Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 6, part. 2, Dell-Dian.djvu/3

Cette page n’a pas encore été corrigée
367
DELM DELM DELO DELO


aucun détail sur sa vie et l’on ignore l’époque de sa mort. Dellon a laissé divers ouvrages.

DELLYS ou DELLIS, ancienne Rusuccurus, ville maritime d’Algérie, prov. et à 100 kilom. E. d’Alger, ch.-l. de subdivision militaire, par 360 55’de lat. N. et 1° 35’de long. E. ; pop. aggl. 1, 950 hab. — pop. tôt. 10, 484 hab., y compris les deux tribus des Béni Thour et desTaourga. Ce n’était autrefois qu’une petite bourgiida kabyle, sans commerce, et dont les rares maisons en pierres grises et couvertes de tuiles se perdaient la plupart au milieu de jolis jardins. Les habitants, tracassés par les Kabyles du voisinage, réclamèrent la protection du maréchal Bugeaud, qui prit possession de la ville le 10 mai 1844 et y laissa une petite garnison de tirailleurs indigènes, commandés par le capitaine Périgot, investi des pouvoirs de commandant supérieur. L’arrivée de colons et de commerçants assez nombreux a transformé la physionomie de Dellys, où l’on distingue maintenant le vieux Dellvs et le nouveau. Ce dernier est habité par les Européens groupés autour des établissements publics, caserne, hôpital, bureau arabe. Le gouvernement, ayant transformé la plus grande mosquée en hôpital militaire, a fait construire pour les musulmans une mosquée nouvelle d’une élégante architecture. Dellys est dans une situation très-pittoresque. On y cultive de nombreux jardins qui s étendent à l’ouest sur une longueur de 3 kilom. sans interruption et que traverse une voie romaine bien conservée sur plusieurs points. On a trouvé dans la ville et aux environs de nombreux vestiges de l’occupation romaine : mosaïques, médailles, vases, inscriptions.

Le port de Dellys est bien protégé contre les vents d’ouest par la pointe de Dellys ; mais les vents du nord et du nord-est laissent peu de chance de salut aux navires ancrés dans la rade.

Le commerce de Dellys a pris beaucoup d extension. Il s’y fait des échanges importants avec les Kabyles, qui apportent des laines, des huiles non épurées, des céréales, contre les produits do 1 industrie européenne.

Il y a peu de localités produisant de plus beaux raisins que ceux de Dellys, dont les fruits figurent non-seulement sur les marchés d’Alger, mais dans le commerce parisien. La réputation de ces raisins est fort ancienne. On en trouve la preuve dans les pierres tumulaires sur lesquelles des personnages, sculptés en relief, en tiennent presque toujours une grosse grappe à la main.

DELMACE ou DALMÀCE (Delmasius ou Dai.ma.tius), prince romain qui vivait au commencement du ive siècle de notre ère. Il était fils de Constance Chlore et frère de Constantin le Grand. Ce dernier fit revivre en son honneur le titre do censeur et le chargea de diriger une enquête sur la conduite de saint Athanase, accusé d’avoir fait assassiner

I évoque Arsenius. D’après quelques historiens, Delmace réprima la rébellion do Calocerus, dans l’Ile de Chypre ; selon d’autres, cette rébellion fut étouffée par son fils.Delmace (Flavius Julius Delmatius), fils du précédent, eut pour maître Exupôre, et passa ses premières années à Narbonne. Consul l’an 333, il reçut, en 335, de Constantin le titre de César, puis devint gouverneur de la Thrace et de la Macédoine. Il donnait les plus brillantes espérances lorsqu’il fut égorgé par les soldats, après la mort de Constantin.

ŒLMAIIE (Paul-Marcel), théologien italien, né à Gènes en 1734, mort en 1821. Il abandonna le judaïsme pour embrasser le catholicisme, entra dans les ordres et devint professeur do philosophie à Florence. On a de lui ; Principes pour servir de préservatif contre les erreurs de l’examen (Sienne, 1786, in-s°), et Prmlectiones de Ions theologicis, Senis habilœ, ouvrage qui fut mis à l’index.

DELMAS (Pierre), protestant français du XVIIe siècle. II fut accusé, par le curé d’Aymet, d’avoir contrefait une procession dans la nuit du 26 au 27 juin (1660), chanté des paroles obscènes sur les airs des litanies, tourné en dérisionles cérémonies do la messe, affublé un âne d’un bonnet carré et d’une serviette en guise de surplis, et de s’être livré à d’autres excèl non moins coupables dans les cabarets et les carrefours de la ville. Les défenseurs de Delmas devant le parlement do Bordeaux produisirent, mais en vain, des lettres qui prouvaient clairement son innocence. Il fut condamné à mort, avec un de ses amis, accusé du même outrage à la religion catholique. Fort heureusement, une querelle s’éleva entre le curé d’Aymet et le juge, son complice dans cette détestable intrigue. Ils s’accusèrent l’un l’autre do l’avoir ourdie. L’innocence de Delmas fut ainsi établie ; mais le parlement ne consentit pas à revenir sur sa sentence de mort et ne la révoqua pas. Delmas et son compagnon purent cependant sortir de prison.


DELMAS (Jean-Baptiste), écrivain français, né à Ussel (Corrode) en 1722, mort en 1810. Il se fit connaître par un grand nombre de dissertations élégamment écrites, publiées dans la Feuille hebdomadaire de Limoqes, et surtout par son Histoire de la ville d’Ûssel et des lieux environnants, qui eut deux éditions.

II fut en correspondance avec Voltaire, Marmontel, l’abbé Chappe et Turgot.


'DELMAS (le P.), poëte français, né dans le Rouergue en 1733, mort à Montauban en

DELM

1700. Il entra dans la congrégation des frères de la doctrine chrétienne, puis fut mis à la tête d’une paroisse de Montauban. Le P. Delmas s’adonna à la poésie latine et à la poésie française. Il a composé : Ars artium, seu De pastorali officio (Montauban, 1786, in-8o), poëmeen quatre chants, remarquablement versifié, dans lequel il paraphrase les maximes du Pastoral de saint Grégoire, et une Traduction en vers de l’imitation de Jésus Christ (Montauban, 1791, in-12).


DELMAS (Jean-François-Bertrand), conventionnel, né près de Toulouse en 1754, mort vers 1800. Il fut député de la Haute-Garonne à l’Assemblée législative et à la Convention. Il vota avec les Montagnards la mort de Louis XVI, mais prit une part active au 9 thermidor et fut adjoint à Barras, dans cette journée, pour diriger les troupes de la Convention contre la Commune. Membre du Comité de salut public pendant la réaction, il reçut encore, le 1er prairial an III, le commandement de la force armée destinée à protéger la représentation nationale. Membre du conseil des Anciens, il y siégea jusqu’au 18 brumaire.


DELMAS (Antoine-Guillaume), général français, dont le nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, né à Argental (Corrèze) en 1768, tué à Leipzig le 31 octobre 1813. Il entra à l’École militaire en 1781, devint général de division en 1793, eut quelque temps le commandement en chef de l’armée du Rhin, se distingua à la reprise de Keiserslautern (1795), à la bataille d’Ellingen (1796), en Italie sous Bonaparte et Schérer, en Allemagne sous Moreau, et fut envoyé en surveillance à Porentruy pour quelques mots piquants adressés au premier consul lors de la cérémonie qui eut lieu à Notre-Dame après la signature du concordat. Bonaparte lui ayant demandé ce qu’il en pensait, Delmas lui répondit avec sa franchise toute militaire : « Ma foi, c’est une belle capucinade. » Un duel qu’il eut à la même époque avec le général Destaing ne fut pas non plus étranger, dit-on, à sa disgrâce. Jusqu’en 1813, il resta sans emploi ; mais, à cette époque, en présence des dangers que courait la patrie, il alla offrir son épée à Napoléon, qui s’empressa d’accepter ses services et le mit à la tête d’une division. Delmas se conduisit vaillamment à Lutzen, à l’attaque de Pleinitz, culbuta les Prussiens à Dessau et fut tué par un boulet sur le champ de bataille de Leipzig.


DELMAS (Gaëtan), publiciste français contemporain. Il a pris part à la rédaction de la Revue du XIXe siècle, collaboré aux Français peints par eux-mêmes, et publié des ouvrages composés de documents curieux relatifs à la république de 1848. Tels sont : les Journaux rouges (1848, in-18), les Bulletins de la République (1848), les Affiches rouges (1851), recueil contenant les affiches ultra-démocratiques qui couvrirent les murs de Paris après le 24 lévrier, etc.


DELME, bourg de France (Meurthe), ch.-l. de cant., arrond. et à 13 kilom. N.-O. de Château-Salins, sur le revers d’une montagne ; pop. aggl. et tôt. C90 hab. Beaux points de vue ; carrière de marbre. Ce bourg, qui formait une seigneurie dès le xne siècle, paraît avoir eu pour origine une station romaine.

DELMENHORST, ville du grand-duché d’Oldenbourg, à 25 kilom. S.-E. d’Oldenbourg, à 10 kilom. O. de Brème, sur la Delme, petit affluent du Weser, ch.-l. de cercle, siège d’un tribunal de première instance : 2, 207 hab. École latine ; important marche de chevaux et de bétail. Fabriques de poterie d’argile et de bouchons : manufactures de tabac. Jadis le chef-lieu d’un comté, duquel dépendait la fertilo région appelée Stedingerland (auj. le bailliage de Berne). Cette dernière tomba au pouvoir des comtes d’Oldenbourg après un combat acharné, livré, le 6 juin 1234, près du village d’Altenesch (à 9 kilom. au N. de Delmenhorst), où se trouve encore le monument érigé en mémoire da cette rencontre.

DELMINIO (Jules Camillo, dit), polygraphe italien. V. Camillo.

DELM1NIUM, capitale de l’ancienne Dalmatie, rasée par Scipion Nasica en 155 av. J.-C.

DELMONT (Déodat), peintre flamand, né à Saint-Trond en 1581, mort à Anvers en IC34. Il appartenait à une riche famille et reçut une éducation aussi brillante que variée. S’étant lié avec Rubens, il suivit ce maître en Italie, se livra à l’étude de la peinture sous sa direction et devint un peintre distingué. Il fut anobli par le duc de Neubourg et jouit d’une grande faveur auprès du roi d’Espagne. Les tableaux de Delmont se font remarquer par la correction du dessin et l’éclat du coloris. Les plus remarquables sont : une Adoration des rois, un Portement de croix- et une Transfiguration, qui se trouvent dans divers édifices d’Anvers.

DELMOTTE (Henri-Florent), littérateur belge, né à Mons en 1798, mort en 183C. Il fut notaire, puis bibliothécaire dans sa ville natale, et enfin archiviste du Hainaut. On a de ce littérateur érudit, plein de goût et de finesse, un assez grand nombre d’écrits de peu d’étendue, dont les plus remarquables sont : Mes pensées ou Petites idées d’un cerveau étroit (Mons, in-18) ; le Candidat à ta royauté, vaudeville (1831) ; Règlements pour le jeu de la grloche, facétie en patois (Mons,

DÉLO

1834) ; Voyage pittoresque et industriel de KaouV t’Chouk (1834, in-4oj, au sujet duquel Ch, Nodier a écrit unpiquant article ; Gouvernement du pays de Hainaut depuis le temps de l’archiduc Albert (Mons, 1835, in-s°), en collaboration avec M. René Chaton. Citons encore de lui : Recherches historiques sur Gilles de Chin et le dragon ; Scènes populaires montoises ; la Vie de Roland de Lettre ; Biographie montoise ; les Tournois de Chauvency, décrits par Jacques Bretex en 1285, annotés par Philibert Detmotte et publiés par son fils ; enfin un grand nombre d’articles insérés dans les Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, etc.

DÉLO s. m. (dé-lo). Mar. Ancien syn. de cosse..

DELOCHE (Jules-Édouard-Maximin), administrateur et littérateur français, né à Tulle (Corrèze) en 1817. Il quitta, en 1839, Bordeaux, où il exerçait la profession d’avocat, pour aller occuper à Paris un emploi au ministère des travaux publies. Sous-chef do bureau en 1843, il fut nommé en 1846 chef de bureau des travaux publics à Alger, puis devint successivement directeur des affaires civiles et secrétaire général de la préfecture dans la province de Constantine. Rappelé à Paris en 1850, il entra au ministère de l’agriculture et du commerce, où, depuis 1864, il occupe le poste de chef de bureau dans la division du personnel. M. Deloche, tout en remplissant ses fonctions administratives, s’est beaucoup occupé de travaux archéologiques et historiques. U est membre de la Société des antiquaires de France. Ses principaux ouvrages sont : Cartulaire de l’abbaye de Beaulieu (1859, in-4o). qui lui a valu, en 1860 et 1661, le second prix Gobert ; Du principe des nationalités (1860, in-8o) : Description des monnaies mérovingiennes du Limousin (1863, in-8<>, avec planches) ; Études sur la géographie historique de la Gaule et spécialement sur les divisions territoriales du Limousin au moyen âge (1864, in-4o), ouvrage qui, en 1857, lui a valu le premier prix au concours des antiquités nationales.

DÉLOCHEILE s. m. (dé-lo-kéi-le — du gr. délos, apparent ; cheitos, lèvre). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, comprenant une seula espèce qui habite l’Amérique du Nord

DÉLOCRA.NIE s. f. (dé-lo-kra-nl — du gr. délos, apparent ; hranion, crâne). Entom. Genre de coléoptères tétramères, comprenant une seule espèce propre au Brésil.

DÉLODÈRE s. f. (dé-lo-dè-re — du gr. délos, apparent ; doré, cou). Bot. Syn. de barkhausik, genre de composées.

DÉLODONTE adj. (>dé-lo-don-te — du gr, délos, apparent ; odous, odontos, dent). Zool. Qui a une ou’plusieurs dents très-proéminentes.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamèrea de la famille des carabiques, comprenant deux espèces qui vivent dans l’Amérique du Sud.

BELŒUVBE (Étienne-Xavier), acteur et auteur dramatique français, mort en 1817. Il a composé quelques pièces, entre autres deux comédies en trois actes : les Deux épouses (1805), et Sophronie d’Alphonse ; une comédie historique, le Jeune homme enlevé (1806), etc. 11 mourut assassiné.

DELOFFUE (Théodore), marin français, né à Lorient en 1787, mort en 1805. Il n’avait que dix ans lorsqu’il entra dans la marine. Enseigne en 1802, lieutenant de vaisseau en 1821, il fut promu capitaine en 1835, contreamiral en 1845. Depuis lors, il a été préfet maritime à Cherbourg et membre du bureau des longitudes.

DÉLOGÉ, ÉE (dé-Io-jé) part, passé du v. Déloger. Chassé d’un logement, d’un poste : Ennemis délogés. Les Autrichiens furent délogés de San-Martino après une triple attaque des Piémontais. (Aug. Humbert.) il Qui a quitté son logement : Aussitôt que je serai délogée à Pâques, je ne penserai plus qu’à vous aller voir. (Mme de Sêv.)

DÉLOGEMENT s. m. (dé-lo-je-man — rad. déloger). Action de déloger, de quitter son logement : Il faut qu’il songe à une autre maison, car l’époque an délogement approche. (Acad.) Rien n’est si facile que le délogembnt d’un ménage turc. (Volney.) Le château n’était pas achevé de meubler, que le signal du délogement fut donné. (Chateaub.) il On préfère aujourd’hui déménagement.

— Fam. Trépas : Puisque Dieu nous donne le loisir de disposer de notre délogement, préparons-nous-y, plions bagage. (Montaigne.)

Il Vieux en ce sens.

— Art milit. Départ de gens de guerre logés par étape : Le délogement des troupes. (Acad.) il Décampement : Le délogement de cette division s’est fait à la hâte. (Acad.)

DÉLOGER v. n, ou intr. (dé-lo-gé — du préf. , et do loger. Prend un e après le g devant a et o.’Arous délogeons, il délogea). Quitter son logement, sortir de son logement pour aller loger ailleurs : Il déloge à la fin du mois. Il fut obligé de déloger avant la fin de son bail. (Acad.) Le diable s’est emparé de la maison, il nous a fallu déloger d miterme. (Regnard.)

— Fam. Sortir, quitter le lieu où l’on est ;

DELO

367

Allons, déloge d’ici au plus vite, et va te confiner dans mes galeries. (Boileau.) Mon père, si matin, qui vous fait diloger ?

Racine.

il Mourir : Tôt ou tard il faut déloger. Il se perd aussitôt et déloge du monde.

MAI.nEfl. BE.

— Fig. Être chassé, dissipé : Faire déloger la fièvre. Quand une fois la calomnie est entrée dans l’esprit du méchant, elle n’en déloge pas. (Volt.)

L’âge la lit déchoir ; elle vit chaque jour Déloger quelques ris, quelques jeux, puis l’amour. La Fontaine.

— Art milit. Quitter uno étape ou un casernement : Le régiment a délogé au point du jour. (Acad.) Il Décamper : L’approche de l’ennemi les a fait déloger bien vite. (Acad.)

~ Fam. Déloger sans trompette, sans tambour ni trompette, Se retirer secrètement, sans faire de bruit, soit pour ne pas payer ce qu’on doit, soit pour éviter un mal, un danger dont on est menacé :

Veux-tu parler ? — Monsieur, il faut faire r< » raitc.

— Comment ? — 11 faut d’ici déloger miu tron.pt'tic.

Molière.

Holà ! madame la Belette,

Que Ton déloge sans trompette. Ou je vais avertir tous les rats du pays.

La Fontaine.

Et les petits en même temps,

Voletants, se culebutants,

Délogèrent tous sans trompette.

La Fontaine.

— Pop, Faire Jacques déloge, Déloger, proprement faire comme quelqu’un à qui l’on dit : n Jacques, déloge. » il Dans lo centre de la France, on dit avec le même sens : Prendre Jacques Déloge pour procureur.

— v. a. ou tr. Oter un logement, faire quitter un appartement a : Je ne veux pas vous déloger. O » Va délogé pour vous recevoir. (Acad.) On a bien délogé des gens de Sorbonne, mais cela ne me déloge pas. (Pasc.)

— Fam. Chasser de sa place, de son poste : Ils s’étaient placés sur les premiers bancs, mais on les en A délogés. (Acad.) On n’accorde pas de compensation d une puissance qu’on déloge. (Proudh.)

■— Fig. Dissiper, faire disparaître : La mélancolie a trouvé mon âme ouverte, elle y est entrée, et je ne pense pas qu’on puisse l’en déloger. (Dider.) L’amour du merveilleux, qu’on ne déloge pas aisément d’une télé italienne, m’avait jeté dans les rêveries les plus exagérées du magnétisme animal. (G. Sand.)

— Art milit. Faire quitter un poste, une position : Déloger l’ennemi à coups de canon.

— s. m. Action de déloger, de s’en aller, do décamper : À son déloger je fis rencontre, auprès de la Flume, de la troupe du comte de La Roche. (D’Aubignô.)

DÉLOGNATHE s. f. (dé-lo-ghna-tc — du gr, délos, visible ; gnathos, mâchoire). Eutoin. Syn. do gnathosib, genre d’insectes. l| Genre d’insectes coléoptères héteromeres de la famille des taxicornes, comprenant une seule espèce, qui vit au Brésil.

DELOLMË (Jean-Louis). jurisconsulte et

Eubliciste suisse, né & Genève en 1740, mort Leven (canton de Schwitz) en 1806. Il exerçait la profession d’avocat dans sa ville natale, lorsqu’un ouvrage publié par lui au sujet de troubles survenus à Genève le força à s’expatrier. Il se rendit en Angleterre et y séjourna plusieurs années. D’un carnetèro bizarre, désordonné, partageant son temps entre les travaux intellectuels, le jeu et des plaisirs moins nobles encore, Delolmo vécut dans un état misérable et dut, pour retourner on Suisse, accepter les secours d’une société fondée pour venir en aide aux savants malheureux. Il s’est beaucoup occupé des constitutions politiques des États européens et a publié sur ce sujet un ouvrage plein de remarques judicieuses sur les avantages des institutions libres, lequel o pour titre : Constitution de l’Angleterre, ou État du gouvernement anglais, comparé avec la forme républicaine et avec les autres monarchies de l’Europe (Amsterdam, 1771). Outre cette publication, qu’il a traduite lui-même en anglais, il a donné dans cette langue : Parallèle entre le gouvernement anglais et celui da Suède (1772) ; Histoire des Flagellants (1782) et Essai sur l’union de l’Écosse et de ïAngleterre (170C).

DELON (Alexandre), littérateur et économiste français, né à Doraazan (Gard) en 1752, mort en 1802. Il fut conseiller au présidial do Nîmes et composa des poésies, plusieurs comédies en vers, tombées dans un justo oubli, et quelques ouvrages sur des questions économiques, financières, littéraires, etc. Delon, qui avait rêvé de faire de Nîmes un port de mer, au moyen d’un canal de dérivation, écrivit diverses brochures sur ce sujet. Nous nous bornerons à citer parmi ses ouvrages : Poésies diverses (1778) ; Discours sur cette question : Quelle a été l’influence de Boileau sur la littérature française (Nîmes, 1784, in-8o) ? Histoire des révolutions de l’empire romain depuis Maxime jusqu’à Constantin (Nîmes, 1784, in-S » ).

DELONCE s. f. (de-lon-se). Mêcan. Machina