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CYMO

velue, & tiges droites, cylindriques, couvertesde petites ramifications capillaires très-nombreuses, articulées, flexueuses, verticillées, portant les polypes ; elle se trouve sur les côtes d’Angleterre, ainsi que la cymodocée simple. La cymodocée rameuse a des tiges annelées, sortant d’un empâtement commun, et couvertes de cellules opposées à chaque anneau ou alternes d’un anneau à l’autre ; elle habite les mers des Antilles. La cymodocée annelée se trouve au Cap de BonneEspérance.

CYMODOCÉE.héroïne du poème des Jl/artyrs de Chateaubriand. C’est une jeune païenne qui aime le chrétien Eudore et qui en est aimée ; pour devenir l’épouse d’Eudore, elle veut embrasser la religion des chrétiens. Démodocus consent à donner sa fille à Eudore pour éviter les persécutions d’Hiéroclès. Cymodocée et Démodocus partent pour Lacédémoue. Cymodocée est fiancée à Eudore ; Jérôme la baptise dans le Jourdain. Elle arrive en Italie, où elle tombe entre les mains d’Hiéroclès ; puis elle est emprisonnée comme chrétienne. Elle reçoit la robe des martyrs, mais on parvient a la faire évader de sa prison. Eu fin Eudore et Cymodocée souffrent ensemble le martyre. Le type de Cymodocée et celui de Velléda sont les deux plus charmantes créations du poème des Martyrs. Rien de touchant et de gracieux à la fois comme la conversion de Cymodocée, dont les vertus d’Eudore ont gagné le cœur. Cymodocée personnifie admirablement le triomphe de la religion chrétienne au temps de Dioclétien.

CYMOGLYCOL s. m. (si-mo-gli-kol). Chira. Syn. de cumogltcol.

CYMOL s. m. (si-mol). Chim. Syn. de cyMënk.

CYMOPHANE s. f. (si-mo-fa-ne — du gr. kuma, onde ; phainô, je parais). Miner. Variété d’aluminate de glucine, ainsi nommée parce qu’elle présente des reflets bleuâtres a teinte laiteuse, qui semblent flotter dans l’intérieur du minéral.

— Encycl. D’après les analyses dues à Awdejew et à M. Damour, la cymophane contient : 80,28 d’alumine et 19,72 de glucine. Pour quelques chimistes et minéralogistes, la cymophane ne serait pas un sel, mais simplement un mélange dalumine et de glucine ; mais ce point est douteux. La cymophane est tantôt d un jaune verdâtre, tantôt d’un vert d’ôuieraude plus ou moins pur. Les échantillons de couleur jaune présentent souvent un chatoiement de blanc laiteux mêlé d’une nuance bleuâtre. Dans tous les cas, le minéral présente un éclat vitreux plus ou moins voisin de l’éclat gras. La densité de la cymophane est égale à 3,7. Sa dureté est considérable ; elle ne le cède qu’à celle du diamant et du corindon ; on la représente par le nombre 8,5. Les cristaux de cymophane sont biaxes et biréfringents ; ils offrent souvent un exemple remarquable de trichroïsme, si on les regarde par transparence. Ces cristaux appartiennent au système du prisme à base rhombe ; ils ont une grande tendance au groupement. L’un des groupements les plus ordinaires est une simple bémitropie. Gustave Rose a observé en outre sur certains cristaux une belle macle d’un vert foncé. Les deux couleurs que la cymophane peut revêtir ont conduit à y reconnaître deux variétés distinctes. La variété vert jaunâtre a reçu le nom particulier de chrysolithe orientale. On la rencontre à Ceylan, au Brésil et aux États-Unis, La variété vert d’émeraude ou vert d’herbe a reçu la dénomination d’alexandrite. On la trouve dans les monts Ourals. Elle parait devoir sa couleur à de l’oxyde de chrome. Quel que-soit son gisement, a.cymophane n’a été trouvée jusqu’ici qu’en petits grains disséminés dans certaines roches primitives, comme le granit, le gneiss, le micaschiste, etc., ou bien en

f raina roulés dans les sables provenant de la estruction des roches que nous venons de nommer. C’est dans de pareils sables que se rencontre la variété vert jaunâtre ; elle est accompagnée, à Ceylan et à Bornéo, de spinelle et de tourmaline ; au Brésil, elle est associée au diamant et à ta topaze. On l’a trouvée en cristaux disséminés dans le granit, avec le béryl, la tourmaline et le grenat, à Naddatii. Jans le Connecticut, et dans une pegmatite renfermant les mêmes substances, à Saragosa, dans l’État de New-York. En Allemagne, elle se rencontre avec la fibrolile et le grenat, et dans un gneiss à Marschendorf.en Moravie ; enfin on trouve la variété d’un vert foncé dans un micaschiste, avec le béryl et la phénukyte, aux mines d’émeraude de Takovraja, à l’est d’iékaterinenbourg, en Sibérie.

CYMOPOLIE s. f. (si-mo-po-11 — du gr. kuma, dot ; polia, cheveux blancs). Crust. Genre de décapodes brachyures, comprenant une seule espèce, qui habite les côtes de Sicile.

— Zooph. Genre de polypiers flexibles.

— Bot. Genred’algnes filamenteuses, formé aux dépens des corullines et comprenant deux espèces, qui croissent dans les mers des Antilles.

CYMOPTÈRE s. m. (si-mo-ptè-re —du gr. kumu, dot, ondulation ; pleron, aile). Bot. Genre d’oinbellifères dont l’espèce type croît sur les bords du Missouri,

CYMOSA1RE s. m. (si-mo-zè-re). Zooph.

CYMY

Genre de polypiers, de la famille des isidées, ^ comprenant une seule espèce, qui habite les

  • mers de la Nouvelle-Hollande.

CYMOTHOADÉ, ÉE adj. (si-mo-to-a-dérad. cymothoé). Crust. Qui ressemble à un cymothoé. Il On dit aussi cymothoadien, iennb.

— s. m. pi. Tribu de crustacés isopodes, qui a pour type le genre cymothoé.

— Encycl. Cette tribu renferme des crustacés dont le corps, généralement large vers son milieu, est fort rétréci en arrière et surtout en avant. La tête est très-petite ; les mandibules sont à peine dentelées à l’extrémité ; les pattes en général larges, armées d’ongles assez forts. Les cymothoadés subissent pour la plupart, avec 1âge, de notables changements de forme. Ils sont tous plus ou moins

fiarasites ; mais les uns conservent toujours a faculté de marcher, tandis que les pattes des autres finissent par s’atrophier presque complètement. On les nomme vulgairement poux de mer. Genre principaux : cimothoé, sérole, synode, lénocyre, eurydice, sega, limnorie, etc.

CYMOTHOÉ s. m. (si-mo-to-é), Crust. Genre d’isopodes parasites, détachés des cloportes et vulgairement appelés pout de mer : Les cymothobs vivent cramponnés sur le corps de divers poissons. (H, Lucas.)

— Encycl. Les cymothoés présentent les caractères génériques suivants : quatre antennes sétacées, égales, épaisses et courtes, insérées sous les yeux, les deux extérieures plus longues ; deux yeux sessiles ; trois paires de mâchoires et deux palpes très-courtes ; corps composé de pièces crustacées, transverses, peu nombreuses, comme appendiculées aux extrémités latérales ; queue formée de six segments, dont le dernier, plus grand et tronqué au bout, porte de chaque côté une nageoire de deux écailles ; quatorze pattes à crochets forts. Les cymothoés, les femelles surtout, subissent avec l’âge de grandes modifications dans leurs formes. Certaines espèces atteignent quelquefois une longueur de 0 m. 08. La poitrine, chez la femelle, a plusieurs écailles en recouvrement, placées au-dessus des œufs ; elles s’écartent pour donner une libre issue aux petits qui éclosent dans ces espèces de matrices extérieures. D’après Risso, chaque ponte est composée d’un nombre de petits qui varie de 30 à 600, et elle se renouvelle deux ou trois fois dans l’année. Ce genre com Srend une douzaine d’espèces, disséminées ans toutes les mers du globe. On les appelle vulgairement cloportes ou poux de mer. Ce sont des crustacés parasites et voraces, qui se cramponnent au corps de divers poissons. On les trouve ordinairement fixés près des ouïes, aux lèvres, à l’anus et.jusque dans l’intérieur de la cavité buccale.

CYMRI s. m. (simra-ri). V. kymri.

CYMYDE s. m. (si-mi-de). Chira. Syn. de

CYMYLE.

CYMYLAMINE s. f. (si-mi-la-mi-ne — de cy* myle et aminé). Chim. Nom donné à trois bases, la mojiocymylamine, la dicymylamine et la tricymy lamine.

— Encycl. On donne le nom de cymylamine à trois bases, dont la première, la mouocymylamine, est isomérique avec la cymidine et renferme le radical C">HH de l’alcool cymylique ou cuminique, au lieu du radical CH>H1* du phénol thymique. Ces trois bases ont été préparées par Boni, au moyen de la méthode suivante : du chlorure de cymyle est chauffé pendant plusieurs heures, dans un tube scellé a la lampe, avec une solution alcoolique très-concentrée d’ammoniaque. Par le refroidissement, le liquide laisse déposer du sel ammouiacque l’on sépare ; évaporé, il abandonne un mélange de chlorhydrates de cymylamine et de dicymylamine souillés par de la tricymylamine liquide. On épuise ce mélange par l’éther, qui dissout la tricymylamine et I abandonne en s’évaporant sous la forme d’une huile qu’on peut faire cristalliser par l’agitation. Quant aux deux chlorhydrates, ou les sépare par des cristallisations fractionnées dans l’eau, le sel de dicymylamine étant beaucoup moins soluble dans l’eau que celui de cymylamine. On isole ensuite chacun de ces alcaloïdes en traitant son chlorhydrate par la potasse.

— I. Cymylamine

ClOHi*Az = (CtOH»S).H2Az, ou cominamine primaire. La cymylamine est un liquide incolore qui ne se solidifie pas dans un. mélange de glace et de sel marin, et qui commence à bouillir à 280» en se décomposant en partie, tandis que son isomère, la cymidine, bout à 250°. L’acide azotique l’attaque violemment et donne une matière d’où la soude sépare une substance à demi solide. Le brome agit difficilement sur la cymylamine, et l’iode pas du tout. Le chlorure de benzoïle transforme cette base en petits cristaux qui sont probablement formés de cymylbenzamide. Enfin la cymylamine, & la manière de la benzylamine primaire de M. Cannizzaro, absorbe directement l’anhydride carbonique de l’air. Il est infiniment probable que ce caractère ne se retrouve pas dans la cymidine de M. Barlow et distingue par suite très-nettenient les deux alcaloïdes isomères,

— II. DlCYMYLAMINB

C20H*JAz=(C10H«)î.H.Az, ou ’cuminamine secondaire. C’est une huile

adj. (st-mi-li-ke — rad. cy- dit d’un alcool produit par

CYMY

incolore qui commence à bouillir vers 300° en se décomposant. Elle est insoluble dans l’eau et soluble dans l’alcool et l’éther. Son chlorhydrate cristallise en aiguilles peu solubles dans l’eau froide ; son chloroplatinate est aussi très-peu soluble dans l’eau froide. Ses solutions alcooliques l’abandonnent cristallisé en petites aiguilles rosées.

— III. THICYMYL.AMINE

C301139Az = (CWHl3)3Az,

ou cumin-aminé tertiaire. Elle cristallise en petites lames rhomboïdales qui fondent entre 810 et 82<>. Elle ne se dissout pas dans l’eau, se dissout peu dans l’alcool froid et se dissout au contraire très-facilement dans l’alcool bouillant et l’éther. Elle est neutre au tournesol. Son chlorhydrate cristallisa en aifuilles groupées en croix et se dissout à peine ans l’eau, tandis qu’il est très-soluble dans l’alcool. Son chloroplatinate cristallise difficilement et se dépose, lorsqu’on évapore sa solution alcoolique, sous la forme d une masse visqueuse qui finit par se solidifier à mesure qu on la dessèche.

CYMYLE s. m. (si-mi-le — de cumin, et du gr. ulé, matière). Chim. Radical de 1 alcool cymylique.

— Encycl. On a donné le nom de cymyle au radical CS<>1113, qui fonctionne dans l’alcool cuminique ou cymylique. Le chlorure de ce radical C^H^Ci se produit lorsqu’on fait passer un courant de gaz chlorhydrique à travers de l’alcool cuminique. Peut-être aussi l’obtiendrait-on en dirigeant du chlore sur du cymène en vapeurs. Il est également possible que le bromure de cymyle C101113Br se produise par l’action du brome sur les vapeurs de cymène.

CYMYLIQUE a<

myle). Chim. Se d

l’action de la potasse alcoolique sur l’hydrûre

de cuminyle.

— Encycl. L’alcool cymylique ou cuminique, ou hydrate de cymyle, a pour formule CN>H1*0. Il est isomérique avec la partie oxygénée de l’essence de thym qui se produit par l’action de la potasse alcoolique sur l’hydrûre de cuminyle :

8C101112O + KHO - C»0Hi*O 4- C10H»KO»

Hydrure Potasse. Alcool Cuminate

de cuminyle. cymylique. de potasse.

Pour le préparer, on ajoute de l’aldéhyde cuminique pur à une solution alcoolique de potasse marquant au moins 30° Baume ; puis on chauffe cette liqueur au bain-marié pendant une heure, en ayant soin de disposer l’appareil de manière que les vapeurs condensées retombent continuellement dans le vase distillatoire. La masse devient rouge foncé. Au bout d’une heure, on dispose rappareil de manière que les vapeurs cessent de refluer, et l’on sépare lu majeure partie de l’alcool par la distillation. Le résidu traité par l’eau se divise en cuminate de potasse que l’eau dissout et en une huile insoluble. Comme cette huile est difficile à décauter, on agite le tout avec de l’éther qui la dissout. Les dissolutions éthérées gagnent alors la surface du vase et peuvent être aisément séparées au’ moyen d’un entonnoir à robinet. L éther est ensuite évaporé au bain-marié. Le résidu consiste en alcool cymylique, aldéhyde cuminique inaltérée et cymène provenant d’une réaction secondaire. On le distille, on agite le produit a plusieurs reprises avec un bisulfite alcalin pour éloigner l’excès d’aldéhyde, et l’on sépare le cymène de l’alcool cymylique au moyen de la distillation fractionnée. L’alcool cymylique est un liquide incolore, d’une odeur très-faible, mais en même temps très-agréable, et d’une saveur piquante et aromatique. Il bout a 243° sans décomposition et ne s’acidifie pas au contact prolongé de l’air. Insoluble dans l’eau, il est soluble en toutes proportions dans l’alcool et l’éther. Chauffé avec du potassium, l’alcool cymylique dégage de l’hydrogène et forme une masse granulaire que 1 eau décompose en potasse et alcool cymylique. Cette masse est probablement formée de cymylate de potassium Cl’Hl*KO. Traité par l’acide azotique, cet alcool s’oxyde et se convertit en acide cuminique. L’acide sulfurique concentré le transforme en une substance résineuse, cassante, qui devient semi- fluide dans l’eau bouillante. La potasse en solution alcoolique transforme à l’ébullition l’alcool cymylique en cymène et cuminate de potasse. La réaction est la même que celle qui transforme l’alcool benzylique en toluène et benzoate de potasse.

3CiOH>*0 + KHO = C10HUKO2 + 2C10HH Alcool Potasse. Cuminate Cymène.

cuminique. ’ de potassium.

+ 2H*0 Eau. Les sulfites acides des métaux alcalins n’exercent aucune action sur l’alcool cuminique. Ces propriétés distinguent nettement cet alcool de son isomère le thymol, qui bout à 230°, n’est point décomposé par la potasse bouillante alcoolique ou aqueuse, mais fait la double décomposition avec cet alcali sous l’influence des acides, et que l’acide sulfurique transforme en un acide conjugué.

CYMYLSULFITE s. m. (si-mil-sul-fî-tede cymyle et sulfite). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide cymylsulfureux avec une base.

— Encycl. V. CYMYLSrjLFUREUX.

CYNA

CYMYLSULFUREUX adj. (si-mil-sul-fureux — de cymyle et sulfureux). Chim. Se dit d’un acide conjugué, qui renferme leséléments du cymène et de l’anhydride sulfurique.

— Encycl. L’acide cymylsulfureux, dont la, formule est C’l’H’*SO*, a reçu les noms sui- ’ vants : acide cymène-sulfurique, acide cymolsulfurique, acide sulfocyménique, acide sulfocymylique, acide, camphogène-sulfurique, acide sulfocamphique, acide tnymylsuifureux, acide cymyldithionique*

— I. Préparation. Cet acide prend naissance dans l’action de l’acide disulfurique sur le cymène, et peut-être aussi sur te chlorure de cymène. Pour le préparer, on dissout le cymène, par l’agitation, dans un très-léger excès d’acide disulfurique, en ayant soin de maintenir le mélange froid pour éviter tout dégagement d’anhydride sulfureux ; on étend ensuite le liquide d’eau, on le sature avec du carbonate de plomb pur et on le filtre. L’excès d’acide sulfurique reste alors sur le filtre à l’état de sulfate de plomb, tandis que le cymylsulfite de plomb soluble passe avec la liqueur. Evaporée, celle-ci l’abandonne en cristaux en se refroidissant. Il suffit de redissoudre les cristaux dans l’eau et de les décomposer par un courant d’acide sulfhydrique pour avoir l’acide libre, le plomb se précipitant dans ces conditions a l’état de sulfure, que l’on sépare aisément au moyen du filtre. Suivant Sieveking, cette méthode est cependant imparfaite, parce que le sel de plomb se décompose un peu pendant qu’on évapore ses solutions et donne une matière brun foncé dont l’acide sulfhydrique ne débarrasse pas la liqueur. On éviterait, d’après lui, cet inconvénient en préparant le sel de baryum au lieu du sel de plomb. Le sel barytique serait ensuite décomposé par un léger excès d’acide sulfurique. Cet excès d’acide serait éliminé par un peu de ceruse, et le plomb dissous par un courant de gaz acide sulfhydrique. L’acide libre s’obtient, par l’évaporation de ses solutions aqueuses, en tout petits cristaux déliquescents. L’acide azotique fumant le convertit en acide nitrocymylsulfureux dont les sels détonent lorsqu’on les chauffe. Il est probable que, si on le distillait en présence d’un excès de base, l’acide cymylsulfureux se transformerait en cymène en laissant un résidu de sulfate métallique. C’est au moins ainsi que se comportent ses homologues les acides phénylsulfureux et benzylsulfureux, dont le premier donne de la benzine et du sulfate de potasse, et le second du toluène et le même sulfate lorsqu’on le chauffe fortement avec de la chaux potassée. Tous les cymylsulfites que l’on connaît sont solubles dans l’eau. L’acide cymylsulfureux est monobasique :

1" Cymylsulfite de baryum

(C»O1113S03)W+I, li 2Aq.

Le sel hydraté a un éclat nacré, une saveur amère et un arrière-goût nauséeux. Il est facilement soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther. Ses solutions aqueuses ne se décomposent pas par l’ébullition. L’eau de cristallisation s’élimine en partie à 100", mais ne s’élimine complètement qu’à une température de 170°. 20 Cymylsulfite de calcium

(C101113SO3)îCa"+-, Aq.

Il cristallise en lames minces, incolores, facilement solubles dans l’eau et l’alcool. Il perd son eau de cristallisation à 170°.

Cymylsulfite de cuivre. On obtient ce sel en décomposant le cymylsulfite de baryum par une quantité équivalente de sulfate de cuivre ; il cristallise en fines aiguilles soyeuses ou en lames. L’eau et l’alcool le dissolvent.

40 Cymylsulfite de plomb

(CiOH»3SO»)5Ph" + 2 Aq.

Ce sel cristallise en lames nacrées qui deviennent anhydres à 120°.

50 Cymylsulfite d’argent. Lorsqu’on dissout du carbonate d’argent dans une solution aqueuse d’acide cymylsulfureux, et qu’on évapore ensuite la liqueur dans le vide, la matière brunit et il reste un résidu brun qui renferme çà et la, quelques cristaux blancs présentant la forme d’aiguilles.

Cymylsulfite de sodium

C101113NaSO3-r^Aq.

On l’obtient en décomposant le cymylsulfite de baryum par une quantité équivalente de sulfate ou de carbonate de soude, ou en saturant la dissolution aqueuse d’acide cymylsulfureux avec du carbonate de soude pure. Ce sel cristallise en fines aiguilles soyeuses ou en lames. L’eau et l’alcool le dissolvent. Il ne perd la totalité de son eau de cristallisation qu’à la température de 170» d’après Sieveking.

CYNjEDE s. m. (si-nè-de). Ichthyol. Stusgenre de spares.

CYNAILURE s. m. (si-nè-lu-re — du gr. kuôn, kunos, chien ; ailouros, chat). Mamm. Genre de chats, fondé pour le guépard.

CYNAMOLGE s. m. (si-na-mol-je — du gr. kuôn, kunos, chien ; amelgâ, je trais). Antiq. Surnom donné aux membres d’uno peuplade africaine qui se nourrissaient, dit-on, de lait de chienne, ou qui même, selon d’autres, avaient des têtes de chien.

— Mamm. Syn. de macaque.