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CONS

notre vie sont consumés par le sommeil, par le travail, par la douleur. (J.-J. Rouss.) .... Ce moment si cher, madame, est consuma A louer l’ennemi dont je suis opprimé.

Racine. Il Eteint, anéanti :

Il m’est honteux d’aimer, il vous Test d’être aimée D’un homme dont la vie est déjà consumée.

Corneille. CONSUMER v. a. ou tr. (kon-su-mé — lat. consumere ; de cum, avec, et sumere, prendre). User, ronger jusqu’à complète destruction ou jusqu’à une destruction vulgairement considérée comme complète : Le feu a consumé tout un quartier de la ville. La rouille finit par consumer le fer. La foudre gui frappe l’ormeau consume en même temps la vigne. (De Jussieu.) Sur un aulel sanglant l’affreux bûcher s’allume ; La foudre dévorante aussitôt les consume.

J.-B. Rousseau.

Flore, vois-tu ce petit homme.

Qui parle avec tant de mépris

De tout ce que l’ancienne Rome

Nous a laissé de beaux écrits ?

Tout son plaisir est de médire,

Mais, pour tout ce que sa satire

A malignement diffamé,

Sa bosse est souvent bàtonnée,

Et l’on dit qu’elle a consumé

Plus de bois que sa cheminée.

    • «

— Par ext. User, affaiblir, faire dépérir, abattre : Cette maladie le consumb. La soif nous consumait. Depuis longtemps je pleurais la meilleure des mères, qu’une lamjueur mortelle consumait insensiblement. (J.-J. Rouss.) £’e»iiui ronfle et ctéuore l’esprit comme l’inanition mine et consume le corps. (Bautain.) Il Fatiguer, épuiser graduellement : Cet amour le consume et le dévore. La douleur, le chagrin les consume. L’avarice partage l’âme en mille soucis, et la consumk par des efforts laborieux et vains, (Boss.) Êtres bornés, nous cherchons sans cesse à donner le change à ces cuisants et insatiables désirs qui nous consument. (G. Sand.) A nos vaisseaux la mer toujours fermée

Trouble toute la Grèce et consume l’armée.

Racine. 11 Eteindre, anéantir, faire cesser : J’ai pitié de moi-même, et jette un œil d’envie Sur ceux dont notre guerre a consumé la vie.

Corneille.

— Absorber, dépenser, diminuer, prodiguer, consommer : Consumer tout son patrimoine. Consumer tout son bien en débauches. Consumer de grandes sommes en équipages. (La Bruy,) Celui-là est riche, qui reçoit plus qu’il ne consume. (La Bruy.) Le soldat consume en peu de temps, non-seulement les fruits d’une année, mais encore l’espérance de plusieurs autres. (Kléch.) Aujourd’hui, la banqueroute, la hideuse banqueroute est là ; elle menace de consumer uos propriétés, votre honneur, et vous délibérez ! (Mirab.) il Employer, consacrer entièrement : Consumer tout son temps à un ouvrage. Il consume sa vie dans ces pénibles travaux. La philosophie consume la vie à observer les hommes. (La Bruy.) L’empire romain consuma quinze siècles à sa chute. (Guuot.)

J’ai consumé mon âge au sein de l’Amérique.

Voltaire. Se consumer v. pron. Être consumé, être progressivement et entièrement usé : Ce bois se consumh promptement. Si l’on ne se rend pas maître de l’incendie, cet édifice finira par se consumer tout entier. Dans une grande cheminée, qui semble élevée par des géants, se consument quelques racines de hêtre. (A. lloussaye.)

Pale lampe du sanctuaire. Pourquoi dans l’ombre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te consumes-lù devant Dieu ?

Lamautine.

— Dépérir : Cet homme se consume peu à peu.

— S’épuiser graduellement, se fatiguer de plus en plus : Se consumer en regrets. Se consumer de tristesse et d’ennui. Se consumer dans les austérités. Se consumer en efforts inutiles. Pendant que les empereurs se consument dans des disputes de religion, les Sarrasins pénètrent dans l’empire. (Boss.)

N’allez pas sur des vers sans truit nous consumer.

Boileau. En efforts impuissants leur maître se consume.

Racine. ... Je serais heureux si, pour nie consumer, Un destin envieux ne m’avait fait rimer.

Boileau. Pour contenter ses frivoles désirs, L’homme insensé vainement se consume.

Racine. Il S’éteindre, périr, être détruit : L’âme est une vapeur allumée qui brûle sans se consumer ; notre corps en est le falot. (J. Joubert.)

— Dissiper son bien, se ruiner : Se consumer eu procès, en dépenses faites.

— Se passer, s’écouler, être absorbé, entièrement employé : Pour orner vn corps mortel, presque toute la nature travaille, presque tous tes métiers suent, presque tout le temps s’y consume. (Boss.) Toute notre vie se consume en entreprises. (Alibert.)

CONT

Dans ces mille entretiens le long soir se consume.

Lamartine.

— Syn. Contpmer, consommer. V. CONSOMMER.

CONSUMIR v. a. ou tr. (kon-su-mir). Ancienne forme du mot consumer.

CONSUMMATUM EST (Tout est consommé), dernières paroles de Jésus-Christ sur la croix. Elles trouvent, dans notre langue, de fréquentes applications :

« Une victime plus noble que toutes les autres paratt sur l’échafaud : < Fils de saint « Louis, montez au ciell ■ lui dit une voix amie. Le roi comprend que tout est fini sur la terre. Il jette une voix forte que couvre celle du tambour : Consummatum est ! »

Gatien Arnoult.

« Jusqu’à l’accomplissement définitif, jusqu’à la complète réalisation de la promesse de grâce, de réhabilitation, d’affranchissement universel, la parole de Dieu est la loi de l’existence générale et individuelle ; le jugement dernier n’arrivera que quand tous, sans exception, auront acquis la conscience du bien et du mal, la responsabilité, la dignité, la liberté. Alors l’humanité, comme le Christ sur sa croix, pourra crier à ce plus haut sommet de la vie : Consummatum est ! »

(Bévue de Paris.)

CONSUMPTIBILITÉ s. f. (kon-son-pti-bili-té — rad. consumplible). Caractère de ce qui peut être consumé : La consumptibilité du bois,

CONSUMPtible adj. (kon-son-pti-bledu lat. consumptus, consumé). Qui peut être consumé : Matières conSumptibles par le feu,

CONSURE s. f. (kon-su-re). Voiture qui sert à transporter les pièces de bois, il Mot en usage dans le Forez et l’Auvergne.

CONSURÉE s. f. (kou-su-ré — rad. consure). Quantité de bois que transporte en une fois une consure.

CONSUS, divinité romaine qui présidait aux. bons conseils et aux inspirations secrètes. Ce fut Romulus qui le premier mit ce dieu en honneur ou, pour mieux dire, le créa de son autorité privée. Ce chef, voyant que les hommes auxquels il commandait ne pouvaient parvenir à se procurer des femmes, fit courir le bruit qu’il avait trouvé, enfoui dans la terre, l’autel d un dieu inconnu. Il offrit à ce dieu des sacrifices, et lui en promit d’autres s’il voulait lui donner un bon conseil. IL fut sans doute exaucé, car peu de temps après eut lieu l’enlèvement des Sabines. Depuis cette époque, Consus fut en grande vénération, et on célébrait tous les ans en son honneur des fêtes appelées Consualies. Nous renvoyons le lecteur à l’article que le Grand Dictionnaire a consacré à ce mot, et où est rapportée une autre tradition relative au dieu Consus.

CONSYRE ou CONSIRE s. in. (kon-si-re). Bot. Ancien nom de la grande consolide.

" CONTABESCENCE S. f. (kon-ta-bès-ssm-se — du lat. contabescere, se consumer). Méd. Consomption.

CONTABESCENT, ENTE adj. (kon-ta-bèssan, an-te — lat. contabescens ; de contabescere, se consumer). Méd. Atteint de consomption : Malade contabescent.

— Substantiv, : Un coNtabescent. Une contabescente.

GONTACE s. m. (kon-ta-se). Liturg. gr. Livre d’église, missel, il Hymne fort courte, n Archonte des contaces, Gardien des livres d’église.

CONTACT s. m. (kon-taktt — lat. contactus ; de cum, avec, et tactus, toucher). État des corps qui se touchent : Il y a des maladies qui se communiquent par le contact. (Acad.) Le toucher n’est qu’un contact de superficie. (Buff.) Il existe deux sortes de contacts, la contiguïté et la cohésion, (Lamenn.) On nomme adhésion l’attraction moléculaire qui se manifeste entre deux corps en contact. (L. Pinel.) ■

— Fig, Rapports de fréquentation, de proximité, di influence : Le contact du vice souille la vertu. L’amour, tel qu’il existe dans la société, n’est que le contact de deux épidémies et l’échange de deux fantaisies, (Chamfort.) Tout demeure informe et rude chez les Itomains, jusqu’à leur contact avec la Grèce. (De Barante.) Des nationalités, [des autonomies en | contact sont de l’anarchie. (Colins.) Presque tous les maris redoutent pour leurs femmes le contact d’une femme séparée. (M"’e Romieu.) Point de contact réel, immédiat, senti, entre les âmes légères, (Vinet.) La philosophie que nous n’avons pas acquise au contact de la société rarement nous rendra capables de résister à ses injustices.’ (Cesse de Blessington.) La philosophie alexandrine ne naît qu’au contact de l’Orient. (H. Taine.) Plus la discipline exige de rigueur, et moins il doit exister de contact entre elle et la liberté électorale. (E. de Gir.) Ce qui est beau, comme ce qui est bon, se goûte de plus en plus par le contact ; au chef-d’œuvre comme à l’être aimé on découvre chaque jour une qualité nouvelle. (Mme l. Colet.) L’esprit sémitique a toujours i été fort altéré en Aramée par le contact de l’étranger. (Renan.) Le contact vraiment fécond des Sémites et des peuples voisins n’a

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commencé que vers le vite ou le vine siècle avant l’ère chrétienne. (Renan.)

Point de contact, Endroit paroùdes corps ou des figures se touchent : Deux sphères solides ne peuvent avoir qu’un seul point de contact. Le point db contact de deux cercles est toujours sur la droite qui joint leurs centres, il Fig. Rapport de similitudé : Le peuple italien et le peuple espagnol ont plus d’un point de contact.

— Géom. Contact du premier ordre, Celui où les figures qui se touchent ont un seul élément commun, il Contact du second ordre, Celui où les figures ont deux éléments communs.

Il Angle de contact ou de contingence, Angle infiniment petit que font deux courbes ou une droite et une courbe qui se touchent.

— Physiol. Impression générale du toucher.

— Méd. Attouchement entre deux personnes dont l’une est atteinte d’un mal contagieux.

Le mal contagieux, réfutant la raison, Du contact homicide atteste le poison.

Barthélémy. ^Contact immédiat, Attouchement direct d’une personne par le malade. Il Contact médiat, Attouchement qui se fait non par le malade, mais par des objets qu’il a touchés.

— Phys, et chiin. Action, phénomène de contact, Action, phénomène qui se produisent au contact de deux corps.

— Phys. Parallélipipèdes de fer doux que l’on met en contact avec deux aimants, pour leur conserver leur vertu magnétique.

— Syn. Contact, attouchement, tact, toucher. V, ATTOUCHEMENT.

— Encycl. Géom. Lagrange avait imaginé la théorie des contacts des divers ordres entre deux courbes pour tourner les difficultés inhérentes à la méthode infinitésimale, dans les questions qui se rapportent à la courbure et à l’osculation.

Deux courbes planes qui ont un point commun sont dites’avoir en ce point un contact de l’ordre n, lorsque les dérivées de leurs ordonnées, par rapport à l’abscisse, y ont, jusqu’à l’ordre n, mêmes valeurs.

Obliger une courbe d’une espèce donnée à avoir un contact de l’ordre n avec une courbe donnée, en un point donné sur cette courbe, c’est évidemment l’obliger à satisfaire à M-fconditions : de sorte que l’ordre, augmenté de 1, du plus intimé contact qu’une courbe, d’une espèce donnée, puisse avoir, sauf en quelques points particuliers, avec une courbe quelconque, est justement le nombre de points nécessaire pour fixer la position de cette courbe en raison de son espèce.

Le cercle de plus intime contact n’a généralement, avec une autre courbe, qu’un contact du second ordre. C’est le cercle osculateur.

Une conique peut avoir avec une courbe un contact du quatrième ordre.

La courbe dont l’ordonnée serait donnée par la série de Taylor, appliquée au développement d’une fonction /(x), serait la courbe parabolique interpolatrice ayant le contact de l’ordre le plus élevé possible avec la courbe y=f(x), puisque cet ordre serait infini. V. séries.

CONTADES (Louis-Georges-Érasme, marquis de), maréchal de France, né au château de MontgeofiVoi (Anjou) en 1704, mort le 19 janvier 1793. Ayant été envoyé en Italie, en 1734, avec le grade de colonel, il soutint un siège dans le fort de Colorno, avec 400 hommes, contre 14,000 ennemis ; prit part, la même année, aux batailles de Parme et de Guastalla ; soumit la Corse en 1739, combattit en Allemagne et en Flandre de 1741 à 1744, devint lieutenant général en 1745, commanda la réserve à Raucoux, s’empara de la Hesse (1757), et reçut le bâton de maréchal le 24 août 1758. Nommé commandant en chef de l’armée d’Allemagne en 1759, il prit Paderborn, Osnabrùck, une partie du Hanovre, mais fut défait à Minden, le 1er août, par le prince do Brunswick, qu’il avait battu précédemment. Remplacé par le duc de Broglie, à la désobéissance duquel il attribuait la mauvaise issue de la campagne, il obtint le gouvernement de l’Alsace (1762). Il mourut à Livry, sans avoir été inquiété pendant les orages de la Révolution. — Son fils, brigadier des armées du roi, succomba dans la Vendée, en combattant contre les troupes républicaines (1794).-Ce dernier laissa deux fils, dont l’un, Érasme-Gaspard, comte de Contades, né en 1758, mort en 1834, servit dans l’armée des princes pendant l’émigration. Il prit part a. l’expédition de Quiberon, et fut nommé sous la Restauration lieutenant général, commandeur de Saint-Louis et membre de la chambre des pairs.

CONTADIN, INE s. (kon-ta-dain, i-neital. contadino ; de contado, pays). Habitant de la campagne, paysan  ; J’étais tout simplement l’objet des agaceries d’une contadine, et remarquas que je dis contadine pour ne pas dire paysanne. (Alex. Dum.)

À l’aide, contadins, aux armes ! Leur disait-il, c’est tout de bon ; Au loup, vous dis-je, au loup, il m’emporte un mouton.

La Fontaine.

Il Ce mot italien n’est plus guère usité en français.

CONTAGE s. m. (kon-ta-je). Mod. V. con-

TAGIUM.

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CONTAGIÉ, ÉE (kon-ta-ji-é) part, passé du v. Contagier. À qui l’on a communiqué un mal contagieux : Personne contagiÉb.

CONTAGIER v. a. ou tr. (kon-tà-ji-érad. contagion). Méd. Communiquer la contagion à : Si vous ne vous respectez pas vousmême, craignez l’effroyable maladie  : vous périrez peut-être après avoir contaoié votre vertueuse épouse. (Mercier.) Il Peu usité,

— Absol. Communiquer la contagion : Le typhus pestilentiel et le varioleux peuvent contaGier malgré toutes les précautions, (Broussais.)

CONTAGIEUX, EUSE adj. (kon-ta-ji-eû, eû-ze — rad. contagion). Méd. Qui se communique par le contact médiat ou immédiat des personnes infectées : Mal contagieux. Fièvre contagieuse. La peste est une maladie contagieuse. Le choléra n’est pas contagieux, au dire de certains médecins. Il y a des folies gui se prennent comme les maladies contagieuses. (La Rochef.) La folie est une maladie contagieuse. {Boitard.) Le désespoir, le trouble et la sombre fureur Des maux contagieux ont augmenté l’horreur.

PONUERVILLB.

11 On connaît ce mot d’un jeune homme qui, près de succomber à une maladie pestilentielle, et voyant sa chambre pleine de personnes qui étaient accourues à son chevet, tourne ses regards vers un ami qui ne l’avait pas quitté depuis la première heure de sa maladie et lui dit d’une voix mourante : « Pourquoi tant de monde ici ? il ne devrait y avoir quo toi, puisque ma maladie est contagieuse. » Ici, faisons une légère restriction qui ne sera nullement à l’honneur de notre pauvre humanité : le mourant était sans doute un célibataire millionnaire, et tons ces empressés étaient accourus à titre d’héritiers, il Qui favorise, développe la contagion : Air contagieux.

— Fig. Qui se communique, qui se transmet comme les maladies contagieuses ; se dit quelquefois en bonne part : La vertu est contagieuse comms le vice. Rien n’est plus contagieux que l’erreur appuyée d’un grand nom. (Buff.) Les préjugés d opinions t>ont plus contagieux que ceux d’intérêts. (La Harpe.) Il est peu d’esprits assez sains pour se garantir des imaginations contagieuses. (Condilt.) L’inconstance de l’esprit n’est pas contagieuse pour le cœur ; on peut changer d’opinion et conserver ses sentiments. (Beauultêne.) La vengeance est un sentiment contagieux. (Alibert.) L’impureté est le plus corrosif et le plus contagieux des poisons. (Viuet.) Les larmes sont aussi contagieuses que peut l’être le rire. (Balz.) La civilisation française s’est montrée beaucoup plus active, beaucoup plus contagieuse que celle de tout autre pays. (Guizot.) S» les vices sont contagieux, les vertus le sont aussi. (Boitard.) L’exemple a sur les hommes une influence beaucoup plus contagieuse que les raisonnements les plus logiques. (Boitard.) Le crime est contagieux. (G. Sand.) La vanité est contagieuse. (G. Sand.) La colère est contagieuse. (A. de Muss.) Mien n’est contagieux comme la vertu arrivée à l’état d’amour. (Lacordaiie.) Entre gens qui vivent ensemble, le bonheur est contagieux. (Beyle.) Itien, en France, n’est contagieux comme une idée. (Th. Gaut.) M. Cousin, plus qu’aucun autre écrivain de notre temps, a eu le don de diriger l’opinion et de rendre contagieuses ses admirations et ses sympathies. (Renan.)

D’un mouvement commun l’effet contagieux Pénclre dans les cœurs, enflamme tous les yeux.

Delili.e. Je n’ai que trop longtemps infecté ma satire De l’air contagieux que le crime respire.

Sanlecque. Il Communicatif, qui aime à faire paît aux autres de ses pensées, de ses sentiments : Des personnes que la nature a douées d’une âme contagieuse la versent, pour ainsi dire, dans tous les cœurs. (Virey.) Inus. dans ce dernier sens.

— Antonyme. Sporadique,

CONTAGIPÈRE adj. (kon-ta-gi-fère — de contagium, et du lat. fera, je porte). Méd. Qui porte le virus contagieux, l’agent de la contagion.

CONTAGION s. f. (kon-ta-ji-on — lat. contagio ; de cum, avec, et ta’ngere, toucher). Communication d’une maladie par le contact médiat ou immédiat : Ce mal se prend, se gagne par contagion. La contagion de ta pourriture cholérique a gagné le froment, la pomme de terre et le reste. (Toussenel.) Il Maladie contagieuse ; s’est dit particulièrement de la peste : Fuir la contagion. La contagion s’est déclarée à Livourne, La contagion a dépeuplé toute cette contrée. Peu de bœufs, en Angleterre, ont échappé d la contagion. Mille maux à la fois leur présagent leur (In, Et la contagion se ligue avec la faim.

Delillb. Il Cause, principe matériel des maladies contagieuses : Ce vaisseau nous a apporté /«contagion.

Contagion vive ou immédiate, Celle qui a lieu par contact immédiat, n Contagion morte ou médiate, Celle qui a lieu par contact médiat. V. CONTACT.

— Fig. Transmission, communication qui se fait par la fréquentation ou par quelque) influence morale ; se dit quelquefois en boimu