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ou animale sont ordinairement rouges, jaunes ou bleues. Ces dernières sont de beaucoup les moins nombreuses. On ne connaît qu’une seule substance colorante verte végétale, la chlorophylle des feuilles. Encore M. Fremy a-t-il démontré que la chlorophylle n’es^point une. substance unique, mais un mélange de deux substances dont l’une est jaune et l’autre bleue.

Un grand nombre de matières colorantes ont une saveur’ à la fois sucrée et un peu âpre. Elles sont inodores. Quelques-unes, Yindigoline, Valizarine, par exemple, cristallisent facilement. D’autres ont un caractère résineux. Beaucoup sont volatiles, Valizarine est de ce nombre ; mais, dans tous les cas, il faut prendre alors beaucoup de précaution pour les sublimer, parce qu’une température de 150° les décompose.

Beaucoup, la plupart même, des substances colorantes s’altèrent sous l’influence combinée de l’air et de la lumière, en s’oxydant et se décolorant. Quelques-unes, au contraire, résistent fort bien, comme les principes colorants de la garance ; d’autres enfin exigent l’action de la lumière pour se former dans les végétaux, comme la chlorophylle. Ajoutons d’ailleurs que ce dernier fuit ne prouve pas que la chlorophylle ne puisse se détruire sous 1 influence combinée de l’air et de la lumière une fois qu’elle est soustraite a l’influence de ta vie. Le contraire nous paraît probable.

Un grand nombre de matières colorantes sont solubles dans l’eau ; d’autres se dissolvent dans l’alcool, l’éther, les hydrocarbures. Quelquefois la présence d’un acide concentré facilite la dissolution, quoique la matière n’ait aucune propriété basique.. Ce fait, que l’on observe avec Yindigoline, Valizarine, Wpurpurine, paraît tenir à la production d’un acide conjugué -, souvent cet acide est assez stable pour ne point être décomposé par l’eau, ’est le cas pour Yindigoline ; d’autres fois, il suffit d’ajouter de l’eau k la liqueur pour le détruire et en précipiter la substance pure, c’est le cas pour la solution sulfurique de Valizarine. D’autres substances se dissolvent facilement dans les alcalis, comme la santaline et la carthamine. Enfin il en est comme Valizarine et la purpurine, qui sont k la fois solubles dans les alcalis et les acides.

La teinte des substances colorantes se modifie à des degrés divers et peut morne être complètement détruite sous l’influence des réactifs chimiques. Les alcalis font tourner au bleu ht couleur rouge naturelle du tournesol, ils brunissent le cnrcuma ou la rhubarbe, ils verdissent le sirop de violette. Les acides produisent des effets inverses de ceux des alcalis. Le chlore décolore toutes ces substances. L’anhydride sulfureux en décolore beaucoup, mais souvent on peut ensuite, par certains artifices, faire reparaître la couleur. Ainsi, décolore-t-on une violette par l’acide sulfureux, et, lorsqu’elle est complètement blanche, la plonge-t-on dans la potasse, la couleur se régénère, ou plutôt il se produit la couleur qui aurait pris naissance si l’on avait plongé dès l’abord cette fleur dans la potasse : la violette devient verte. Toutes les matières colorantes sont décomposées par les alcalis concentrés.

Il y a des oxydes métalliques, comme l’alumine, i’oxyde d’étain, l’oxyde ferrique, qui forment des composés insolubles avec les matières colorantes. Ces combinaisons sont connues sous le nom de laques. Certains sels des mêmes métaux servent à fixer les matières colorantes sur les tissus. Cette propriété tient à ce que ces sels se combinent d’une part avec la fibre du tissu, d’autre part avec la matière tinctoriale, de manière à servir de trait d’union entre ces deux eorps. Ces sels ont reçu le nom de mordants. Nous citerons, à titre d’exemple. le sulfate d’aluminium, le chlorure d’étain, l’acétate.ferrique.

Le charbon animal absorbe des quantités considérables de substances colorantes sans les décomposer. Ainsi, fait-on.passer sur du noir animal une infusion de bois de campêene, la liqueur se décolore. Vient-on ensuite à faire bouillir le charbon avec une lessive faible de potasse ou de soude, on en extrait la substance colorante parfaitement intacte.

Nous avons déjk dit que le chlore et l’acide sulfureux décolorent les substances organiques colorées. Pour le chlore, cette action peut tenir soit à une oxydation, l’eau étant en même temps décomposée, soit a une simple élimination’ d’hydrogène, soit à une substitution du chlore à l’hydrogène, soit a une addition directe de chloré. Pour l’acide sulfureux, la décoloration paraît tenir soit à une simple soustraction d’oxygène, soit à une addition d’hydrogène, l’eau étant en même temps décomposée, soit à une combinaison directe de l’acide sulfureux avec la substance. L’oxygène naissant blanchit aussi les substances colorantes : c’est ainsi que le peroxyde d’hydrogène décolore toutes les substances organiques.

Les propriétés décolorantes de l’acide sulfureux sont très-utilisées pour le blanchiment des tissus de soie et de laine, et pour le blanchiment des chapeaux de paille. On enlève facilement les taches de fruit sur les linges par ce moyen, et, comme on n’a généralement pas k sa disposition une dissolution de cet acide, on fait brûler du soufre et l’on expose le linge mouillé à l’action de la vapeur. Il faut toutefois avoir grand soin ensuite de laver le linge, sans quoi il se formerait à la

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longue de l’acide sulfurique qui détruirait le tissu.

Beaucoup d’agents réducteurs, comme l’hydrogène naissant, l’acide sulfhydrique, les sulfures alcalins, les sels ferreux, décolorent les matières colorantes : mais alors il suffit d’exposer à l’air les substances décolorées pour leur restituer leur nuance première. C’est ainsi que, sous l’influence de ces agents, l’indigo bteu se convertit en indigo blanc, et recouvre sa couleur lorsqu’on l’expose à l’air. L’action consiste soit dans une perte d’oxygène, soit dans une fixation d’hydrogène, soit dans les deux choses à la fois. Dans l’exemple cité, l’action consiste dans une simple hydrogénation, l’indigo blanc, C8H5AzO, devenant (CSHSAzO) H*.

Deuxiémk classe. Matières industrielles. Ces substances dérivent toutes de l’aniline ou de ses homologues. Elles ont pris une importance extrêmement considérable depuis ces dix dernières années. L’aniline est devenue la source d’un nombre considérable de matières colorantes. Il existe des rouges, des bleus, des verts, des violets, des noirs d’aniline. Le rouge d’aniline ou rosaniline est la base de presque toutes les autres substances colorantes. La rosaniline est incolore à l’état libre ; mais lorsqu’elle se combine avec les acides, elle forme des sels d’une puissance colorante considérable. C’est de la phényline-ditoluène-triamine

(C«H*)" 1

(CH«)"* Az3 = Cs’Hi3AzS.

H» |

Vient-on ensuite a. substituer trois radicaux phényle aux trois d’hydrogène typique dans la rosaniline, on obtient le bleu d’aniline. V substitue-t-on du méthyle, on obtient du violet d’aniline, etc. Ce qu’il y a de remarquable dans ces diverses substances colorantes, c’est d’une part leur puissance, d’autre part leur | propriété Je se fixer sur les tissus sans l’intermédiane da mordants. Ces corps, qui forment une branche d’industrie si considérable, feront l’objet d’un article spécial sous le titre : phé- —KYUtMiNB (dérivés colorés de).

COLORATION s. f. (ko-lo-ra-si-on — rad. colorer). Action de donner de la couleur ; état d’un corps^coloré : La coloration les tissus. La coloration des fruits par l’action du soleil. La lumière a ta propriété d’augmenter l’intensité de la coloration de la peau, mais elle ne la produit pas. (Chomel.) C’est toujours dans sa patrie originelle que chaque insecte déploie sa plus vive coloration. (Maury.)

— Antonymes. Décoloration et incoloration.

— Encycl. Coloration des tissus. Un premier moyen de colorer les étoffes consiste à délayer les matières colorantes, les laques, etc, dans certains liquides, pour en faire une couleur qu’on applique sur les tissus, et qui, en s’y desséchant, adhère à la fibre. Qu’on délayeMes substances colorantes dans un vernis gras, dans l’huile siccative, dans le gluten, dans le blanc d’œuf, dans la farine ou dans les mucilages, le résultat est toujours le même. Cette opération, purement mécanique, peut être pratiquée sur toute espèce de tissus.

Dans une autre méthode, les matières colorantes, amenées aux conditions convenables, sont dépurées, puis fixées sur le tissu, de manière à faire corps avec la fibre et k n’en pouvoir être détachées que par l’intervention d’un agent chimique plus ou moins énergique. Parmi les matières colorantes, les unes, telles que l’indigotine, la carthamine, la curcumine, les acides ferrique, chromique, plombique, etc., n’ont besoin que d’être appliquées sur l’étoffe ; au lieu que les autres, en plus grand nombre, telles que la garance, la cochenille, le bois de Brésil, le bois de campêche, la gaude, le quercitron et le bois jaune, etc., ne s’unissent aux fibres que par le concours d’auxiliaires qu’on désigne sous le nom de mordants. Cette différence a amené tous ceux qui ont écrit sur la teinture k diviser les matières colorantes en deux classes : celles qui se fixent par elles-mêmes sur les étoffes, et celles qui ne s’y fixent qu’avec le concours de mordants.

Découvrir la cause en vertu de laquelle les différents corps colorés s’unissent aux fibres textiles du coton, de la laine et de la soie, au point de former corps avec elles ; expliquer comment il se fait qu’une même matière n’ait pas la même aptitude pour chacune de ces fibres, telle est la question qui s’est présentée tout d’abord aux savants qui se sont occupés de l’application des couleurs. La solution importe surtout à l’art de la teinture. Hellot, Le Pileurd’Apligny, Macquer, Berthollet, Bergmann et Chevreul, qu’on peut ajuste titre considérer comme des autorités sur cette matière, ont émis à ce sujet des opinions différentes. Les deux premiers ne voient dans la fixation des couleurs sur les étoffes qu’une opération purement mécanique ; les quatre derniers, au contraire, y voient une opération purement chimique.

Des opinions aussi opposées et soutenues d’ailleurs par de telles célébrités, réclamaient déjà un examen approfondi dans l’intérêt dela vérité ; une nouvelle obligation nous est encore imposée à cet égard par les considérations publiées par un des chimistes-fabricants les plus distingués de l’Angleterre, M. Walter Crum, qui, dans son travail, tend à faire revivre l’opinion de Hellot et de Le Pileur d’Apligny.

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Pour expliquer la différence entre le bon teint et le petit teint, Hellot voit, dans la fibre de la laine, des pores susceptibles de s’ouvrir et de se fermer, dans lesquels les atomes colorants viennent se loger. Y sont-ils mastiqués par la substance astringente qu’on fait communément intervenir dans les opérations de la teinture, et qui, selon lui, formerait un enduit, la couleur est bon teint ; elle est petit teint dans le cas contraire. En traitant le même sujet, Berthollet n’a apporté dans la question aucun argument nouveau ; mais, dans les Éléments qu’il a publiés sur l’art de la teinture, il groupe tous les faits importants

— de cet art, et en tire une série de conclusions qui tendent toutes k faire considérer les phénomènes observés comme dépendants dé l’affinité chimique. De tous les chimistes, M. Chevreul est celui qui a le plus approfondi cette importante matière. En comparant les phénomènes généraux de la teinture à. ceux que les physiciens et les chimistes considèrent généralement comme dépendants de forces moléculaires, causes de l’action chimique, il arrive à prouver que les premiers sont du nombre de ceux que l’on constate lorsque deux ou plusieurs corps sont en contact et que leur combinaison s’effectue d’une manière lente.

On voit par ces citations que, tandis que Hellot et Le Pileur d’Apligny rattachent tous les effets produits par les matières colorantes dans les opérations de la teinture k l’existence, dans les libres, de pores ou cavités plus ou moins nombreuses et spacieuses où viennent se loger les atomes colorants, tous les autres chimistes repoussent cette manière de voir et font découler ces mêmes effets de l’affinité chimique. Toutefois, les conclusions de Macquer ont un caractère particulier sur lequel nous cro3’ons devoir insister : tout en rejetant les opinions émises par Le Pileur d’Apligny, il ne nie pas l’influence des pores et de la nature des fibres, et reconnaît formellement que les parties colorantes s’appliquent et adhèrent aux surfaces des fibres par l’effet du contact et en vertu de l’affinité plus ou moins grande qu’elles ont avec les parties de ces mêmes surfaces, suivant leur nature respective.

Telles étaient les notions que possédait la science sur les causes de l’adhérence des matières colorantes aux étoffes quand a paru le travail de M. Walter Crum. D après les expériences de Saussure, on sait que le charbon absorbe les gaz, sans les dénaturer, en proportions qui varient selon la nature de ces gaz, celle du charbon et son état de porosité. Personne n’ignore les applications que l’on fait journellement de ce corps dans les arts pour décolorer les sirops en les débarrassant de telles ou telles substances. C’est dans cet ordre de faits, et éclairé d’ailleurs par les travaux théoriques du célèbre chimiste dé Berlin, que M. "Walter Crum vient de reprendre les idées de Hellot. Il avance, après avoir passé en revue les divers modes d’action des corps poreux, que plusieurs opérations de teinture dépendent de l’action capillaire décrite par de Saussure ; et cette opinion, il l’appuie surtout du résultat donné par l’examen microscopique qu’ont fait des fibres de coton M. Thompson de Clitheroe et M. Bauer, examen qui a établi que ces fibres sont formées de tubes transparents et comme vitreux, cylindriques avant leur maturité, aplatis d’un bout à l’autre quand ils sont mûrs, et présentant alors l’aspect de deux tubes qui permettent le passage de l’eau. Mais il ajoute que ni la forme, ni l’existence même de telles perforations latérales n’ont pu être découvertes à l’aide du microscope le plus puissant. C’est, comme on le voit, l’hypothèse mise en avant par Le Pileur d’Apligny, présentée sous une nouvelle forme. Cette hypothèse admise, voici comment le fabricant anglais explique la fixation des couleurs. Il admet d’abord que la base minérale d’une couleur garancée (oxyde ferrique ou aluminique), traitée par un acide ^ volatil, l’acide acétique par exemple, donne lieu à une solution qui, imprimée sur le tissu, s’y décompose peu à peu avec le temps en abandonnant son acide, tout comme elle se décomposerait dans les circonstances semblables, sans l’intervention du.coton. Si cette base déposée sur le tissu y reste adhérente au point de résister à- l’action du lavage le plus parfait, c’est que la solution, après avoir pénétré par les ouvertures latérales dans l’intérieur des tubes qui composent le coton, y a été décomposée, et que l’acide, devenu libre dans l’étroit couloir où il a été renfermé, n’en peut plus être dégagé. Quand le coton, ainsi composé de véritables sacs garnis d’oxyde métallique, passe dans un bain de garance ou de toute autre matière colorante, celle-ci se combine avec l’oxyde métallique, par suite d’une véritable action chimique, pour former une laque ou couleur proprement dite.

COLOBBASE, hérétique du rr» siècle de l’ère chrétienne. Les circonstances de sa vie sont restées inconnues ; mais, en revanche, saint Irénée, saint Epiphane, Thèodoret, saint Augustin nous ont laissé sur ses différentes opinions des renseignements suffisants pour nous donner une idée de sa doctrine, qui sera exposée dans l’article suivant.

COLORBASIEN s. m. (ko-lor-ba-ziain). Hist. relig. l’artisan des doctrines de Colorbase.

— Encycl. Colorbase était gnostique, et probablement en rapport avec Marc et Ptolé COLO

mée. Sa doctrine paraît n’avoir été qu’une modification peu voilée de celle de Valentin. D’après Valentin, la première émanation de la divinité, l’ocfoode, comprenait huit substances différentes, huit éons engendrés successivement ; d’après Colorbase, il n’y avait qu’une substance dans le monde divin, et, dans son système, les éons n’étaient plus que des attributs ou des actes de cette substance unique, de la divinité, de ('Être primordial (propator ou buthos). Celui-ci portait également les trois noms de père, de vérité et d’homme  ; le premier, parce qu’il avait engendré avec l’intelligence (ennoia) ; le second, parce qu’il était véritablement dans celui qu’il avait engend ré ; le troisième, parce qu’il s’était manifestésouslaforme humaine, ce qui faisait donner à son fils le nom de Fils de l’Homme. Ce> fils, création de l’homme agissant sur l’intelligence, était la parole fondée sur la raison (logos en grec signifie également parole et raison). À la parole venait s’ajouter la vie (zoé), complément de Yoctoade de Valentin.

Jusqu’ici l’accord existait entre les disciples de Colorbase ; mais il cessait dès qu’il, s’agissait de l’origine du Sauveur. On comptait chez les coioriasiens jusqu’à cinq opinions différentes sur ce sujet. D’après les uns, il avait été engendré par l’Être primordial en tant qu : homme, et méritait pour cette raison le nom de Fils de l’Homme ; d’après d’autres, il descendait de la première série des éons tout entière. D’autres le faisaient venir des éons qui, dans Valentin, forment la seconde série de la décade, produite par }à parole et la vie, et l’appelaient lui-même parole et vie. D’après d’autres encore, il dérivait de la dodécude produite par l’homme et par l’Église ; ils l’appelaient le Fils de l’Homme. Le mot Église s’entend ici des idées que l’Être primordial avait de ce qu’il devait produire et qu’il avait préconçues. Enfin, dans la cinquième opinion, le" Sauveur descendait du pléroma, série complète, produit de l’union du Christ et du Saint-Esprit, et portait le nom de Christ. Telle était, en somme, la doctrine de Colorbase. On lui attribuait d’autres opinions qui paraissent plus qu’étranges ; une d’après laquelle la vie et la perfection des hommes dépendaient des sept planètes ; et une autre d’après laquelle la perfection aurait été contenue dans l’alphabet grec, et cela parce que Jésus avait dit : « Ego sum îXya. et ù^t-ja. Je suis l’alpha et l’oméga. »

COLORÉ ÉE (ko-lo-ré — part, passé du v. Colorer. Qui a de»la couleur, qui a reçu Une couleur : Les turquoises sont des os fossiles colorés par des oxydes de cuivre. (A. Karr.) La lumière blanche est composée de rayons colorés. (P. Pillon.)

Près du fruit coloré la fleur s’épanouit.

C. DELAVIONS.

Jamais dans le printemps les roses empourprées D’un plus vif incarnat ne furent colorées.

Perrault.

Il est doux, sur la brume un instant colorée. De voir parmi la pluie, aux lueurs du soleil. L’iris arrondissant son arche diaprée.

Th. Gautier.

il Qui a une couleur intense : Vin coloré. Teint, visage coloré.

— Fig. Qui a du brillant, de l’éclat : C’est au milieu des arts et sous un beau ciel que s’est formé le langage mélodieux et coloré. (M""* de Staël.) Zampa est la partition la plus riche, la plus puissante, la plusvariée, la plusc<>iAiRÈ, i>, dont une plume française ait doté le théâtre. (A. Azevedo.) Il Spécieux : Titre coloré. Vnilà ce que sont Us vertus du monde : des vices colorés qui en imposent par un vain simulacre de probité. (Boss.) La vérité se révolte contre ces mensonges colorés auxquels on fait porter son masque. (Buff.)

Cette offre peut-elle Atre un refus coloré ?

Corneille.

"Vous nous payez ici d’excuses colorées.

Molière.

— Bot. Se dit des feuilles qui ont une autre couleur que la couleur verte.

— Antonymes. Blême, décoloré, déteint, incolore, pâle, terne.

COLOREGTITB s. f. (ko-Io-rè-kti-te — de co7on et rectum). Puthol. Inflammation simultanée du côlon et du rectum : M. Piorry donne le nom de colorectite septicémique à l’inflammation du gros intestin résultant de l’altération du sang par des matières putrides.

COLOREMENT s. m. (ko-lo-re-man — rad. colorer). Peint. Colorement des ombres, Manière d’ombrer qui consiste à employer la couleur même de l’objet que l’on peint, au lieu d’employer dans les ombres des teintes particulières.

COLORER v. a. où tr. (ko-lo-ré — lat. colo- mre ; de color, couleur). Donner de la couleur, des couleurs à : L’art de colorer le verre. Le soleil colore le raisin. CdLORER en vert, Colorer de bleu. Le bouclier d’Achille prouve que les anciens possédaient alors l’art de colorer les métaux. (Grimm.) L’iodure de potassium colore en violet le papier collé à l’amidon. (Raspail.) L’aube colorait les sommités des rochers environnants. (Lenormand.)

Cette noble pudeur colorait son visage.

Racine.

U Constituer la couleur de : Le vermillon qui colore vos joue*.