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et Lomnîça (LenVherg, 1811), il retrace de la manière la plus intéressante les scènes familières de lu vie des Petits-Russiens.

CZETWERTYNSKI (Antoine, prince), castellan de Przemysl, né en 1750, mort’ à Varsovie en 1794. Après s’être montré longtemps hostile à l’intervention de la Russie dwns les affaires de la Pologne, il changea tout à coup d’opinion et adhéra complètement à la convention de TargiTwiça, qui renversa la constitution de 1791. Trois ans après, il fut pendu comme traître à la patrie pendant l’insurrection nationale qui éclata alors.— L’une de ses filles, Marie-Antonovna, née en 1779, morte en 1854, épousa un Russe, Narychkine, puis fut la maîtresse de l’empereur Alexandre Ier.

CZETWERTYNSKI (Janus-Joseph, prince), officier polonais, né en Wolhynie en 1805, mort à Tarbes en 1835. En sortant de l’école de Krzemienetz, il entra dans l’armée polonaise, dont il devint un des plus brillants officiers d’artillerie, prit part à l’insurrection de 1830, s’y conduisit brillamment. Il parvint à se réfugier en France.

CZETZ (Jean), révolutionnaire hongrois, né à Gidofalva (Transylvanie) en 1822. Il entra en 1842 dans l’année en qualité de lieutenant, passa en 1846 dans l’état-major, fut attaché au ministère de la guerre en 1848, et rédigea les rapports et les instruciions de la guerre de Servie. Lorsque la Hongrie se souleva contre l’Autriche, Czetz reçut successivement de Kossuth les grades de capitaine, de chef d’état-major en Transylvanie, de commandant d’un corps de troupes dans ce pays, puis fut chargé par Bem de réorganiser l’année. Nommé bientôt après lieutenant-colonel et colonel, il prit en 1849 le

commandement général de la Transylvanie. Après la capitulation de Vilagos, Czetz revint en Hongrie, s’y cacha, puis gagna l’A llemagde et de là passa en Angleterre. Il a publié : Grammaire de la langue militaire hongroise à l’usage des officiers allemands, et Mémoires sur la campagne de Bem en Transylvanie (Hambourg, 1850).

f CZIG1THAI s. in. (kzi-gi-tai). Mamin. Espèce d’âne de Tartane. Il On dit. aussi dziggutai. C7.1RKMTZ, lac de l’empire d’Autriche,

V. ZlRKNITZ.

CZOEUNIG (Karl, baron), administrateur et publiciste allemand, pé à Czemhausen (Bohême) en 1804. Il fit ses études de droit à Prague et à Vienne, puis il entra dans l’administration. Nommé directeur du bureau de

statistique de Vienne en 1840, il devint suc’ cessivement secrétaire de l’empereur, conseiller de la commission impériale (1843), directeur de la Société de la navigation du Danube (1845), conseiller impérial (1840). À la

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même époque, K. Czoernigl se rendit en Turquie et en Grèce pour y étendre les relations commerciales de l’Autriche avec l’Orient. En 1848, K. Czoernig fut élu membre de l’assemblée nationale de Francfort et n’y joua qu’un rôle effacé. De retour en Autriche, il fut mis à la tête de la section de statistique au ministère du commerce, devint conseiller ministériel en 1850, fut chargé de diverses missions, organisa un tribunal central de marine à Trieste, reçut la présidence de la commission centrale pour la conservation des monuments historiques (1852), et enfin la direction fénérale des comptes, puis celle des chemins e fer. L’unnée suivante, K. Czoernig fut nommé baron de Czemhausen. Il a représenté en 1855 l’Autriche au congrès international de statistique de Paris. On a de lui Étude sur la liberté du commerce à Venise (1831) ; Esquisses italiennes (Milan, 1835) ; Histoire de la constitution municipale de la Lombardie (Heidelberg, 1844) ; Tables de statistique de la monarchie autrichienne (1840 et années suiv.), etc. Il est le fondateur du journal VAustria (1849).

CZORTKOW, ville de l’empire d’Autriche, dans la Gallicie, à £05 kiloin. S.-E. de Lemberg, sur la Cered, ch.-l. du cercle de son nom ; S,000 hnb. ! ! Le cercle de Czortkow, entre celui de Tarnopol au N.’, la Russie à l’E., la Bukowine au S. et le cercle de Stimislawowa i’O., a3,789 kil. carrés et 190,000 hab., dont 8,000 juifs.

CZUCZOR (Gergely), écrivain hongrois, né à Andod, dans le comté de Neutra, le 17 décembre 1800. Il fut, de 1825 à 1835, professeur dans les collèges de Raab et de Comorn. Cette place lui avait été donnée par les moines bénédictins, ordre dont il faisait partie lui-même. En 1835, il se rendit à Pesth, où il fut élu bibliothécaire adjoint et conservateur des archives de l’Académie hongroise. Mais le supérieur des bénédictins, ayant trouvé que quelques-unes des œuvres poétiques de Czuczor avaient des allures trop mondaines, obligea leur auteur à abandonner son emploi et ses occupations littéraires et a rentrer au couvent. En 1844, Czuczor commença la publication du Dictionnaire de l’Académie ; il en était arrivé à la lettre I lorsque l’ouvrage fut interrompu parla révolution de 1848. Il se jeta avec enthousiasme dans le mouvement populaire, se prononça pour Kossuth, acquit une grande popularité et fut condamné par les Autrichiens, en 1849, a six. ans de forteresse pour son Jliado (le Réveil), la Marseillaise hongroise. Le président de l’Académie, comte Joseph Teleky, fît enlever les fers dont il avait été chargé et lui permit ainsi de reprendre les travaux de son dictionnaire. Après la prise de Bude, il fui ièVi-

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vré par l’armée hongroise ; mais, lorsque la révolution eut été domptée, il préféra la prison à l’exil et se rendit aux vainqueurs. Transféré dans la prison d’État de Kufstein, il y resta incarcéré jusqu’en 1850. À cette époque, il reçut sa grâce pleine et entière. Pendant son emprisonnement à Kufstein, il poursuivit ses travaux lexicographiques et fit une traduction hongroise de Tacite. Ses poBmes épiques, la Bataille d’Augsbovrg (1824), l’Assemblée d’Arad (1828), Botond (1831) et la Hunyade (1842), sont considérés comme ses meilleures productions. Il a publié également une traduction de la Vt’e de "Washington, de Spark, etc.

CZVITTINGER (David), biographe hongrois, né à Chenmitz, vers la fin du xvne siècle. Il composa le Spécimen Hungariœ littératœ, virorum eruditione clarorum, nationeHungarorum, Dalmatarum, etc. (Francfort, 1711, in-4°), qui fit sa réputation.

CZYN SKI (Jean), littérateur et patriote polonais, né en 1802, mort à Londres le 31 janvier 1867. Il fut un des publicistes les plus courageux de cette émigration polonaise de 1831 qui a fourni tant d hommes remarquables en tous genres. Organisateur de l’insurrection dans le palatirtat de Lublin où il était avocat, il prit, comme chef d’état-major du général Szeptycki, une part active à la révolution polonaise. Il fut le soutien infatigable de l’émancipation des paysans et de la cause Israélite en Pologne, ne cessant de réclamer en faveur de la tolérance et de la justice. Écrivain courageux, penseur convaincu, chercheur infatigable, on lui doit un certain noinbred’ouvrages scientifiques, des romans, quelques pièces de théâtre. Son livre, Kopernik et ses travaux, atteste des études fort étendues, de profondes recherches et annonce une âme vraiment patriotique ; Jean Czynski prouva que Copernic, revendiqué car la Prusse comme un de ses enfants, était Polonais, né à Thorn, ville polonaise, de parents polonais, et dont les ancêtres avaient toujours habite Cracovie, capitale de la Pologne sous Casimir le Grand. Il établit dans cet ouvrage que Galilée reconnaissait lui-même qu’il n’était (jus le traducteur de l’ouvrage de Copernic, et que son illustre maître fit plus que de découvrir l’harmonie sidérale, qu’il indiqua la véritable mission de lu raison humaine, « celle de chercher et d’interpréter les lois du Créateur. » C’est Copernic, dit l’auteur, qui a montré la route à Newton. L’illustre Arago écrivit à Cîynski : 1 Merci, monsieur, de nous avoir appris la véritable nationalité de Copernic ; il est Polonais, je l’ignorais. » On doit encore à cet écrivain plusieurs ouvrages en • langue polonaise et en langue française : Histoire de Pologne ; Histoire de Ilussie ; le

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Roi des paysans, roman historique (Paris, 1853, 2e édit., in-16) ; Slenko le Rebelle ; le Kosak ; le Grand-duc Constantin ; la Révolte des femmes ; le Réveil d’Israël, questions des juifs polonais ; De l’avenir des ouvriers, etc. Il a fait jouer à la Porte-Saint-Martin, sous le pseudonyme d’Ernest Rollin, plusieurs pièces, entre autres : les Noces du bouffon, comédie anecdotique en un acte (21 août 1858) j le Roi des îles, drame en cinq actes et huit tableaux, en société avec M. Woestyn (8 avril 1860). De plus, il a collaboré pendant longtemps aux journaux le Réformateur, le Peuple, la Tribune, le National, le Constitutionnel. Quelques-uns de ses travaux ont eu une assez grande influence sur l’école phalanstérienne. Esprit éclairé, animé du plus

ardent amour pour sa patrie mutilée, il chercha dans tous ses écrits b. répandre parmi ses compatriotes les idées de justice et d’union. Il fut chez nous le fondateur, avec M. Louis Krolikowski, de l’Alliance polonaise de toutes les croyances religieuses, et créa, à Londres, la Société des travailleurs polonais. Membre de la Société des gens de lettres depuis 1838, il avait su se créer une belle place dans notre France littéraire, et ses compatriotes exilés ont fait en lui une perte sensible. Aussi ontils voulu perpétuer sa mémoire par un monument digne de sa vie et de ses travaux, digne surtout de son dévouement à l’humanité, qu’il aimait bien plus encore que sa malheureuse Pologne. Cet homme de bien avait été l’ami intime, le dépositaire des pensées et du testament de Simon Konarski, un des mar-tyrs de ta Pologne, et, comme ce dernier, il est mort fidèle à ses convictions.

CZYRNIANSKI (Emilien), chimiste polonais, né en 1824. Il fit ses études scientifiques à l’université de Lemberg, alla ensuite se perfectionner à celle de Prague, et fut nommé en 1851 professeur de chimie à l’université de Jagelton, à Cracovie, qui lui a conféré en 1859 le diplôme de docteur en philosophie. On a de lui : Sur les acides non fluides des racines de valeriana officinalis, dans les Annales de chimie et de ■pharmacie de Wœhler et de Liebig (1849) ; Dictionnaire polonais de chimie (Cracovie, 1853) ; Traité de chimie inorganique appliquée à l’industrie, au commerce et à la médecine (Varsovie, 1857) ; des mémoires dans les recueils scientifiques polonais.

CZYZOWSKI (Sigismond), prélat polonais, né vers 1590, mort en 1664. Successivement chanoine de Plock et de Varsovie, et évêque de Kamieniec-Podolski, il prit une part active aux luttes politiques et religieuses de son époque et contribua puissamment à rapprocher les esprits égarés par les haines de parti.