par le cardinal Mazarin ; autres forges et hauts fourneaux ; tanneries, tonnelleries ; commerce de châtaignes. On y voit les ruines du prieuré de Notre-Dame-du-Pré ; les débris d’un ancien mur d’enceinte ; un donjon ruiné, au sommet d’un rocher escarpé, et les ruines du prieuré de l’Epau et de la Chartreuse de Bellary, dont l’église presque intacte sert encore au culte.

La baronnie de Donzy avait été érigée en pairie, conjointement avec le comté de Nevers, en 1347 ; elle fut donnée, en 1552, avec le titre de duché, à François de Clèves. Les deux fils de celui-ci étant morts sans postérité, la pairie, par un privilège spécial, passa au mari de leur sœur, Louis de Gonzague, prince de Mantoue, que Charles IX, en 1566, confirma dans ses prérogatives de pair. Mazarin, qui fit l’acquisition de ce duché-pairie de la maison de Gonzague, se fit donner par le roi Louis XIII, en 1660, de nouvelles lettres patentes, lui conférant le titre de duc de Nivernais et de Donziois,

DONZY (le), en latin Diniacensis ager, ancien pays de France, dans le Forez, dont les lieux principaux étaient Donzy, Salt-en-Donzy, Essertine-en-Donzy, Sainte-Colombeen-Donzy, compris aujourd’hui dans le département de la Nièvre, arrond. de Cosne.

DOO (George-Thomas), graveur anglais, né vers 1807.11 s’est surtout attaché à étudier la manière de Sharp et de Strange, et a été nommé, en 1856, membre associé de l’Académie royale des beaux-arts. (Jet artiste, épris de son art, n’a pas, comme tant d’autres, gaspillé son talent dans des productions hâtives. On a de lui des gravures reproduisant certaines œuvres des maîtres, notamment : VEcce komo, du Corrége : l’Enfant Jésus, de Raphaël ; le .Lord en exil, de Reynolds ; Prêche de John Knox, de Wilkie ; Pèlerins en vue de Home, de Eastlake ; Têtes d’enfant, d’après Lawrence, etc.

DOODIE s. f. (dou-dî — de Dood, botan. anglais). Bot. Genre de fougères, de la tribu des polypodiées, qui habite l’Océanie.

DOODNA, rivière de l’Indoustan anglais, dans l’ancienne province d’Aurengabad. Elle prend sa source à 30 kilom. E. de la ville de même nom, entre dans le district de Jelnapour, puis dans la province de Beyder, et se jette dans le Pournah, affluent du Godaveri, après un cours de 17û kilom. de l’O. au S.-E.

DOODY (Samuel), botaniste anglais, né dans lo Straftordshire, mort en 1706. Il fut surintendant du jardin botanique de Chelsea et membre do la Société royale de Londres. Doody a fait d’importantes découvertes en cryptogamie, et peut être rangé au nombre des botanistes les plus intelligents de son temps. On a de lui d’excellentes additions au Synopsis de Ray, ainsi qu’une dissertation, intitulée : The case of à Dropsy of the breast, duns les Philosophical transactions.


DOOLIN DE MAYENCE, héros célèbre dans les chansons de geste et les romans du cycle carlovingien. Les vieux jongleurs n’admettaient que trois chansons de geste : les aventures de Pépin et celles de Garin de Monglane formaient le sujet des deux premières ; Doolin de Mayence était le héros de la troisième. Cependant il est certain que ses hauts faits ne furent écrits, tels que nous les possédons, qu’après ceux de ses descendants, fils et petits-fils, Aymon de Dordogne, Beuve d’Anglemont, Ogier de Danemark, Renaud et Girard de Roussillon : d’où l’on peut conjecturer que sa chronique resta quelque temps oubliée, que les jongleurs trouvèrent plus d’intérêt à raconter les prouesses d’Ogier ou de Renaud, et que ce fut plus tard, à la fin du xiiie siècle, qu’un poète s’avisa de rechercher ce qui se rattachait au berceau de la famille de tous ces preux, à Doolin, leur ancêtre, telle que cette légende avait été écrite « par les saiges clercs de ce temps-là. »

Doolin est le fils du comte Guy de Mayence. À la suite d’un vœu, son père se retire dans un ermitage, et le sénéchal de sa maison veut contraindre à l’épouser celle qui se croit veuve du comte. Doolin et ses frères sont jetés à l’eau, mais ils survivent comme par miracle et se cachent dans les Ardennes, forêt singulière où, dans ce temps-là, se rencontraient des lions et des tigres. Un ermite, qui n’est autre que le comte Guy, devenu aveugle pour avoir voulu enfreindre son vœu, élève le petit Doolin dans le but de se venger du traître sénéchal. L’enfant grandit ; à quinze ans, il tue un bœuf d’un coup de poing et renverse un arbre à coups de lance. Armé chevalier, il part à la recherche du manoir paternel, du traître sénéchal et de sa mère, tenue au pain et à l’eau dans une oubliette, et qui ne sera délivrée que lorsqu’un champion luttera contre deux chevaliers pour elle. Dans son chemin, il tue un géant et enlève sa fille, la jolie Nicolette ; mais cela ne le détourne pas de son but pieux ; il fait assembler les barons, provoque le sénéchal et un de ses complices, les blesse tous deux, délivre sa mère et est reconnu souverain de Mayence. Telle est la jeunesse de Doolin.

Son âge mur ne le cède en rien pour les prouesses à son jeune âge. Il s’en va provoquer Charlemagne en personne, le grand empereur, qui l’a appelé homme de rien, enfant trouvé et ribaud. Un ange intervient heureusement, et le preux, avec son suzerain, part contre les Sarrasins à la recherche de Flandrine, qu’il veut épouser, sur le portrait qu’on lui en fait, car il a complètement oublié Nicolette. Flandrine est la fille de l’Andigant, roi des Sarrasins, qui, pour le moment, sont en Saxe. Doolin épouse Flandrine à la barbe de i’Andigant, qui la lui refusait ; mais le lendemain de ses noces, malgré ses grands coups d’épée et ceux de Charlemagne, malgré les têtes cassées et les hommes fendus en deux, Doolin est fait prisonnier. Les ennemis se servent de lui comme d’une cible, et lui jouent cent mauvais tours ; il souffrirait longtemps s’il ne reconnaissait dans un coin Durandal, la fameuse épée, tombée au pouvoir des mécréants ; il la prend sous prétexte de montrer aux assistants un coup d’escrime, et, une fois ainsi armé, engage un combat terrible. Comme les héros de l’Arioste, il n’en laisse pas échapper un seul ; tout le monde est tué, et il reste paisible possesseur de Flandrine.

La chanson de geste de Doolin de Mayence a été écrite par un trouvère inconnu. M. Pey en adonné une édition, d’après un manuscrit de Montpellier, dans la Collection des anciens poètes français (1859, in-16). C’est une œuvre considérable, de plus de onze mille vers, mais la première partie, l’enfance de Doolin et ses amours avec Nicolette, a un bien plus grand charme que la seconde. Le début est peut-être une œuvre originale ; pour la suite, le poëte n’a fait que rajeunir de vieilles chroniques, et le tour en est beaucoup moins piquant.

Le poëte allemand Alxinger a fait d’après notre vieux poëme français, dont il possédait sans doute un manuscrit, une composition épique portant le même titre, Doolin de Mayence (1787) ; c’est une œuvre remarquable comme intelligence de la littérature des trouvères, comme restitution de leur style et de leurs tournures archaïques.


DOOLITTE (Amos), graveur américain, né près de New-Haven (Connecticut), mort en 1833. Il travailla d’abord chez un orfèvre, puis apprit seul la gravure et fut le premier artiste américain qui grava sur cuivre. Bien que ses estampes laissent beaucoup à désirer, elles sont néanmoins fort recherchées. On en possède un assez grand nombre, parmi lesquelles nous citerons la Bataille de Lexington.


DOOMALS, ville de l’Indoustan anglais, dans l’ancienne province de Gundwana, à 196 kilom. N.-O. de Nagpour ; 3,600 hab. Cette ville fait partie des États du rajah de Bérar, tributaire de l’Angleterre.


Doomeday-book (le Livre du jugement), nom donné par les Anglais au grand livre cadastral rédigé d’après le recensement des propriétés fait en 1086, vingt ans après la bataille d’Hastings, et qui fut l’acte de dépossession définitive des Anglo-Saxons. Ce livre, qui servit à régulariser la distribution des propriétés et à asseoir l’impôt, est un des plus beaux monuments administratifs, non-seulement du règne de Guillaume, mais encore de son siècle. Ajoutons que l’idée fut inspirée au conquérant par un registre de même nature, alors subsistant et aujourd’hui perdu, fait par les ordres et sous le règne du grand Alfred. « Le politique Guillaume, dit P. Roland, voulut que les domaines tenus par les Normands lui payassent l’impôt que ces mêmes domaines payaient aux rois saxons. Les Normands considéraient la condition de contribuable comme l’état spécial de la nation subjuguée ; plusieurs résistèrent avec succès aux réclamations de leur chef, et il se passa longtemps avant qu’on pût dire que les Normands établis en Angleterre étaient soumis à l’impôt territorial. Quant aux Anglais, outre l’impôt qu’ils payaient à leurs anciens rois, ils furent frappés d’une redevance nommée taille ou laillage.

Le Doomsday - book est le premier monument de la langue normande en Angleterre. Jusque-là la langue saxonne ou le latin avaient été seuls employés dans les actes publics ; à partir de ce livre, ces actes furent rédigés en latin ou en normand, et le normand devint la langue officielle, jusqu’au xvc siècle (1425), ou l’on trouve le premier acte de la Chambre des communes rédigé en anglais ; mais la langue anglo-saxonne resta l’idiome favori du peuple. Le Doomsday-book forme 2 gros volumes in-4t>, très-bien conservés et très-lisibles, quoique existant depuis sept cent cinquante ans. Les vaincus donnèrent le titre de Jugement dernier à ce livre, qui contenait l’arrêt irrévocable de leur ruine.

DOON, lac d’Écosse, dans le comté d’Ayr, près des frontières du comté de Kirkendbrignt, à 24 kilom. S.-E. d’Ayr. La longueur en est d’environ 9 kilom. ; il renferme a son extrémité septentrionale une petite île où l’on voit les ruines d’un ancien château ; c’est là que fut pris sir Chrystal Seyton, le beau-frère de Robert Bruce, qui s’y était réfugié après la dé-faite de Methven, en 1306, et qu’Édouard 1er fit exécuter à Dumfries. Ce lac donne naissance à une petite rivière de même nom, qui, au sortir du lac, se dirigevers le N.-O., traverse le Ness-Glen, défilé sauvage et boisé, et, après un cours sinueux d’environ 28 kilom., se jette dans le golfe de Clyde, à’3 kilom. S. d’Àyr. Les poèmes de Burns ont donné une grande célébrité à cette petite rivière.

DOONGA s. f. (doun-ga). Navig. Bateau plat en usage sur le Gange et sur les marais voisins.

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— Encycl. On rencontre ce genre de bateaux dans les parages de Calcutta. Ces embarcations, dont l’arrière et l’avant sont élancés et plats, servent à circuler dans les marais et les embranchements de l’embouchure du Gange. Ils sont, comme les chelingues, formés de planches cousues par des attaches de jonc, dont les amarrages ne sont pas en diagonale. Ces petites embarcations, de forme et de grandeur variables, servent à une population misérable, adonnée principalement a l’exploitation du sel, vivant dans un pays insalubre et infesté de tigres.

DOONGHRPOUR, ville de l’Indoustan anflais, dans l’ancienne province de Guzerate, 132 kilom. N.-E. d’Ahmedabad, capitale d’un petit État de Radjepoutes, sous le protectorat de l’Angleterre, par 23» 45’ de lat : N. et 730 40’ de long. E. ; 12,000 hab. La ville est entourée de remparts construits avec des blocs de marbre ; ses rajahs appartiennent à la plus ancienne branche des souverains régnants d’Odeypour. il Le petit État auquel elle donne son nom est situé dans la province de Guzerate, et est habité en majeure partie par les Bhils, que l’on regarde comme les aborigènes de la contrée. Superficie, 2,500 kilom. carr. environ ; 100,000 hab. C’est une région montagneuse sur laquelle on manque de renseignements, car elle n’a pas encore été

complètement explorée.

DOOPUTTA s. m. (dou-putt-ta). Espèce d’écharpe de mousseline, qui fait partie du vêtement des hommes et de certaines femmes dans l’Inde.

— Encycl. Le dooputta se met par-dessus le petit corset appelé cholee ou aujia, et le cauezou appelé koortun ; il s’enroule autour de la ceinture, passe sur la poitrine, par-dessus l’épaule gauche et la tête. Le dooputta est une des plus gracieuses pièces du vêtement indien. On le rencontre beaucoup plus souvent sur les femmes musulmanes qwe sur les femmes indiennes, celles-ci ne le portant que lorsqu’elles ont adopté le loongee, ou jupon des mahométanes. Les hommes le portent invariablement, quand ils font toilette ; seulement, ils se contentent de le jeter simplement en sautoir sur l’épaule. Les dooputtas, ceux de Bénarès surtout, sont peut-être ce que l’Inde peut nous offrir de plus beau en fait de tissus ornés. Los riches broderies d’or et d’argent, les nuances vives et tendres, le goût pur et harmonieux du dessin, tout y est également admirable. Les dooputtas de Pyetun et de la plupart des autres villes sont d’un tissu plus fort que ceux de Bénarès ; beaucoup d’entre eux sont bon teint, et le fil d’or (celui d’argent s’y rencontre peu) est plu3 fort également. Aussi les préfère-t-on dans l’Inde centrale et dans le Dekkan. Ils supportent, du reste, mieux le blanchissage et le nettoyage ; mais, au point de vue de l’élégance et de la richesse, ils ne sont pas comparables à ceux de Bénarès.

DOORN1CK, nom flamand de Tournai.

DOOHNSPYCK, bourg de Hollande, province de Gueldre, arrond. et à 50 kilom. N. d’Arnheim, sur le Zuyderzée ; 2,000 hab. Commerce de poissons salés et de fromages.

DOOSCHAK, ville de l’Afghanistan. V. Doo CHAK.

DOPATRION s. m. (do-pa-tri-on). Bot. Genre de plantes, de la famille des personnées, tribu des gratiolées, dont les espèces, peu nombreuses, croissent dans l’Inde.

DOPPEI.MAYER (Jean-Gabriel), mathématicien allemand, né à Nuremberg en 1671, mort en 1750. Il était fils d’un riche négociant. Il étudia le droit à Altorf, les mathématiques et la physique à Halle, puis voyagea en Angleterre et en Hollande, apprenant l’anglais, le français, l’italien, l’astronomie, l’art de polir le verre. De retour en Allemagne, Dop Ïielmayer professa pendant quarante-six ans es mathématiques dans sa ville natale. La célébrité qu’il acquit lui valut d’être nommé membre des Académies de Berlin, de Londres, de Saint-Pétersbourg, etc. Outre quelques traductions, on a de lui plusieurs ouvrages dont les principaux sont : Introduction à la géographie, pour l’atlas de Homan (1714-1716, infol.) ; Indication pour une méthode générale de description des montres solaires (1719, infol.) ; Notices historiques sur plusieurs artistes et mathématiciens de Nuremberg (1730, in-fol.), ouvrage qui contient des renseignements biographiques et bibliographiques exacts, et qui est important pour l’histoire de la littérature et des arts ; Des phénomènes de force électrique nouvellement découverts (1744, in-4o). Citons aussi son Atlas novus cœlestis (1742, in-fol.).

DOPPERT (Jean), savant allemand, né à Francfort-sur-le-Mein en 1671, mort en 1735. Il fut recteur du collège de Schneeberg, en Saxe. On a de lui un assez grand nombre do dissertations latines qui roulent sur des sujets intéressants et montrent dans leur auteur uno remarquable érudition. Nous citerons parmi ses écrits : De tribus nummis quibus impressa cernitur Augustorum Caligulm, Neronis et Galba ; effigies cum manu porrecta (1703-1713, in-fol.), recueil de vingt dissertations sur les antiquités romaines ; Ue antiquitate supeistitiosœ ignis venerationis (170», in-fol.) ; De libris scribendis (1712, in-4<>) ; De Carolo magno principe grmee et latine docto (1722, m-4<>) ; De sirenum commenta (1713, in-4<>J.