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d’elle ne se trouve aucun de ses attributs distinctifs ; au lieu des lions, on voit un taureau, un bélier et un porc ; il est fort probable, comme l’avaient pensé les archéologues italiens, qu’il s’agit là d’une prétresse se préparant a sacrifier les trois animaux.

Martianus Capellu donne à Cybèle des habits de couleur verte, parce que cette déesse n’est autre que la Terre et qu elle est la mère féconde des êtres. Cybèle figure sur unassez grand nombre de pierres gravées, tantôt assise sur un trône, ayant une pique et le bras gauche appuyé sur un bouclier ; tantôt assise sur un lion et portant la foudre ; souvent assise dans un char tiré par des lions, et tenant un tympanum. Un saphir de l’ancienne galerie Pourtalès (n° 1239) la montre assise sur un lion couché, tenant la foudre et un sceptre. Un groupe antique, qui était autrefois nu palais Alberini, à Ropie, et qui a été publié par Boissard et par M. de Clarac, représente Cijbète, Atys et un Sphinx.

Parmi les représentations que les artistes modernes ont faites de Cybèle, nous citerons : une estampe de G. Ghisi, d’après Jules Romain, où 1 on voit Cybèle remettant entre les mains de deux génies Memnon, fils deTilhon et de l’Aurore, qui vient de naître ; — un petit tableau de Oimabué (galerie Arasabla, k Séville) représentant Cybèle couchée dans un jardin ou folâtrent des Amours ; — un tableau de l’école du Priinutice (au Louvre, n<> 31C) dont le sujet est Cybèle ou la Terre réveillant Morphee (la déesse, coiffée d’un diadème de tours et descendue d’un char attelé d’un lion dont on ne voit que la tête, pose une main sur l’épaule de Morphée et montre de l’autre ta Temps s’efforçant de retenir la îîuit qui s’envoie) ; — Cybèle cherchant sa fille, gravure de G. de Lairesse ;le Triomphe de Cybèle, tableau de l’Albane, au Louvre (ia déesse, assise entre deux lions, étend les bras, lève les yeux au ciel et invoque le Soleil dont la chaleur fait naître et mûrir les productions de la terre ; prés d’elle se tiennent Flore, Bacchus, Pomone ; dans le fond, l’an et des satyres gardent des troupeaux) ;

— le même sujet, peint dans une des voussures de la galerie d Apollon, par Jos. Guichard, d’après ua dessin de Ch. Lebrun que possède le musée du Louvre ; —Cybèle protégeant contre le Vésuve les villes de Siabia, Uerculanum, Pompeia et Retina, plafond de Picot, au Louvre ; — Cybèle te reposant près des lions dételés de son char, peinture décorative exécutée par M. Baudry, dans le salon de l’hôtel de Mme la comtesse de Nadaillac, à Paris, et dont une fine esquisse a été exposée au Salon de 1861 ; — Cybèle devenue folle après la mort d’Atys, tableau de M. Jules Sevestre (Salon de 1868) ; — Saturne enlevant Cybèle, groupe en marbre par Th. Regnauldin (Jardin des Tuileries) ; etc.

CYBÉLION s. m. (si-bé-H-on — de Cybèle, nom înythol.). Bot. Syn. de ionopsidë, genre de violariées.

CYBERNÉSIES s. f. pi. (si-bèr-nê-zt — du gr. kubernelés, pilote). Antiq. gr. Fêtes instituées par Thésée, en mémoire des pilotes qui avaient guidé ses vaisseaux dans son expédition de Crète.

CYBERNÉTIQUE s. f. (si-bèr-né-ti-kedu gr. kubernaà, je gouverne). Didact. Nom de la partie de l’économie politique qui traite de l’art de gouverner, dans la classification d’Ampère.

CYBIAIRE s. m. (sl-bi-è-re-lat. eybiarius, même sens). Antiq. rom. Marchand de poisson salé, il On disait aussi cybiosacte.

CYBIANTHE s. m. (si-bi-an-te-du gr. kubos, cube, antlios, fleur). Bot. Genre d’arbres, de la famille des myrsinées, tribu des ardisiées, comprenant deux espèces, qui croissent au Brésil.

CYBILB (Gillesl, écrivain français du xvc siècle, auteur de la plus ancienne traduction française des comédies de Térence que nous possédions. Cette traduction en vers et en prose, intitulée le Grand Thérence en français (in-fol. avec figures), a été attribuée par Du Verdier k Octavien de Saint-Gelais ; mais elle doit être restituée k Cybile, ainsi que nous l’apprend Pierre Grosnet dans les quatre vers suivants :

Maître Gilles nommé Cybile

Il s’est montré Tort habile.

Car il a tout traduit Térenco

Où il y a mainte science.

CYBISTER s. m. (si-bi-stèr -r- du gr. kubistètêr, plongeur). Entom. Genre d’insectes, de l’ordre des coléoptères, famille des dytisciens. H Genre de coléoptères, mieux appelé gyrète.

— Encycl. Les caractères du genre cybister sont : corps déprimé, elliptique, plus large en arrière ; antennes sétacées, à deuxième article petit ; épistome coupé carrément ; labre court, transversal, éctiancré et cilié au milieu ; menton trilobé ; mandibules très-robusles, bidentées à l’extrémité ; mâchoires très-aigues, dentées en dedans ; prosternum droit, terminé en pointe très-aiguB ; corselet très-court, transversai, écusson apparent ; élytres aplatis, lisses chez les mâles, souvent couverts en totalité ou en partie de très-petites stries iirégulières chez les femelles ; hanches postérieures à prolongement court, arrondi ; pattes postérieures très-robustes, aplaties, garnies en dedans de deux fortes épines ; tarses antérieurs des mâles à trois

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premiers articles fortement dilatés, formant une palette ciliée antérieurement, et garnie en dessous et en avant de quatre rangées de cupules, et en arrière de poils courts disposés en brosse. Le nom de cybister a prévalu dans la science ; Curtis l’a créé en 1827, et antérieurement Leach avait fondé le même, genre sous la dénomination de trogus.

Les cybisters, anciennement compris dans le genre dytisque, sont des insectes de grande taille, dont on connaît une quarantaine d’espèces répandues dans toutes les parties du inonde. Deux seulement appartiennent à l’Europe ; l’une d’elles, le cybister Rœselii, n’est pas rare aux environs de Paris. Rœsel, et depuis M. Westwood, ont donné la description et la figure de la larve de cette espèce.

CYBISTIQUE s. f. (si-bi-sti-ke). Antiq. Syn.

de CUBISTIQUE.

CYBO (Arano, Arrone ou Aaron), capitaine et homme d’État italien, né en 1377, dans l’Ile de Rhodes, d’une famille établie depuis plus de trois siècles à Gênes, mais d’origine grecque, mort k Capoue en 1157.11 partagea avec Thomas Fregoso le gouvernement de la république de Gênes, et fut chargé, en 1*40, de conduire des secours k René d’Anjou, qui le nomma vice-roi de Naplos. Il défendit vaillamment cette ville contre Alphonse d’Aragon, qui, à la prière des Napolitains, lui rendit sa viceroyauté. Le pape Calixte III le créa patriee et préfet de Rome. Le pape Innocent VIII était son fils.

CYBO (Innocent), prélat italien, petit-fils du pape Innocent VIII et parent de trois autres pontifes, né en U91, mort en 1550. Il fut nommé cardinal à vingt-deux ans par son oncle Léon X, et il réunit successivement sur sa tête quatre archevêchés, huit évêchés, les légations de Romogne et de Bologne et les abbayes de Saint-Victor de Marseille et de Saint-Ouen de Rouen. Lors du sac de Rome par le connétable de Bourbon, il s’opposa avec succès à ce que les cardinaux assemblés k Plaisance transportassent le saint-siège à Avignon. Après l’assassinat d’Alexandre de Médicis, il refusa la souveraineté de Florence pour’ sa famille.

CYBO (Catherine), duchesse de Camerino, morte en 1557. Elle était nièce de Léon X et fonda le premier couvent de capucins en Italie. Elle était très-instruite dans les langues, la littérature et la philosophie.

CYBO (Véronique), Florentine du xvtie siècle, qui s’est rendue célèbre par sa jalousie et sa vengeance. Elle appartenait à la famille des princes de Massa, et était mariée à Jac

?ues Salviati, duc de Saint-Julien, homme

ort à la mode sous le règne de Ferdinand IL Il y avait alors à Florence une femme du nom de Catherine, renommée pour sa beauté, et qui avait épousé un vieux gentilhomme ; Salviati lui fit la cour et devint bientôt son amant. Leurs relations clandestines durèrent assez longtemps sans que Véronique Cybo en eût connaissance ; mais elle s’en aperçut enfin, et son amour-propre fut profondément blessé. Elle eut d’abord recours a mille moyens artificieux pour détourner son époux de cette passion ; ny pouvant parvenir, elle résolut de se venger. Elle s’assura d’abord de la confiance du beau-fils de Catherine, qui avait une haine profonde pour sa jeune belle-mère ; puis elle fit venir de Massa trois bravi décidés k exécuter tout ce qu’elle leur commanderait. Le 31 décembre de l’an 1638, le beaufils de Catherine introduisit lui-même les trois bravi dans l’appartement de sa belle-mère, qui était occupée à causer avec plusieurs amis. Les assassins s’emparèrent de Catherine et de sa femme de chambre, tandis que les assistants prenaient la fuite avec épouvante, et les égorgèrent impitoyablement. La tète de Catherine fut apportée à Véronique. Comme elle avait coutume d’envoyer fréquemment k son mari du linge blanc dans une corbeille couverte, elle profita de l’occasion du premier jour de l’an, et, le 1er janvier 1639, le lendemain de l’assassinat, elle fit porter k son époux la tète sanglante de sa maîtresse.

La justice s’empara de cette affaire. Les bravi avaient réussi à s’enfuir ; le beau-fils de Catherine eut la tête tranchée, comme complice de Véronique, et elle dut elle-même s’exiler de Florence.

M. Guerazzi a écrit sur ce dramatique sujet une nouvelle dont la traduction a paru dans la Revue britannique.

CYBOCÉPBALE s. m. (si-bo-sé-fa-le —du

fr. kubos, cube ; kephalè, tête). Entom. Genreinsectes, de l’ordre des coléoptères, famille des nitidulaires, tribu des ipsides.

— Encycl. Les caractères de ce genre sont : prosternum simple, très-court ; métasternum diminuant antérieurement ; tarses égaux, "à trois premiers articles dilatés, villeux en dessous. Ce genre ne renferme qu’un petit nombre d’insectes très-petits, et dont le type est le eybocéphale exigu, du nord de l’Europe, dont la femelle a été décrite par Sahlberg sous le nom à’anisotoma exigua, et le mâle sous celui d’anisotoma ruficeps. Une autre espèce, propre k Madagascar, est le eybocéphale antique de Klug.

CYDULSK1 (Adalbert), écrivain polonais, né à Conin (duché do Posen) en 1812, mort en 1867. Il étudiait la philologie k Berlin lorsque l’insurrection polonaise de 1830 éclata. M. Cybulski partit aussitôt pour Varsovie,

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combattit dans les rangs de l’armée nationale àGroschow, k Dembe, à Iganie, aOstrolenska, ne reçut pas moins de dix-sept blessures, et fut jeté en prison après que l’insurrection eut été écrasée. Rendu k la liberté en 1834, il retourna k Berlin, se livra aux études littéraires et philologiques, se fit recevoir docteur en philosophie (1838), et devint, en 1841, professeur de langue et de littérature slaves. De 1849 à 1850, M. Cybulski siégea comme député k la seconde chambre prussienne. Re- ’ nonçant ensuite k s’occuper d’affaires politi- I eues, il alla se fixer k Breslau, où une chaire de littérature venait de lui être offerte. M. Cybulski a publié de nombreux articles dans les journaux allemands et polonais, particulièrement dans le Tygodnik literacki, où parurent, les relations des voyages qu’il avait faits en ’ Autriche pour étudier les divers dialectes slaves. On a égalwnent de lui : un travail historique intitulé : De betlo civili suilano.(1836) ; Les noms slaves des localités de Vile de Potsdam et de tout le territoire voisin (1853, en ail.) ; Des runes slavonnes (1860).

CYCA (du slave cyc, mamelle), déesse de l’amour maternel chez les anciens Slaves ; c’était la dixième parmi les douze grandes divinités célestes. Elle prenait sous sa protection les mères qui nourrissaient elles-mêmes leurs enfants ; aussi la représentait-on, comme la Liberté du pofite-Barbier, sous la forme d’une femme aux puissantes mamelles. Son temple principal était dans la ville de Ceic, que les Allemands appellent aujourd’hui Zeiz, et où l’on célébrait des jeux publics en son honneur.

CYCADÉ, ÉE adj. (si-ka-dé). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux cycas. il On dit aussi CYCADACÉ.

— s. f. pi. Famille d’arbres dicotylédones, ayant pour type le genre cycas : L’analogie la plus grande existe entre les cycadées et les conifères. (Ad. Brongniart.)

— Encycl. Les cycadées sont des végétaux ligneux, k tige presque toujours simple, tantôt longue, droite et cylindrique, tantôt courte et ovoïde. Les feuilles, souvent roulées en crosse avant leur développement, sont réunies au sommet de la tige ; leur limbe est penné, k segments très-nombreux et de forme variable. Les fleurs sont dioïques. Les rieurs mâles sont réunies en cônes terminaux, vo- : lumineux, ovoïdes ou oblongs, composés d’écaillés spatulées portant sur leur face inférieure des anthères nombreuses, sessiles, uniloeulaires, éparses ou groupées par deux ou par quatre. Les fleurs temelles sont quelquefois réunies en cônes dont les écailles peltées portent inférieurement deux ovules suspendus et réfléchis ; d’autres fois elles consistent simplement en des ovules nus et droits occupant la place des folioles sur les deux bords de feuilles avortées, simples, courtes et lancéolées. Le fruit est une sorte de nucule, k péricarpe ordinairement mince, crustacé et indéhiscent, adhérent au tégument propre de la graine, dont l’embryon est entouré d’un albumen charnu, avec lequel la radicule est soudée.

La vraie place de cette famille dans la classification naturelle a été longtemps méconnue. Les cycadées ressemblent aux palmiers par leur port, aux fougères par le développement de leurs feuilles ; mais leur organisation intime et tous leurs caractères essentiels les rapprochent des conifères, avec lesquels elles forment la classe des gymnospermes, c’est-k-dire des végétaux k ovules nus.

La famille des cycadées se compose des deux grands genres eycas et zamie, ce dernier ayant servi k former les genres macrozamie, dion et encéphalartos ; il faut y ajouter les genres fossiles cycadite.nilsonie, ptérophylle, mantellie, clathruire, sigillaire, etc. Les cycadées ont en effet joué un grand rôle dans la végétation des temps géologiques, surtout dans le commencement de la période jurassique. Les genres actuellement vivants habitent les régions chaudes des deux continents, La plupart de ces végétaux renferment une assez grande quantité de fécule contenue dans lu moelle, le parenchyme cortical et l’albumen charnu des graines ; cette fécule, qui présente une grande analogie avec le sugou, est fréquemment employée pour la nourriture de l’homme.

CYCADITE s. f. (si-ka-di-te) Bot. Genre de végétaux fossiles ayant de l’analogie avec les cycas. Il On dit aussi cycadoïde,

CYCADQÏDE, ÉE adj. (si-ka-do-i-dé — de cycas, et du gr. eidos, aspect). Bot. Syn. de

CYCADÉ.

— s. f. pi. Classe de végétaux dicotylédones, dans la méthode d’Ad. Brongniart, formée de la seule famille des cycadées.

CYCAS s. m. (si-kass— du gr. kukas, sorte de palmier). Bot. Genre d’arbres, type de la famille des cycadées, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent dans les régions chaudes de l’ancien continent et de l’Océanio : Les cycas des Moluques et du Japon fournissent une sorte de sagou. (Ad. Brongniart.) L’espèce ta plus répandue est le cycas des Indes. (T. de Berncaud.) Les cycas ont l’aspect de palmiers eu de fougères arborescentes. (Bon jardinier.)

— Encycl. Les cycas sont des végétaux ligneux’ dont la tige et les feuilles présentent les caractères généraux que nous avons signalés dans la famille des cycadées. Leurs

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fleurs sont dioïques. Les mâles sont groupées en chatons coniques formés d’écaillés cunéiformes, charnues, très-serrées, portant inférieurement des anthères ovoïdes, géminées

ou quaternées (groupées par deux ou quatre). Les fleurs femelles présentent de deux a douze ovules insérés sur les bords de feuilles avortées, disposées en couronne au sommet de la tige. Le fruit, drupacé, ovoïde, renferme dans un brou charnu et un peu épais une coque ligneuse, mince, k une seule loge et qui contient une seule graine dure, marquée d’une fossette k sa base.

Les cycas sont pour la plupart originaires des régions chaudes de l’Asie orientale. La moelle de leur tige fournit en ussez grande abondance un sugoti inférieur k celui des sagoutiers, mais néanmoins susceptible de servir à l’alimentation ; il se consomme tout entier dans le pays, et ne se trouve pas dans le commerce ; on en fait du pain. La tige laisse exsuder une sorte de gomine. Les fruits, d’après Gaudichaud, sout comestibles, mais un peu astringents ; le noyau, très-amer et émétique, peut servir d’aliment quand il est desséché. Les amandes passent pour être saines, rafraîchissantes et d’une saveur agréable ; aussi les indigènes en font-ils une grande consommation.

Le genre cycas renferme une dizaine d’espèces, dont plusieurs sont encore mal déterminées. Lii plus connue est le cycas enroulé (cycas revoluta). Au Japon, où croit cet arbre, on estime beaucoup le sagou qu’on en retire, et on en fuit des provisions considérables, destinées surtout k l’alimentation des soldats en temps de guerre. Les Japonais attachent un tel prix k la possession de cette espèce de cycas, qu’il est défendu, dit-on, sous peine de mort, d’en transporter hors de leur territoire.

— Le cycas en crosse (cycas cireinalis) est originaire de la Chine australe et des Moluques, où on le nomme toddapanna. Il possède des propriétés analogues k celles de l’espèce précédente. Les chrétiens de Saint-Thomas ornent, aux jours de fête, les églises avec les feuilles de ce cycas, ce qui lui a valu le nom vulgaire de palma-d’igresia (palme d’église).

— Les cycas moyen (cycas média) et anguleux (cycas angutata) habitent l’Australie, et le cycas inerme (cycas inermis), la Cochinchine. Il existe aussi des cycas sur les côtes orientales de l’Afrique tropicale et k Madagascar ; maison n’en a pas, jusqu’k présent, trouvé en Amérique. — Les cycas sont très-recherchés pour orner nos serres, k cause de l’étrangeté et de l’élégance de leur port. Bien qu’ils atteignent partois un volume considérable, on peut les tenir en caisses ou même dans de grands pots ; on les multiplie par le bouturage des bourgeons qui se développent sur la tige, ou bien encore par des tronçons de cette tige même, qui, plantés dans des conditions convenables, produisent de nombreux bourgeons propres a être bouturés.

CYCÉON s. m. (si-sé-on — gr. kukeôn, dérivé lui-même de kutcdn, remuer, brouiller. On trouve également en sanscrit kashâya, décoction en général, de la racine kash, même sens que le grec kukân. C’est sans doute k la même origine qu’il faut rapporter le persan kashk, soupe épaisse de farine, de viande et de lait de brebis, préparation de lait de beurre, de lait aigre séché ; kashkû, potage de gruau d’orge ; kashkin, froment macéré dans l’oxygale, etc. ; arménien kashu, bouillon ; russe kasha, gruau cuit, kashitsa, soupe, kashevaru, cuisinier ; polonais kasza, même sens, /cassa' nat, marinade ; bohémien kasse, bouillie ; lithuanien kosze, gruau, koszenybe, pot-pourri de viandes, etc. Comparez le russe kiseli, bouillie aigre, lithuanien kiselus, bouillie d’avoine, etc.). Antiq. gr. Breuvage mystique composé de farine d’orge, de miel, de fromage, de vin et d’eau, le tout réduit en bouillie, que l’on buvait durant les mystères d’Eleusis. CYCHLE s. m. Ichthyol. V. CICHLK. CYCHRAME s. m. (si-kra-me — du gr. huachramos, roi des cailles). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des clavicomes, comprenant trois espèces.

— Encycl. Ce genre a pour caractères : antennes k massues assez courtes, k premier article renflé ; corselet k côtés non uplatis. Ce genre a été créé aux dépens des nitidules. Les insectes qu’il renferme sont, en général, plus grands que les nitidules proprement dits. Selon la plupart des auteurs français, il y en aurait au moins quatre-vingts espèces réparties sur presque tout le globe ; mais, d’après Erichson, ce genre serait restreint k trois espèces, dont deux assez communes dans presque toute l’Europe et une troisième particulière k l’Allemagne. Ces insectes vivent en général dans les lycoperdons, où leurs larves subissent leurs transformations.

CYCHRE s. m. (si-kre). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des carabiques, qui habitent les forêts froides et humides de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique.

— Encycl. Le genre cychre a pour carac■ tères : palpes k dernier article très-fortement sécuriforme, presque en forme de cuiller ; lèvre supérieure dentée ; mandibules étroites, avancées, dentées intérieurement ; antennes sétacées ; yeux petits, peu saillants ; corselet cordiforuie, relevé sur les côtés, non prolongé postérieurement ; élytres soudés, ’carénés latéralement, embrassant une grande partie de l’abdomen ; pattes longues minces ; tarses

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