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CUST

ou cosson). Sylvie. Se dit du bois sur pied qui est rongé par les vers.

CUSSONIE s. f. (ku-so-nî—de Cusson, botan. fr.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la. famille des araliacées, comprenant six espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance ou dans la Nouvelle-Zélande : Les cussonies sont remarquables par leurs grandes feuilles digilées. (F. Hœfer.) Il Syn. d’ÉLiÉE.

CUSSOU s. m, (ku-sou-corrupt. de cosson). Entom. Nom de la calandre du blé dans le midi de la France.

COSSU s. m. (ku-su). Bot Genre de plantes, de la famille des graminées, qui croissent a Amboine.

CUSSY-EN-MOBVÀN, bourg^t commune de France (Saône-et-Loire), cant. de Lucenayl’Evêque, arrond. et a 22 kilom. N. d’Autuû, sur le penchant d’une colline ; pop. aggl. 288 hab.— pop. tôt. 2, 105 hab. Commerce de porcs et de bœufs, huileries, battoirs a écorce. Commerce de bétail et de tan. Restes d’un vieux château.

CUSTEK (George), officier au service des États du Nord de 1 Amérique, né vers 1841, mort à Washington en 1863. Il sortit de l’Ecole militaire de West-Point en 1861, fut incorporé comme sous-lieutenant de cavalerie à l’armée du Potomac, reçut le grade de lieutenant pour sa belle conduite à Williamsburg (5 mai 1862), fut promu capitaine après la campagne malheureuse de la vallée du Chickahommy, et placé ensuite dans l’état-major de Mac-Clellan. Le 29 juin 1863, il fut nommé par le président brigadier général de volontaires, et il commandait, à Ta bataille de Gettysburg, la seconde brigade de la division de cavalerie du général Kilpatrick. Dans la campagne du Rapidan, a la fin de 1863, il fut léfèrement blessé à la jambe, et en décembre e la même année il reçut le commandement de la division de cavalerie du général Buford.

CUST1LLE s. f. (ku-sti-lle ; ll mll.). Agric. Dans les Vosges, Prairie enclose qui avoisine un village. C’est probablement une autre forme du mot courtil ou courtille.

CUSTINE (Adam-Philippe, comte de), constituant, général, né à Metz en 1740, décapité le 28 août 1793. Suivant les coutumes plus plus qu’étranges de l’ancien régime à l’égard des familles nobles, il fut nommé à l’âge de sept ans sous-lieutenant au régiment de Saint-Chamans, et suivit en cette qualité le maréchal de Saxe dans la campagne des Pays-Bas. Il revint ensuite achever ses études à Paris, entra à sa sortie du collège dans le régiment du Roi et fit une partie de la campagne de Sept ans, dans laquelle il devint capitaine au régiment de Schomberg. Choiseul créa pour lui un régiment de dragons, qui prit le nom de Custine, et dont il eut le commandement jusqu’en 1780. À cette époque, le gouvernement français ayant destiné le régiment de Saintonge (infanterie) pour l’Amérique, Custine traita avec le chef de ce corps et en obtint le commandement. Il se distingua en plusieurs occasions pendant la guerre de l’indépendance américaine, et reçut, à son retour, le grade de maréchal de camp et le gouvernement de Toulon. En 1789, il fut nommé député aux états généraux par la noblesse du bailliage de Metz. Il vota assez généralement avec la gauche, mais ne joua qu’un rôle effacé dans la grande assemblée. Après la session, il fut employé aux armées, et mis à la tête d’une division de l’armée du Rhin dans la campagne de 1792. Il défendit Landau avec vigueur, commanda quelque temps le camp de Soissons, puis fut rappelé à l’armée du Rhin, alors sous le commandement de Biron, s’empara de Spire par un coup de main hardi (29 septembre), et enfin, entraîné par les excitations des patriotes allemands, envoya un détachement à Worms, qui ouvrit ses portes sans combat, et marcha lui-même sur Mayence, qui capitula sans coup férir, le 21 octobre. Ces conquêtes brillantes ne furent pour ainsi dire qu’une marche triomphale ; les populations des bords du Rhin, comme celles de la Savoie, accouraient au-devant des soldats de la République et se donnaient avec enthousiasme à la France et à la Révolution.

Au premier bruit de la prise de Mayence, Coblentz s’attendait si bien à recevoir les Français que l’électeur s’enfuit avec son ministre et son gouvernement. Si Custine eût marché d’un pas rapide sur cette ville ainsi terrifiée, il y entrait sans brûler une cartouche, cela est hors de doute ; les Prussiens, contenus de ce côté, pressés d’autre part par Kellermann, se trouvaient obligés de se rejeter en Westphalie ; la conquête de la Belgique était facilitée, celle de la Hollande rendue possible ; nous étions maîtres du cours du Rhin. Tous ces faits sont aujourd’hui en pleine lumière, et le parti militaire a tant de fois accusé la République d’injustice envers les généraux que ce sont là des détails utiles à rappeler.

Sourd aux sollicitations de ses amis et de son état-major, aux vœux de l’armée, aux ordres du ministre de la guerre, Custine préféra courir à Francfort, dont les richesses l’attiraient, et il n’eut pas plus tôt été admis dans cette ville républicaine et neutre qu’il lui arracha 1, 500, 000 florins ; extorsion bien propre, on le reconnaîtra, à refroidir l’ardente sympathie de ces peuples.

Pendant ce temps, les Prussiens avaient continué leur marche et s’étaient répandus sur la rive droite du Rhin, après avoir pris Coblentz ; ils se présentèrent enfin devant Francfort au nombre de 50, 000 hommes commandés par le roi de Prusse et le duc de Brunswick. Custine quitta la ville en emportant presque toute l’artillerie, et se retrancha derrière la Nidda, en faisant face à la place au lieu de la couvrir, et en prêtant le flanc aux Prussiens. L’historien militaire Jomini dit à ce sujet : « Il prit toutes ses mesures comme s’il avait voulu sacrifier la garnison. » Cette garnison ne comptait guère plus de 2, 000 hommes. Custine écrivit au commandant, van Helden, de— se défendre énergiquement, et au besoin de mettre le feu à la ville si elle se montrait hostile. D’après van Helden, il se croyait assuré d’être secouru. Il n’en fut rien cependant, et, à la suite d’une attaque secondée par le soulèvement d’une partie de la population, Francfort fut occupé par les Prussiens. Custine n’avait pas bougé. Chose étrange, pendant ce siège si court, son fils, qui déjà avait été mêlé à des négociations suspectes (voyez l’article ci-dessous), eut une entrevue secrète avec le duc de Brunswick, puis se rendit à Francfort pour conseiller au commandant d’évacuer la ville, en insinuant aux habitants que l’intention de son père était de leur épargner les horreurs d’un siège (lui qui avait donné l’ordre de se défendre à toute extrémité). On peut consulter, pour les détails de ces contradictions, la Relation de la prise de Francfort, par le général van Helden (La Haye, 1798) ; les Mémoires d’un homme d’État, etc.

Après l’abandon de Francfort, celui de Mayence. Rentré dans cette dernière ville, Custine fit travailler aux fortifications, mais se fit détester des troupes par une sévérité brutale, jusqu’à faire fusiller de sa propre autorité des soldats accusés de pillage, mais qu’il eût fallu au moins juger. Aristocrate d’opinion et de caractère, il affichait un mépris cynique pour l’autorité civile, traitait les patriotes allemands avec une insolence de soudard, menaçait de la corde le respectable docteur Hoffmann, président de la convention mayençaise, et, pour répondre a des réclamations très-légitimes et très-modérées des Mayençais, faisait dresser cinq potences dans cette admirable ville qui avait embrassé avec autant de dévouement que d’enthousiasme le parti français. En outre, il ne parlait de la Convention nationale qu’en des termes soldatesques et orduriers, et se vantait publiquement de faire des papillotes avec les décrets qui lui étaient envoyés. Ses relations secrètes avec le roi de Prusse et le duc de Brunswick ont été niées, bien qu’elles soient à peu près certaines, mais ce qui est hors de doute, c’est qu’il écrivit à Houchard de ménager les Prussiens.

Dès l’ouverture de la campagne de 1793, il quitta Mayence, où il laissait une garnison de 10, 000 hommes, mais sans vivres, après avoir entassé dans la place une grande partie de l’artillerie enlevée à Strasbourg, comme s’il eût voulu à la fois rendre la reddition de Mayence inévitable et préparer un riche butin à l’ennemi. En même temps il écrivait à la Convention qu’il n’y avait rien à craindre sur le sort de la place, et qu’elle était approvisionnée pour longtemps.

Il repassa le Rhin, suivi par l’armée prussienne (mars), et après divers échecs se mit en sûreté derrière les lignes de Weissembourg, et, bien qu’il fût à la tête de 35, 000 combattants, recula encore, et parla même de se réfugier sous le canon de Strasbourg. « J’ai 104, 000 Allemands sur les bras ! » écrivait-il. Or il n’était alors suivi que par le corps du prince de Hohenlohe, qui comptait à peine 30, 000 hommes, et il ne l’ignorait point. Vivement attaqué pour sa conduite à Francfort et à Mayence, il s’était défendu en accusant fort injustement Kellermann et d’autres. Couvert par les girondins, qui dominaient encore à l’Assemblée, et qui étaient les protecteurs officiels des généraux et fonctionnaires antijacobins, on lui donna comme renfort l’armée de la Moselle (avril). Il n’agit point davantage, perdit un temps précieux dans une inconcevable inaction, tandis que Mayence soutenait son siège héroïque, et enfin, le 17 mai, se décida à faire un simulacre d’attaque et fut repoussé. Il alla prendre alors le commandement de l’armée du Nord, ne fit rien pour secourir Condé et Valenciennes, et même dégarnit d’une partie de son artillerie la ville de Lille, menacée d’un nouveau siège. Qu’un tel entassement de fautes, qualifiées d’incompréhensibles par le général Jomini et par tous les gens du métier, ait donné lieu à des accusations de trahison, c’est ce qui ne peut paraître surprenant, surtout quand on considère que ces fautes correspondaient à des négociations clandestines, dont il est difficile de contester la réalité.

Mais, en écartant même cette accusation de trahison, il est évident qu’on trouve assez de motifs dans la conduite de Custine et dans ses opérations pour justifier une accusation capitale, surtout en tenant compte des circonstances et des résultats. En temps ordinaire même, pas un conseil de guerre ne l’eût acquitté.

Après la chute des girondins, qui l’avaient soutenu jusqu’alors, il fut attaqué avec un redoublement d’énergie, et tenta vainement de conjurer l’orage en affectant un zèle servile, mais peu sincère et fort tardif, pour la Convention et la Montagne. Danton s’écria le 22 juillet : « La nation a des doutes sur Custine, il faut qu’il soit jugé ! »

Mandé à Paris par le conseil exécutif (29 juillet), il fut décrété d’accusation quelques jours après, et traduit le 15 août devant le tribunal révolutionnaire. Les débats durèrent jusqu’au 27 ; plus de cent témoins furent entendus, généraux, représentants, commissaires du pouvoir exécutif, etc., et la plus grande liberté fut laissée à la défense. Custine prit très-souvent la parole, avec une véhémence extrême et parfois pour accuser les autres, sans que jamais les juges l’aient une seule fois interrompu. Le compte rendu de son procès, qui ferait la matière d’un volume et qui remplit 85 pages de l’Histoire parlementaire (t. XXVIII), prouve avec quel soin on rechercha la vérité. Cependant, si l’on s’en rapportait à certaines publications inspirées par l’esprit de parti, il semblerait que Custine a été systématiquement sacrifié. Et pour ne citer qu’un exemple, la Biographie universelle (l’article est de Michaud jeune) rapporte le procès en omettant la date du jour où il a commencé ; en sorte qu’on pourrait croire qu’il n’a duré qu’un jour, d’autant plus que ce qui a rapport au jugement se termine ainsi : « Toute la conduite militaire et politique du général Custine fut jugée dans la même séance. » Or ce procès mémorable a rempli, pendant près de deux semaines, les longues audiences du tribunal révolutionnaire !

Le 27 août, à neuf heures du soir, Custine fut condamné à la peine de mort. Il fut exécuté le lendemain.

Suivant ses apologistes mêmes, c’était un général médiocre et tout à fait incapable de remplir un grand commandement. Un de ses aides de camp, le général Baraguey-d’Hilliers, a publié sur lui des Mémoires (1794) où il le traite parfois avec une certaine sévérité.

CUSTINE (Renaud-Philippe de), fils du précédent, diplomate et militaire, né en 1768, décapité le 3 janvier 1794. Son éducation fut dirigée principalement vers la diplomatie. Doué d’un esprit cultivé et de manières séduisantes, il fut chargé de plusieurs missions délicates. En 1791, il était officier sous Luckner. L’année suivante, le ministre Narbonne et d’autres esprits chimériques rêvèrent de mettre le duc de Brunswick à la tête des armées françaises. Le jeune Custine fut chargé, à l’insu de Louis XVI, d’aller proposer secrètement au prince le titre de généralissime et la plus haute position en France, en faisant miroiter à ses yeux l’espérance même de la couronne dans le cas où elle tomberait de la tête de Louis. Cette proposition étrange échoua complètement, et le duc fit même connaître au roi les propositions qui lui avaient été faites. Néanmoins Custine fut nommé par Dumouriez ministre plénipotentiaire. Mais les événements le ramenèrent en France. Il accompagna son père aux armées en qualité d’aide de camp. Lors du siège de Francfort, comme nous l’avons dit ci-dessus, il eut avec le duc de Brunswick une entrevue secrète, dont le résultat ne fut sans doute pas sans influence sur l’inertie du général Custine et sur la marche de ses opérations. Il se rendit ensuite à Francfort pour engager le commandant et les habitants à se rendre aux Prussiens.

Lors du procès de son père, il se compromit par des démarches bien naturelles, mais où il ne mit pas toute la prudence nécessaire. En outre, ses négociations clandestines n’étaient pas ignorées. Il fut enfermé à la Force, et six mois après traduit au tribunal révolutionnaire, qui l’envoya à l’échafaud. Sa correspondance avec Brunswick, dont on avait une partie, fut une des causes principales de sa condamnation.

CUSTINE (Astolphe, marquis de), voyageur et littérateur français, né à Paris en 1793, au moment où son père et son grand-père, le général de Custine, montaient sur l’échafaud, mort à la fin du mois de septembre 1857. Il fut élevé en Lorraine par sa mère, née de Sabran, célèbre par son dévouement pour son beau-père et son mari non moins que par son étonnante beauté. Le goût des voyages, qui se manifesta de bonne heure chez lui, l’empêcha d’abord de prendre une carrière. De 1811 à 1822, il parcourut l’Angleterre, l’Écosse, la Suisse et la Calabre. Plus tard il visita l’Espagne, et enfin la Russie. Ses notes et ses observations ont servi de matériaux à divers ouvrages qu’il a successivement publiés, et dont quelques-uns furent favorablement accueillis. Nous citerons : Mémoires et voyages ou Lettres écrites à diverses époques pendant des courses en Suisse, en Calabre, en Angleterre et en Écosse (1830, 2 vol. in-8o) ; l’Espagne sous Ferdinand VII (1838, 4 vol. in-8o), et la Russie en 1839 (1843, 4 vol. in-8o), ouvrage qui, plusieurs fois réédité, a été traduit dans plusieurs langues et a obtenu un grand succès dans les divers pays où il a pénétré. M. de Custine, qui s’était essayé à la littérature en écrivant une nouvelle anonyme, Atoys ou le Moine du Saint-Bernard (1827, in-8o), a publié ensuite quelques romans : le Monde comme il est (1835, 2 vol, in-8o) ; Ethel (1839, 2 vol, in-8o) ; Romuald ou la Vocation (1843, 4 vol. in-8o), grand roman théologique, qui a pour objet la réfutation de l’incrédulité en matière religieuse. En 1833, voulant aborder le théâtre, il présenta à la Comédie-Française une tragédie pour laquelle il eut à soutenir un procès avec les sociétaires de la rue de Richelieu, et qui fut donnée ensuite à la Porte-Saint-Martin sous le titre de Beatrix Cenci. Cet écrivain a prêté le concours de sa plume à diverses publications, entre autres à celle de la Péninsule, tableau pittoresque de l’Espagne et du Portugal. Il a collaboré en outre à la collection des poètes anglais, avec traduction en regard, donnée sous le titre de Bibliothèque anglo-française.

CUSTIS (Charles-François), historien belge, né à Bruges en 1704 ; mort dans la même ville en 1752. Il fut successivement avocat au conseil de Flandre (1725), échevin de sa ville natale en 1725, commis des fortifications en 1751, etc. On a de lui : Annales de la ville de Bruges (Bruges, 1738, 2 vol. in-12), et plusieurs ouvrages manuscrits, que possèdent les bibliothèques de Bruxelles et de Gand, notamment : Bibliographie des Pays — Bas, formant 3 vol. in-4o, et Archives de Bruges, ou Recueil de fondations, donations, privilèges, règlements, etc., en 11 vol, in-4o.

CUSTODE s. m. (ku-sto-de— du lat. cvslos. custodis, gardien). Supérieur de certains couvents, comme ceux des capuems et des récollets, n Officier, dans certaines églises ou communautés, chargé du soin des ornements d’église. Il Autrefois, Chef de la collégiale de Windsor, en Angleterre.

— Gardien des musées et monuments en Italie : Nous pénétrons dans la galerie sou~ ierraine, précédés d’un custode qui porte des torches de résine. (Mme l. Colet.)

— Président de l’Académie des Arcades, à Rome.

— Hist. Officier chargé, à Rome, de veiller à ce qu’il n’y eût pas de manœuvres frauduleuses dans les élections des magistrats.

CUSTODE s. f. (ku-sto-de — du lat. custodia, garde). Nom que l’on donnait autrefois aux rideaux de lit,

Donner la fouet sous.la custode, Châtier ou réprimander en secret.

— Liturg. Rideaux ou courtines qui servent d’orneuients, dans quelques églises, aux côtés du maître-autel. Il Dais : armoire d’église ; tabernacle ; couvercle de baptistère. Vieux dans ces divers sens. Il Sorte de pavillon dont on recouvre le ciboire. Il Le ciboire lui-même.

— Techn. Partie d’un carrosse située de chaque côté du fond, et sur laquelle on peut s’accouder. Il Chaperon d’un fourreau de pistolet.

CUSTODI (Pierre), publiciste italien, né à Galliate, près de Novare.en 1771, mort en 1842. Il fut d’abord avocat, puis journaliste à Milan, et rédacteur de l’Amïco délia libertà italiana. 11 devint conseiller d’État et baron du royaume d’Italie, continua la Storia di ' Milano de Pierre Verri, et publia la grande collection des Economistes italiens en cin— ■ quante volumes.

CTJSTODIE s. f. (ku-sto-dl — du lat. custodia, garde). Prison, n Coffre, étui, n Vieux mot.

— Hist. ecclés. Etendue de l’administration d’un custode.

CUSTODINOS s. m. (ku-sto-di-noss — mots lat. qui signif. garde-nous). Confidentiaire qui gardait un bénéfice ou un office pour le rendre à un autre dans un certain temps, ou qui, n’en ayant que le titre, en laissait les fruits à celui dont il était le prête-nom : Faire tenir ses bénéfices par des costodinos.

CUSTOS (Dominique), graveur flamand, né a Anvers en 1560, mort à Augsbourg, fils d’un peintre poète nommé Battens. Il vint s’établir dans cette dernière ville, où il prit le nom de Custos, y fit le commerce des estampes, et exécuta, outre de nombreuses gravures d’après les maîtres d’Italie, un nombre considérable de portraits formant une partie intéressante de 1 iconographie moderne. Ses œuvres sont signées des initiales D. C. On a de lui quatre recueils de portraits intitulés : Fuggerorum et fuggerarum imagines (in-folio) ; Effigies piorum et doctorum aliquot vivorum (1594) ; Tyrolensium prindpum et co~ mitumicones (1599, in-folio) ; Atrium àeroieum cœsarum, regum, etc. (1600).

CCSTOZZA, village d’Italie, dans la Vénétie, délégation et a 3 kilom. O. de Vérone. Victoire du maréchal Radetzki sur le roi de Sardaigne, Charles-Albert, le 23 juillet 1848, et des Autrichiens sur-les Italiens, le 24 juin 1866. (V. ci-dessous.)

Custoua (batailles de). I. La première bataille de ce nom fut livrée le 25 juillet 1848 entre tes Autrichiens et les Piémontais. Le 24 juillet, Radetzki, sorti de Vérone, s’avança pour couper la communication des deux corps de l’armée sarde, déjà maîtresse de Peschiera, et dont le 1er corps (général Bava) était sous Vérone, tandis que le 2e (général de Sonnaz) était sous Mantoue. Le général Bava ? commandant le 1er corps, lança contre lui, vers Staffalo, trois brigades conduites par le duc de Savoie et le duc de Gênes. Les Autrichiens, bien supérieurs en nombre, opposèrent uné résistance acharnée. Cependant les Piémontais emportèrent îoutes les positions à la baïonnette. 1, 800 prisonniers et deux drapeaux autrichiens turent les trophées de cette glorieuse journée. Malheureusement Charles-Albert ne sut pas profiter de son succès, tandis que Radetzki, averti par sa défaite de Staflalo, concentra de plus en plus son armée, et opéra avec une telle rapidité, dans la nuit du 24 au 25 juillet, un nouveau mouvement