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tront aucun obstacle à l’approvisionnement de la capitale ; elles protégeront, au contraire, l’arrivée et la libre circulation des articles destinés pour elle.

■ Art. M. La présente convention sera observée et prise pour règle des relations mutuelles jusqu’à la conclusioji de la paix. En cas de rupture, elle devra être dénoncée, dans les formes usitées, au moins dix jours d’avance.

» Art. 15. S’il survient des difficultés dans

l’exécution d’aucun des articles de la présente convention, l’interprétation en sera faite en faveur de l’armée française et de la ville de Paris.

Art. 16. La présente convention est déclarée commune à toutes les armées alliées, pourvu qu’elle soit ratifiée par les puissances dont les armées dépendent.

Art. 17. Les ratifications seront échangées demain 4 juillet, à s heures du matin, au pont de Neuilly.

« Art. 18. Il sera nommé de part et d’autre des commissaires po.ur surveiller l’exécution de la présente convention. »

Que Fouché, qui dirigeait alors le gouvernement, ait ainsi vendu Paris et la France, il n’y a rien là qui doive surprendre de sa part ; mais que Davoust, commandant de l’armée de Paris, ait accepté de pareilles conditions, surfout après la lettre insultante qu’il avait reçue de Blûcher, c’est ce que l’histoire ne saurait admettre sans flétrir sa conduite, malgré les plus éclatants services. Voilà, répétons-le en terminant, car on ne saurait trop le redire, voilà a quel degré d’avilissement le despotisme fait descendre les plus tiers caractères.


CONVENTIONNEL, ELLE adj. (kon-van-sio-nèl, è-le — rad. convention). Qui résulte d’une convention ; est opposé, en terme de droit, à légal ou judiciaire : Bail conventionnel. Préciput conventionnel. Acte conventionnel. Clauses conventionnelles.

— Qui n’existe qu’en vertu d’une convention, qui n’est pas fondé sur la réalité, la nature, la nécessité des choses : Celle monnaie n’a qu’une valeur conventionnelle. Qu’est-ce qu’une beauté conventionnelle, qui n’est sensible qu’aux yeux des curieux, et qui n’est beauté que parce qu’il leur plaît qu’elle le soit ? (J.-J. Rouss.) Les entraves de toutes les bienséances sont conventionnelles. (Chamfort.) Le mot bon est un adjectif conventionnel, qui sert à exprimer l’utilité que les hommes retirent d’un certain objet. (L. Pinel.) Dans nos auditoires officiels, on parle un langage qui a quelque chose de conventionnel ; on y est littéraire et disert, rarement on y est éloquent. (Ed. Laboulaye.)

— Hist. Qui appartient à la Convention nationale ou à sa politique : L’assemblée conventionnelle. Le parti conventionnel. L’austérité conventionnelle.

— Hist. ecelés. Serment conventionnel, Serment par lequel les prêtres barthélemites d’Allemagne s’engagent à ne pas quitter volontairement le corps.

— s. m. Membre de la Convention nationale : Derlier, Cambacérès et d’autres conventionnels ont préparé et discuté les codes qui nous régissent. (Dufey.) Les conventionnels se piquaient d’être les plus bénins des hommes. (Chateaub.)


Conventionnels, membres de la Convention nationale. À. l’article Convention, nous avons présenté l’esquisse bien imparfaite, enfermé que nous sommes dans un cadre étroit, des travaux, des efforts gigantesques et des tempêtes effrayantes de la grande Assemblée. Une appréciation générale des hommes qui la composaient offrirait un intérêt puissant, mais demanderait en même temps une éloquence qui nous fait défaut. Ces lutteurs surhumains, soulevés en quelque sorte au-dessus de la nature par des circonstances uniques, par des passions dont nos générations desséchées ne connaissent pas l’intensité, garderont dans l’histoire une physionomie caractéristique qui ne permet pas de les juger froidement ni de les confondre avec ceux qui les précédèrent et ceux qui les suivirent. Certains d’entre eux Bétonnaient même d’avoir été ce que les lit l’indomptable esprit de la Révolution ; plus tard ils se cherchaient et ne se retrouvaient plus, et il semblait que leur âme se fût retirée d’eux. Un certain nombre, lassés par tant de luttes, cxténuéSjdéprimés par les événements, désabusés de tout espoir, servirent des causes nouvelles ou se réfugièrent dans le silence et l’obscurité. Mais combien sont morts indomptés, debout dans leur foi, sur tous les rivages où les avait semés la proscription, oubliés ou même détestés de cette patrie qu’ils avaient sauvée et qui était le culte de leur vieillesse, dont le nom était le dernier mot que murmuraient leurs lèvres pâlies.

On sait l’histoire de ce temps, on connaît ces grandes luttes de parti’qui ont laissé dans nos annales tant de souvenirs tragiques. Après la proscription des girondins, la Montagne se scinda en deux camps dont les chefs principaux étaient Robespierre et Danton, qui d’abord se liguèrent pour abattre un autre parti plus radical, s’appuyant surtout sur la Commune et les sections de Paris, mais auquel se rattachaient plus ou moins directement des représentants comme Billaud-Va CONV

rennes, Collot d’Herbois, Fouché, etc. Les hébertistes renversés, les dantonistes eurent bientôt leur tour. Mais les débris de ces énergiques factions, rapprochés par une défaite commune et d’ailleurs menacés d’une extinction complète, écrasèrent à leur tour le parti de Robespierre, qui tendait évidemment à la dictature, et qui même l’exerçait déjà. Après le 9 thermidor, la lutte continua, cette fois entre les révolutionnaires ardents, Billaud, Collot, Duhem, Chasles, etc., et les réacteurs thermidoriens, à la tête desquels étaient d’anciens montagnards comme Tallien, Fréron, Merlin (de Thionville), André Dumont et autres. La réaction suivit sa marche inexorable, et, comme d’habitude, dépassa bientôt, submergea ceux oui les premiers l’avaient provoquée. Ce fut le tour des hommes de la Plaine à dominer, car tous les groupes du grand sénat révolutionnaire ont eu leur jour de royauté. Successivement, un grand nombre de montagnards restés fidèles furent proscrits ou tout au moins, emprisonnés. Les émeutes du 12 germinal et du 1er prairial an III servirent de prétexte à de nouvelles proscriptions : Romme, Goujon, Soubrany, Bourbotte, Duroy et Duquesnoy, d’autres encore, périrent sur l’échafaud ou par le suicide. Enfin, dans cette dernière période, chaque événement était L’occasion, pour les réacteurs, de décimer par décret les survivants de la Montagne. C’est l’ère des Boissy d’Anglas, des Thibaudeau, des Daunou, des Sieyès (si longtemps muet), et autres parleurs, de ceux que Marat avait brutalement nommés les crapauds du Marais, et qui plus tard fourniront des grands dignitaires à l’Empire. Néanmoins, les plus pâles et les plus médiocres de l’assemblée, à qui définitivement était restée la domination, n’en gardaient pas moins la tradition de la République, malgré les défaillances de beaucoup d’entre eux, malgré les lâchetés de quelques-uns.

Lors de la mise en vigueur de la constitution de l’an III, les deux conseils (Anciens et Cinq-Cents) se trouvèrent légalement composés d’anciens conventionnels renouvelés d’année en année par l’élection. Eh bien, quoiqu’il restât peu de montagnards et que la plupart fussent des thermidoriens et des députés de la Plaine, on peut mesurer la décadence de la République au nombre d’anciens conventionnels sortant successivement des conseils. Plusieurs, irrités de la marche des événements, se jetèrent dans les entreprises désespérées de Babeuf et du camp de Grenelle. Au 18 brumaire, Bonaparte en retrouva encore en face de lui, et il put craindre un moment pour le succès de sa conspiration. Comme il avait besoin d’hommes énergiques et capables, il en séduisit un certain nombre et les couvrit de dignités. Quelques - uns, comme Fouché, Sieyès, Merlin (de Douai) et Cambacérès, se prêtèrent coinplaisamment aux volontés du maître. D’autres, qui acceptèrent des emplois, les remplirent avec indépendance et dignité, comme l’illustre Jean-Bon Saint-André, dont nous dirons la vie. D’autres enfin rentrèrent dans la solitude, gardant leurs convictions, silencieux, mais inflexibles et non soumis. On en vit reparaître aux jours des revers de la patrie, comme Carnot venant offrir son bras sexagénaire ; comme Baudot et tant d’autres, sa mettant, en 1SH et en 1815, à la tête des corps francs qui luttèrent si vaillamment contre l’invasion.

Après la restauration définitive des Bourbons, tous les conventionnels qui avaient voté la mort de Louis XVI durent prendre le chemin de l’exil, qui pour beaucoup fut éternel. Ils s’éparpillèrent de tous côtés ; mais, chose singulière, l’Angleterre, qui leur était ouverte, n’en reçut aucun. On en retrouvait dans toutes les solitudes. Forestier est mort à Genève ; Reverchon habitait une campagne près de Nyon ; Pélissier vivait à Lausanne ; Roux-Fazellac, dans un village des environs de cette ville ; Julien Souhait, au pied du Simplon ; l’énergique Baud&t, à Avenche, caché dans un hospice d’aliénés ; Finot d’Azerolles, au pied d’un mélèze des montagnes duJorat ; Espinassy, à Appenzell ; Bordas, à Bâle ; Gamon, à Vevay ; Pochole, à Amsterdam ; Carnot, à Madgebourg ; Charles Duval, à Huy ; Lecointe-Puyraveau, à Ixeîles, près d’un bois : Sergent, à Milan ; Lakanal, aux États-Unis ; Hentz, dans une île du lac Erié ; Garnier de Saintes sur les rives solitaires du Meschacebé ; etc. Billaud-Varennes, déporté à la Guyane, finit par se retirer à Saint- Domingue. Sentant sa fin approcher, il voulut respirer l’air des hauts lieux ; son médecin voulait l’envoyer habiter une maison de campagne d’un de ses amis : «Non, dit-il ; je suis un vieux républicain : je veux mourir libre ; lèvent des montagnes emportera ma vie.» A son dernier moment, il exhala son âme indomptable dans une dernière protestation : « Mes ossements, dit-il, reposeront du moins dans une terre qui veut la liberté : mais j’entends la voix de la postérité qui m accuse d’avoir trop ménagé le sang des tyrans de l’Europe ! »

Voilà de quel airain étaient coulés ces hommes I Un assez bon nombre se groupèrent en Belgique, du moins s’établirent assez près les uns des autres pour se revoir et se fréquenter, divisés encore par une grande scission ; c’est-à-dire que les vieux, ceux qui n’avaient pas ployé, accablaient de sarcasmes les dignitaires de l’Empire, les nommaient les magnats, et les rappelaient à la vieille égalité.

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C’était un spectacle étrange et grandiose, i moment où l’Europe se pliait sous la Saint

au Europe se pliait sous la Sainte-Alliance, que ce groupe de vieillards immuables dans leur foi, qui, le pied dans la tombe, saluaient entre eux la République. Maudits par le monde, reniés par leurs proches, éprouvés souvent par la misère, ils restaient debout, ils ne cédaient point. Au moment où le libéralisme désorienté se ralliait au bonapartisme de Sainte-Hélène, les vieux conventionnels, du moins la plupart, ne transigèrent pas ; eux seuls peut-être. À cette époque, continuèrent de regarder l’homme de brumaire comme le plus cruel ennemi de la liberté ; jamais ils ne désespérèrent du triomphe définitif de la grande cause. Se sentant près de mourir, à Vevay, Genevois dit à son domestique : « Mon garçon, quand je serai mort et que les Bourbons auront été détrônés, tu viendras sur ma tombe, tu frapperas deux coups de canne, et tu diras : «Monsieur, « nous les avons chassés ! »

M. Edgar Quinet, dépositaire des mémoires inédits de Baudot, dit à propos de cette constance, de cette fidélité, que les vieux lutteurs de la Révolution gardèrent à leurs principes :

« Baudot fut un des héros de cette dernière heure. Ses mémoires seront connus un jour ; il sera bon de voir comment ces vieillards pouvaient encore bander le vieil arc de fer d’Ulysse, et de quelles flèches aiguës, envenimées, moqueuses, étincelantes, ils surent percer, en mourant, leurs ennemis assis au grand banquet de la contre-révolution. Pas un seul n’échappe à cette pluie de traits ardents, dardés par un esprit qui a ramassé toute sa force pour ce dernier effort.»

Environ quatre-vingts des grands régicides revirent la France, que leur ouvrit une nouvelle révolution. On sait qu’un ministre de la Restauration, M. de Serre, avait cru ôter aux proscrits toute espérance en répondant a une proposition d’amnistie par un jamais ! retentissant, Voici un passage des mémoires de Baudot qui répond à cette fameuse sentence, et où se retrouve l’accent de ces fortes générations et comme un écho héroïque de 1793 :

« Un insensé osa prononcer contre nous le mot jamais. O vanité humaine ! l’anathème est retombé sur lui. Il est mort au pied du Pausilippe ; sa cendre est restée confondue avec la poussière des volcans. Il n’a point revu le sol natal ; la terre étrangère a reçu ses ossements furibonds ; et nous, rendus à notre patrie, nous contemplons de nouveau les rives de la Seine, de la Loire, les Alpes, les Pyrénées ; et nous mourrons sur le sol de la patrie, à l’ombre des vieux arbres qui nous ont vus naître. TPrédicant inexorable 1 dis à tes mânes de se lever et d’abaisser ton front devant le destin. Hommes d’un jour, vous osiez stipuler pour l’éternité ; apprenez à connaître les dieux ! Au reste, le siècle marche, et ce n’est pas vers la royauté :

Multa renascantur qute jam cecidere. •

Nous avons donné la liste des membres de la Convention à la suite de l’article spécial que nous avons consacré à l’histoire de cette assemblée célèbre.


CONVENTIONNELLEMENT adv. (kon-vansio-nè-le-man — rad, conventionnel). Par convention, par suite de convention : Le repas avait été retardé conventionnellement jusqu’à quatre heures. (Balz.)


CONVENTUALISER v. n. ou intr. (kon-van-tu-a-li-zé — rad. conventuel). Néol. Fonder, établir des couvents : Nous vous croyions encore à conventualiser, à monacaliser par monts et par vaux. (Mme Roland.)


CONVENTUALITÉ s. f. (kon-van-tu-a-lité). État des religieux ou religieuses qui vivent ensemble sous une règle.


CONVENTUEL, ELLE adj. (kon-van-tu-èl, è-le — rad. convent, ancienne forme du mot couvent). Qui appartient, qui a rapport aux couvents, à un couvent : Règle conventuelle. Ah ! mon père, quand on a détruit les solitudes conventuelles, assises au pied des monts sous des ombrages verts et silencieux, ne devait-on pas construire des hospices pour les âmes souffrantes ! (Balz.)

— Maison conventuelle, Logis des religieux ou religieuses, couvent. || Mense conventuelle, Revenu du couvent. || Messe conventuelle, Messe qui se dit dans le couvent et à laquelle assiste toute la communauté. || Assemblée conventuelle, Assemblée générale de tous les membres de la communauté. || Prieuré conventuel, Prieuré où il y a des religieux. || Religieux conventuel, ou substantiv. Conventuel, Religieux qui habite dans un couvent. On donne aussi ce nom aux religieux de Saint-François qui n’ont pas adopté la réforme des observantins, et qui possèdent des revenus.

— Géogr. Conventuelle rédemption, Chacun des districts du Paraguay gouvernés par les jésuites : Les conventuelles rédemptions des jésuites dans le Paraguay ne me paraissent pas propres à représenter un peuple usant de toutes ses facultés physiques et morales. (B. de St-P.)


CONVENTUELLEMENT adv. (kon-van-tuè-le-man — rad. conventuel). En communauté, selon les règles des couvents ; dans la forme conventuelle : Vivre conventuellement. Des religieuses conventuellement assemblées.


CONVENU, UE (kon-ve-nu) part, passé du v. Convenir. Arrêté, décidé, entendu : C’est une chose convenue. Entre nous, c’est chose convenue. Voilà qui est convenu. (Scribe.) || Arrangé, préparé d’avance : C’est un rôle convenu. C’est une plaisanterie convenue, un tour convenu. Fontenelle appelait l’histoire une fable convenue. (Sallentin). Je n’ai nul goût pour les situations incomplètes et les rôles convenus. (Guizot.) || Dont ou convient, qui est reconnu, avoué : Des faits convenus. Ce sens est peu usité.

— Qui est de convention, qui n’est fondé que sur l’usage, sur l’habitude : Quand un écrivain s’affranchit, au théâtre, de la routine convenue, nos argotiers de coulisse disent qu’il ne connaît pas les planches.

Les vains égards, les devoirs convenus
   M’ont chargé de liens jusqu’alors inconnus.
                   C. Delavigne.

— s. m. Ce qu’on a décidé d’un commun accord : S’en tenir au convenu.

— Ce qui est de convention : Sacrifier la nature à l’arbitraire, au convenu.


CONVERGEANT (kon-ver-jan) part. prés. du v. Converger. Deux lignes convergeant vers un même point. En ne regardant qu’un point, on n’aperçoit pas les rayons convergeant au centre, de tous les autres points. (Chateaub.)


CONVERGENCE s. f. (kon-vèr-jan-ce — rad. convergent). Direction commune vers un même point : La convergence de deux lignes. La convergence des rayons réfléchis par un miroir concave. La convergence du tir est un point important à obtenir dans la balistique.

— Mathém. En mathématiques, le mot convergence est employé pour exprimer l’idée do tendance à un but, vers une limite, avec cette circonstance accessoire que le concours n’aura jamais lien, l’intervalle laissé pouvant seulement diminuer indéfiniment.

— Fie. Concentration d’action : Le journal est te plus puissant moyen de convergence que notre siècle convergent ait trouvé. (U ! Dollfus.)

— Antonyme. Divergence.

— Encycl. Mathém. L’établissement des conditions de convergence des formules où se trouvent indiquées des opérations en nombre infini constitue l’une des plus importantes questions de l’analyse transcendante.

, L’usage de ces formules est né do l’impossibilité de représenter les inconnues de toutes les questions, au moyen dos signes du petit nombre des fonctions simples connues. Lorsqu’un nombre limité d’opérations, aussi bien choisies que possible, ne suffit pus pour noter une relation, il faut bien les accumuler en nombre iniini, au moins jusqu’il ce qu’on ait découvert le nouveau couple de fonctions simples dont l’emploi permettrait la traduction complète de la loi qu’on étudie.

Lorsqu’on doit recourir à. un développement en série, il est naturel de chercher a ne répéter indéfiniment que les opérations les plus simples. On n’emploie jusqu’ici que les sommes composées d’une infinité de termes et les produits d’un nombre infini de facteurs.

Lu forme la plus usitée du développement d’une fonction d’une variable est celle d’une série ordonnée suivant les puissances croissantes et entières de la variable

a+ bx -r-cas’ -f-.... Ce développement toujours unique est donné par la formule de Taylor. V. série.

La question de la convergence d’une série numérique donnée peut comporter des difficultés considérables dont il devient presque puéril de s’embarrasser lorsqu’il s’agit, au contraire, du développement d’une fonction en série. Nous insistons donc peu sur des subtilités qui ne présentent plus aujourd’hui qu’un intérêt fort restreint.

La convergence d’une série à termes imaginaires dépendrait évidemment de la convergence des deux séries formées, l’une des parties réelles de ces termes, l’autre de leurs parties imaginaires ; nous pourrons donc provisoirement supposer tous les termes réels. Pour une raison analogue, nous supposerons ■de même tous les termes d’abord positifs.

La convergence exige évidemment que les termes, à partir d’un certain rang, tendent vers zéro.

En effet, si les sommes des termes convergent effectivement vers une certaine limite, deux sommes consécutives Sp et S, u.i doivent finir par différer indéfiniment peu l’unede l’autre, sans quoi elles ne différeraient pus l’une et l’autre indéfiniment peu de la même limite, vers laquelle toutes les sommes doivent converger ; la différence entre ces deux sommes Sp et Sp^ i étant donc le terme de rungp+i : le terme général doit tendre vers zéro quand son rang s’élève indéfiniment.

Cette condition est d’ailleurs suffisante, ex* cepté dans un cas, qui reste douteux, mais qui perd toute importance lorsqu’il s’agit d’une série ordonnée suivant les puissances croissantes de la variable.

Pour le démontrer, nous établissons d’abord qu’uKe série est convergente ou divergente suivant que ta valeur du rapport d’un terme au précédent reste constamment plus petite que ou plus grande que i, sans tendre vers 1. Ce, théorème ne se rapporte qu’a un cas particulier, puisque les termes pourraient bien de va*