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et australiennes. Les lettres liquides y abondent, surtout l et r, et ces lettres se combinent fréquemment avec des aspirées. Elles possèdent plusieurs dentales qui leur sont propres, et leur harmonie phonétique contraste avec les sous saccadés des langues ultra-indiennes. Le télongou et le canara offrent la vocalisation la plus développée ; le toda est, au contraire, riche en consonnes. Par leurs formes grammaticales encore peu développées, les langues draviriennes se rattachent aux idiomes thibéto-barmans, mais leur tendance les rapproche des langues hongro-japonaises ou finnoises. Leurs racines

gardent un sens matériel même après leur jonction au verbe, et, bien qu’elle présente des traces de flexion, leur conjugaison est encore très-imparfaite. Les langues draviriennes ignorent les formes abstraites ; mais elles ont une extrême richesse d’expressions pour rendre les nuances des sensations physiques : leur vocabulaire possède des noms divers pour distinguer une foule d’objets et d’animaux analogues. Les substantifs peuvent parfois, dans ces langues, ainsi que d’autres mots, être joints aux pronoms comme qualificatifs.

DRAWBACK s. m. {drô-bak — de l’angl. ta draw, tirer ; back, arrière). Espèce de prime à l’exportation de produits nationaux fabriqués avec des matières venues de l’étranger et frappées à leur entrée d’un droit de douane, prime qui consiste dans la restitution des droits perçus à l’entrée.

— Encycl. Le mot drawback est emprunté a la langue fiscale anglaise, où il a le sens de restittttion. Jusqu’à ces dernières années, il était de principe en France que les droits de douane perçus à l’importation des matières brutes fussent restitués lorsque ces matières, devenues ouvrées, étaient exportées. Cette restitution était même calculée de manière à excéder quelque peu le droit originairement perçu ; aussi l’appelait-on quelquefois prime. En Angleteterre, où Je même principe existait, le mot drawback comprenait à la fois et la restitution et la prime. L’administration et le commerce français ont fini par se l’approprier. Depuis la loi du 17 mai 182C, qui décréta la restitution à l’exportation des droits perçus à l’importation, chaque année une certaine somme était portée au budget pour les restitutions. Les articles qui en profitaient étaient principalement les filés et les tissus de lin, de coton, les tissus de soie et les sucres. En 18G0, la France, entrant dans une voie déjà suivie depuis près de vingt ans par l’Angleterre, et ayant en principe affranchi les matières premières de tous droits d’exportation, le drawback sur les filés et les tissus cessait d’avoir sa raison d’être. Aussi a-t-il été aboli. Les manufacturiers, pour qui le drawback, en dehors du droit perçu, représentait encore une prime, se sont bien un peu récriés, mais on a passé outre. Le seul drawback réellement important qui resta fut celui des sucres. Jusqu’en 1860, ce privilège fut réservé aux sucres coloniaux. En 1861, dans le but de mettre les raffineries françaises au niveau des raffineries de Hollande, de Belgique et d’Angleterre, le droit au drawback fut étendu aux sucres étrangers, même apportés sous pavillon étranger. Les raffineries n’eurent qu’à se féliciter de cette mesure, e t l’on fit espérer le drawback au sucre indigène. La réalisation de cette promesse rencontra de grandes oppositions dans les ports de mer. « L’admission du sucre étranger au drawback, y disait-on énergiquement, a cassé le bras gauche de la marine. L’admission du sucre indigène au même privilège lui cassera le bras droit. «

De leur côté, le3 représentants des intérêts du sucre indigène prétendaient que le refus du drawback aurait pour conséquence d’interdire l’exportation d’un produit français ; quelques-uns d’entre eux allaient même jusqu’à demander pour ce sucre une prime à la sortie. « Accorder, disaient-ils, au sucre indigène le drawback sans prime, ce n’est pas lui faire la situation sur laquelle il compte. Sans une prime d’au moins le dixième du droit perçu et restitué, le sucre ne sortira pas. » Toutes ces protestations ont abouti, en 1865, à l’abolition du drawback et à son remplacement par un système en vertu duquel les sucres de n’importe quelle origine s’exportent dans les mêmes conditions. L enquête sur les sucres de 1863 a mis en lumière un résultat assez curieux de la concession du drawback faite, par le décret du 24 juin 1861, aux sucres étrangers. « Cette concession et l’unité de drawback, a dit un grand producteur colonial, M. Lareinty, amènent, en certaines circonstances, les raffineries à acheter, de préférence au sucre colonial, le sucre étranger, qui est produit à bien meilleur marché dans les pays àesclaves, et tandis que, d’un côté, on envoie à la côte d’Afrique des croisières a grands frais et avec de grands sacrifices d’officiers et de matelots, on accorde, par le drawback, une prime indirecte au travail noir en facilitant ses produits. Ainsi, le décret du 24 juin 1861 a eu pour résultat de faire doubler le prix des noirs à Cuba et au Brésil. » Par suite de toutes ces modifications apportées à notre régime économique et douanier, le drawback a à peu ’ près disparu de la législation financière française. Il n’est conservé que pour des produits fabriqués ou préparés avec des matières de

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Ïirovenance française, et soumises pendant eur préparation aux taxes intérieures.

Comme on le voit, le drawback n’est, à proprement parler, qu’une prime à l’exportation, et on peut, à ce titre, lui appliquer le dilemme d’Adam Smith : « S’il y a quelque bénéfice à retirer d’une industrie, il n’y a pas besoin d’encouragement ; s’il n’y a pas de bénéfice à en attendre, elle ne mérite pas d’être encouragée. » C’est assez dire que le drawback est un système vicieux.

Pour restituer les droits à la sortie, la douane prend, an effet, pour base le rendement d’une matière première quand elle est fabriquée. Or, il est toujours facile d’enfler le chiffre des déchets et de présenter comme le résultat de données exotiques un produit dans lequel on a fait entrer des matières premières tournies par le pays. D’un autre côté, l’importation cherche a atténuer la valeur réelle des marchandises, pour payer moins de droits, tandis que- celui qui exporte tend à exagérer la valeur pour obtenir un plus fort drawback. 11 y a donc impossibilité matérielle de calculer avec précision là quotité de cette restitution. Enfin, grâce à la contrebande, on peut introduire sans payer de droits certaines marchandises pour lesquelles on n’en réclamera pas moins un drawback-k la sortie.

11 est encore d’autres considérations qui nous font combattre la manière de procéder de la législation douanière. Nous n’avons pas à les énumérer ici. Qu’il nous suffise de dire que, toutes les fois que le drawback est supérieur à la somme réellement acquittée par la matière première, l’excédant constitue une perte véritable qui a tous les inconvénients des primes directes ; qu’enfin le drawback, en encourageant ainsi 1 exportation, a l’inconvénient de pousser au renchérissement de la marchandise à l’intérieur.

DRAWING-ROOM (draou-ouign-roummmot anglais usité dans la langue française. 11 n’est que l’abréviation du terme plus rigoureusement exact àetuithdrawing-room, qui est formé lui-même de wilhdraw, se retirer, et de room, chambre). Salon de réception.

— Encycl. Chez les "Anglais, le drawingroom est la salle où la famille se réunit après le repas et où sont reçus les étrangers. Dans la haute société, il correspond à notre salon de réception. Le drawing-room existe aussi dans la classe moyenne ; mais ce n’est pas, comme chez nos bons bourgeois, une sorte de sanctuaire réservé seulement pour les grands jours, où le maître de la maison ne pénètre lui-même qu’avec une crainte respectueuse et où il ose à peine remuer, de

peur d’en déranger l’harmonieux aménagement ; c’est une salle d’un usage journalier, le centre pour ainsi dire de la vie de famille anglaise.

Le drawing-room du roi ou de la reine correspond, en Angleterre, à l’ancien lever des rois de France ; c’est là que paraissent les personnes qui ont le droit d’être présentées a la cour, et qui ne sont admises que lorsque le lord-chambellan a prononcé sur la validité de leurs prétentions à cet honneur.

DRAYAGE s. m. (drè-ia-je). Techn. Nom donné par les corroyeurs à une opération qui consiste à égaliser l’épaisseur des peaux en retranchant, avec un outil appelé drayoire, tout ce qui est superflu du côté de la chair.

DRAYÉ, ÉE (drè-ié — rad. droit) part, passé du V. Drayer : En maroquinerie, les peaux, une fois drayées, n’ont besoin, pour être terminées, que d’être lissées. (Maigne.)

DRAYER v. a. ou tr. (drè-ié), Techn. Echarner les peaux, leur faire subir l’opération du drayage : Drayer les peaux.

DRAYOIRE s. f, (drè-101-re — rad. drayer). Techn. Couteau à deux manches dont se servent les corroyeurs pour égaliser l’épaisseur des peaux, pour exécuter l’opération du drayage. Il On l’appelle aussi couteau à revers, à cause de la forme de son tranchant, qui est très-rabattu.

DRAYTON (Michel), poëte anglais, né à Hartshill (comté de Warwick) en 1563, mort en 1631. Fils d’un boucher, il servit pendant quoique temps comme page chez une personne de qualité. Il passa ensuite deux ans à l’université d’Oxford, aux frais de sir Henry Goodere, fut officier dans l’armée et assista à la défaite de VArmada espagnole. En 1626, il devint poète lauréat. Il trouva des protecteurs dans sir Walter Aston et le comte de Dorset ; mais, quoique ses vertus privées et son mérite littéraire lui eussent acquis l’estime générale, il vécut dans la retraite et mourut Pauvre. Il est assez difficile de déterminer ordre dans lequel ses poèmes ont été écrits, quelques-uns ayant été publiés sans date. Le mieux connu est son Poly-Albion, poëme descriptif sur l’Angleterre, ses légendes, ses antiquités et ses productions, dont les dix-huit premiers chants furent publiés en 1613 ; le poème complet (trente chants) parut en 1G22. Parmi ses autres ouvrages, nous citerons : Harmonie de l’Église, contenant les cfianls spirituals et les hymnes saintes des hommes divins, des patriarches et des prophètes (1691, in-4«) ; Idea ; la Guirlande du berger et le Sacrifice de lioland aux neuf Muses (1593, in-4o) ; le second de ces poèmes fut réédité sous le titre de Pastorales ; Atorlimeriados.(15^6) ? réimprimé sous le titre de : Guerre des barons ; Èpilres héroïques d’Angle-

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terre (1598) ; Légende du grand Cromwell (1607) ; Bataille d’Azincourt (ttl, in-fol.) ; Élysée des muses (1630) ; des légendes, des sonnets, etc., imprimés, pour la plupart, dans des recueils ; Nymphidia et la Cour des fées (Kent, 1814). Ce dernier poëme, édité par sir E. Brydges, est une des meilleures productions de Drayton. Ses poèmes historiques contiennent de belles descriptions, sont animés d’un véritable souffle poétique et dégagés des erreurs qui se rencontrent si souvent chez les historiens de la même époque. Son Poly-Albion est si remarquable a ce dernier point de vue, qu’il est cité comme autorité par les antiquaires. Drayton fut enterré à Westminster, où un monument a été élevé à sa mémoire. Une édition de ses Œuvres complètes, avec un essai historique sur sa vie et ses écrits, a été publiée (Londres, 1752-1753, 4 vol. in-8<>).

DRAYTON (William-Henry), homme d’État américain, né à Drayton-Hall (Caroline du Sud) en 1742, mort à Philadelphie en 1799. Il appartenait à une influente famille de la Caroline du Sud, qui le fit élever en Angleterre, à Westminster et à Oxford. À son retour en Amérique, en 1764, il devint l’un des écrivains politiques les plus actifs de l’époque. En 1769, il publia des lettres dans lesquelles il prenait parti pour le gouvernement métropolitain, ce qui lui attira de vertes réponses de la part de Christophe Gadsden et d’autres chefs du parti patriote. En 1771, après un voyage en Angleterre, il reçut le titre de conseiller privé pour la province de la Caroline du Sud. Quand la crise révolutionnaire fut sur le point d’éclater, il embrassa la cause populaire et protesta contre les actes des autres conseillers, ses collègues. En-1774, il fut nommé juge de la province, et, au moment où le congrès continental allait s’assembler, il publia, sous cette signature : Un affranchi, une brochure où se trouvait en substance indiquée la ligne que suivit le congrès. Révoqué des emplois qu’il tenait de la couronne, il fut élu membre du comité populaire de sûreté, et fit adopter la décision relative à la saisie des ursenaux provinciaux et des courriers britanniques. Président du congrès provincial en 1775, il fut élu, en 1776, premier juge (chief-justice) de la Caroline du Sud. Peu après, il prononça devant le grand jury un discours énergique sur la question de 1 indépendance. Ce discours, imprimé et répandu à profusion dans les colonies, eut une influence immense sur la suite des événements. Drayton avait déjàlancédans la circulation un grand nombre de brochures dans lesquelles les brûlantes questions du moment se trouvaient traitées de main de maître. En 1778, il fut élu délégué au congrès continental, et, plus tard, ’ membre du congrès fédéral ; il y siégea jusqu’à sa mort. Il a laissé, sur les préliminaires et les événements de la révolution, un récit minutieux, qui a été publié par son fils, le gouverneur John Drayton (Charleston, 1821, 2 vol. in-8<>).

DKAYTON-1N-HALES, ville d’Angleterre, comté de Shrop, à 26 kilom. N.-O. de Shrewsbury, sur la rive droite de la Tern ; 4,023 hab. Papeterie ; fabrique do tissus de crin. Ancienne station romaine connue sous le nom de Mediolanunt. Près de là, au village do Bîore-Heath, le 23 septembre 1459, se livra une bataille entre les maisons d’York et de Lancastre.

DRAYORE s, f. (drè-iu-re). Nom donné à des lames ou couches légères de peau détachées du cuir par la drayoire, dans l’opération du drayage.

DREBBEL (Cornelis van), physicien et mécanicien hollandais, né à Alkmaar (Hollande septentrionale) en 1572, mort à Londres en 1634. Simple paysan, il s’éleva, par son intelligence et sa puissance inventive, jusqu’à la faveur des empereurs Rodolphe 11 et Ferdinand H et du roi Jacques Ier d’Angleterre. Etabli à Londres en 1620, il consacra exclusivement les quatorze dernières années de sa vie à des travaux scientifiques. On a attribué à Drebbel la construction d’une foule de machines merveilleuses : ses contemporains’assurent qu’il présenta au roi Jacques Ier un globe de verre dans lequel, au moyen des quatre éléments, il arrivait au mouvement perpétuel ; qu’il produisait artificiellement la pluie, le tonnerre, l’éclair, le froid, et qu’il pouvait épuiser très-rapidement un lac ou dessécher une rivière ; mais, quelle qu’ait été son aptitude, il est impossible d’ajouter foi à la plupart de ces récits. Ce qui est incontestable, c’est qu’il possédait une connaissance extraordinaire des principes de l’optique et de la mécanique : c est ainsi qu’il a inventé un microscope composé et un thermomètre très-ingénieux. Il découvrit, en outre, une magnifique teinture écarlate pour la laine et la soie, qui fut introduite en France par les fondateurs de la manufacture des Gobelins. On lui a également attribué, mais sans raison plausible, l’invention du télescope. Drebbel alaissé deux traités qui ont été publiés d’abord en hollandais (Lèyde, 1608), puis en latin, sous le titre de : Tractatus duo : De natura elemenlorum ; De quinta essentia (Hambourgj 1021) ; enfin, en français, sous le titre : Deux traités : De la nature des éléments ; De la quintessence (Paris, 1673). DRÊCHE s. f. (drè-che. — Ce mot se ratta DREC

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che à l’élément germanique : ancien haut allemand drescan, gothique thriskan, anglosaxon therscan, Scandinave threskia, allemand moderne dreschen, battre le blé, d’où le gothique gaihrask, aire, et l’anglo-saxon therscol, ancien allemand driskit, fléau ; de sorte que la drêche serait étymologiquement quelque chose de moulu : et, en effet, on désigne ainsi le résidu de 1 orge gerinée et concassée qui a servi à la fabrication de la bière. Les formes germaniques susmentionnées correspondent évidemment au latin trituro, forme redoublée de tero, triai, tritum, . d’où tribulum, fléau à battre ; triticum, blé. A tero, je broie, je foule, de la racine sanscrite tar, traverser, ou peut - être de la racine voisine dar, éclater, rompre, déchirer, répond le grec teirô, l’ancien slave trieti, le lithuanien triti, le kymriquo tort, l’armoricain terri, etc. Au sens plus spécial se rattache l’irlandais tioramh, battage du blé. Quant au fait de l’origine germanique du mot drêche, il n’a rien d étonnant. Tacite nous apprend, en effet, quelabièreétait uneboissonenusog’e parmi les Germains). Techn. Malt sec, orgo fermentée qui a servi pour faire de la bière : En Angleterre, on engraisse les canards avec de la drêche moulue et pétrie avec du lait ou de l’eau. (Duméril.) Il Marc de raisin épuisé par la fabrication.

— Encycl. La drêche est constituée par la partie de l’orge non dissoute par l’eau lors du brassage, et laissée dans les cuves après la macération du malt. Composée de fécule, d’hordéine, d’albumine, de sucre, d’alcool et de matières amères mêlées à du son, elle est employée à la nourriture des bestiaux. Elle est très-aqueuse, contenant 74 parties d’eau et 26 parties pour 100 de matières solides. Mais cette composition est variable. Lorsque l’orge est petite, elle est difficile à écraser, et il reste, après le brassage, une plus grande quantité de grains entiers, qui ont conservé leurs principes alimentaires ; la drêche est alors de meilleure qualité. Les cuves dans lesquelles on conserve la drêche sont en charpente ou en maçonnerie, en relief ou creusées dans le solj elles peuvent être diversement disposées ; il suffit qu’elles soient à peu près imperméables.

Quoique très-aqueuse, la drêche est passablement alimentaire. On estime qu’un litre de drêche vaut 2 kilogrammes de betteraves. Cette nourriture convient surtout aux vaches laitières ; elle est fort utile pour l’entretien des vacheries qui fournissent le lait aux Prandes villes. La drêche est bonne aussi pour engraissage des porcs. Donnée aux chevaux, elle les rend mous et ne peut entrer que pour une faible partie dans 1 alimentation de ces animaux.

La drêche est donnée seule, ou mêlée à d’autres substances alimentaires ; elle peut être employée pour ramollir les pailles hachées. À Londres, les nourrisseurs en donnent de 30 à.40 litres par jour et par vache. En France, on la sert aussi à de très-fortes doses ; mais il est rarement avantageux d’en donner plus de 24 ou 25 litres par tuto et par jour. Les vaches nourries avec du foin pouvent en consommer plus que celles qui sont soumises à l’usage de matières aqueuses.

DRÉCHÉ, ÉE (dré-ché) part, passé du v. Drécher : Les glands dréches peuoent.se conserver d’une année d l’autre. (Encycl.)

DRÉCHER v. a. ou tr. (dré-ché — rad. drêche). Ecou. rur. En parlant des glands, Les soumettre à une opération qui consiste à les jeter dans une fosse, à les arroser d’eau salée, a les enterrer et à les laisser germer : Pour tirer des glands la plus grande utilité possible, relativement à l’engrais des porcs, il faut les drécher. (Thaer.)

DRECHSLER, nom d’une famille de littérateurs allemands, parmi lesquels nous citerons : Wolfgang Drechsler, qui vivait au xvio siècle et qui laissa un Chronicon rerum saracenicarum seu de Saracenis et Turcis, dont la dernière édition a été publiée par Jean lîeiske (Leipzig, 1680, in-S<>). — Jean-Gabriel Drechsler, mort en 1077 à Hallo, où il était professeur au Gymnase. Il passa pour l’auteur d «jn ouvrage qui produisit une grande sensation à son époque et qui est intitulé : De larvis natalitiis Christtanorum (Leipzig, 1C83).

— Thierry Drechsler, mort à Leipzig en 1733. Il a laissé : Confucii vitœ et doctrinal de beatudine morali compendium (Leipzig, 1701).

DRECHSTER (Joseph), compositeur allemand, né à Wallischbûrchen (Bohême) en 1782. Il se fit remarquer fort jeune par son aptitude musicale, apprit à jouer de plusieurs instruments, puis étudia successivement la théologie à Prague et la jurisprudence à Vienne. Il no tarda pas toutefois à revenir à la musique, vers laquelle l’entraînait sa vocation, et à s’y adonner entièrement. Il devint répétiteur au théâtre de la cour, à Vienne (1810), chef d’orchestre de ce théâtre en 1814, se fit en même temps avantageusement connaître comme organiste, fut nommé, en 1821, maître de chapelle de l’église do l’université et de la cour de Vienne, et enfin fut appelé à prendre la direction de l’orchestre du théâtre Leopoidstadt, à Vienne, en 1824. On a de ce compositeur des cantates, des messes, un requiem et plusieurs autres compositions religieuses. Drechster a compose, en outre, une trentaine d’opéras, dont les plus goûtés en Allemagne sont : le Diamant du