Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 5, part. 1, Contre-Coup.djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée

CORD

terrain ; elle ne produit que les céréales nécessaires k la consommation locale, mais on y fait d’abondantes récoltas de vin, d’huile, de fruits exquis, de lin, de chanvre, de safran, de miel et de cire ; l’industrie sérieieole y est très-développée, et les gras pâturages de certains districts nourrissent ces beaux chevaux andalous si justement renommés. Les monts Marianos, qui sont une continuation de la sierra Morena, couvrent de leurs ramifications la partie qui porte le nom de Sierra, et séparent le bassin de la Guadiana de celui du Guadalquivir. La Sierra abonde en bois, pâturages, fruits et céréales ; l’air y est pur, et la chaleur tempérée, tandis que le climat est excessivement chaud en été dans la Campina, surtout lorsque souffle le vent du sud. La province de Cordoue est riche en produits minéraux ; on y exploite cent-sept mines de charbon, de cuivre, de fer, d’argent, de plomb et de plomb argentifère. Elle comprend quinze juridictions civiles et cent-dix communes ou pueblos,

Cordoue (maison de). Cette ancienne et illustre maison espagnole a pour auteur Dominique Munoz, seigneur de Dos Hermanas, capitaine distingué, qui enleva aux Maures, en 1236, la ville de Cordoue, dont lui et ses successeurs portèrent depuis le nom. Le petit-fils de Dominique-Alphonse-Fernand de Cordoue eut, entre autres enfants, Ferdinand-Alphonse ; qui a continué la ligne directe, et Martin-Alphonse, auteur de la branche des comtes d’Alcandete, d’où sont sortis les rameaux des comtes de Sastaga et des seigneurs de Zuhéros. Ferdinand - Alphonse de Cordoue, qu’on vient de nommer, laissa, entre autres fils, Gonzalve-Fernand, qui a continué la tifiation directe, et Diego de Cordoue, auteur de la branche des marquis de Comares, ducs de Segorbe et de Cardonne, éteinte à la fin du xvhis siècle. Gonzalve-Fernand du Cordoue, mort en 1452, fut père d’Alphonse, dont on va parler, et de Diego, auteur de la branche des seigneurs de Baena, d’où sont sortis les rameaux des seigneurs de Requena et de Almodovar, des comtes de Cabra, ducs de Kessa, des marquis de Valenzuela, des comtes de Torralva, des vicomtes de la Puebla, des comtes de Casapalma et des marquis de Miranda. Alphonse, fils aîné de Gonzalve-Fernand, eut pour successeur Pierre dis Cordoue, père d’un autre Pierre, lequeleut.de sa femme Elvire de Herrera, Alphonse, qui a continué la ligne, et Gonzalve de Cordoue, l’illustre capitaine, grand connétable du royaume do Naples. (V. Gonzalve.) Alphonse, le frère aîné de Gonzalve, eut, entre autres enfants, Pierre, dont on va parler, et François de Cordoue, auteur de la branche des marquis d’Almunar, éteinte à la troisième génération. Pierre, le fils aîné de ce dernier Alphonse, créé marquis de Priego, en 1501, mort en 1517, ne laissa que des Allés, dont. 1 aînée, Catherine, porta la majeure partie des biens de sa famille dans la maison Suarez, eu épousant, en 1518, Laurent Suarez de Figueroa, comte de Ferca, lequel a formé une nouvelle maison de Cordoue qui existait encore au siècle dernier.

CORDOVA, ville de l’Amérique du Sud, dans la république Argentine, ch.-l. de l’État de son nom, à 550 kilom. N.-O. de Buenos-Ayres, près de la Pucara ; 18,000 hab. Siège d’un évêché et des différentes administrations de l’État. Entrepôt d’un commerce considérable ; fabriques de draps, de lainages et de toiles de coton. Commerce de bll, de fruits, de mulets et de bestiaux. Cordova fut fondée en 1573 par Cabrera, qui la nomma ainsi à cause de la ressemblance de sa situation avec celle de Cordoue d’Espagne. C’était autrefois une ville plus importante, capitale de l’État de Tucuman et chef-lieu des établissements des jésuites dans cette partie de l’Amérique.

CORDOVA (État de), un des quatorze États qui forment la confédération Argentine, dans 1 Amérique méridionale, compris entre l’État « de Santiago au N., de-Santa-Fé a, l’E., de San-Luis au S. et de San-Juan à l’O. Superficie, 1,118 myriamètres carrés ; 130,000 hab., sans compter 200,000 Indiens indépendants. Quelques rameaux qui se détachent du versant oriental des Andes couvrent en partie le territoire de Cordova, qu’arrosent la Pucara, le Rio-Dulce, le Tercero et quelques autres cours d’eau moins importants. On y trouve plusieurs lacs formés par la stagnation des eaux des rivières, qui n’ont pas une pente ns3ez rapide. Climat doux et salubre. Fruits délicieux et abondants ; beaux pâturages dans les vallées ; riches prairies dans le S.-E., habitées par des peuplades indigènes et sauvages. Montagnes bien boisées.

Cordova (traité de). Célèbre traité, conclu le 24 août 1821, entre Augustin Iturbide et le vice-roi don Juan O’Donoya, dans la ville de Cordova. Il y était dit :« 1° Cette partie de l’Amérique (le Mexique) sera reconnue comme État souverain et indépendant, et sera désormais appelée empire du Mexique ; 2° le gouvernement de l’empire sera monarchique et limité par une constitution ; 3° S. M. T.-C, Ferdinand VII, roi d’Espagne, sera, en premier lieu, appelé au trône de l’empire du Mexique, et prêtera le serment prescrit par l’art. 10 du Plan d’Iguala ; en cas de refus de sa part, ce sera son frère le sérénissime infant don Carlos ; eu cas de refus de celui-ci, le sérénissime infant don Francisco de Paulo ; sur son refus, le sérénissime infant don Car CORD

los Louis, héritier présomptif de la principauté de Lucques ; et, en cas de renonciation de ce dernier, le personnage que désigneront les cortès de l’empire. » Au sein des cortès d’Espagne, le traité de Cordova fut blâmé, répudié avec dédain, déclaré nul et non avenu, et, malgré la pénurie où l’on était, on forma la résolution d’envoyer des renforts aux corps espagnols qui occupaient encore des positions de résistiuice en Amérique,

CORDOVA (Fernando de), savant espagnol, né en 1422, mort à la fin du xve siècle. Il joignait à un savoir encyclopédique la connaissance des langues grecque, hébraïque, arabe, etc. S’étant rendu à Paris’, il y acquit la réputation d’un sorcier, tant était grande son instruction. De là, il se rendit k Rome, où il s’attira la faveur des papes Sixte IV et Alexandre VI, Cordova composa un assez grand nombre d’ouvrages, dont le plus important est une introduction au traité De anima' libus d’Albert le Grand, laquelle fut publiée à Rome (1478).

CORDOVA (Francisco-FernandezDE), navigateur espagnol, mort en 1518.11 partitdeCuba en 1517, avec un pilote qui avait accompagné Christophe Colomb à son quatrième voyage, et visita le premier le Yucatan, qui fait partie du Mexique. Maintes fois assailli par les naturels, qui tuèrent plusieurs hommes de l’expédition, il se vit forcé d’opérer son retour, aborda sur les plages de la Floride et rentra à la Havane, où il mourut dix jours après des suites de se3 blessures. Ce fut Cordova qui fraya la voie à Fernand Cortez.

CORDOVA (Jean), littérateur espagnol du xvue siècle. Il a publié un roman de chevalerie, intitulé : Historia del valeroso cavallero Lydamor de Escocia (Salamanque, 1539, in-fol.).

CORDOVA (Fernando-Fernandez de), général et homme politique espagnol, né à Madrid en 1702. Il entra dans l’armée en 1810, se distingua pendant la guerre de l’indépendance contre Napoléon et eut un avancement rapide. En 1841, il prit part aux complots militaires dirigés contre le régent Espartero et faillit subir le sort de Diego Léon, qui fut fusillé. Bientôt après, il entra dans le parti des progressistes modérés, reçut en 1847 le portefeuille de la guerre, qu’il garda peu de mois, et prit ensuite la direction générale de l’infanterie. Deux ans plus tard, le général Cordova fit partie du corps expéditionnaire envoyé en Italie pour rétablir le pape. Depuis lors, il devint capitaine général de la Nouvelle-Castille, capitaine général de Cuba (1851), directeur général de la cavalerie (1853), fit tirer sur le peuple lors de l’insurrection qui eut lieu à Madrid en 1854, se retira alors en France, rentra en Espagne en 1856, et fut chargé en 1864 du portefeuille de la guerre dans le cabinet formé k cette époque par Narvaez.

CORDOVA, général colombien, né à Antoquia (Nouvelle-Grenade) en 1797, tué à Santuario le 17 octobre 1829. Il prit part au soulèvement des anciennes colonies espagnoles dès 1810, fut nommé colonel, par Bolivar, sur le champ de bataille de Boyaca (1819), et général à la suite de la prise de Ténériffe, dont il s’empara, ainsi que de l’escadre ennemie, composée de vingt-sept navires. Il eut une grande part à la victoire décisive d’Ayacucho, qui mit fin à la domination espagnole dans l’Amérique du Sud (9 décem-bre 1824). Aussi ambitieux que brave, il tenta de supplanter Bolivar, se mit, en 1829, à la tête des fédéralistes colombiens, mais fut enveloppé par les unitaires, et blessé mortellement dans un sanglant combat.

CORDOVA (Louis-Fernandez de), général espagnol, né à Cadix on 1799, mort en 1840. Il proclama la constitution, à la tête de ses troupes, en 1820, prépara ensuite le soulèvement réactionnaire des gardes royales (7 juillet 1822), Combattit dans les rangs de l’armée de la foi, fut ambassadeur d’Espagne en Prusse (1827) et en Portugal (1832), etsoutint la cause de dom Miguel. Ayant gagné la faveur de la reine Christiue, il reçut, en 1835, le commandement de l’armée du Nord, remporta la victoire de Mendigorria (1835), puis s’unit (1838) à Narvaez contre Espartero ; mais, défait en plusieurs rencontres, il dut chercher un refuge en Portugal.

CORDOVA (Philippe), avocat, homme politique et publiciste italien, né en Sicile vers 1812, mort en 1868. Il jouissait déjà d’une grande notoriété dans son pays à l’époque de la révolution sicilienne de 1848. Doué d’un esprit cultivé et d’une mémoire remarquable, il s’était fait connaître comme avocat, comme économiste et comme écrivain. En août 1848, il fit partie du second ministère constitué par Ruggiero Settimo, et eut le portefeuille des —finances. L’année suivante, les revers des Siciliens et le retour des bourboniens amenèrent son exil. Il alla se fixer à Turin, où il collabora activement à plusieurs journaux et rovues politiques et économiques. Député au parlement italien, il ne tarda pas à y acquérir une grande influence parmi les membres de la majorité. En février 1862, il prononça un discours dans lequel il appuya avec insistance sur la nécessité des moyens pacifiques d’administration intérieure ; en se séparant ainsi de M. Ricasoli, il amena la dissolution de ce.ministère, remplacé par celui de

CORD

M. Rattazzifl" mars). M. Cordova entra dans le nouveau cabinet, d’abord à l’intérieur, puis à la justice, qu’il dut céder à M. Conforti. Il fut alors nommé sénateur du royaume. Dernièrement, il a soutenu au sénat l’adoption du mariage civil dans le nouveau code italien, et a combattu certains amendements qui tendaient à conserver à cette institution un caractère religieux. En juin 1866, il fut appelé à faire partie, comme ministre de l’agriculture et du commerce, du cabinet Ricasoli-La Marmora, et conserva ce portefeuille lors de la reconstitution du ministère, en mars 1867. Jusqu’à sa mort il a été regardé comme le plus brillant orateur de la chambre italienne, où il avait su se concilier l’estime et l’admiration de ses adversaires eux-mêmes.

CORDOVADO, bourg du royaume d’Italie, dans la Vénêtie, province etk 30 kilom. S.-O. d’Udine ; 3,000 hab.

CORDRE v. a. ou tr. (kor-dre). Ne pas plaindre, ne pas envier, approuver, accepter comme juste ou mérité : II est ruiné, je le lui cords, il l’a tien mérité, il Se dit dans certaines parties de la Suisse. v

CORDULE s. f. (kor-du-le). Entom. Espèce de papillon.

CORDULÉCÈRE s. m. (kor-du- !ê-sè-redu gr. kordulê, Inassue ; keras, corne). Entom, Genre d’insectes névroptères, détaché du genre ascalaphe.

CORDULÉGASTRE s. m. (kor-du-lé-ga-stre — du gr. kordulê, inassue ; gastêr, ventre). Entom. Genre d’aîshne, tribu des libellulieus, famille des névroptères.

CORDULIE s. f. (kor-du-lî— du gr. kordulê, massue). Entom. Genre de névroptères, tribu des libelluliens.

CORDUS (Aulus Cremutius), historien romain, auteur d’une Histoire des guerres civiles et du règne d’Auguste , aujourd’hui perdue, vivait sous Tibère, La franchise avec laquelle il avait attaqué le crédit de Séjan le lit accuser par ce favori du crime de lèse-majesté, sous le prétexte qu’il avait loué dans ses ouvrages Brutus et Cassius, morts depuis soixante-dix ans. Prévoyant une condamnation, il se laissa mourir de faim (25 de l’ère chrétienne).

Sa fille Marcia sauva plusieurs manuscrits de ?son ouvrage, condamné au feu par Tibère. II

en reste quelques fragments dans la septième Suasoria de Sénèque.

CORDUS (Euricius), poëte et médecin allemand, né dans la Hesse en 1486, mort en 1535. Il partagea sa vie entre la littérature et les sciences, professa d’abord la poésie et l’éloquence à Leipzig et à Erfurt, puis la médecine k Marbourg et à Brème. Ses principaux ouvrages sont : Bolanologicon, sive colloquium de herbis (Cologne, 1534, in-8°), recueil de dialogues où il a fait entrer tout ce que l’on savait alors sur les plantes, et Opéra poetica (Francfort, 1550, in-Sf), réunion de toutes ses poésies.

CORDUS (Valerius), célèbre botaniste allemand, fils du précédent, né dans la Hesse en 1515, mort à Rome en 1544. Il étudia la médecine, la chimie, la pharmacie et surtout la botanique, parcourut toute l’Allemagne pour en connaître les plantes, et visitait l’Italie, lorsque la mort le surprit au milieu de ses travaux. Il a laissé plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Dispensatorium pharmacoi-um omnium (1535, in-8°), traduit en français sous le titre de Guidon des apothicaires (Lyon, 1575) ; Siirpium descriptionis liber guintus, guas ïtalia sibi visas describit (Strasbourg, 1569, in-fol.) ; De Haloiantho, etc.

CORDYLASP1DE s. m. (kor-di-la-spi-dedu gr. kordulê, massue ; aspis, bouclier). Entom. Genre de coléoptères pentamères, de la famille des brachélytres, comprenant une seule espèce, qui habite l’Amérique du Sud.

CORDYLE s. m. (kor-di-le — du gr. kordulê, inassue). Erpét. Genre de reptiles de l’ordre des sauriens, qui habitent le Cap de BonneEspérance.

— Entom. Genre de diptères, de la famille des tipulaires, renfermant une seule espèce, qui habite la France et l’Allemagne, Il Genre de coléoptères, de la famille des curculionides, syn. du genre calandre.

— Bot. Genre d’arbres peu connu, comprenant une seule espèce, qui croit dans l’Afrique tropicale, il On dit aussi cordylie.

— Encycl. Erpét. Les cordyles, qui n’ont rien de commun avec l’animal désigné sous ce

■ nom chez les anciens, sont des reptiles sauriens à tête pyramidale, munie de gra’ndes plaques polygonales ; à corps couvert d’écaillés carrées, carénées, vertieillées ; à queue anneléô de grandes écailles carénées, ce qui leur a fait donner le nom de zonures. Ils ont à peu près la taille du lézard des murailles. Leurs mœurs sont peu connues ; on sait toutefois qu’ils se nourrissent d’insectes, et qu’ils sont d’ailleurs tout à fait innocents. Ce genre comprend un petit nombre d’espèces, qui tomes habitent les environs du Cap de BonneEspérance.

CORDYLÉE s. f. (kor-di-lé — du gr. kordulos, lézard d’eau). Ane. pharm. Excréments de lézards, que l’on employait en médecine.

CORDYLINE s, f. (kor-di-li-ue — dimin. du gr. kordulê, massue). Bot. Genre de plantes, de la famille des liliacées, tribu des asparagées, formé aux dépens des dragonnîers, et

CORE

133

comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent dans les régions tropicales.

CORDYLOCARPE s. m. (kor-di-lo-car-pedu gr, kordulê, massue ; karpos, fruit). Bot. Genre de plantes, delà famille des crucifères, tribu des cakilinées, comprenant une seule espèce, qui croit en Algérie.

CORDYLOGYNE s. f. (kor-di-lo-ji-ne — du gr. kordulê, massue ; gunê, femme, organe femelle). Bot. Genre de plantes, de la famille des asclépiadées, tribu des Cynanuliées, renfermant une seule espèce : La cordylooynk appartient à l’Afrique australe. (C. Leinaite.)

CORDYLOÏBE adj. (kor-di-lo-i-de — de cordyle, et du gr. eidos, aspect). Erpét, Qui ressemble à un cordyle,

— s. m. pi. Famille de reptiles sauriens qui a pour type le genre cordyle.

CORDYLOMÈRE S. m. (kor-di-lo-mè-redu gr. kordulê, massue ; .mêros, cuisse). Entom. Genre de coléoptères longicornes, comprenant quatre espèces propres au Sénégal, il Genre de coléoptères malacodennes, syn. de tylockre,

CORDYLURE s. f. (kor-di-Iu-re — du gr. kordulê, massue ; oura, queue). Entom. Genre de diptères athéricères, détaché du genre oeyptère, et comprenant quatorze espèces, toutes européennes.

CORDYLURIDE adj. (kor-di-lu-rî-de — de cordylure, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble à une cordylure.

— s. m. pi. Sous-tribu de muscides ayant pour type le genre cordylure. Il On dit aussi

CORDYLUBITE5.

CORE s, m. (ko-re). Linguist. Langue mexicaine que parlent les habitants delà NouvelleGalice.

— Métrol. anc. Syn. de cor.

CORÉ, lévite qui se mit à la tête d’une révolte dirigée contre l’autorité de Moïse pendant le séjour des Israélites en Égypte et après leur sortie de ce pays. Dathan et Abiron, de la tribu de Ruben, et deux cent cinquante chefs du peuple se joignirent à lui. Le motif de la révolte était surtout l’exclusion des droits sacerdotaux que Moïse accordait seulement à Aaron et à sa famille. S’il faut en croire les documents bibliques, la terre s’entr’ouvrit et engloutit lus chefs des rebelles, pendant que le feu de Jéhovah dévorait les Israélites qui s’étaient prononcés en leur faveur. Il est impossible de bien préciser le fait historique qui se trouve caché sous cette tradition. Eichorn et quelques autres critiques prétendent que Moïse fit enterrer vivants les principaux révoltés, et menacer les autres par les Hébreux qui lui étalent demeurés fidèles. La livre des Nombres nous rapporte que toute la famille de Coré périt avec son chef. Cela ne semble pas exact, car dans le Psautier nous trouvons onze psaumes dont la composition est attribuée aux «fils de Coré.» Ces psaumes datent tous ou presque tous de l’exil ou de l’époque suivante.

Les littérateurs et les orateurs font souvent allusion à la catastrophe qui termina la tentative de* trois révoltés Coré, Dathan et Abiron :

« Le prieur des Carmes s’avança ensuite et fit une protestation semblable. Ayant également placé le saint ciboire sur sa tête, il demanda, « tant en son nom qu’au nom de tous ses religieux présents et absents, que les malédictions de Coré, Dathan et Abiron tombas■ sent sur eux, s’ils avaient péché ou commis « quelque faute dans cette affaire, »

Louis Figuier.

«Je suis contraint dé"remonter jusqu’aux livres des Juges, des Rois et de Moïse, pour découvrir la source des trois quarts de nos folies et de nos crimes. Et, par exemple, qui a inventé le procédé de la fournaise ardente comme spécifique infaillible contre l’hérésie, sinon Moïse, qui fit s’ouvrir sous les pas des rnurmurateurs un abîme de feu gui les dévora tous ? Funeste précédent, hélasl dont l’inquisition et le diable s’autorisèrent plus tard pour faire cuire à petit feu tant d’innocentes victimes ! »

TOUSSENEL,

temps une maison d’éducation, puis abandonna l’enseignement pour se livrer k son goût pour la mécanique. M. Coré s’est surtout occupé de l’application de cette science aux arts industriels ; il a inventé des machines à mouler les produits céramiques, à mouler et à comprimer les combustibles artificiels, et on lui doit un nouveau système pour travailler les métaux, fort usité dans la chaudronnerie. En 1851, il fut un des délégués de la ville et de la chambre de commerce de Paris k l’Exposition universelle de Londres. M. Coré n publié le compte rendu de sa mission dans son Histoire de la mécanique depuis tes temps tas plus reculés jusqu’à nos jours (1854).


COREAL (Francisco), voyageur espagnol, né à Carthagène vers 1648 mort en nos. 11 employa trente et un ans à parcourir l’Amérique. Il visita successivement les Antilles, la Floride, le Mexique, le Brésil» le Pérou,