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Prit pour ange tutélaire

Un médecin moins âgé.

Selon certaine chronique,

Voici ce qu’il en advint :

Il ne Tut plus hydropique ;

Mais sa femme le devint.

Les divers écrits que Colletet a publiés sur les genres poétiques, son Traité de la poésie morale et sentencieuse (1657) ; Sur le sonnet (1658), sur le Poème bucolique et l’églogue (1658), et qu’on a réunis sous le titre d’Art poétique (1653), abondent en traits judicieux et n’ont pas été inutiles à Boileau. Il a laissé en manuscrit une Histoire des poètes français que M. Sainte-Beuve parait avoir souvent consultée pour son Tableau de la poésie française au xvi8 siècle. Guillaume Colletet avait successivement épousé trois de ses servantes. 11 affectionnait surtout la troisième, qui s’appelait Claudine.

COLLETET (Claudine), femme du précédent, et qui eut, tant que vécut son mari, une grande réputation d’esprit et de savoir. Les amis, les amphitryons de Colletet brûlaient l’encens à ses pieds, lui prodiguaient les louanges, lorsque, après le dîner, elle leur lisait des vers qu’elle disait composés par elle. Plus d’un lui adressa des madrigaux, et l’appela la dixième Muse. Mais, lorsque Colletet fut mort, on remarqua qu’avec lui s’était envolée l’inspiration de Claudine. On s’étonna, on chercha, bientôt on découvrit que le savoir, l’esprit et le talent poétique de la veuve appartenaient à son mari. Colletet par un amour propre bien sot en vérité, pour faire croire que celle qui de sa servante était devenue son épouse méritait d’être aimée de lui, avait ainsi dupé ses amis ; de plus, il avait pris, pour les duper encore par delà la mort, la singulière précaution de composer une pièce où sa femme était supposée dire adieu aux Muses. Mais la supercherie fut découverte, et dès lors chacun à l’envi d’arracher a ce geai une des plumes de paon dont il s’était paré. La Fontaine, le bon La Fontaine lui-même, furieux d’avoir été trompé jusqu’à faire becqueter des rimes en l’honneur d’une servante ignorante et sotte, furieux aussi, disons-le, d’en avoir conté sans succès à la veuve de Colletet, prit sa meilleure plume et écrivit ces stances pleines de malice :

Les oracles ont cessé :

Colletet est trépassé-.

Des qu’il eut la bouche close.

Sa femme ne dit plus rien ;

Elle enterra vers et prose

Avec le pauvre chrétien.

En cela je plains son zèle, Et ne sais au par-dessus Si les Grâces sont chez elle ; Mais les Muses n’y sont plus. Sans gloser sur le mystère Des madrigaux qu’elle a faits. Ne lui parions désormais Qu’en la langue de sa mère. Les oracles ont cessé : Colletet est trépassé.

COLLETET (François), poïite, fils du précédent, né à Paris en 1628, mort vers 1680. 11 était fort inférieur à son père, et il a même nui à sa réputation, car on les a quelquefois confondus. Il paraît qu’il avait été soldat, prisonnier des Espagnols, puis précepteur à Paris. Il finit par chercher des ressources dans la littérature, et vécut fort péniblement. Boileau, qui l’a justement immolé comme poète, a dépassé la mesure en le raillant cruelLemeut de sa misère. Tout le monde connaît les vers du satirique, trop asservi lui-même à ceux qui le pensionnaient grassement pour avoir le droit flç se moquer de ses confrères moins heureux :

Tandis que Colletet, crotté jusqu’à l’échiné,

S’en va chercher son pain de cuisine en cuisine...

On a de Colletet fils des Noêls nouveaux (1660) ; un poëme burlesque : le Tracas de Paris, avec une Description de Paris en vers burlesques (1665) ; un Abrégé, des annales et antiquités de Paris (1664, 2 vol. in-12), etc.

COLLETEUR s. m. (ko-le-teur — rad, colleter). Chass. Celui qui tend des collets : La gelinotte, si futée, si rusée, si richement armée contre le chasseur loyal, est sans défense contre le colleteur. (T’.mssenel.) Si je me montre impitoyable à l’endroit du collktebr et de l’affûteur, c’est que je veux faire au chasseur honnête les plus larges avantages. (Toussenel.)

— Fam. Homme qui aime à se colleter, à lutter, à se battre.

COLLÉTIE s. f. (ko-lé-sl). Bot. Genre de

Ïliantes, de la famille des rhamnées, type de a tribu des collétiées, comprenant une vingtaine d’espèces qui croissent au Chili et au Pérou. Il Syn. de mayaca.

COLLÉTIE, ÉE adj. (ko-lé-si-é). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux colléties.

— s. f. pi. Tribu de la famille des rhamnées, ayant pour type le genre collétie.

COLLETIER s. m. (ko-le-tié — rad. collet). Fabricant ou marchand de collets.

COLLETIM s. m. (ko-le-tain — rad. col). Armur. Pièce de l’armure du xive au xve siècle, qui défendait le cou et le haut de la poitrine : Le collktin était fait de deux pièces de métal forgé et battu, ajustées à la forme du haut du corps, et tenant l’une à l’autre par des charnières. (De Chesnel.)

— Argot. Force. Il On dit aussi coltis.

COLLÉTIQUE adj. (kol-lè-ti-ke — du gr. kollêtikos ; de koUao, je colle). Pharro. Agglutinatif, qui sert à rejoindre les parties divisées.

— s. m. Médicament agglutinatif : Un collétique.

« COLLETORTO, bourg du royaume d’Italie, province de Molise, district et à. l5kilom, S.-E. de Larino ; 3,805 hab. Assez belle église ; ancien couvent.

COLLÉTOTRIC s. m. (kol-lé-to-trik — du gr. kollêtês, qui colle ; trix, thrikos, cheveu). Bot. Syn. de verMiculaire, genre de cryptogames.

COLLETT (Jonas), homme d’État norvégien, né dans l’Ile de Seeland, mort en 1851. 11 étudia le droit à Copenhague, et remplit ensuite dans sa patrie différents emplois administratifs. Lorsque, en 1814, la Norvège eut été réunie à la Suède, il fut nommé conseiller d’État, et eut une grande part à la conclusion de la convention de Moss (M août 1814), par laquelle la Suède reconnut l’existence et la constitution indépendantes de la Norvège. Il conserva cet emploi après la réunion des’deux royaumes, et administra successivement les départements de l’intérieur, des finances, du commerce et de la douane ; mais il ne put éviter l’impopularité qui s’attachait aux fonctionnaires du gouvernement suédois en Norvège, et fut même cité par le storthiny (assemblée des États) devant la cour du royaume, comme coupable d’avoir violé la constitution. Il fut acquitté, et devint, à la mort du comte Platen, dernier gouverneur suédois, président du conseil d’État. Son excellente administration lui valut bientôt une grande popularité ; mais il tomba, en 1836, dans la disgrâce de la cour, pour avoir fait connaître en secret aux membres du storthing la résolution où était le roi de dissoudre cette assemblée. Les États s’empressèrent de voter le budget, et déjouèrent ainsi le projet de la cour. Collett renonça à ses fonctions, et vécut depuis lors éloigné des affaires. — Son neveu, Pierre-Jonas Collett, né à Drammen en 1813, mort à Christiania en 1851, où il était professeur de droit, s’est acquis la réputation d’un jurisconsulte éminent par ses Recherches sur le droit civil (FœrelœsningeroverPersonrœlten, Christiania, 1845). Ses poésies et ses travaux sur l’esthétique sont également fort estimés.— Sa femme, Jacobine-Camille Collett, sœur du- poète Wergeland, née en 1813, a publié un certain nombre de nouvelles, et un roman fort estimé, qui a été traduit en plusieurs langues et qui est intitulé les Filles du bailli (Âmtmandens Dottra, Christiania, 1855, 2 vol.).

COLLETTA (Pierre), général, homme d’Etat et historien italien, né à Naples en 1775, mort en 1833. Entré comme cadet dans l’armée napolitaine, il fit, sous les ordres du général en chef Mack, la campagne de 1798 contre l’armée française, campagne à. la suite de laquelle Championnet, victorieux, établit à Naples la république parthénopéenne. Passé dans les rangs républicains, Colletta reçut plusieurs blessures dans les combats contre les hordes sanfédistes du roi de Naples. La sanglante réaction de 1799 le jeta en prison ; mais, plus heureux que les meilleurs et les plus grands citoyens de Naples, le jeune officier échappa au dernier supplice. Toutefois, cette première restauration bourbonienne le priva de son grade, et, pendant cette courte et violente période de réaction (1800-1806), il se renferma dans l’étude des sciences ce de la littérature. Grand admirateur de Tacite, il étudia profondément ce génie, et c’est à cette circonstance qu’il dut probablement plus tard ces deux grandes qualités du style, la concision et la vigueur, qu’on remarque dans tous ses ouvrages, et qui le firent surnommer le Tacite italien. Il reprit du service lorsque l’armée française vint de nouveau conquérir le royaume, et, sous les ordres de Masséna, il prit part, comme officier d’artillerie, au long siège de Gaëte, qui dura six mois. Il fut ensuite employé dans la guerre de la Calabre, et nommé membre d’une commission d’État, semi-civile, semi-militaire, destinée à juger les conspirateurs et les espions bourboniens. Après le départ de Joseph Bonaparte pour l’Espagne, et sous le règne plus doux et plus brillant de Joachim Murât, Colletta, devenu officier supérieur du génie, prit une brillante part à la prise de la fameuse lie de Caprée, opération à la suite de laquelle il fut nommé lieutenant-colonel, officier d’ordonnance du roi, et qui lui valut en outre l’amitié et la confiance de Murât. Celui-ci envoya Colletta gouverner les Calabres dans un moment très-difficile, de 1809 à 1811, et le nomma ensuite directeur général du génie civil (ponts et chaussées), puis conseiller d’État en 1813. Lors de la déplorable campagne de Joachim contre les Français en isi4, CoUeUa suivit le roi en qualité de commandant suprême du génie militaire, et lorsque Murât tourna, l’année suivante (1815), ses armes contre l’Autriche, Colletta, qui remplissait cette fois les fonctions de major général de l’armée, dut signer avec les Autrichiens la célèbre convention de Casalanza, par laquelle il sauva son pays de l’invasion autrichienne, en sacrifiant le trône de Murât.

Malgré la faveur dont il avait joui auprès de Murât, Colletta reçut, à la Restauration, le commandement de la division militaire de Salerne. Il paraît certain qu’il eut connaissance du projet de débarquement de Murât ; mais rien ne peut justifier l’accusation’d’avoir révélé ce projet aux Bourbons et d’avoir ainsi amené la mort de son bienfaiteur et de son ami ; accusation calomnieuse qui, plus tard, fut lancée contre Colletta par son ennemi le plus acharné, Borrelli. De 1815 à 1820, Colletta ne prit aucune part aux événements qui amenèrent la révolution de 1820, quoiqu’il eût prévu qu’elle devait éclater. Le gouvernement constitutionnel lui confia de nouveau la direction du génie militaire, et le chargea ensuite de réduire à l’obéissance la Sicile insurgée. Colletta remplit cette mission militaire avec fermeté, mais aussi avec douceur, et, le 26 février 1821, il reçut le portefeuille de la guerre dans le dernier ministère constitutionnel, composé en grande partie d’anciens muratistes. Quelques jours après, les hostilités contre l’Autriche commençaient, et, le 23 ruars, Naples se rendait. Cette nouvelle restauration, la troisième que Colletta voyait, ne l’épargna pas cette fois. Arrêté avec tous ceux qui avaient pris part au mouvement constitutionnel, puis relâché au bout de trois mois, il fut envoyé dans la forteresse de Brilnn, en Moravie. Deux uns plus tard, il fut enfin rendu complètement a ia liberté, mais sans cesser d’être exilé. Il alla se fixer à Florence, où il se lia d’une étroite amitié avec les hommes les plus marquants de la Toscane, et notamment avec le grand poste Niccolini et le. marquis Gino Capponi. C’est là qu’il a écrit et publié son œuvre principale, celle qui a fait sa réputation comme historien rV Histoire du royaume de Naples depuis Charles Y'II jusqu’à Ferdinand 'IV (1734-1825), livre où il se montre partisan exclusif de 1 influence fran-’ çaise, et qui a été traduit par Ch. Lefèvre (Paris, 1835, 4 vol. in-8°). Cette histoire fait suite à celle de Giannone, mais elle lui est supérieure, et on la compare pour le mérite aux histoires de Botta. Il publia, en outre ; Souvenirs de la campagne de 1815, avec carte ; Pochi fatli di Gioachimo Murât (1820) ; Cinq jours de l’histoire de Naples ; Histoire de la campagne et des sièges des Italiens en Espagne ; plusieurs articles dans l’Anthologie. Il est mort à Florence, laissant plusieurs ouvrages inédits que ses parents publient aujourd’hui, en destinant le produit de la vente de ses ouvrages à lui élever une statue ; tels sont : Discours sur la Grèce moderne ; sa Vie ; sa Correspondance ;’des mémoires militaires et politiques ; la traduction du IV° livre des Annales de Tacite, etc.

COLLEUR s. m. (ko-leur — rad. coller). Techn. Celui qui colle le papier de tenture : Le colleur lenturier de papier exerce un art qui exige quelque adresse, de la précision, beaucoup de propreté et un certain goût. (Pelouze.) H Celui qui colle des affiches sur les murs, afficheur, tl Ouvrier qui colle le papier, qui l’imprègne ou l’enduit de colle. Il Fabricant de carton. Vieux en ce sens. On dit aujourd’hui cartonnier.

— Pop. Celui qui conte des colles, des bourdes, il Homme trop facile à se lier, il Homme importun, dont il n’est pas facile de se débarrasser.

— Dans l’argot des écoles, Examinateur habitué à coller les élèves, à leur adresser des questions embarrassantes.

COLLEV1LLE (Anne-Hyacinthe Geille de Saint-Léger, plus connue sous le nom de Mme), femme de lettres, née à Paris en 1761, morte dans la même ville en 1824. Elle était fille unique d’un médecin du duc d’Orléans, qui se complut à développer en elle ses dispositions pour les lettres. Elle publia, à l’âge de vingt ans, son premier roman : Lettres du chevalier de Saini-Alme et de mademoiselle de Melcovrt {Paris, 1781, in-12), puis-fit paraître successivement : Alexandrine ou l’Amour est unevertu (1782, 2 vol. in-12) ; Madame de M... ou la Rentière (1803, 4 vol.) ; Victoire de Martigues (1804, 4 vol.), etc. On lui doit, en outre, quelques pièces de théâtre : les Deux sœurs, comédie en un. acte et en prose, jouée aux Variétés en 1783 ; Sophie et Derville, comédie en un acte et en prose, jouée au Théâtre-Italien (1788)i et ou l’on trouve quelques situations intéressantes.

COLLI s. m. (kol-li — mot chinois). Bot. Nom donné & quelques espèces d’alétris et de dragonniers.

COLLIBERT, s. m, (kol-li-bèr — du lat. colla liber, franc du col ou du collier). Nom donné, dans le moyen âge, à des serfs d’une condition supérieure k celle des autres : Une charte du vie siècle porte cession de la villa Hagenheim, avec ses meuniers, ses lites, ses affranchis, ses colliberts et ses esclaves. (Ducange.) Les colliberts peuvent se placer indifféremment ou au dernier rang des hommes ' libres, ou à la tête des hommes engagés dans les liens de la servitude. (Guérard.) Les colliberts étaient vendus, donnés, échangés comme les serfs. (Guérard.) Il Nom que l’on donne, dans le Poitou, à une race d’hommes qui font de leurs bateaux leur domicile et celui de toute leur famille : Les colliberts se tiennent principalement vers les embouchures duLay et de la Sèvre mortaise ; ils ne s’allient qu’entre eux, et forment une race particulière qui diminue chaque jour et finira inévitablement par s’éteindre. (A. Hugo.)

— Encycl. Les colliberts, que la haine, les préjugés et le mépris publics poursuivaient de génération en génération, ces classes que l’opinion, que les lois mêmes tenaient pour viles et écartaient de tous les avantagea sociaux, étaient nombreuses en France sous l’ancien régime, et, malgré le progrès des lumières, on en trouve encore quelques restes dans certaines parties de l’Europe et même de là France. La Révolution française a rendu sans doute à ces parties déshéritées de la grande famille leurs droits perdus depuis des siècles, mais n’a pu effacer, à l’égard de quelques-unes, toutes les traces de leur ancien avilissement. L’Inde paraît avoir été le berceau de ces inégalités et de ces réprobations inhumaines. L’antiquité grecque et romaine ne fut pas exempte de ces exceptions, qui outragent l’humanité. Le moyen âge a hérité plus qu’on ne le croit, malgré le christianisme, des principes et des pratiques de la société païenne. Au moyen âge, il n’y avait plus d’ilotes ou d’esclaves proprement dits, il y avait des serfs et des classes maudites, et de son sein devaient renaître la féodalité, l’esclavage de la glèbe, lo partage des hommes en nobles et en vilains, le nom d’oeuvres serviles donné aux plus utiles travaux, et tout cela n’a pas encore entièrement disparu de nos jours, surtout chez quelques peuples du nord de l’Europe.

Les colliberts ont figuré pendant des siècles, dans le Poitou, parmi les classes réprouvées, comme les oiseliers du duché de Bouillon, les cacous ou cagous de Bretagne, les cagots ou gahets des Pyrénées. Il est difficile de fixer la vraie étymologie de ces noms, mais plus encore celle de colliberts. Quel que soit le motif qui a pu leur faire donner ce nom, des textes authentiques et nombreux prouvent qu’on le leur avait donné dans un temps ou ils étaient à peu près serfs ou esclaves. Quoiqu’ils fussent laborieux et qu’ils eussent de tout temps rendu beaucoup de services, l’histoire a conservé des preuves qu’ils étaient encore, sous Louis XIV, l’objet des préjugés les plus avilissants et les plus barbares ; ces préjugés et leur nom même ont à peu près disparu de nos jourst ; tandis qu’il y a encore des cacous en Bretagne et des cagots dans les Pyrénées, on cherchera bientôt en vain des colliberts dans le Poitou.

COLLIBRANCBE s. m, (kol-li-bran-chedu lat. collum, cou, et de branchie). lehthyol. Espèce de phagébranches à museau pointu.

COLLIBUS, COLLE ou COLLI (Hippolyte), jurisconsulte suisse d’origine italienne, né £ Zurich en 1561, mort en 1612. Il occupa une chaire de droit à Heidelberg et h. Bàle, puis devint chancelier du prince d’Anhalt. qui l’employa dans diverses négociations en Allemagne, en France, en Angleterre, etc. Ses principaux ouvrages sont : Princeps consiliarius Palatinus (Francfort, J670, in-8°) ; Incrementa urbium (Francfort, 1671, in-8°).

COLLICIES s. f. pi. (kol-li-sl — lat. colliciœ ; de colligere, recueillir). Antiq. rom. Gouttière en tuiles concaves posée au bord d’un toit, pour recueillir les eaux pluviales et les conduire à l’impluvium. [| Dans la campagne, Rigole qui recueillait les eaux pluviales et les déversait dans un fossé collecteur.

COLLICOQUE s. f. (kol-li-ko-ke — du gr. kolla, colle ; kokkos, graine). Bot. Espèce du genre céphélide, de la famille des rubiacées, qui fournit l’ipécacuana brun.

COLLICULEUX, EOSE adj. (kol-li-cu-leu, eu-ze — dimin. du lat, colli’s, colline, éminence). Hist. nat. Qui est couvert de bossettes, de petites élévations.

COLLIÉGE s. m. (ko-lié-je). Forme ancienne du mot COLLÈGE.


COLLIER s. m. (ko-lié — lat. collare ; de collum, cou). Ornement de cou formé de petits objets enfilés ou de chaînons accrochés l’un à l’autre : Collier de perles, de diamants, de corail. Collier d’or. Le collier, chez les Gaulois, servait d’insigne militaire. (Bachelet.) A Rome, on décernait des colliers aux soldats, comme récompense du courage. (De Chesnel.)

— Cercle de cuir ou de métal qu’on met au cou des esclaves et de quelques animaux, en signe de domesticité : Le collier dont je suis attaché

De ce que vous voyez est peut-être la cause. La Fontaine.

Des chiens dont le pavé se couvre,

Distingue-nous a nos colliers.

BiKANOER.

Il Courroie qu’on met autour du cou des animaux domestiques et qui sert à les attacher dans l’étable ou à l’écurie : Le coclier d’une vache. Le collier d’un mulet.

— Pièce principale du harnais des animaux de trait, qu on leur passe autour du cou, et à laquelle les traits sont attachés : Le collier d’un cheval d’omnibus.

— Fig. Symbole de domesticité, d’asservissement : Louis XI terrassa ï aristocratie ; Richelieu la musela ; Louis XIV lui mit le COL-LIER de la domesticité. (Mich. Chev.) il Symbole du travail obligatoire :

Il était temps d’aller reprendre mon collier.

V. Huao.

Cheval de collier ou simplement collier, Cheval de trait.

Franc de collier, du collier, Se dit d’une bête de trait qui tire énergiquement, franchement sur le collier : Un cheval franc do collier. Il Fig. Se dit de quelqu’un sur lequel on