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pour céder à la violence du choc. Ensuite, le reprenant encore à deux mains, ils lépoussaient en avant de toutes leurs forces, et tâchaient^ malgré l’impétuosité qui le ramenait, de l’arrêter, soit en opposant leurs mains, soit en présentant leur poitrine, les mains étendues ou croisées derrière le dos j en sorte que, pour peu qu’ils négligeassent de se tenir fermes, l’effort du sac qui revenait leur faisait quelquefois lâcher le pied et les forçait à reculer. C’est ainsi qti’Antyllus décrit ce jeu, qui était fort différent du ballon. Comme on le sait, les Grecs attachaient un grand prix aux exercices gymnastiques, et croyaient à leur salutaire influence sur !a santé : pour ce qui concerne le corycus ou la balle suspendue, dont nous venons de parler, ils le jugeaient très-convenable à la diminution du trop d’embonpoint et à l’affermissement de tous les muscles du corps ; ils se persuadaient aussi que les secousses réitérées que !a poitrine et le ventre recevaient du choc de cette balle n’étaient point inutiles pour maintenir la bonne constitution des viscères qui y sont renfermés. Arétée en conseillait l’usage aux lépreux, mais on-le défendait à ceux qui avaient la poitrine délicate.

CORYCUS s. m. (ko-ri-kuss — gr. korukos, proprement, sac). Antiq. Sorte de ballon ou de sac rempli de graines de figues, de farine ou de sable, que 1 on suspendait au plafond des salles de palestre, et que l’on s’exerçait à mettre en oscillation, et à. arrêter ensuite dans son mouvement.

COBYCUS, ville de l’ancienne Asie Mineure. V. Cokyce.

CORYDALE s. f. (ko*ri-da-le — dimin. du gr. korus, casque). Entom. Genre d’insectes névroptères, comprenant une seule espèce de la Pensylvanie et de la Géorgie, dans l’Amérique du Nord.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des fumariacées, et type de la tribu des eorydalées : La corydale bulbeuse. Il On se sert uussi des formes latines corydalis et coryDalus, cette dernière masculine.

— Encycl. Les corydales se distinguent des fuineterres proprement dites par leurs fruits en forme de silique, uniloculaires, bivalves et polyspermes (v. fumeterre). Beaucoup de plantes de ce genre ont une racine tubéreuse, une tige simple et des feuilles alternes, plus ou moins divisées. Les plus connues sont la corydale à racine solide (corydalis bulbosa, D. C.j, la corydale à racine creuse (corydalis tuberosa, Ù. C), la corydale à /leurs jaunes (corydalis capnoides, D. C), etc. M. Wackenroder est parvenu à isoler, dans les corydalis bulbosa et tuberosa, un alcali organique particulier, qu’il a nommé corydaline.

CORYDALE, ÉE adj. (ko-ri-da-lé). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux corydales. Il On dit aussi corydalidé.

— s. f. pi. Tribu de plantes de la famille des fumariacées, ayant pour type le genre corydale. tl On dit aussi corydalidées.

CORYDALIDE s. f. (ko-ri-da-li-de — de corydale, et du gr. eidos, aspect). Bot. Genre de plantes, de la famille des fumariacées, voisin des corydales.

— s. f. pi. Entom. Syn. de corydalitks.

CORYDALINE s. f. (ko-ri-da-li-ne — rad. co’ rydalc). Chim. Alcaloïde que l’on a extrait de la racine de corydale.

— Encycl. Chim. La corydaline est un alcali organique découvert par M. Wackenroder, qui l’a extrait de diverses plantes du genre corydalis (v. corydale). li est également contenu dans la racine d’aristoloche (aristolochia serpentaria, L.). On l’extrait en épuisant par l’eau froide la racine de corydale, précipitant le macéré par un alcali minéral qui sépare la corydaline impure. On la purifie ensuite par des traitements au moyen des acides qui la transforment en sels, lesquels sont ensuite décomposés par les alcalis. Pure, la corydaline est sans odeur ni saveur ; elle est très-soluble dans l’alcool, et cristallise de ceite solution bouillante en petits prismes rhombofdaux, d’un éclat vitreux. Elle a une réaction alcaline au papier de tournesol ; l’eau la dissout peu. D’après M. Ruickholdt, sa formule serait CWH^AzO18. Elle fond vers 100°, s’altère à la lumière et présente, comme réaction caractéristique, la

Propriété de se colorer en rouge de sang par acide nitrique chaud.

CORYDALIQUE adj. (ko-ri-da-li-ke — de corydale). Chiin.-Se dit des sels à base de corydaline : Sels corydaliques.

CORYDAL1TES S. f. pi. (ko-ri-da-li-te). Entom. Groupe de semblides, dans l’ordre des névroptères, ayant pour type le genre corydale.

CORYDALLE s. f. (ko-ri-da-le). Ornith. Nom scientifique des farlouses.

CORYDIE s. f. (ko-ri-dl — dimin. du gr. korus, casque). Entom. Genre d’insectes orthoptères, de la famille des blattiens, établi pour une espèce des Indes.

CORYDON s. m. (ko-ri-don — nom mythol.). Ornith. iious-genre de cacatoès.

— Entom. Espèce de papillon du genre satyre.

CORYDONIE s. f. (ko-ri-do-nl). Ornith. Syn. de coucal. CORYDORAS s. m. (ko-ri-do-rass — du gr.

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korus, casque ; dorus, lance). Ichthyol. Genre mal défini, de la famille des siluroïues, et qui a été abandonné.

CORYLACÉ, ÉE adj. (ko-ri-la-sé — du lat. corylus, noisetier). Bot. Syn. de cupulifere.

CORYLOPHE s. m. (ko-ri-lo-fo — du gr. korus, casque ; lophos, aigrette). Entom. Genre de coléoptères clavipalpes, comprenant une seule espèce qui est propre à l’Angleterre.

CORYLOPSIS s. m. (ko-ri-lo-psiss — du lat. corylus, noisetier, et du gr. opsis, apparence). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des hamamélidées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Japon, et dont le port rappelle celui des noisetiers.

CORYLUS s. m. (ko-ri-luss — dimin. du gr. korus, casque, par allusion à la cupule qui renferme le fruit). Bot. Nom scientifique latin du genre noisetier.

CORYMBE s. m. (ko-rain-be — gr. korumbos, proprement, sommité, appendice terminal). Antiq. Manière de se coiffer, usitée chez les femmes greeques et romaines, et consistant à réunir les cheveux en touffe au sommet de la tête. Il Ornement que l’on plaçait sur la poupe d’un vaisseau.

— Bot. Mode d’inflorescence dans lequel les axes secondaires qui portent les fleurs partent de points différents de l’axe primaire pour arriver au même niveau, comme dans l’aubépine : Le corymbe prend diverses dénominations spécifiques, d’après sa disposition et sa forme générale. (C. Leinaire.) L’achillée mille-feuille offre un corymbe. (Bosc.)

— Encycl. Antiq. Les anciens donnaient le nom de corymbes à de petits grains en forme de pois qui naissent en groupe sur les lierres ; on en voit souvent de semblables dans les couronnes que porte Bacchus, d’où est venu à ce dieu le nom de carymbifer.

On donnait également ce nom aune manière particulière d’arranger les cheveux, en usage chez les femmes athéniennes. Elle consistait à relever les cheveux tout autour de la tête, et à les réunir en pointe au sommet ; on les attachait alors avec un bandeau, et ils ressemblaient à une grappe de baies de lierre, comme on le voit sur plusieurs statues antiques. Quand la chevelure était trop longue et trop abondante pour être attachée d’une façon aussi simple, on la fixait en un arc double sur le haut de la tête, comme on le voit dans ia statue de l’Apollon du Belvédère, et dans un buste de Diane, au Musée britannique. Cicéron donne le nom de corymbe à un personnage qui arrangeait ses cheveux de la façon que nous venons d’expliquer.

CORYMBEUX, EUSE ut1), (ko-rain-heu, eu-ze — lad. corymbe). Bot Se dit des fleurs disposées en corymbes, et, par extension, des végétaux qui les portent, il Se dit aussi de certains arbres, tels que les pins, dont les rameaux affectent une disposition en corymbe. Il On dit aussi corymbe, ée.

CORYMBIFÈRE adj. (ko-rain-bi-fè-re — de corymbe, et du lat. féroce porte). Bot. Qui a des fleurs en corymbe.

— s. f. pi. Grande division de plantes, de la famille des composées. Syn. de radiées.

CORYMBIFLORE adj. (ko-rain-bi-flo-rede corymbe, et du lat. flos, ftoris, fleur). Bot. Syn. de corymuifére.

CORYME1FORME adj. (ko-rain-bi-for-me

— do corymbe, et de forme). Bot. Qui a la forme d’un corymbe : Grappe corymbiforme. Cime corymbiforme.

CORYMBIOLE s. f. (ko-rain-bi-o-le — dimin. de corymbe). Bot. Genre d’armoselles du Cap de Bonne-Espérance.

CORYMBION s. m. (ko-rain-bi-on — dugr. korumbos, corymbe, bouquet de fleurs). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des vernoniées, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

CORYMBITE s. m. (ko-rain-bi-te — du gr. korumbos, corymbe). Entoin. Genre de coléoptères serricornes, comprenant quatre espèces, détachées du genre ludie.

CORYMBORCHIS s. m. (ko-rain-bor-kiss

— de corymbe, et à’orchis). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées.

CORYMBULEUX, EUSE adj. (ko-rain-buleu, eu-ze — dimin, de corymbeux). Bot. Se dit des fleurs disposées en petits corymbes, i et, par extension, des végétaux qui les portent.

CORYNE s. f. (ko-ri-ne —gr. koruné, massue). Zooph. Genre de polypes nus, de la famille des campanulaires.

. — Encycl. Les corynes sont des polypes nus à corps renflé en massue et à bouche terminale. Ce sont des animaux presque microscopiques ; les uns sont portés sur un pédicule long, uni, contourné ou annelè et très-souple, qui leur permet toutes sortes de mouvements ; les autres forment, par leur réunion, une sorte de petit arbuste. Le corps est couvert d’appendices mobiles, à la base desquels se produisent des bourgeons graniformes qui, en se détachant, reproduisent l’espèce. La bouche est très-apparente et mobile. Ces animaux se rencontrent ordinairement dans l’Atlantique. La corune glandu CORY

leuse se trouve assez fréquemment sur les sertulaires et les hydrophytes du nord.de la France, de l’Angleterréet de la Belgique.

CORYNÉLIE s. f. (ko-ri-né-lt — du gr. koruné, massue). Bot. Genre de champignons parasites microscopiques, qui croissent sur les feuilles des iridées du Cap de Bonne-Espérance.

CORYNELLE s. f. (ko-ri-nè-le —dimin. du gr.koruné, massue). Bot. Genred’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des lotées, comprenant deux espèces, q.ui croissent à Saint-Domingue.

CORYNÉON s. m. (ko-ri-né-on — dugr. koruné, massue). Bot. Genre de champignons parasites microscopiques, comprenant plusieurs espèces, qui croissent sur les branches mortes des végétaux.

CORYNÉPMORE s. m. (ko-ri-né-fo-re — du gr, koruné, massue ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes coléoptères, de la famille des curculionides, comprenant une seule espèce, propre au Brésil.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des avénées, comprenant deux espèces, qui croissent dans l’Europe centrale et méridionale : Le corynéphore articulé.

— s. f. Genre d’algues marines, semblables aux nostocs, comprenant trois espèces, qui habitent les mers de l’Europe.

CORYNESPHÉRIE s. f. (ko-ri-nè-sfé-rldu gr. koruné, massue, et de sphérie). Bot. Syn. de sphérie, genre de champignons.

CORYHÈTE s. m.*(ko-ri-nè-te — du gr. korunêtés, qui porte une massue). Entom. Genre de coléoptères, de -la famille des térédyles, syn. de mécrobib.

CORYNITIS s. m. (ko-ri-ni-tiss — dimin. du gr. koruné, massue). Bot. Syn. de corynklle.

CORYNOCARPE s. m. (ko-ri-no-kar-pedu gr. koruné, massue ; karpos, fruit). Bot. Genre d’arbres rapporté par quelques auteurs à la famille des myrsinées, par d’autres à celle des théophrastées, et dont l’espèce type habite la Nouvelle-Zélande.

CORYNOCÈRE s. m. (ko-ri-no-sè-re — du gr. koruné, massue ; keras, corne). Entom. Genre de coléoptères brachélytres, comprenant une espèce russe et une américaine.

CORYNOMALE s. m. (ko-ri-no-ma-le — du gr. koruné, massue ; mata, beaucoup. Cette étymologie bizarre nous est fourme par l’auteur même du genre). Entom. Genre de coléoptères, détaché du genre eumorphe, et syn.

de STÉNOTARSE.

CORYNOMORPHE s. m. (ko-ri-no-mor-fe — du gr. koruné, massue ; morphê, forme). Zooph. Genre de polypes nus voisins des corynes, et habitant les mers de la Norvège.

CORYNOPALPE s. m. (ko-ri-no-pal-pedu gr. koruné, massue, et de palpe). Entom. Genre de coléoptères tétramères qui habitent la côte de Guinée.

CORYNOPE s. m. (ko-ri-no-pe-du gr. koruné, massue ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des crabronides.

CORYNOPHLEE s. f. (ko-ri-no-ilé — du gr. koruné, massue ; phloios, écorce). Bot. Genre d’algues marines formé aux dépens des corynéphores, et comprenant deux espèces qui croissent dans la mer Baltique.

CORYNOSTYLE s. m. (ko-ri-no-sti-le —du gr. koruné, massue ; stulis, colonne, style, par allusion à la forme du pistil). Bot. Genre d^irbrisseaux grimpants, de la famille des violariées, comprenant quatre espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale.

CORYPHA s. m. (ko-ri-fa —dugr. koruphê, sommet). Bot. Genre d’arbres, de la iamille des palmiers, type de la tribu des coryphinées, comprenant une quinzaine d’espèces, qui croissent dans les régions équatonales : Le corypha parasol est vulgairement connu sous le nom de talipot de Ceylan. (C. d’Orbigny.) Les livres tamouls sont formés de feuilles de corypha attachées ensemble. (C. d’Orbigny.)

— Encycl. Ce beau genre de palmiers renferme des arbres de diverses grandeurs, dont la cime est garnie d’une couronne de feuilles très-élégantes, palmées ou en éventail, et dont les régimes rameux sont enveloppés dans une spathe polyphylle. Les espèces, au nombre de quinze environ, habitent les régions équatoriales des deux continents. Le corypha parasol (corypha umbraculi/era), vulgairement nommé codda-pana ou talipot de Ceylan, est un grand arbre, dont la tige, droite, régulière, parfaitement cylindrique, dépasse la hauteur de Su m., et porte un bouquet de huit à dix feuilles, formant un gigantesque parasol de plus de 30 m. de tour. Du milieu de ces feuilles s’élève une hmnpe de 10 m. de hauteur, chargée de fleurs disposées en nom breuses panicules ; aux fleurs femelles succèdent des milliers de fruits charnus, listes, verdâtres, du volume d’une pomme, et contenant un noyau dont l’amande a une chair ferme. Ce palmier habite l’Inde, le Mntabiir, l’île de Ceylan, où il croît surtout dans les lieux élevés et pierreux. Toutes ses paries sont d’une grande uiilité. Le bois est dur et employé dans les constructions ; on en fait aussi des pieux pour les palissades. Les feuilles CORY

sont si grandes, qu’une seule peut protéger plusieurs personnes contre la pluie ou le soleil ; ce sont donc des ombrelles ou des para-Pluies naturels que les Indiens et les Muliibares savent utiliser. Mais là ne se bornent pas leurs usages. On en couvre les maisons, on en fait des tentes de voyage. Elles servent de papier aux Malabares ; les caractères qu’on grave sur ces feuilles avec un stylet en fer percent l’épiderme et deviennent ineffaçables. Façonnées, elles se transforment en coiffures pour les femmes. Le liquide qui s’écoule, quand on coupe les jeunes spathes, devient, quand il est séché ou durci au soleil, un vomitif assez énergique, employé pour faciliter les couches laborieuses, et malheureusement aussi pour provoquer les avortcmems. Les fruits que cet arbre produit, avec une abondance qui amène son épuisement et sa mort, sont amers et peu estimés comme aliment ; mais leurs amandes sont comestibles. Les noyaux, polis et peints en rouge, servent à faire des colliers qui imitent le corail. Le corypha à feuilles rondes (corypha rotundifotia), vulgairement- nommé saribe, croît dans les mêmes régions ; son bois, très-dur, est susceptible de prendre un assez beau poli ; on l’emploie pour.faire des digues et des ponts. L’intérieur de la tige fournit une fécule analogue au sagou. Les feuilles sont susceptibles des mêmes usages que celles de l’espèce précédente ; on s’en sert encore pour faire des éventails ; leur flexibilité, qui permet de les plier et de les déplier à volonté, les fait employer pour envelopper les fruits, le tabac, etc. Plusieurs autres espèces fournissent encore du sagou, et quelques-unes ont des fruits comestibles.

CORYPHÉE s. m. (ko-ri-fé — koruphaios, de koruphê. sommet). Antiq. gr. Celui qui dirigeait les chœurs dans les tragédies grecques : Des signes placés à la tête d’une pièce de musique en indiquent le rhythme, et le coryphée, du lieu le plus élevé de l’orchestre, l’annonce aux musiciens et aux danseurs attentifs à ses gestes. (Barthél.) Il Personnage du choeur qui prenait la parole dans les dialogues, au nom " au chœur lui-même. Il Homme chargé de diriger les chants et les danses dans certaines cérémonies religieuses : Sophocle fut choisi, à cause de sa beauté, pour être le coryphée des adolescents qui dansèrent autour du trophée de la bataille de Saiamine. (Passerat.)

— Théâtr. Musicien, musicienne, qui, dans nos opéras, dirige les chœurs. Il est coryphée au théâtre de l’Opéra. Sa femme est coryphée à l’Opéra-Comique, il Danseur ou danseuse qui dirige les autres danseurs ou danseuses dans un ballet.

— Par ext. Personne qui tient le premier rang, qui donne le ton, le pas dans un art, une profession, une catégorie de personnes : Homme souple et remuant, Geoffroy Vallée s’était glissé dans la familiarité de ces sept braves, oui faisaient ta pléiade de poètes dont, " Ronsard était le coryphék. (Garasse.)

— s. f. Ornith. Espèce de rousseroile.

— Encycl. Dans la tragédie antique, le coryphée était le chef du choeur, et souvent c’était lui qui commençait, avec le personnage principal de l’action, un dialogue au nom do sa troupe. Dans les grandes œuvres "tragiques dont la représentation avait lieu sur les scènes d’Athènes et de Rome, le coryphée entonnait le chant d’une voix forte et vigoureuse, qui devait donner le ton et dominer de toute sa puissance les autres voix : celle-ci se succédaient en suivant sa mesure, sa prosodie et les mouvements de sa passion. C’était avec le pied que le coryphée donnait le signal "de l’attaque générale du chœur. On donnait parfois au coryphée le nom de chorége, et Vitruve appelle choregium l’endroit où l’on renfermait les vêtements, les décorations, les instruments de. musique, et où l’on disposait les personnages du chœur. Le coryphée acquérait parfois une importance particulière, et, dans son Orestie, Eschyle donne le nom de coryphée à celle des Furies qui porte- la parole pour les autres dans l’accusation des Euménides contre Oreste.

En ce qui concerne le théâtre moderne, dans lequel la tragédie n’a pus renouvelé le rôle important du chœur antique, le mot de coryphée n’est plus applicable que lorsqu’il s’agit du genre lyrique. Dans nos théâtres d’opéra, le coryphée est donc le chanteur qui sert de chef d’attaque a chacune des parties des choeurs, et qui, tout en faisant sa partie dans l’ensemble, se trouve parfois chargé d’exécuter un solo plus ou moins important ; il y a, par conséquent, un coryphée pour les ténors, un pour les basses, un pour les premiers et un pour les seconds dessus de femmes. Dans Œdipe à Colone, de Sacchini, c’est un ténor qui interroge Œdipe au nomdu peuple d’Athènes ; le coryphée de l’hymne au Soleil, dans le bel opéra de Lesueur, Paulin et Virginie, est une basse, et dans le premier chœur de YAlceste, de Gluck, les coryphées chantent le dessus et la haute-contre. La cantilène de Guillaume Tell : Toi que l’oiseau ne suivrait pas, est -.hantée à l’unisson par six coryphées sopranos, tandis que tous les autres choristes plaquent l’harmonie de cette villanelle dansée aux chansons et sans orchestre. Les choristes de la danse ou figurants ont aussi leurs coryphées.

CORYPBELLE s. f. (ko-ri-fè-Ie). Moll. Genre de gastéropodes ayant pour caractères