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DIÎIË

dis, nous dîmes ; je dirai, nous dirons ; je dirais, nous dirions ; dis, disons, dites ; que je dise, que nous disions ; que je disse, que nous dissions ; disant ; dit, dite.). Exprimer, énoncer, communiquer par la parole : Dire la vérité. Dire ce qu’on a sur le cœur. Dire franchement ce qu’on pense. Ne rien dire. Avoir quelque chose à dire à quelqu’un. Ne trouver rien à dire. Les hommes qui haïssent la vérité haïssent aussi ceux qui ont ta hardiesse de la dire. (l’on.) Combien d’amitiés refroidies, combien de commerces rompus, combien de guerres déclarées, parce qu’on nous a dit librement la véritél (Bourdal.) Il n’y a peut-être personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit. (La Rochef.) On dit peu de choses solides, lorsqu’on cherche à en dire d’extraordinaires. (Vauven.) Presque toujours les choses qu’on dit frappent moins que la manière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde. (Volt.) Combien la rage de dire des choses nouvelles a-t-elle fait dire de choses extravagantes/ (Volt.) Dites ce qui est vrai, faites ce qui est bien. (J.-J. Rouss.) Qui ne fait pas ce qu’il dit ne le dit jamais bien. (J.-J. Rouss.) Il faut s accoutumer à entendre tout dire. (Grimm.) Je découvrirais une vérité faite pour choquer tout le genre humain, que je la lui dirais à brûlepourpoint. (J. de Maistre.) Ce qu’on croit vrai, il faut le dire, et le dire hardiment. (J. de Maistre.) Saint Augustin, sentant son argile tomber, disait à Dieu : « Servez de tabernacle a mon âme. i (Chateaub.) Ne juges point les hommes sur ce qu’ils ont dit, mais d’après ce qu’ils ont fait. (Chateaub.) L’un aime à dire ce qu’il sait, et l’autre à dire ce qu’il pense. (J- Joubert.) Quand on a trouvé ce qu’on cherchait, on n’a pas le temps de le dire : il faut mourir/ (J. Joubert.) Jamais tout n’est dit, et il est plus vrai d’affirmer que tout est toujours a dire. (Rigault.) S’il y a de la vertu à ne pas mentir, il y en aussi à ne pas tout dire. (Mme de Montolieu.) L’homme sait bien plus qu’il ne peut dire. (A. Fée.) Tous les hommes peuvent WRE la vérité ; quelques-uns seulement sont assez heureux pour la faire aimer. (C. Fée.) Les gens qui n’ont rien à dire veulent toujours faire croire qu’ils n’en pensent pas moins. (G. Fée.) Henri IV, comme Montaigne, sait mieux ce qu’il dit que ce qu’il va dire. (Ste-Beuve.) // est des temps où il est difficile de dire ce qu’on pense et de faire ce qu’on doit. (Mignet.) On ne dit pas tout ce qu on pense, et on ne croit pas tout ce qu’on dit. (0. Delavigne.) Il n’est pas toujours bon de dire tout ce qu’on a sur le cœur ; mais il faut tâcher de n’avoir sur le cœur que ce que l’on peut dire. (P. Janet.)Oti se trouvent les choses à dire ? Dans la soli-""< ?, et la solitude apprend à les dire. (L. Veuillot.) L’abbé li’dgeworth n’a pas dit à Louis X VI :, pus de S(lf}tt' Louis, montez au eiet’.y (E. Texier.) De dire à faire, grande est a ■ "M'ta' !"' : e- (Damas-Hinard.) L’imprudent réfléchit à ce qu’il a dit, le sage à ce qu’il va dire. (Petit-Senn.)

Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on pense !

Racine. Je ne dis plus qu’un mot ; c’est ùvousde m’entendre.

Racine. Le Secret d’ennuyer est celui de tout dire.

Voltaire. Dira qu’on ne saurait haïr, N’est-ce pas dire qu’on pardonne ?

Molière. J’aime bien mieux un fou qui dit tout ce qu’il pense Que ces gens rembrunis, obstinés au silence, Ou qui ne disent rien qui ne soit compassé.

Destouches. Damis, pour se faire encenser, Dit qu’il n’a jamais eu le don de bien écrire ; Mais il le dit sans le penser ; Moi, je le pense sans le dire.

«**

Dis-je quelque chose assez belle, L’antiquité tout en cervelle Me dit : Je l’ai dite avant toi. C’est une plaisante donzelle ! Que ne venaîtrelle après moi, l’aurais dit la chose avant elle.

De Cailly.

— Se servir de certaines expressions, de certaines locutions : Peut-on dire digne de créance pour digne de croyance ? Créance, avec ce sens, se trouve dans*Montaigne, mais ne se dit plus aujourd’hui. (Boissonade.)

— Débiter, lire, réciter : Dire sa leçon. Dire son râle. Dire son discours. Dire son chapelet, son bréviaire.,

Mon rôle est excellent, je crains de le mal dire. C. Delavigne.

!1 Chanter : Elle a très-bien dit son morceau.

— Répliquer, répondre, objecter ; Qu’avezvous à dire à cela ? À cela je n’ai rien à dire. Si tout le monde devient honnête, on n’aura plus besoin de tribunaux ni de gendarmes. Que diront à cela les sceptiques ? (A. Karr.) .’s ne veux point d’obstacle au désir que je montre.

  • -Eh bien, oui. Vous dit-On quelque chose là contre ?

Molière. tl Déterminer, décider, indiquer : Je ne saurais dire ce qu’il en est. On n’a jamais pu dire d’oïl vient la propriété. (Proudh.) Il Révéler, divulguer, dévoiler, découvrir : On a le droit 'de dire son secret, mais non le secret d’autrui. En$-moi ton âme tout entière. (G. Sand.) il Affirmer, avancer, déclarer : Vous me faites dire ce quejen’t, jamais Drr. il ne faut dire

DIRE

du. bien que lorsqu’on en pense, et du mal jamais. Je mets en fait que si tous les hommes savaient ce qu’ils disent les uns des autres, il n’y aurait pas quatre amis dans le monde. (Pasc.) Voulez-vous qu’on dise du bien de vous, -n’en dites point. (Pasc.) Chacun dit du bien de son cœur, et personne n’ose en dire de son esprit. (La Rochef.) On aime mieux dire du mal de soi que de n’en point parler. (Mmo de Sév.) Les gens qu’on dit être de bonne compagnie ne sont souvent que ceux dont le vice est plus raffiné. (Montesq.) Tout le bien ou le mal qu’on dit Au homme qu’on ne cannait pas ne signifie pas grand’chose. (J.-J. Rouss.) On peut dire des Jlusses, grands et petits, qu’ils sont ivres d’esclavage. (De Custine.) On veut pouvoir dire de son esclave : Il est trop bête pour être méchant. (H. lîeyle.) Va, tranquillise-toi ;

Ce que j’ai dit est dit ; repose-toi sur moi.

Requard.

Il Ordonner, commander : J’ai dit à ma bonne de passer chez vous. Qui a dit au soleil : Sortez du néant ? (Mass.) As-tx dit a la mer : Brise ici ton orgueil ?

Chateaubriand.

Il Prévenir, avertir : Qu’on dise à Josabet

Que Nathan veut ici lui parler en secret.

Racine.

Il Conseiller, persuader, demander : Pourquoi l’assassiner ? Qu’a-t-il fait ? A quel titre ?

Qui te l’a dit ?

Racine.

— Communiquer, exprimer par la parole écrite : Dans ma dernière lettre, j’ai oublié de vous dire mon adresse. L’art d’écrire est moins l’art de beaucoup dire que de laisser beaucoup à penser. (Bougeart.) Delitle possède le rare talent de pouvoir tout dire et de pouvoir toujours dire bien. (A. Fée.) I ! Contenir sous forme de déclaration : L’Évangile dit qu’il faut aimer ses ennemis. On ne doit faire dire à la loi que ce qu’elle dit.

— Mani Tester, faire connaître par des gestes ou par des signes extérieurs : Par ses gestes désespérés il vous disait sa détresse. Ce pavillon nous dit l’arrivée d’un vaisseau dans la rade. Dans un angle, une grande horloge à poids dit gravement l’heure. (V. Hugo.) Il Être la marque, le signe extérieur de ; Pour le physionomiste exercé, le premier aspect d’un homme dit tout. (Lamenn.)

Noire prunelle éclate et dit : Je suis ce nain !

V. Hugo. ... Les saints monuments ne restent dans ce lieu Que pour dire : Autrefois, il existait un Dieu.

A. Barbier. Il Avoir de l’expression, réveiller quelque sentiment, causer quelque impression : Voilà un monument qui ne dit rien. C’est un beau visage, mais il ne dit rien. Tout ce qui ne dit rien à l’âme n’est pas digne de vous occuper. (J.-J. Rouss.) || Faire juger, faire deviner, faire présumer : Votre silence m’en dit assez. Mes pleurs et mes soupirs vous diront mieux le reste.

Corneille. Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille.

La Fontaine. . •. Mon cceur, soulevant mille secrets témoins, M’en dira d’autant plus que vous m’en direz moins.

Racine.

Il Avoir du sens ou un sens particulier ; prononcer des paroles qui ont un sens : Les mots qui ne disent rien ne sont que des sons inutiles. Les vers disent, dans une égale étendue, plus que la prose ne saurait dire. (La Font.) Il a de ces mots qui sont discrets comme des mots de bonne compagnie et qui disent beaucoup. (Ste-Beuve.)

Et mon vers, bien ou mal, dii toujours quelque chose.

Boileau. Le plus souvent, ici, l’on parle sans rien dire. Et les plus ennuyeux savent s’y mieux conduire.

Voltaire.

— Penser, avoir une certaine opinion ; juger, apprécier à un certain point de vue : Que dites-vous de ce petit morceau ? Que vat-on dire de moi ?

Seigneur, que faites-vous, et que dira la Grèce ?

Racine. Il Réfléchir, remarquer à part soi :

Quel plaisir de penser et de dire en soi-même : Partout, en ce moment, on me bénit, on m’aime I

Racine.

— Poétiq. Célébrer, chanter :

Je dirai les exploits de ton règne paisible.

Boileau. Quel autre te dira d’une plus forte voix Les faits de tes aïeux ?....

La Fontaine.

— Absol. Parler : Il faut faire et non pas dire, et les effets décident mieux que les paroles. (Mol.) Dieu a dit, et tout a été’ fait. (Frayssinous.) Il S’exprimer : Comme elle dit : quelle couleur ont ses expressions ! (Dider.) Il a une manière de dire qui reste assez dans la tête. (Mm0 d’Epinay.) On dit si bien quand on n’est pas tenu de bien dire ! (L. Gozlan.) || Débiter : Cet auteur dit correctement, mais froidement.

Dire s’emploie fréquemment comme proposition interjetée, et, dans ce cas, il est toujours suivi de son sujet : Il y a trente ou quarante ans, dit un moderne, que je philosophe, et je commence à douter. (St-Réal.) d’eu lire,

DIRE

et peser beaucoup nos lectures, » a dit Itousseau. (Ste-Beuve.) Sans l’immortalité de l’âme, on ne comprend pas Dieu, disent les théistes. (Proudh.) il On employait autrefois le pronom ce devant le verbe, dans un pareil cas : Il lui fallait quelque simple bourgeois,

Ce di’sai’I-elle

La Fontaine.

On dit, C’est un bruit répandu, un bruit qui court : On dit que le ministère anglais est fort ébranlé.

On dit qu’Iphipénie, en ces lieux amenée, Doit bientôt à son sort unir ma destinée.

Racine. On dit, et sans horreur je ne puis le redire, Qu’aujourd’hui, par votre ordre, Iphigénie expire.

Racine. Il Quelqu’un dit, une personne dit : Lorsqu’on dit qu’on aime,

On dit en même temps qu’on aimera toujours.

E. Auoier.

Il C’est une expression, une locution reçue, une manière usitée de parler : On dit en poésie encore ou encor indifféremment. On dit assez communément demander après quelqu’un, bien que cette expression soit condamnée. On ne dit plus guère maintenant que c’est comme l’on disait autrefois ; on dit ce que c’est. (Yaugelas.)

On dirait, on aurait dit que, Il semble, il semblerait, il aurait semblé que ; on pourrait être, on eût pu être tenté de croire que : On dirait que vous n’avez pas compris. On dirait que notre cœur se resserre de peur de s’attendrir à nos dépens. (J.-J. Rouss.) On dirait que la vertu n’fist dans ce monde que pour y souffrir, pour y être martyrisée par le vice effronté et toujours puni. (J. de Maistre.)

On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau. Veuille inonder ces lieux d’un déluge nouveau.

Boileau. Enseigne-moi, Molière, où tu trouves ta rime. On dirait, quand tu veux, qu’elle vient te chercher.

Boileau. Il On dirait, on aurait dit de, On prendrait cela, cette personne-là pour : On dirait d’hji véritable sabbat. On aurait dit d’uii fou furieux. Quand Santeuil récitait ses vers, on aurait d ; t D’un démoniaque. (Boileau.)

... Quelle main, quand il s’agit de prendre ! On dirait d’un ressort qui vient à se détendre.

Molière. Il On supprime généralement aujourd’hui la préposition : On eût dit une chaire à présider un sanhédrin d’esprits. (Th. Gaut.)

Dit-on, D’après le bruit qui court, d’après la renommée : Plusieurs, dit-on, s’y sont attrapés.

Dans Florence jadis vivait un médecin. Savant hâbleur, dit-on, très-célèbre assassin.

Boileau.

Au Parnasse la misère

Longtemps a régné, dit-on.

Quels biens possédait Homère ?

Une besace, un bâlon.

BÉRANCER.

Il était un roi d’Yvetot, Peu connu dans l’histoire. Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire. Et couronné par Jeanneton D’un simple bonnet de colon, Dit-on.

BÉRANOËR

!| On employait autrefois Ce dit-on dans le

même sens :

Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que. deux tu l’auras : L’un est sûr, l’autre ne l’est pas.

La Fontaine. Raton

N’était pas content, ce dit-on.

La Fontaine.

Quoi qu’on dise, quoi qu’on en dise, quoi que dise, quoi qu’en dise, Malgré ce qu’on dit, malgré ce qu’on en dit, malgré ce que dit, malgré ce qu’en dit : Quoi qu’on dise, allez votre chemin. Quoi qu’on en dise, la patience est difficile. Quoi qu’en disent certains savants, la science n’est qu’obscurité.

.. . Quoi qu’en aient dit d’Alembert et Buflon, Je soutiens que la rime embellit la raison.

Viennet.

Qu’est-ce qu’on, dit ? Phrase dont on se sert pour avertir un enfant qu’il doit dire merci.

~- Il dit, elle dit, S’emploie fréquemment pour indiquer la fin d’un discours et une action qui va suivre : Il dit, et s’assit. Elle dit, et fondit en larmes. Elle dit ; à sa voix s’agite un peuple entier.

C. Délavions. Elle dit, et du vent de sa bouche profane Lui souffle, avec ces mots, l’ardeur de la chicane.

Boileau. il dit. Du fond poudreux d’une armoire sacrée Par les mains de Girot la crécelle est tirée.

Boileau.

J’ai dit, Se met dans la bouche de la personne qui parle, pour indiquer la fin do son discours : J ai dit ; répondez si vous le pouvez.

Que dis-jeJ Tournure oratoiro par laquelle on feint de reprendre ce qu’on a dit pour dire quelque chose de plus fort ou do plus exact : Que dis-je, cent francs ! Vous ne l’auriez pas pour deux cents. L’unité n’est pas l’uniformité. Contemples la nature : quel en-

DIRE

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semble admirable ! Et cependant il n’y a pas un arbre, une plante, une fleur, que dis-je 1 pas une feuille qui se ressemble. (E. Laboulaye.)

Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ! mon père y tient l’urne fatale.

Racine.

Il Disons mieux, Autre manière oratoire de se reprendre : Il a été abattu ; disons mieux : anéanti. Il est l’avocat des pauvres ; disons mieux : il est leur père. (Mass.) Il Pour mieux dire, Ce qui est plus vrai, plus exact ou mieux exprimé :

Ces deux rivaux d’Horace, héritiers de sa lyre, Disciples d’Apollon, nos maîtres, pour mieux dire.

La Fontaine.

Pour ainsi dire, En quelque façon : Il est impossible qu’un des époux ne s’absorbe pas, rouit ainsi dire, dans la personne de l’autre. (M™& Romieu.) L’animal est, pour ainsi dire, un végétal sensible. (P. Leroux.) C’est la spéculation qui recherche et découvre, pour ainsi dire, les gisements de ta richesse. (Proudh.)

Pour ne pas dire, Pour user de discrétion, pour rester volontairement en deçà do la vérité : Il y a des positions où le silence est une défection, pour ne pas dire une complicité. (É. Augier.)

Disons-te, Convenons-en, avouons-le : Disons-le : toutes nos.mesures étaient mal prises.

Vous l’avez dit, C’est cela, voilà ce qui est vrai : Me suis-je trompé ? — Vous l’avez.

DIT.

Qui dit... dit, Nommer une telle chose revient a en désigner une telle autre : Qui dit conquérant dit bourreau. Qui dit passion dit faiblesse. Qui dit vertu dit force. (I.acordaire.) Qui dit morale, dans le sens large du mot, dit religion. (Mien. Chev.) Qui dit démocratie dit liberté ; qui Dit liberté dit iîioh- vemeni et progrès. (Vacberot.)

Qui dit froid écrivain dit détestable auteur.

Boileau. Qui dit Sillery dit tout. Peu do gens en leur estim Lui refusent le haut bout

La Fontaine.

Qui dirait ? qui aurait dit ? Comment croirait-on ? comment aurait-on pu croire ? Qui dirait que cet enfant n’a pas dix ans ? Qui aurait dit qu’il prendrait tant d’audace ? Qui l’eût dit, qu’un rivage à mes vœux si funeste Présenterait d’abord Pylado aux yçux d’Orestc ?

Racine.

Qui vous dit que ? qui vous a dit que ? Comment êtes-vous sûr que ? sur quoi vous fondez-vous pour croire que ? Qui vous dit que vous vivrez demain ? Qui vous a dit que vous pourriez vous faire entendre ? Qui vous a dit QUE le sort sera constamment heureux pour vous seul ? (Mass.)

Quelque chose me dit, Je me sens instinctivement porté à croire : Quelque chose me dit que je.ne le verrai plus,

Quelque chose me dit de reprendre couaage.

Guiraud.

En dire, en dire de belles, en dira de toutes les couleurs, Dire beaucoup de choses ou certaines choses étranges : /(ena dit tant et tant qu’on ne peut plus le croire. Si vous l’écoulez, ah ! il vous en dira. Vous en dites de belles ! Si vous me mette : en train, /’en dirai de belles. (Picard.)

Vouloir dire, Avoir l’intention de dire : Je veux dire que vous ne m’avez pas compris. Que voulez -vous dire ? Il Signilier : Vertu vient d’un mol latin qui veut dire force. Ennui vient d’inane, qui veut dire vide. (Bourdal.) Bachelier ne veut dire que bas chevalier. (De Bonald.)

Pouvoir dire, Pouvoir avancer, affirmer sans mentir : Je puis dire qu’il a été fort aimable. Il est méchant, vous pouvez bien le

DIRE.

C’est-à-dire, Cela signifie : Vous ne pouvez pas, c’est-à-dire que vous ne voulez pas.

Il On l’emploie abusivement pour se reprendre, dans un sens analogue à celui de Du moins : Son frère, c’est-à-dire son cousin.

Ce n’est pas à dire pour cela que, Ce n’est posa dire que, Ce n’est pas une raison pour que, il ne faut pas inférer de là que : Si je ne vous ai pas répondu, ce n’est pas A dire POUR cela que je vous aie oublié.

Qu’est-ce à dire ? Qu’est-ce que cela sifnifie ? Quelle est la raison de ces paroles ou e ce fait : Qu’est-ce à dire ? Voilà deux heures que je t’attends.

C’est tout dire, Cela dit tout, Il n’y a rien à ajouter à cela, c’est là ce qu’on peut dire de plus fort :

Sur l’argent, c’est tout dire, on est déjà d’accord.

Boileau. ., . Mignot, c’esi (ouf dire, et dans le monde entier Jamais empoisonneur ne sut mieux son métier.

Boileau. Il Molière a dit dans le même sens : C’est tout dii :

Il est fort avancé dans la cour, c’est tout dit. Et la cour, comme on sait, ne tient pas pour l’esprit.

Molière.

— A vrai dire, À dire vrai, À ne point mentir, pour parler selon la vérité : f.cs coalitions iiont pas toujours tort, et, À dire vrai.