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CLAN

CLAMEUX, EUSE adj. (kla-meu, eu-zedu lat. clamosus, même sens). Criard, qui pousse des cris : Les hirondelles de mer, dans les temps de nichée, sont plus clameuses que jamais, (Buff.) Il Vieilli.

—Vén. Chassa clnmeuse, Chasse que Von fait à grand fracas, pour effrayer le gibier.

CLAM-MARTIN1CZ (Charles-Joseph-Népomucène-Gabriel de), général autrichien, né à Prague en 1792, mort en 1840. Il fut aide de camp du prince de Schwartzenberg, assista au congrès de Vienne, remplit plusieurs missions diplomatiques, devint, en 1835, aide de camp de l’empereur, et fut toute sa vie l’un des coopérateurs les plus dévoués de la politique de M. de Metternich.

CLAMOPHORE s. f. Entom. V. CHLAMO PHORK.

CLAMORGAN (Jean de), premier capitaine et chef de la marine du Ponant. Il servit, au xvie siècle^ pendant plus de quarante ans sur mer. On a de lui, outre divers ouvrages manuscrits, la Citasse au loup, en laquelle est contenue ta nature des loups et la manière de les prendre, etc., curieux ouvrage publié à la suite de la Maison rustique de Ch. Estienne (Paris, 1566, i’n-40).

CLAMP s. m. (klan —du -wallon clamm, crampon). Mar. Pièce de bois qui sert à jumeier, à soutenir un mât ou un pilier.

CLAMPE s. f. (klan-pe — rad. clamp). Téchn. Espèce de crampon à l’usage du charpentier.

CLAMPIN, INE adj. (klan-pain, i-neautre forme du mot lambin). Pop. Paresseux, musard, flâneur ; se dit particulièrement des soldats traînards : Est-il clampin/ Hâte-toi, et ne sois pas si clampine.

— A signifié Boiteux. : Le duc du Maine, tout CLAMPiN qu’il était (Lettres galantes.)

— Substantiv.-. Un clampin. Une clampine. Un jour, mon sergent me bouscule pour me faire obéir plus vite ; il avait raison, car je faisais le clampin. (E. Suc.)

OLAMPINER v. n, ou intr. (klan-pi-né). Pop. Faire le paresseux, le clampin : Ne clammnons pas à la besogne. (E. Berthet.)

CLAMPONNIER s. m. (klan-po-nié). Manég. Cheval long jointe, ou qui a les paturons longs, effilés et trop pliants.

— Adjectiv. : Un cheval clamponnier.

CLAN s. m. (klan— de l’écoss. klann, enfant). En Écosse, Réunion en tribu d’un certain nombre do familles, sous un chef héréditaire : Un clan nombreux. Un clan de montagnards. Un chef de clan. Le clan de Camphell, de Douglas. Les clans de l’Écosse, dont le type se retrouve en Perse, reflètent l’image de l’organisation sociale primitive. (Maury.)

Les élans se sont levés sous le lambeau da.soie Qui, dans l’air suspendu, à. leurs yeux se déploie. C. Delavione.

— Par ext. Réunion, groupe d’individus de même classe, de même caste, de même profession : Il appartenait au pauvre clan des gens éminents qui peuvent tout pour la fortune d’autrui, sans rien pouvoir pour la leur. (Balz.) Le clan de la fine aristocratie, et le clergé lui-même, la défendaient envers et contre tous. (Balz.).

— Encycl. Les montagnards écossais étaient divisés en clans, et ce mot, chez eux, était synonyme de famille. Les membres d’un clan se considéraient en effet comme descendant du même ancêtre que leur chef, qui se trouvait ainsi leur aîné en même temps que leur seigneur, d’où leur dévouement absolu à sa cause et à ses intérêts. Après la rébellion de 1745, le gouverneur anglais s’attacha à (détruire cette organisation, dont il ne subsiste presque plus rien aujourd’hui.

CLAN s. m. (klan-autre forme du mot clamp). Mar. Mortaise pratiquée dans la muraille ou dans un endroit quelconque du navire, pour recevoir un réa et tenir lieu de , poulie,

— Techn. Instrument à l’usage des parcheminiers, pour arrêter les peaux, sur la herse.

Il On écrit aussi cland.

— Homonyme. Clamp.

CLANCHE adj. (klan-che). Engourdi.

CLANCHE s. f. (klan-che). Techn. Nom des crochets qui, dans certains métiers à tisser, commandent la rotation du cylindre.

CLANCULAIRE s. m. (klan-ku-lèrc — du lat. ctancularius, clandestin ; de clam, secrètement). Hist. relig. Membre d’une secte d’anabaptistes appelés aussi occultes et hortulaires, et qui ne tiennent que des assemblées secrètes.

CLANCULUS s. m. (klan-ku-luss). Moll. Genre détaché des troques.

CLANCY (Michel), littérateur anglais du XVinc siècle. Il étudia d’abord la médecine, puis devint aveugle et ouvrit une école de latin à Kilkenny. On a de lui quelques pièces de théâtre, un poème intitulé : Templum Veneris et des Mémoires sur sa vie (1746, 2 vol.).

CLANDESTIN, INE adj. (klan-dè-stain, i-ne

— lat. clandestinus ; de clam, secrètement). Qui se fait en secret, en cachette : Rapport clandestin. Démarches clandestines.

CLAN

Unrapportcfaiidesfmn’estpas d’un honnête homme. Quand j’accuse quelqu’un, je le dois, et me nomme.

Gbesset. Tout billet clandestin est un moyen proscrit.

La Chaussée. ... Si l’on croyait comme un fait très-certain Les noirceurs que renferme un avis clandestin, Les plus honnêtes gens en seraient les victimes.

La Chaussée. Le bonHussein, qui régna sur Carthage, Un jour, venant pour s’asseoir au festin, Sous le riz jaune, en forme de potage, Vit pointiller un gibier clandestin.

Barthélémy.

— Où il se passe quelque chose de secret : Un lieu clandestin. Une maison clandestine. Il m’est très-important que Genève, qui n’est qu’à une lieue de mon séjour, ne passe potnï pour un magasin clandestin d’éditions furtives. (Volt.)

— Qui agit en secret, qui cache soigneusement ses actions : M. de Latouche n’était pas seulement mystérieux par nature et par caractare, il était .clandestin. (Ste-Beuve.) il Peu usité.

— Jurispr. Mariage clandestin, Celui qui a été contracté en dehors des conditions de publicité que la loi prescrit, par exemple sans publications ou sans témoins : Un mariage clandestin n’est pas comme un mariage ordinaire. (Fonten.) il Marché clandestin, Marché prohibé par la loi, comme conclu sans cause ou fondé sur une cause immorale. Il Possession clandestine, Possession dont on dérobe la connaissance a ceux qui auraient le droit ou le pouvoir de la troubler.

— Bot. Se dit d’une plante qui croît dans des lieux ombragés, la lathrée clandestine, et d’une autre, le prime clandestin, dont les épis sont cachés dans les gaines des feuilles.

— Antonyme. Autorisé, avoué, public, reconnu.

CLANDESTINES, f. (klan-dè-sti-ne — rad. clandestin, parce que les tiges de cette plante croissent en terre ou sous la mousse). Bot. Genre de plantes parasites, de la famille des orobanchées, comprenant une seule espèce qui croît dans l’Europe centrale et méridionale : La clandestine est une très-belle plante. (G. Lemaire.) La clandestine paraît pendant le printemps. (V. de Bomare.) Les clandestines vivent en parasites sur les racines des arbres. (T. de Berneaud.) w On l’appelle aussi

MADRATE et HERBE À LA MATRICE.

— Encycl. Le genre clandestine appartient à la famille des orobanchées. Il renferme des plantes vivaces, qui croissent en parasites sur les racines d’autres végétaux, notamment des arbres des forêts. Par une particularité remarquable, ces plantes ne présentent jamais dans aucune de leurs parties la couleur verte. Leur tige, épaisse et charnue, porte, au lieu de feuilles, de simples écailles colorées. Les fleurs-, hermaphrodites, irrégulières, munies de bractées, ont un calice campanule, à quatre divisions ; une corolle à deux lèvres, la supérieure courbée en voûte ou en casque, l’inférieure plus courte, à trois divisions ; quatre étamines didynames, à anthères velues ; un ovaire surmonté d’un style recourbé au sommet. Les clandestines sont généralement de petites plantes, à tige courte, presque entièrement cachées par les mousses au milieu desquelles elles croissent ; de là leur nom vulgaire, comme aussi leur nom scientifique lathrœa, qui vient du grec lathraios, caché. Elles se plaisent surtout dans les lieux humides et ombragés des bois. La clandestine commune (lathrœa clandestina) a une tige souterraine, rameuse, d’où s’élèvent des épis de grandes et belles fleurs d’un pourpre violacé ; elle croît dans l’ouest et le midi de la France, sur les racines des peupliers, des chênes, des hêtres, des noyers et d’autres arbres ; aussi est-il très-difficile, sinon h peu près impossible, de la cultiver dans les jardins ; elle adhère aux racines des arbres par de petits suçoirs en forme de tubercules. On l’appelle vulgairement clandestine de Léon, herbe cachée, madrate, herbe de la matrice. Son suc passe pour apéritif et tonique ; mais on a jadis attribué à cette plante une propriété bien plus merveilleuse, celle de procurer la fécondité aux femmes stériles. La clandestine écaillevse (lathrœa squamaria) se distingue de la précédente surtout par ses grandes fleurs blanches, lavées de pourpre, groupées en épis d’abord pendants, puis redressés. Elle s avance davantage vers le nord, mais du reste croît dans les mêmes conditions. C’est l’espèce la plus anciennement connue ; on l’a jadis préconisée contre l’épilepsie. Parmi les espèces exotiques, nous citerons la clandestine de Towmcfort (lathrœa amblatum), à fleurs pourpres, qui habite l’Orient.

CLANDESTINEMENT adv. (klan-dè-sti-neman). En secret, d’une façon clandestine : Se marier clandestinement. Vers minuit, une bière fut portée clandestinement à laparoisse par quatre jeunes ge>s. (Balz.)

CLANDESTINITÉ s. f. (klan’-dè-sti-ni-té). Caractère, vice légal de ce qui est secret, clandestin : La clandestinité est un empêchement dirimant du mariage. L’empêchement dirimant n’a jamais été mis par nos rois aux mariages des enfants mineurs, à moins que ces mariages ne fussent coupables de rapt, de séduction ou de clandestinité. (Linguet.)

CIAP

CLANGUEUR s. f. (klan-gheur — du lat. clangor, bruit aigu et retentissant). Zool. Se dit du cri aigu et retentissant de plusieurs animaux, dont la voix a quelque analogie avec le son de la trompette.

CLANGULE s. m. (klan-gu-le — du lat. clangor, cri aigu et retentissant). Ornith. Espèce de canard, syn. de garrot..

CLANGUL1NS s. m. pi. (klan-gu-lain-rad, clangule). Ornith. Famille des palmipèdes.

CLAMS, rivière de l’ancienne Etrurie ; aujourd’hui Chiana.

CLANNAHM1NAMUM, tribu appartenant à la famille colombienne, qui réside sur l’île de Wappatoo (Amérique du Nord). Elle parle l’idiome des Multnomahs.

CLANRICARD ou CLANRICARDE (Ulric, marquis de), fils du fameux comte de Saint-Alban, né à Londres en 1G04, mort vers 1657. Il siégea aux parlements de 1639 et de 1640, et fat nommé en 1641 gouverneur particulier de la ville et du comté de Gallway. Il défendit jusqu’à la dernière extrémité en Irlande la cause de l’infortuné Charles Ier, et ne consentit à.capituler, en 1650, que sur les conseils mêmes de Charles II. Bien qu’il eût été mis hors la loi par le parlement de Cromwell, il put néanmoins se retirer dans sa terre de Sommer-Hill, et y finir ses jours sans être inquiété. Il a laissé de précieux Mémoires concernant les affaires d’Irlande depuis 1640 jusqu’à1653 (Londres, 1722).

CLANRICARDE (Ulric-John de Bckgh, marquis de), homme politique anglais, né a Belmont (comté de Northampton) en 1802. Il épousa, en 1825, la fille de George Canning, et fut appelé l’année suivante à siéger à la chambre des lords. Il a été successivement soussecrétaire des affaires étrangères (1825-1827), ambassadeur en Russie (1838-1841), directeur général des postes (1846-1852) et, pendant quelques mois, lord du sceau privé, en 1857. Il fait partie du conseil privé depuis 1830.-Son fils ainé, Ulric Canning, baron Dunkellin, né à Londres en 1827, est devenu lieutenant-colonel des coldstream-guards en 1S54, secrétaire militaire de lord Canning dans l’Inde en 1857, et a quitté le service en 18G0, après avoir fait la campagne de Crimée et de Perse. Depuis 1856, il est membre de la chambre des communes.

CLANWH.LIAM (Richard-Charies-Francis Mbade, comte de), homme politique anglais, . né en 1795. À sa majorité, il entra à la chambre des lords, où il siégea dans les rangs du parti conservateur, devint, en 1822, sous-secrétaire d’État aux affaires étrangères dans le cabinet Castlereagh, et fut, de 1823 a 1527, ministre plénipotentiaire à Berlin, Depuis cette époque, il a repris son siège à la chambre haute.

CLAOXYLON s. m. (kla-o-ksi-lon— du gr. klaô, je casse ; xulon, bois). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des euphorbiacées, comprenant une dizaine d’espèces qui croissent dans l’Inde, à Java et à la Réunion. On les appelle vulgairement bois cassant.

CLAPARÈDE (David), théologien protestant suisse, né à Genève en 1727, mort en 1801. Il étudia la théologie et fut reçu ministre en 1751. Appelé comme pasteur dans sa ville natale en 1761, il se démit de ses fonctions en 1790 ; mais il -Continua de professer la théologie, qu’il enseignaitàl’académie depuis 1763. Ses principaux ouvrages sont : Mundus christianismi vindex (Genève, 1750, in-4o) ; Remarques d’un ministre de l’Évangile sur la troisième des lettres écrites de la Montagne ou Considérations sur les miracles (Genève, 1765, in-8o) ; Dissertatio critica deveteris Palestinœ amplitudine et fertilitate (Genève, 1769, in-4o) -, Dissertatio theologica de authentifia librorum sacrorum Novi Testamenti (Genève, 1767, in-4o) ; Disquisitio theologica de dono linguarum (Genève, 1785, in-4o) ; Sermons sur divers textes de l’Écriture sainte (Genève, 1805, in-S°).

CLAPARÈDE (Michel), général français, comte de l’Empire, né à. Gignac (Hérault) en 1774, mort en 1841. Il partit comme volontaire en 1792, fit les campagnes de la Révolution, accompagna Leclerc dans l’expédition de Saint-Domingue (1801), reprit la Dominique en 1804, se distingua aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz et d’Iéna, devint général de division après.la paix de Tilsitt, et se couvrit de gloire, en 1809, au brillant combat d’Ebersberg, où, avec 7,000 hommes, il lutta pendant trois heures contre 30,000 Autrichiens commandés par Hiller. « Cette action d’Ebersbere, dit l’empereur dans le Bulletin de la grande armée, est un des plus beaux faits d armes dont l’histoire puisse conserver le souvenir. • Le général Claparède montra une égale valeur aux batailles d’Essling et de Wagram, en Espagne, dans les campagnes de Russie et de Saxe, se rallia aux Bourbons en 1814, ne prit aucune part aux événements des Cent-Jours, devint commandant de la place de Paris et pair de France à la seconde rentrée de Louis XVIII, prêta serment à Louis-Philippe en 1830, mais vécut dè3 lors éloigné des affaires publiques.

CLAPASSOIS (André), littérateur, trésorier de France, né à Lyon en 1708 d’une famille alliée aux maisons de Polignac et d’Argouges, mort en 1770. Il embrassa la profession d’avocat ; mais, découragé par la perte de sa

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première cause, il s’adonna tout entier à la littérature et aux beaux-arts. On lui doit uno Description de la ville de Lyon ; une traduction de la Vie de Michel-Ange, écrite en italien par Vasari, et une foule de recherches et de mémoires sur l’histoire, la musique, l’architecture.

CLAPE s. f. (kla-pe — rad. clapet). Dans certains départements, Soulier dont la semelle en cuir est à moitié attachée sur une autro semelle de bois, de manière que le talon do cette dernière semelle se sépare du pied pendant la marche, il On dit aussi clapette.

CLAPEAU ou CLAPOT s. m. (cla-pô). Techn. Appareil employé dans les ateliers de blanchiment et de teinture pour effectuer l’immersion des étoffes, soit dans l’eau ordinaire pour le rinçage, soit dans les divers bains : Passer au clapeau. Clapeau à lanières.

— Encycl. Le clapeau est un appareil dont on se sert dans les fabriques de tissus pour le blanchiment des étoffes, et dans toutes les circonstances où ces dernières, ayant reçu un agent en dissolution ou l’impression de couleurs, ont besoin d’être débarrassées de la substance qui ne doit pas y rester adhérente. On distingue le clapeau sauteur et le clapeau. cylindrique à lanières.

Le clapeau sauteur est employé spécialement pour les étoffes résistantes ; il se- compose de deux rouleaux en bois superposés, de 1 m. 50 à 2 m. de longueur, et tournant en sens inverse. Le cylindre inférieur est cannelé et pose dans des coussinets fixes ; lo cylindre supérieur est complètement lisse, et peut s’élever ou s’abaisser en glissant dans des rainures pratiquées sur les jumelles du bâti. Les pièces d’étoffe, liées les unes à la suite des autres, passent en spirale sur les deux cylindres, après avoir été trempées dans un bassin d’eau placé sous la machine. Lo cylindre supérieur, soulevé par les cannelures de l’inférieur, comprime 1 étoffe en retombant et en fait sortir les impuretés.

Ce système de clapeau est également employé pour les étoffes légères, en substituant au rouleau cannelé un cylindre lisse et en augmentant le poids du cylindre supérieur.

On les construit encore avec trois paires de cylindres de 0 m. 25 à 0 m. 30 de longueur seulement, placés à la suite les uns des autres sur un même bâti. L’étoffe, au lieu de se mouvoir en spirale, est exprimée entre les deux premiers cylindres ; de là elle se rend dans l’eau en passant sur un rouleau do tension, puis elle est reprise par la deuxième paire do cylindres, rentre dans l’eau, revient sur la troisième paire et sort enfin de l’appareil.

Ce mode de lavage a reçu un perfectionnement radical par la multiplication des cylindres, afin d’obtenir un plus long parcours des pièces dans l’eau de lavage. La pièce d’étoffe passe dans vine caisse remplie d eau et divisée en six ou huit compartiments placés les uns au-dessus des autres, de telle façon qu’en débordant ils simulent autant de cascades ou de chutes d’eau. On comprend que le tissu, après avoir parcouru tous les compartiments et avoir été pressé par des rouleaux analogues aux précédents, se trouve complètement dépouillé de ses impuretés.

Le clapeau cylindrique à lanières est une des machines à laver les plus répandues ; il se compose généralement de deux rouleaux en bois montés comme dans le clapeau sauteur, seulement le cylindre inférieur est très-gros. Un peu en avant de celui-ci, quatre tringles fixées autour d’un axe portent des lanières en gutta-percha ou en cuir, qui, lorsqu’elles tournent à une vitesse de 800 à 1,000 tours par minute, frappent sur l’étoffe au moment où elle passe sur le rouleau. Cet appareil est le plus souvent placé sur un plancher au-dessous d’un bassin rempli d’eau qui so renouvelle. Une tournetto, plongée à moitié dans l’eau, sert à tendre l’étoffe pour qu’ello passe au large dans le liquide qui doit la laver. Les pièces à dégorger forment une toile sans fin, qui repasse continuellement de l’eau sur les cylindres pour y être battue par les la nières. (Jette machine fait un fort beau travail et ménage beaucoup plus les toiles que les clapeaux sauteurs. Cet appareil, qui est donné en détail dans le volume XXV des Brevets d’invention, a reçu déjà do nombreuses modifications et améliorations ; on peut citer celles que M. Tulpin (de Rouen) et MM. Dolfus, Mieg et Ce y ont apportées. CLAPEMENT. V. CLAPPEMENT. CLAPENG adj. (kla-paingh — rud. clap, colline, dans le patois languedocien). Econ, rur. Se dit d’une race de momons particuculière aux enviroas de Narbonne : Les moutons CLAPENGS.

— Encycl. La race des moutons clapengs se rencontre au sud-est de Béziers, le long do la mer, jusqu’au niveau do Narbonne, sur uno petite colline à base de grès, appelée Clape de Narbonne. Le sol de cette contrée est pierreux, très-aride et exposé aux vents de la mer. Le mouton clapeng est petit, à garrot sorti, a poitrail étroit. Sa robe est le plus souvent blanche ; ses jambes sont brunes ou noirâtres ; sa laine est commune et forme des toisons mécheuses. On ne doit pas chercher a élever la taille de ce petit mouton, parce qu’alors il lui faudrait une nourriture plus abondante que celle que permet de lui donner