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Il Projeter, avoir forme de : Des chouettes, voletant d’une tour à l’autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur des rideaux l’ombre mobile de leurs ailes. (Chateaub.) Les nuages reprennent leurs formes légères et gracieuses et dessinent sur l’azur de charmants caprices. (Ste-Beuve.) || Paire ressortir, accuser : Une robe de flanelle gris blanc dessinait sa taille mince, élancée, encore grêle, mais pleine de pi-omesses. (L.-J. "Larcher.l n Suivre les contours de : Des bordures de buis dessinent tous les compartiments de ce jardin.

Ici les églantiers ont dessiné la route D’un ruisseau qui serpente égaré bous leurs voûtes. Saint-Lambert.

— Fig. Montrer, faire voir : Rœderer avait besoin d’une occasion éclatante qui lui permit de dessiner sa ligne et de mettre en lumière ses vrais sentiments. (Ste-Beuve.)

— Absol. : Sculpter, c’est dessiner avec le ciseau ; graver, c’est dessiner avec le burin ; ciseler, c’est dessiner avec le mattoir et les ciseleis, (Dider.) Dessiner, c’est parler aux yeux, et parler, c’est peindre à l’oreille. (J. Joubert.)

Lebrun fièrement dessinait.

Voltaire.

— Littér. Tracer, indiquer : Dessiner un caractère.

Nos apprentis rimeurs ont pris pour du génie L’art de dessiner tout sans imaginer rien.

La Harpe.

— Mus. Faire le dessin, tracer la marche et le mouvement de : Dessiner une ouverture. Dessiner hardiment les morceaux d’ensemble.

Se dessiner v. pr. Être dessiné : Il n’est pas d’objet visible qui ne puisse sis dessiner.

— Se détacher, se profiler : Une chaîne de montagnes se dessine à l’horizon. Quelques têtes de chameaux se dessinaient dans l’ombre. (Chateaub.) Je vis se dessiner sur la neige une jambe très-fine. (G. Sand.)

— Développer ses formes : Cette jeune personne commence à se dessiner, il Se donner des attitudes pour faire valoir ses formes : Elle se dessine trop en dansant.

— Être ou devenir tranché, nettement accusé : Sa taille commence à se dessiner. Le caractère du monument se dessine de plus en plus. Les luttes des partis se dessinèrent sous des formes plus savantes et plus modérées. (Villem.)


DESSOIR (Louis), acteur allemand, né à Posen en 1810. Il commença dès 1825 sa carrière théâtrale, comme figurant et copiste de rôles au théâtre de sa ville natale. Ses heureuses dispositions lui valurent la protection du directeur, qui l’engagea dans sa troupe. Peu après, Dessoir passa au théâtre de Spandau, où, malgré sa jeunesse, il joua avec le plus grand succès les amoureux, les héros, les scélérats et les rôles comiques. Après avoir paru successivement sur différentes scènes de la Poméranie, de la Saxe et de la Silésie, il fut engagé en 1831 au théâtre de Lubeck, qu’il quitta la même année pour celui de Wiesbaden, où, pendant trois années, il fut l’acteur favori du public. Il n’eut pas moins de succès à Leipzig, où il fut engagé en 1834. Il épousa, l’année suivante, Thérèse Reimann, née à Berlin en 1812, qui était elle-même une actrice distinguée, et se mita parcourir avec elle les principales villes de la Prusse orientale. Partout le jeune couple recueillit les plus grands applaudissements ; mais, dès 1836, les deux époux se séparèrent, et Dessoir reprit son existence nomado. Enfin, engagé en 1839 pour le théâtre de la cour à Oarlsruhe, il y resta jusqu’en 1849, et passa à cette époque au Théâtre-Royal de Berlin. Depuis lors, il n’a cessé d’être l’un des acteurs favoris du public berlinois, dont il a mérité les suffrages surtout par son talent à interpréter les drames classiques allemands et étrangers. Dans les tragédies de Schiller, de Gœthe, et surtout dans celles de Shakspeare, il s’est attiré des applaudissements universels par son intelligence profonde des rôles et par* l’énergie avec laquelle il a su rendre les différents mouvements de la passion et du désespoir. Il ne s’est pas montré acteur moins distingué dans l’interprétation des œuvres modernes, et il excelle surtout dans les rôles de Galigula, du Gladiateur de Ravenne, de Halm, et de Narcisse, dans la pièce de Brachvogel. À Londres, en 1855, il a joué le rôle d’Othello de manière à mériter l’approbation et les éloges de la critique anglaise, si sévère d’habitude envers les artistes étrangers.—Sa femme, ThérèseReimann, est morte à Manheim en 186S.

— Son fils, Ferdinand Dessoir, né à Breslau en 1835, a suivi la même carrière et s’est déjà fait une réputation distinguée, surtout dans les rôles comiques. Après avoir paru sur les principales scènes d’Allemagne et s’être vu partout accueilli avec le plus grand succès, surtout à Leipzig, à Brème et à. Weimar, il est devenu, en 1864, artiste du théâtre de la Cour, à Berlin.


DESSOLÉ, ÉE (dè-so-lé) part. passé du v. Dessoler. Agric. Qui a changé d’assolement : Une terre dessolée.

— Art vétér. À qui on a ôté la sole de corne : Un cheval dessolé.

— Chass. Qui a la peau des doigts endommagée par la course ou la marche, en parlant d’un chien : Limier dessolé.


DESSOLEMENT s. m. (dè-so-le-man-rad. dessoler). Agric. Action de dessoler un champ, d’y modifier l’ordre des cultures.


DESSOLER v. a. ou tr. (dè-so-lé — du préf. des et de sole). Art vétér. Ôter la sole de : Dessoler un cheval.

— Agric. Changer les soles, l’ordre des cultures : Dessoler une terre.

Se dessoler v. pr. Perdre sa sole : Ce cheval s’est dessolé.

— Antonyme. Assoler.


DESSOLLE (Jean-Joseph-Paul-Augustin, marquis), général français, né à Auch en 1767, mort à Paris en 1828. Entré au service lors de la première coalition, il était capitaine à l’armée des Pyrénées-Orientales en 1792, et adjudant-major, quand la loi qui excluait les nobles du service militaire lui enleva son grade (1793). Réintégré bientôt après, il fut fait, en Italie, général de brigade (1797), pénétra dans le pays des Grisons, décida du succès de la bataille de Sainte-Marie, reçut le grade de général de division (1799), revint, sous les ordres de Moreau, en Italie et mérita, sur le champ de bataille de Novi, le surnom glorieux de Décius français. Il suivit ensuite Moreau sur le Rhin, se distingua partout, au passage de l’Inn, de la Saale, de la Salza, au combat de Wolkerbruck, à la prise de Lintz, etc. De retour à Paris, il fut fait conseiller d’État et secrétaire de la guerre (1801). En 1802, il commanda temporairement l’armée de Hanovre. Sa modération dans l’affaire Moreau ayant déplu à Napoléon, il obtint son rappel et se retira près d’Agen. Néanmoins il fut nommé grand officier, puis gouverneur du château de Versailles (1805). Trois ans plus tard, Dessolle reçut un commandement sous Joseph Bonaparte, en Espagne, où, par sa modération, il se concilia les Espagnols. Lors de la campagne de Russie, il devint chef d’état-major du corps d’armée de Beauharnais, qu’il suivit jusqu’à Smolensk. Le délabrement de sa santé le força alors de quitter le service. Nommé en 1814 général en chef de la garde nationale parisienne par le gouvernement provisoire, Dessolle se prononça énergiquement, dans le conseil qui fut tenu la nuit du 5 avril chez l’empereur Alexandre, contre la régence de Marie-Louise et pour la rentrée des Bourbons. Bientôt après, il fut créé par Louis XVIII ministre d’État et major général de toutes les gardes nationales du royaume. Il s’opposa de toutes ses forces au débarquement de Napoléon et se retira pendant les Cent-Jours dans une maison de campagne, près de Paris, où il ne fut pas inquiété. Après la seconde Restauration, il reprit ses fonctions, avec le titre de général commandant en chef. Déjà fait, avant le retour de l’empereur, chevalier de Saint-Louis, pair de France, comte, grand cordon de la Légion d’honneur, il fut encore créé marquis en 1817, commandeur de Saint-Louis en 1818 et, la même année, nommé ministre des affaires étrangères avec la présidence du conseil. Il donna sa démission à la fin de 1819, pour ne pas céder aux exigences du parti réactionnaire, et revint à la Chambre des pairs pour y être ce qu’il y avait toujours été, un des plus fermes soutiens des libertés publiques.


DESSOLURE s. f. (dè-so-lu-re — rad. dessoler). Art vétér. Action de dessoler un animal, de détacher totalement ou en partie la sole ou corne qui garnit son pied : Dessolure complète. Dessolure partielle. Opérer la dessolure.

— Encycl. L’opération de la dessolure est indiquée lorsque la sole se trouve soulevée en grande partie par la matière ; lorsqu’on veut mettre à découvert et traiter directement des lésions cachées de la partie inférieure du pied, comme il arrive quelquefois dans les cas graves de clous de rue pénétrants, de crapaud, d’extension de tendon, par compression des parties vives entre la sole et l’os du pied. Dans tous ces cas, la dessolure n’est qu’une opération préparatoire. Autrefois, on pratiquait beaucoup la dessolure complète : on la croyait nécessaire dès que la moindre lésion au-dessous du pied résistait aux premiers moyens mis en usage ; aujourd’hui, on ne dessole plus que dans des cas extrêmement graves ; on a reconnu que cette opération cruelle ne présente aucun avantage dans les autres cas. On supplée.à cette opération en rendant la corne souple et flexible, en diminuant son épaisseur et sa solidité au moyen du boutoir et de la feuille-de-sauge, ou, en dernière analyse, en opérant l’extraction seulement de la portion qui détermine la compression. En agissant ainsi, on évite des souffrances et souvent même des complications.

Quelquefois il est nécessaire aussi de dessoler le bœuf, le mouton ou le cochon ; mais le pied de ces animaux n’ayant pas de fourchette, l’opération est plus facile chez eux. Le pansement en usage après la dessolure, comme après les blessures de la sole, consiste dans l’application d’un appareil composé de plumasseaux gradués, quelquefois imbibés d’eau-de-vie et maintenus en place par des éclisses disposées de manière à n’exercer qu’une compression modérée.


DESSOUBKE, petite rivière de France

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(Doubs). Elle prend sa source dans la partie supérieure d’un vallon étroitj sauvage et profond, où s’élève le petit séminaire de Consolation, non loin du village de Maisonnettes, canton de Pierrefontaine. Aux moindres pluies, la Dessoubre s’enfle et roule comme un torrent ; elle se jette dans le Doubs à Saint-Hippolyte, après un cours de 35 kilom. Cette rivière alimente des forges, une filature et de nombreuses scieries mécaniques ; on y pêche d’excellentes truites.

DESSOUCHÉ, ÉE (dè-sou-ché) part, passé du v. Dessoucher : Un bois dessouché.

DESSOUCHEMENT s. m. (dè-sou-che-man — rad. dessoucher). Action de dessoucher, d’arracher les souches : Des brigades d’ouvriers furent employées aux travaux de plantation et de dessouchement des boulevards. (Daniel Stem.)

DESSOUCHER v. a. ou tr. (dè-sou-chédu préf. des, et de souche). Agric. Arracher les souches de : Dessoucher un bois, un verger, il Labourer à très-larges raies, défoncer très-profondément avec la charrue.

DESSOUCI s. m. (dè-sou-si — du préf. des, et de souci). État d’une personne qui se soucie peu : Panard, Collet et compagnie ont poussé au plus haut degré le dessouci de la vie. (Grimm.)

DESSOUDE (EN) loc. adv. (dè-ssou-de). A l’improviste ; Quand la mort arrive, ou à eux ou à leurs femmes, enfants et amis, les surprenant en dessoude et à découvert, quels tourments ! (Montaigne.) Les Neruiens vinrent un jour en dessoude courir sus à César. (Amyot.)

DESSOUDÉ, ÉE (dè-sou-dé) part, passé du v. Dessouder. Qui n’est plus soudé : Un tube

DESSOUDÉ.

DESSOUDER v. a. ou tr. (dè-sou-dé — du préf. des, et de souder). Oter, détruire la soudure ; séparer, en parlant d’objets soudés l’un à l’autre : Dessouder un tube.

Se dessouder v. pr. Être, devenir dessoudé : Cet anneau s’est dessoude.

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DESSOUDURE s. f. (dè-sou-du-re

rad.

dessouder). Action de dessouder ; état d’un objet dessoudé : Cette dessouduru ne peut s’opérer qu’à une très-haute température. Cette fuite a été causée par la dessoudure des tuyaux.

DESSOUFFLÉ, ÉE (dè-sou-flê) part, passé du v. Dessouffler : Un boyau dessoufflé.

DESSOUFFLER v. a. ou tr. (dè-sou-flédu préf. des, et de souffler). Techn. Dégonfler, en parlant d’un boyau soufflé : Dessouffler un boyau.

DESSOUFRAGE s. m. (dè-sou-fra-je — da dessoufrer). Tech, Action de dessoufrer ; résultat de cette action : Le dessoufrage du charbon.

DESSOUFRÉ, ÉE (dè-sou-fré) part, passé du v. Dessoufrer. Débarrassé de soufre : Des laines dessoufrées. Des charbons dessoufrés.

DESSOUFRER v. a. ou tr. (dè-sou-frédu préf. des, et de soufrer). Oter le soufre de : Dessoufrer de la houille.

Se dessoufrer v. pr. Être dessoufré : Dans le procédé de la carbonisation de la houille, tous ces petits fragments Se dessoufrent plus vite et plus complètement. (Pelouze.)

DESSOUILLÉ, ÉE (dè-sou-llé ; Il mil.) part, passé du v. Dessouiller. Purifié : Ame dessouillée.

DESSOUILLER v. a. ou tr. (dè-sou-llé ; Il mil. — du préf. des, et de souiller). Oter la souillure de : Dessouiller un habit, il Peu usité.

— Fig. Laver d’un opprobre, excuser ou justifier : Ce passé extravagant a dessouillé ta Révolution. (T. Delord.)

Se dessouiller v. pr. Être dessouillé.

— Fig. Se purifier :

Aux eaux du repentir j’irai mt dessouiller.

B. Barbé.

DESSOÛLÉ, ÉE (dè-sou-lé) part, passé du v. Dessoûler. Débarrassé de son ivresse : Un ivrogne dessoûlé.

— Fig. Désillusionné : Hier, il était ivre de joie, mais aujourd’hui il est complètement dessoûlé.

DESSOÛLER v. a. ou tr. (dè-sou-lé — du préf. des, et de soûler). Faire cesser l’ivresse de : Le repos l’ dessoûlé.

— Fig. Désillusionner : Il est ivre d’orgueil ; voici une petite nouvelle qui va un peu dessoûler notre homme.

— v. n. ou intr. Cesser d’être ivre : Il ne dessoûle jamais.

Se dessoûler v. pr. Faire cesser sa propre ivresse, en sortir : Il a des moyenspour se dessoûler. Il lui fallut deux jours pour se dessoûler.

DESSOUS adv. (de-sou — du préf. des, et de sous). Dans une position inférieure a celle d’un autre objet : Ce vase est trop bas ; places quelque chose dessous. Il s’endormit sur la table et tomba bientôt dessous.

Mettre dessous, Renverser, jeter à terre, en parlant d’un adversaire : Il tâcha de me mettre dessous.

— Fig. Vaincre : Il espérait l’emporter, mais je "ai mis dessous.

— Au jeu de paume, Faire passer sa balle sous la corde et Je filet.

— Mar. Barre dessous ! Dessous toute ! Commandement au timonier de mettre la barre sous le vent.

— s. m. Partie située sous les autres : Le dessous de la table. Il Envers, par opposition à l’endroit ou dessus : Le dessous d’une étoffe.

— Fig. Côté secret : En vérité, vous savez tout, te dessus et le dessous des choses ; rien ne vous échappe. (Vitet.) Voilà ce qu’on appellerait en peinture les dessous du caractère. (Th. Gaut.)

— Aaoir le dessous ou du dessous, Rester inférieur, avoir du désavantage : Nous aurons toujours du dessus et du dessous, de plus habiles et de moins habites, de plus élevés et de plus misérables, pour abatsser yiotre orgueil et relever notre abjection. (Pasc.) Les maris ont toujours lb dessous. (Balz.) Dans les luttes avec les passions humaines, la vérité religieuse parait toujours avoir le dessous. (Michon.)

— Théâtre. Chacun des étages en planches situés sous ia scène : Le premier dessous, le troisième dessous. A u même instant le palais s’embrase, le roi Matapa disparait dans le troisième dessous. (P. do St-Victor.) Il Fam. Être enfoncé dans le troisième dessous, Être réduit à la situation la plus infime possible : Cet héritage manqué m enfoncé dans le troisième dessous.

— Jeux. Dessous des cartes, Côté des figures des cartes, parce qu’on les tient ordinairement en dessous pour les cacher à son adversaire, il Fig. Mot de l’intrigue, secret de l’affaire : On ne peut juger les événements, à moins de connaître le dessous des cartes. (M«’°de Sév.)

— Eaux et for. Branchages inférieurs, broussailles. Il Ne s’emploie qu’au pluriel.

— Loc. adv. Là-dessous, Sous cet objet : Déposez cela lA-dessous. Il Fig. En cela, sous cette apparence, dans cette affaire : Bon ! bon ! quelque chose là-dessous ; que pourraitce être ? (Dancourt.) Il faut qu’il y ait làdessous quelque mystère que je ne puis cotnprendre, mais qui s’éclaircira peut-être avec le temps. (J.-J. Rouss.)

Ici dessous, Sous cet endroit-ci : Mettez votre livre ici dessous, il Fig. En cela, sous cette apparence, dans cette affaire :

J’ai crainte ici dessous de quelque manigance.

Molière.

Ci-dessous, Sous cet endroit-ci : On découvrit ci-dessous une inscription gauloise. Il Plus loin, ci-après : Cela sera expliqué ci DESSOUS.

Au-dessous, T)a.Tia une position inférieure : Vous cherchez ce nid trop haut ; il est bien au-dessous, il Plus loin : Mon village est à dix lieues de Paris, et le vôtre à trois lieues audessous. Il Fig. Dans un rang inférieur : César fut un grand homme ; Alexandre me parait bien au-dessous. Jamais Racine n’ira plus loin çu’Andromaque ; Bajazet est au-dessous. (Mme de Sév.) La faveur met l’homme audessus de ses égaux, et sa chute au-dessous. (La Bruy.)

En dessous, Dans la partie située dessous : Un habit tout usé en dessous, il Sans lever les yeux :

Us se regardent en dessous.

BÉRANOER.

Il Sournoisement : Il rumine toujours en dessous, il Sournois, dissimulé : C’est un caractère tout en dessous.

Par-dessous, par la partie qui est dossous : Au lieu de passer par-dessus, il passa par-dessous, n Dans la partie qui est située au-dessous : Cette planche est toute vermoulue par-dessous il Par-dessous jamlie, Sans peine, sans effort, haut la main : Il le battra et par dessous jambe,

—■ De dessous, D’une position inférieure ou intérieure : Au lieu de ce livre, prenez celui de dessous. Il ne garda que les vêtements de dessous.

Sens dessus dessous, Dans une position renversée, retournée : Placer des livres sens dessus dessous, h Dans un état da complet désordre : Mettre tout sens dessus dessous dans une maison.

— Loc. prép. Au-dessous de. Dans une position inférieure à celle de : Le thermomètre est descendu au-dessous de zéro. Au-dessous de moi logeait un musicien, il Plus loin que : Ce village est au-dessous de Paris. Il N’atteignant pas jusqu’à : Les valeurs au-dessous de mille francs. Les nombres au-dessous de cent. Les hommes au-dessous de cinquante ans. il Fig. Dans un rang inférieur à : Je n’ignore pas qu’à cause de votre noblesse vous me tenez fort au-dessous de vous. (Mol.)

Il faut, pour vivre heureux, voir au-dessous de soi.

Leorand.

— Mar. Au-dessous du vent, Dans une position plus éloignée de l’origine du vent : Ce vaisseau avait le désavantage de se trouver audessous du vent de son adversaire.

De dessous, D’un endroit situé sous : Il sortit de dessous la table.

Hommes noirs d’où sortez-vous T Nous sortons de dessous terre.

BÉRAHOEB.