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DEMA.

droit (1814, in-8°) ; Des obligations solidaires endroit romain (1858, in-4») ; Cours élémentaire de droit romain (18B4, 2 vol. in-8°), etc.

DÉMANGER v. n. ou intr. (dé-man-jé— du préf. , et de manger. « Ce mot a été dit par rapport aux parties de notre corps qui sont rongées des vers de notre vivant, lesquels, par leur mouvement excitent en nous la démangeaison. » Nous n’ajouterons rien a cette explication, un peu crue, mais fort plausible, du reste, de Ménage : nous dirons simplement avec Scheler que l’expression démanger est logiquement égale à l’allemand beissen, mordre ; italien pizzicare, pincer ; espagnol picare, piquer : nous disons également picotement pour démangeaison ; espagnol comczon, du latin comestio, qui tous ont la même signification que le mot français. Prend un e après le g devant a et o : Il démangea, nous démangeons). Eprouver une démangeaison : La tête me démange. Sa blessure lui démangeait horriblement.

— Fig. Eprouver un vif désir dont la nature ou le siège est exprimé par le sujet du verbe : Les pieds me démangent, je voudrais être parti. La main me démangeait, je l’aurais souffleté s’il avait insisté. Les doigts me démangent : que j’aurais de plaisir à lui écrire une bonne lettre ! Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange. (Mol.) Les pieds me démangent déjà de me mettre en route. (Damas-Hinard.)

Ma muse, c’est en vain que la main vous démange.

Boileau.

À cette audace étrange,

J’ai peine à me tenir et la main me démange.

Molière.

La gorge lui démange, 11 fait tout ce qu’il peut pour se faire pendre. Il Vieille loc. Il Le dos lui démange, Il fait si bien qu’il arrivera à se faire donner une volée, a se faire battre. Il Gratter quelqu’un où il lui démange, Flatter ses goûts, faire et dire tout ce qu’on sait devoir lui être agréable.

— v. a. ou tr. Causer une démangeaison, une envie à : Quand un bon mot démange M. Dupin, il faut qu’il se -gratte. (Cormen.)

Se démanger v. pr. Avoir des démangeaisons : Il se gratte par où il SB démange. (Mol.) Il Vieux mot.

DÉMANGER v. n. ou intr. (dé-man-jé —du préf. , et de manger). Vomir, rejeter ce qu’on avait mangé. Il Vieux mot.

DÉMANGERIE s. f. (dé-man-je-rî — rad. démanger). Action de vomir ; matières vomies. Il Vieux mot.

DÉMANILLAGE s. m. (dé-ma-ni-lla-je ; Il mil. — du privai, , et de manille). Mar. Action de séparer des objets unis par des manilles.

DEMANTE (Antoine-Marie), jurisconsulte et nomme politique français, professeur h la Faculté de droit de Paris, né dans cette Aille en 1789, mort en 1856. Il était fils d’un ancien président du tribunal de Louviers. Avocat au barreau de Paris en 1803, il obtint une chaire de suppléant à la Faculté de cette ville en 1819, puis devint professeur titulaire en 1821. En 18-18, Demante fut envoyé par le département de l’Eure à l’Assemblée constituante, et, l’année suivante, à l’Assemblée législative. Ses connaissances spéciales lui firent jouer dans ces corps politiques un rôle des plus actifs. Il porta la parole dans un grand nombre de discussions, fut chargé de nombreux rapports, notamment sur la transportation en Algérie des insurgés de juin, sur la mort civile, etc., proposa le désaveu de paternité en cas de Séparation de corps, proposition qui donna lieu a la loi du 6 décembre 1850, présida la commission chargée de réformer le régimo hypothécaire, etc. Professeur des plus distingués, il a publié les résultats de son enseignement dans deux ouvrages d’une lucidité remarquable et qui sont devenus classiques : Programme du cours de droit civil français (1830, 3 vol. in-S») ; Cours analytique da code civil (1840-1855, 3 vol. in-8").

DEMANTE (Auguste-Gabriel), jurisconsulte, né à Paris en 1821. Il af suivi la carrière parcourue avec tant de distinction par son père, Antoine-Marie Demante. Nommé, en 1850, professeur suppléant à la Faculté de droit de Toulouse, il est devenu, en 1856, professeur en titre de droit romain. M. Gabriel Demante a publié de nombreux articles dans la Ilevue critique de législation et de jurisprudence et dans la Bibliothèque des chartes. On lui doit en outre : Questions et exercices élémentaires sur les examens de droit (1850, in-8<>) ; De la loi et de la jurisprudence en matière de donations déguisées (1855, in-8°).

DÉMANTELÉ, ÉE (dé-man-te-lé) part, passé du v. Démanteler. Démoli, ruiné : Fort démantelé. Place DÉMANTELÉE.

L’énorme tour croule démantelée.

MlLLEVOTB.

DÉMANTÈLEMENT s. m. (dé-man-tè-leman

— rad. démanteler). Action de démanteler ; état de ce qui est démantelé : Le démantèlement d’une place.

— Encycl. Le démantèlement est une opération de guerre, une destruction confiée aux mineurs. Il y a eu des démantèlements célèbres. Ceux des places fortes des Pays-Bas autrichiens, où les Hollandais entretenaient des troupes, débarrassèrent la France de plusieurs forteresses dont le voisinage pouvait i devenir pour elle un sujet d’inquiétude. Louis XIV avait déjà, avant cette époque, fait démanteler plusieurs places de la Hollande. En 1791, on démantela un grand nombre de places fortes du nord de la France. En 1810, les fortifications inutiles de Saint-Quentin furent détruites. En 1815, les alliés prescrivirent le démantèlement de plusieurs de nos places fortes, particulièrement d’Huningue. Le mot démantèlement était dans ce cas un euphémisme ; on aurait pu dire démolition. De nos jours, on s’est beaucoup occupé en France de la question de savoir si les forteresses élevées en Belgique sur nos frontières seraient ou non démantelées. Après avoir été longtemps débattue, la question a été tout dernièrement tranchée dans le sens le plus français. La Belgique, pays neutre, n’a d’autro forteresse que la ville d’Anvers. Nous devons mentionner aussi le récent démantèlement de Luxembourg.

DÉMANTELER v. a. ou tr. (dé-man-te-lédu privât, , et de mantel, manteau. On double la consonne t devant un e inuet : Je démantclle, ils démantelleront). Abattre les murailles, les fortifications de : Démanteler une citadelle. Démanteler une forteresse.

— Fig. Ruiner, abolir : Il voulait rétablir et organiser les grandes monarchies qu’avaient démantelées les guerres de Napoléon. (Villem.)

Se démanteler v. pr, Elre démantelé : Un jour toutes les places de guerre se démantelleront.

— Détruire ses propres fortifications : La ville fut condamnée à SB démanteler.

— Syn. Démanteler, démolir, raser. Démanteler est un terme de guerre qui signifie détruire les fortifications ou les murailles qui servaient de défense, de manteau en quelque sorte a une ville, à une place de guerre. Démolir, c’est défaire une masse, déconstruire ce qui avait été construit, assemblé, bâti ; bien que ce mot entraîne toujours l’idée de destruction, il ne comporte pas nécessairement celle de nuire : on démolit quelquefois ce qui était devenu inutile, et cela pour employer ailleurs les matériaux. L’action de raser est violente, toujours faite en vue de punir ou de témoigner sa colère ; de plus elle suppose une destruction complète qui ne laisse aucune trace de l’objet détruit ; raser une ville, ’c’est faire place nette et ne pas laisser pierre sur pierre.

— Antonyme. Fortifier.

DÉMANTIBULÉ, ÉE (dé-man-ti-bu-lé) part.

passé du v. Démantibuler. Rompu, démis : Mâchoire démantibulée. Meubles démantibulés. Les ponls-levis avaient été abattus et remplacés par des solives grossières jetées devant les portes démantibulées. (A. de Gondrecourt.)

DÉMANTIBULER V, a. OU tr. (dé-man-tibu-lé

— du préf. , et du lat. mandibula, mâchoire). Rompre ou démettre, eu parlant de la mâchoire : Démantibuler la mâchoire à quelqu’un.

— Par ext. Démonter maladroitement, rendre impropre à fonctionner ou à servir : Démantibuler un meuble. Démantibuler une montre, une horloge.

Se démantibuler v. pr. Être, devenir démantibulé : Ma montre s’est démantibulée. Tous nos meubles commencent à su démantibuler.

— Démantibuler à soi : Il bâillait à se démantibuler la mâchoire.

DÉMAQUÉ, ÉE (dé-ma-ké) part, passé du v. Démaquer : Poisson dÉmaquÉ.

DÉMAQUER V. a. ou tr. (dé-ma-ké — du préf. , et de maque, qui se dit pour maille dans certaines contrées). Pêche. Dégager, retirer, en parlant du poisson retenu dans les mailles : DEMAQUER-rfu poisson.

DÉMAQUILLER v. a. ou tr. (dé-ma-ki-llé ; Il mil. — du préf. privât, , et de maquiller). Argot. Défaire ; arrêter, déranger, en parlant d’une chose faite, d’un engagement pris, d’un projet combiné.

DÉMAR (Claire), femme de lettres française, née vers 1800, morte en 1833. Douée d’une imagination très-vive, elle embrassa avec ardeur les idées saint-simoniennes et termina sa vie par le suicide. On a d’elle : Appel d’une femme au peuple sur l’affranchissement de la femme (Paris, 1833, in-s<>), et Ma loi d’avenir (1833, in-8°), ouvrage posthume.

DEMARATA, fille d’Hiéron II, roi de Syracuse, morte l’an 214 avant notre ère. Elle engagea son époux Andronodore a s’emparer du trône après la mort d’Hiéronyme. Andronodore, qui avait d’abord suivi son conseil, abandonna bientôt le pouvoir. Les Syracusains, redevenus libres, firent mettre à mort Demarata et toute la famille royale.

DÉMARATE, Corinthien de la tribu des Bacchiades, vivait vers le milieu du vue siècle avant notre ère. Il quitta Corinthe en 657, emportant avec lui d’immenses richesses, so rendit en Etrurie et s’établit dans la ville de Tarquinies, où il acquit bientôt une telle influence qu’il en devint roi. Démarate avait amené avec lui de la Grèce, au rapport de Strabon, des artistes et des savants qui introduisirent les sciences et les arts dans sa

DËM-A,

patrie adoptive. Il épousa une femme étrusque qui lui donna deux fils, dont l’un futTarquin l’Ancien, roi de Rome.

DÉMARATE, roi de Sparte de 520 à 492 av. J.-C. Il était fils d’Ariston, qui, l’ayant eu sept mois après son mariage, dit d’abord qu’il n était pas de lui, mais d’un premier mari de sa femme. Ce propos, qu’il désavoua plus tard, ne fut pas perdu. Démarate lui succéda ; mais, ayant abandonné la cause de son collègue Cléomène contre les Athéniens, parce qu’il ne la trouvait pas juste, celui-ci, pour se venger, attaqua sa légitimité, gagna la pythie et le détrôna. Démarate se retira en Perse, devint conseiller de Darius, puis de Xerxès, et s’efforça de dissuader ce dernier d’entreprendre contre les Grecs une guerre dont il prévoyait les résultats. Xerxès ayant persisté dans sa résolution, Démarate en donna, dit-on, avis aux Grecs.

DÉMARAUDÉ, ÉE (dé-ma-rô-dé) part, passé du v. Démarauder :

Ce n’était qu’un maraud, mais il a fait fortune j Puisqu’il a du douzain, il est dêmaraudé.

Th. Corneille.

DÉMARAUDER v. a. ou tr. (dé-ma-rô-dédu privât, , et de maraud). Oter la qualité de maraud. Il Inus.

DÈMARCAGE s. m. (dé-mar-ka-ge — rad. démarquer). Action de démarquer : Le 1>Émarcaqe du linge.

DÉMARCATION s. f. (dé-mar-ka-si-ondu préf. , et de marquer). Action d’indiquer, de tracer des limites communes ; La démarcation des frontières de deux États.

— Fig. Distinction : M. Granier de Cassagnac établit très-nettement la démarcation de l’histoire et du pamphlet. (L. Ulbach.)

Ligne de démarcation ou simplement Démarcation, Ligne naturelle ou de convention qui sert de limite commune : Tracer une ligne de démarcation. Les chaînes de montagnes forment entre les différentes contrées de grandes lignes dis démarcation naturelle. (A, Maary.) Il Fig, Distinction, moyen de ne pas confondre : La première chose qu’il faut éviter dans le monde, c’est de blesser la vanité et de mettre des lignes de démarcation entre les hommes. (Mme Necker.) La liberté de la presse achève la démarcation que la parole a commencée entre l’homme et la brute. (Lemontey.) Il y a une ligne de démarcation profonde entre penser et vivre. (Flourens.) La ligne de démarcation entre le socialisme et l’économie politique est tranchée, et l’hostilité flagrante. (Proudh.) La véritable ligne de démarcation des sciences physiques se place entre la physico-chimie et la biologie. (C. Renouvier.) Une ligne de démarcation sépare les aramaïsmes des morceaux archaïques tels que le cantique de Débora. (Renan.) La science tend constamment à effacer les démarcations de nation à nation. (E. de Gir.) Une ligne profonde de démarcation est tracée entre l’intérêt privé et l’intérêt public. (E. do Gir.)


DEMARÇAY (Marc-Jean, baron), général et homme politique français, né en Poitou en 1772, mort à Paris en 1839. Il entra fort jeune au service, fit plusieurs campagnes de la Révolution, devint colonel en 1802, se conduisit brillamment à Austerlitz, fut mis à la tête de l’École de Metz (1806), et prit, pour des raisons de santé, sa retraite en 1810, avec le grade de général de brigade. Nommé député de la Vienne en 1819, Demarçay siégea dans les rangs de l’opposition, vota contre toutes les lois antilibérales proposées par le gouvernement, défendit l’élection de Grégoire, protesta énergiquement contre l’expulsion de Manuel et s’écria : « Je déclare à mes commettants que je ne puis plus les défendre au sein d’une assemblée où dominent les ennemis de la France. » Le gouvernement fit échouer sa candidature en 1824 ; mais, trois ans plus tard, les électeurs de la Seine l’envoyèrent siéger de nouveau à la Chambre. Demarçay y déploya la même énergie. Il fut un des deux cent vingt et un signataires de l’adresse qui précipita la chute de la Restauration. Après les journées de Juillet, il appuya d’abord le nouveau gouvernement, mais ne tarda pas à rentrer dans les rangs de l’opposition, avec laquelle il vota constamment jusqu’à sa mort. — Son fils, Horace Demarçay, né à Paris en 1812, mort en 1866, fut élevé dans la religion protestante, et, comme son père, se distingua par ses opinions libérales. À deux reprises, sous le règne de Louis-Philippe, il fut nommé dans les Deux-Sèvres membre de la Chambre des députés, où il vota avec l’opposition la plus avancée. Élu en 1848 représentant à la Constituante par le même département, il fit partie du groupe des républicains modérés, donna sa démission en 1849 et vécut depuis lors dans la retraite.


DÉMARCHE s. f. (dé-mar-che — du préf. , et de marche). Port, allure, façon de se mouvoir en marchant : Démarche fière et hardie. Démarche lente, molle, nonchalante. Démarche vive, alerte. La démarche est la physionomie du corps. (T. Thoré.) À la femme de Paris le génie de la démarche ! Aussi la municipalité lui devait-elle l’asphalte des trottoirs. (Balz.)

— Poétiq. Marche, pas :

Allez et laissez-moi quelque fidèle guide Qui conduise vers vous ma démarche timide.

Racine.

DËMA

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— Fig. Moyen dont on use pour arriver h tel but : Il a fait une démarche inutile, im- ■ prudente. Il n’épargne ni pas ni démarches pour obtenir cet emploi. Il n’y a point da démarche indifférente dans la vie. (Vauven.) Une démarche opposée à l’honneur et à la conteience est bien plus à craindre que la colère de César. (Mass.) C’est l’esprit du. monde qui forme nos désirs, qui anime toutes nos démarches. (Mass.) Une seule démarche inconsidérée peut coûter le bonheur de la vie. (Mme de Genlis.) Il n’est pas vrai que toutes les démarches soient indifférentes, quand on a le cœur pur. (M«n d’Epinay.) Il Acte : La foi est la 4ernière démarche de la raison. (Pasc.)

—Techn. Endroit d’un drap qui n’a pas été tondu d’assez près : Ce drap est plein de"'

DÉMARCHES.

— Éplthètes. (Allure) Aisée, gracieuse, modeste, timide, égale, mesurée, sûre, ferme, assurée, noble, grave, fière, hautaine, altièrts, impérieuse, majestueuse, superbe, orgueilleuse, triomphante, haute, hardie, insolente, téméraire, dégagée, délibérée, vive, libre, légère, lourde, affectée, guindée, précipitée, rapide, lente, molle, insouciante, nonchalante, indolente, languissante, faible, chancelante, Tacillanta, incertaine, égarée. —{Tentavive) Habile, adroite, opportune, sérieuse, réfléchie, raisonnes, louable, heureuse, timide, hardie, présomptueuse, audacieuse, insolente, grossière, inconvenante, blessante, offensante, insultante, outrageante, étourdie, irré- ■ fléchie, maladroite, inopportune, précipitée, blâmable, malheureuse, tardive, inutile, ▼aine, superflue, folle, ridicule, absurde, tortueuse, secrète, cachée, déguisée, dissimulée, fausse, trompeuse.

— Syn. Démarche, ollure. V. ALLURE.

DÉMARCHEMENT s. m. (dé-mar-che-man

— rad. démarche). Techn. Changement des marches dans le métier a tisser : Le démarchement est une marchure rétrograde.

DÉMARCHER v. a. ou tr. (dé-mar-chérad. démarche). Techn. En terme de tisseur, Marcher à retour, ou par intervertissement.

DÉMARCHIE s. f. (dé-mar-chl — du gr. démos, peuple ; archeia, souveraineté). Autiq. gr. Charge de démarque. Il Juridiction d’un démarque. Il Division de la république athénienne formant un district administré par un démarque.

DÉMAuES (Josse), jésuite flamand, né a Anvers en 1590, mort en 1637. Il fut recteur du collège de Maubeuge. On n de lui un commentaire sur Horace expurgé, intitulé : Q. IIoratius ad usum et castos mores juoentutis accommodatus (Cologne, 1648, in-16).

DÉMARGER v. a. ou tr. (dé-mar-jé — du privât, , et de marge. Prend un e après le g devant a et o : Il démargea, nous démargeons). Oter la marge ou ce qui est en marge : Démarger une feuille.

— Techn. Déboucher, en parlant des ouvertures d’un fourneau, plus particulièrement des ouvreaux : On démarge alors l’ouvreau des cuvettes qu’on veut enlever. (Payen.)

— v. n. ou intr. Argot. S’enfuir, s’en aller, se sauver.

DÉMARGUËR v. a. ou tr. (dô-mar-ghé). Métail. Enlever et démancher, en parlant du marteau.

DÉMARIAGE S. m. (dé-ma-ri-a-je — du

Êriv. , et de mariage). Action de démarier *ès avant son démariage, elle rappela le duc de Cadoval. (St-Siin.)

DÉMARIÉ, ÉE (dé-ma-ri-é) part, passé du v. Démarier : La femme, quelques années après, demanda à être démariée. (Tall. des Réaux.) Comme Janthe n’avait eu qu un enfant du comte de T..., elle fut démariée en un clin d’ail. (E. About.)

DÉMARIER v. a. ou tr. (dé-ma-ri-é — du privât, , et do marier. Prend deux » de suite aux deux prem. pers. plur. de l’imp. do l’ind. et du subj. prés. : Nous démariions ; que vous démariiez). Séparer juridiquement, en parlant de deux époux ou de l’un des deux : Iiassurez-vous, je ne démarierai point Hermangarde. (B. d’Aurevilly.)

Vous devinés asseï que je viens vous prier De vouloir me démarier.

REONAàt»

Se démarier v. pr. Divorcer : Ils plaidèrent longtemps ; finalement ils se démariïïkent. (Brantôme.) Le roi parut quasi résoin de se démarier. (MmB La Fayette.) Les noirs, dans les habitations, se marient, se démarient et se remarient le plus aisément du monde. (O. Comettant.)

DEMARLE (Antoine-Jacques-Joseph), naturaliste français, né à Bouiogne-sur-Mer en 1786, mort en 1864. Il fonda le Muséum d’histoire naturelle de sa ville natale, le plus riche établissement de ce genre que possède, la province, et en catalogua lui-même presque toutes les séries.

DEMARNE ou DE MARNE, jésuite, né a Douai en 1699, mort à Liège en 175G.11 enseigna d’abord les belles-lettres a. Moris et à Tournay, puis fut envoyé à Paris, où les affaires de la province wallonne réclamaient la présence d’un habile homme. Plus tard, il devint successivement recteur du collège do Nivelle, président de la première congrégation, ministre à Namur, et se retira enfin stupres de Jean-Théodore de Bavière, ôvêqu*