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dans aucune biographie, naquit à Heusden, en Hollande, en 1765, d’une famille riche et distinguée. En 1785, il prit une part active aux troubles des Provinces-Unies et dut se réfugier en France avec les autres patriotes bataves, condamnés à mort par le gouvernement du stathouder. Il se livra avec succès aux opérations de banque et se jeta avec ardeur dans les premiers mouvements de notre révolution. En 1790, il était un des délégués des réfugiés et des patriotes bataves, avec de Capellen, Abbéma et d’autres hommes distingués. Il parut à la barre de l’Assemblée dans les rangs de la fameuse ambassade conduite par Cloots, composée de réfugiés de toutes les nations, et qui obtint par décret une place officielle à la fête de la Fédération. Par reconnaissance, les Hollandais firent acte de citoyens français ; ils lièrent leurs intérêts aux destinées de la Révolution et se portèrent acquéreurs de biens nationaux. Ils achetèrent notamment à Paris l’église du Saint-Sépulcre, et sur son emplacement édifièrent la fameuse cour Batave, rue Saint-Denis.

En 1792, de Cock, principal agent de ses compatriotes et de plus leur caissier, obtint de l’Assemblée législative l’autorisation de lever une légion étrangère. Dès que les troupes républicaines furent maîtresses de la Belgique, il s’offrit au gouvernement et à Dumouriez pour révolutionner la Hollande, prépara nos triomphes en ce pays par une propagande active, s’établit à Anvers avec la caisse et la légion batave, dont il fut nommé lieutenant-colonel, et fit la campagne à l’avant-garde de l’armée, de concert avec Westermann, qui admira sa bravoure éclatante. Enfermé dans Gertruidenberg, après la trahison de Dumouriez, il se défendit vaillamment et obtint de sortir avec les honneurs de la guerre. De retour en France, il collabora avec Cloots au journal le Sans-Culotte batave, et se lia assez intimement avec les révolutionnaires les plus ardents. C’était au moment le plus sombre de la Terreur ; on voyait partout des agents étrangers, et de Cock, dont la tête était mise à prix en Hollande, devint fort injustement suspect au comité do Salut public. Il réunissait souvent dans sa maison de Passy Hébert et quelques autres de ses amis de la Commune, de la Montagne et du journalisme. Ces modestes dîners furent incriminés. Le léger Camille Desmoulins, lancé par Robespierre contre les hébertistes, transforma de Cock en agioteur et en agent de Pitt. Le malheureux patriote hollandais fut arrêté, condamné à mort avec les hébertistes, sans aucune espèce de preuve ni même de présomption, et décapité le 4 germinal an II (24 mars 1794). Son fils, le futur romancier, avait alors trois mois. Voy. Kock (Charles-Paul de). Nous renvoyons sa notice à cette place, parce que c’est l’orthographe qu’il a fait prévaloir pour son nom, qui s’écrivait des deux manières.

Nous avons trouvé les éléments de cet article dans l’Histoire d’Anacharsis Cloots, de M. Georges Avenel, livre rempli, comme on le sait, de recherches curieuses sur les hommes et les choses de la Révolution.


COCK (César DE), paysagiste de l’école française, né àGand (Belgique) en 1S23. Un talent, tort remarquable, dont la presse signale depuis dix ans les phases diverses et les progrès, t>. fait ranger ce peintre, jeune encore, parmi les maîtres du paysage. Cependant, son premier salon, en 1855, était loin de promettre i.n brillant avenir. Mais le Vieux jnoulin, qui parut en 1857, éveilla l’attention des artistes. Ils étudièrent cette peinture agreste, hardie, aïve, où se révélait un amour passionné de la nature, où les rêveuses aspirations des poètes du Nord s’alliaient harmonieusement à l’observation intelligente dont Français, Diaz, Corot et Daubigny sont la plus haute expression. Le journalisme, d’une voix unanime lendit hommage à ce talent sympathique ; il sut deviner tout ce qu’il avait d’avenir, et ses prédictions se sont réalisées au delà "de toute tspérance. L’Exposition de 1859 dénota un i.ouveau progrès, et le Coin de haie, qu’on y lemarqua beaucoup, ouvrit une longue galerie (’.'excellents tableaux. Loin d’être enivré par les éloges, M. César de Cock sentit qu’il lui fallait travailler avec une recrudescence d’art’.eur pour arriver à traduire avec plus de puissance encore les conceptions qu’il rêvait, et il alla s’établir à la campagne, passant ses journées dans les champs à faire des études d’animaux, ou cherchant dans les bois ces ( ; ranûs effets de lumière à travers les ramures enchevêtrées, ou bien encore suivant fleur à Heur, à la façon d’Hobbema, les fines arabesques dessinées par les fraîches pâquerettes et les joyeux boutons d’or. Ses études, peintes i.insi sur nature, sont splendides ; elles valent ses tableaux. Ce labeur intrépide dura près de six ans ; mais il eut pour résultat d’ajouter

;.ux dons précieux que l’artiste a reçus de la

nature la précision, la sûreté, la largeur d’exécution que donnent seules la science acquise ut l’observation. Aussi son talent, plus complet nt plus mûr, prit-il dès lors Son essor vers des légions plus élevées. Son premier tableau ■dans Gette donnée nouvelle parut en 1865 ; il représente la Cressonnière de Veules. Comparable aux meilleures inspirations des maîtres, cette peinture grandiose et d’une sévérité d’exécution qui ne laisse rien à désirer fit une véritable sensation, et fut achetée par le gouvernement ; on la voit aujourd’hui au musée de Grenoble. La Cour de ferme, du même Salon,

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fut vivement recherchée par les amateurs. L’année suivante, le Vieux moulin à Veules et la Touques vinrent ajouter la consécration d’un succès éclatant à la vogue dont jouissait déjà le jeune maître. Le lecteur nous saura gré de lui dire, par la plume étincelante de M. Théophile Gautier, ce que sont ces deux toiles exquises : « M. César de Cock, lui, n’y cherche point malice, dit le critique du Moniteur ; il a peint tout simplement un Vieux moulin à Veules. Le motif n’a pour lui ni la nouveauté, ni ta bizarrerie, ni la rareté ; mais il a suffi pour faire un tableau charmant. Le vieux moulin brasse pesamment de sa roue veloutée de mousse l’eau transparente d’une petite rivière tapissée de cresson et bordée d’arbres qui rafraîchissent leurs reflets verts à cette eau vive, profonde comme un miroir et claire comme une source. La Touques n’est pas non plus un sujet bien compliqué. C’est une rivière qui coule dans des arbres entre des rives herbues ; rien de plus, rien de moins ; ~ seulement la vie humide de la nature normande circule dans tout cela, les arbres sont verts, les eaux fraîches, les gazons soyeux, et un gai soleil illumine le ciel pommelé d’azur et de blanc. » M. Goupil est l’heureux propriétaire du Moulin à Veules.

La Cour de ferme et les Trembles furent médaillés au Salon de 1867 et choisis pour figurer ensuite au Champ-de-Mars parmi les meilleures productions de l’art français contemporain. L’État ayant acheté les Trembles dès l’ouverture du Salon, il est probable que ce tableau passera au musée du Luxembourg, où il sera l’une des perles de ce brillant écrin.

M. César de Cock est représenté à l’Exposition de cette année (1868) par deux tableaux, ses meilleurs jusqu’à présent peut-être, et qui ont été acclamés par la critique comme deux œuvres de maître. C’est d abord Dans la bruyère, vaste et large mise en scène d’une admirable simplicité, d’une rare puissance d’effet, d’une couleur harmonieuse et vibrante ; puis le Sois, immense étude d’un sentiment austère, où la poésie se fait solennelle et recueillie sous ces voûteâ ombreuses étoilées çà et là de lueurs étincelantes qui glissent sur les feuilles et vont se perdre dans les buissons. La lumière est d’argent, comme l’aimait Hobbema, et la couleur d’ensemble est une, solide, chaude et puissante, mais elle est diaprée de mille nuances vives, d’un réalisme incontestable, si ellps sont observées par les

yeux d’un poète, d’un enthousiaste de la nature. Ces deux tableaux sont une œuvre capitale, mais ils ne résument pas encore, à notre avis, toutes les puissances de ce peintre fécond. Il est trop jeune pour ne pas tenter de nouveaux efforts, pour ne pas essayer de découvrir en lui des mines nouvelles’qu’il exploitera avec un succès plus brillant encore.

COCK (Jean), théologien protestant. V. Coc CEHIS.

COCKATRICE s. f. (kok-ka-tri-se). Erpét. Nom vulgaire du basilic.

COGKBERN, He de l’Amérique anglaise, dans l’océan Arctique, par 70« de latitude N. et 82<> de longitude 0. Elle est comprise dans l’archipel de Baffin-Parry et séparée de la côte septentrionale de la presqu’île de Melville par le détroit de Fury-et-Hécla.

COCKBURN (Patrice), orientaliste écossais, né "à Langton, mort en 1559. Il se rendit a Paris, où il fut, pendant plusieurs années, professeur de langues orientales. Suspecté d hérésie, il se vit contraint de retourner en Écosse, où il embrassa bientôt après la Réforme, et devint le premier pasteur protestant de Haddington. On a de lui quelques ouvrages, notamment : De vulgari sacrœ Scriptural phrasi (Paris, 1552).

COCKBURN (Guillaume), médecin anglais, né vers 1650, mort vers 1736. Médecin de la marine et membre de la Société royale de Londres, il s’est surtout occupé du traitement des maladies particulières aux hommes de mer, et a publié plusieurs ouvrages dont les principaux sont : An account on the nature, causes, <symptoms and cure of the distempers that are incident toseafaring people (Londres, 1696), traité de médecine nautique qui a été traduit en plusieurs langues, et un Traité de la nature, des causes, des symptômes, etc., du mal vénérien, traduit en français par J. Devaux (Paris, 1730).

COCKBGRN (Catherine), femme auteur anglaise, née à Londres en 1679, morte en 1749. Elle perdit de bonne heure son père, David Trotter, officier de marine. Douée d’une vive et précoce intelligence, Catherine composa, à l’âge de dix-sept ans, une tragédie intitulée : Inàs de Castro, qui fut jouée avec succès en 1695. En 1702, après avoir fait représenter plusieurs autres pièces, elle publia, sans nom d’auteur : Défense de i’Essai de Locke sur l’entendement humain, ouvrage qui lui valut, de la part de ce philosophe, un envoi de livres choisis. Cinq ans plus tard, elle épousa le ministre protestant Cockburn, et les occupations de la famille rendirent dès lors ses productions plus rares. La plupart de ses écrits, qui roulent sur des matières très-variées, ont été publiés sous le titre de : Œuvres théologiques, morales, dramatiques et poétiques (1751, 2 vol. in-8<>).

COCKBURN (sir Alexandre-James-Edmond, baron), magistrat anglais, né à Londres en 1802. Fils d’un diplomate, il débuta comme avocat en 1829, se signala par ses talents de

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jurisconsulte, qui lui valurent le titre d’avocat de la reine en 1841, et fut envoyé, en 1847, par la ville de Southampton à la Chambre des communes, où il vota avec le parti libéral ayant pour chef lord Russell. M. Cockburn a occupé depuis cette époque les charges d’avoué général (1850), de procureur général (1851), de président de la cour des plaids communs (1856) et de président du banc de la reine (1859).

COCKBURNSPATH, village d’Écosse, comté de Berwick, à H kilom. S.-E. de Dunbar, sur la mer du Nord ; 1,200 hab. Pèche au hareng. Ruines romaines. On y remarque le beau château de Dunglas-House, appartenant à sir J. Hall de Dunglas ; il est bâti sur l’emplacement du vieux château, ancienne forteresse des comtes de Home, et qui donne «ncore leur second titre aux membres de cette famille. Détruit par Somerset en 1548, ce château avait été reconstruit et agrandi ; mais, en 1640, il sauta avec la poudrière a laquelle un page avait mis le feu par trahison. Ce qui reste des ruines de ce vieux château est conservé avec un goût remarquable.

COCKER (Édouard), mathématicien anglais, né vers 1632, mort en 1673. Il exerça d’abord la profession de graveur et de maître d’écriture ; il s’acquit la réputation d’un calligraphe éinérite, puisque l’on conserve encore au Musée britannique plusieurs recueils de modèles publiés par lui. Mai3, s’il est devenu aussi populaire en Angleterre que Barème l’est en France, il le doit à son Arithmétique commerciale, publiée seulement après sa mort, par J. Hawkins (Londres, 1677). Ce livre fut, dès son apparition, adopté dans les écoles, et y obtint un tel succès, .qu’en 1758 il en était a sa 55» édition, et que, depuis cette époque, aucun traité élémentaire d’arithmétique n’a été publié en Angleterre sans porter à son frontispice cette mention : D’après Cocker (Accord ding to Cocker). On lui attribue encore une Arithmétique décimale, accompagnée d’une Arithmétique artificielle — logarithmes (Londres, 1684), et le Cocker’s English Dictionary, dont la 2e édition est de 1715. Mais il est probable qu’Hawkins, également éditeur de ces deux derniers ouvrages^en est aussi l’auteur, et qu’il ne les a attribués à Cocker que pour en assurer le succès.

COCKERELL (Charles-Robert), architecte anglais, né en 1788, mort à Londres en 1863, Il reçut les premières leçons de son père, architecte de mérite, et débuta dans la pratique de l’art, en 1809, sous les auspices de sir R. Smirke, chargé de la reconstruction du théâtre de Covent-Garden. Pris d’un amour enthousiaste pour la sculpture, excité par la lecture des Reliquix de Stuart et Revett, il partit pour l’Orient en 1810. Il fréquenta, à Constantinople, Byron, Hobhouse, Stratford Canning et autres. À Egine, il découvrit les marbres fameux qui se trouvent aujourd’hui dans la glyptothèque de Munich. II les a décrits et analysés en 1860 (vol. in-fol.), après’ avoir publié dès 1819 un article sur le même sujet dans le Quarterly Journal of science. Passant de Zante à Pyrgo, il traversa Olympie, et eut le bonheur de découvrir, dans les ruines d’un temple d’Apollon, à Phygalée, les marbres dits phygaléiens, qui se trouvent actuellement au British Muséum. Dans l’année 1812, il explora la Sicile, visitant avec soin Syracuse et Agrigente, surtout le temple de Jupiter Olympien, dit temple des Géants. En 1813, il visita Thèbes, Delphes et l’Épirej et, l’année d’après, les sept églises de l’Asie Mineure. Pendant les Cent-Jours, il faisait des recherches sur le solde Pompéi. De Naples, il passa à Rome. La société artistique fit le meilleur accueil au jeune Anglais, oui devint l’intime ami de Caristie, d’Ingres et d’autres Français. Son séjour dans la cité éternelle eut pour résultat ce beau dessin, gravé depuis : le Forum romain restauré. À Florence, en 1816, il mit le groupe de Niobé dans son état actuel. Lorsqu’il revint en Angleterre, il y était déjà célèbre, et, depuis lors, il a exécuté dans son pays un grand nombre d’importants travaux, parmi lesquels nous citerons : le monument national deCalton-Hill, à Édimbourg, copie du ■ Parthénon, inachevé ; lachapelle de Hanovre, Regent-street ; le collège Lampeter ; l’Institut scientifique de Bristol ; la Bibliothèque de l’université de Cambridge ; la Banque de Londres et Westminster, Lothbury ; les Taylor-Buildings, à Oxford ; le Sun-fire-ofnce, à Londres ; l’église Saint-Barthélémy, Moor-lane ; la salle • Saint-Georges, à Liverpool. Inspecteur de l’église Saint-Paul en 1819, il devinten 1832 l’architecte de laBanque d’Angleterre. Membre de l’Académie d’architecture en 1829, académicien royal en 1836, il fut chargé, en 1840, de professer le cours d’architecture à l’Académie, et fut élu, en 1860, président de l’Institut royal des architectes anglais. Cockerell était, en outre, membre associé de l’Institut de France. Il reçut en 1848 la première médaille d’or accordée par la reine. On a de cet architecte-professeur une Iconography of the West Front of Wells cathedral, et des notices pour l’Institut archéologique sur les œuvres de Guillaume de "Wykeham et les cathédrales de Lincoln et de Salisbury.

COCKERILL (John), célèbre ingénieur et industriel belge, d’origine anglaisej né à Hoslington (Lancastie) en 1790, mort à Varsovie en 1840. Il a fondé à Seraing (Belgique), en 1810, une des plus vastes usines qui aient

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existé en Europe, pour la construction des machines à vapeur. L’établissement contenait les mines de charbon, les fonderies, les ateliers de construction ; le fer y entrait à l’état de minerai pour n’en sortir que sous la forme d’une merveilleuse machine. Coekerill occupait 2,000 ouvriers ; ses recettes annuelles étaient de 15 millions. D’abord possesseur de la moitié du pays de Seraing-, il acheta, en 1830, l’autre partie au roi de Hollande, qui était copropriétaire. La suspension de payement de la Danque de Belgique, en 1838, le contraignit à liquider. Déjà il avait créé des houillères et des ateliers de machines à Verviers, à Aix-la-Chapelle, à Surinam, des filatures à Namur et à Spa. Il mourut en se rendant en Russie, où il allait prendre la direction d’autres établissements qu’il y avait fondés.

COCKERMOUTH, ville d’Angleterre, comté de Cumberland, à 38 kilom. S.-O. de Carlisle, au confluent de la Derwent et de la petite rivière de Cocker ; 4,940 hab. Manufactures de coton, de laine et de fil, tanneries ; fabriques de chapeaux ; commerce de cuirs ; exploitation "de houille dans les environs. Ruines d’un château fort. Patrie de Wordsworth.

COCKIEN s. m. (kok-ki-ain). Métrol. Ancienne monnaie du Japon, qui était évaluée à 3 livres tournois environ, et qui parait avoir été remplacée par le demi-tigo-gîn d’argent, au titre de 890 millièmes, pesant 37 grammes, valant en monnaie française 7 fr. 30.

COCKNEY s. m, (ko-knè — mot anglais par lequel on désigne les habitants de Londres restés tout à fait ignorants de ce qui se passe hors de cette ville). Badaud : Nous étions sur le point de commencer la chasse par un des plus beaux jours du mois de septembre, et sous l’influence d’un soleil brillant inconnu aux cockneys. (Brill.-Sav.) J’ai été, pendant une grosse demi-heure, l’occasion d’un rassemblement d’une cinquantaine de cockneys plongés dans «ne stupeur contemplative. (Nadar.) Les cockneys se heurtaient sur le trottoir, en grondant derrière les hauts collets de leurs paletots. (P. Féval.)

— Encycl. Le mot cockney, presque naturalisé dans notre langue, a été employé par un grand nombre d’auteurs, qui lui ont donné à tort la signification de badaud. En Angleterre, il désigne un individu élevé de telle sorte qu’il reste un ignorant, et que toute espèce de travail lui est antipathique. Certains étymologistes font venir ce vocable d’une exclamation d’un jeune Londonien qui, dans une rare excursion à la campagne, frappé d’admiration par le chant d’un coq, s’écria : Comme ce coq hennit I How that cock neighsl On rencontre le mot cockney dans des poésies remontant au temps de Henri II d’Angleterre. Sous Henri VIII, les habitants du Temple (la cour des miracles des Anglais) avaient l’habitude, le jour des Saints-Innocents, de nommer un roi des cockneys, qui jouissait, pendant son règne éphémère, de certains privilèges. Les cockneys modernes ont adopté une prononciation aussi •ridicule que celle des petits-maîtres du commencement du xixe siècle. Ces derniers avaient retranché la lettre r de l’alphabet ; les cockneys, au contraire, abusent étrangement de cette liquide et l’ajoutent à tous les mots qui se terminent par une voyelle : ainsi ils prononcent Apollor, sofar, lar, pour Apollo, sofa, law.

COCKPEN, village et paroisse d’Écosse, comté et à 10 kilom. S.-E. d’Édimbourg, sur le South-Eske ; 2,350’ hab. Extraction de pierres à chaux, houille. Ancien château des comtes de Dalhousie.

COCLÉOPHASIE s. f. (ko-klé- o-fa-zt). Eotom. Autre orthographe du mot cochi, éophasib.

COCLÈS (Horatius), héros romain. V. Ho RATIUS COCLÈS.

COCLÈS (Barthélémy della Rocca, dit), médecin et philosophe hermétique italien, né à Bologne en 1467, assassiné, en 1504, par un seigneur de cette ville, Bentivoglio, à qui il avait prédit qu’il mourrait en exil. Codés était très-versé dans la médecine, les mathématiques, l’astrologie, etc. Il acquit une grande réputation en s’occupant surtout de chiromancie et de physiognomonie. On a de lui : Physionomiœ et chiromantiœ anastasis, , etc. (Bologne, 1504, in-fol.), et Compendium physiognomiœ (Strasbourg, 1533, in-8<>), traduit en français en 1546. Coclès a signé ces ouvrages du nomtle Andréa Corvo de la Mirandola.

COCLUCHE s. f. (ko-klu-che). Techn. Manière particulière de disposer les écheveaux de coton dans les teintureries : On abat dans le bain d’avivage le coton disposé en coclucHës. (Gonfreville.)

COCO s. m. (ko-ko. — Pour l’élymologie, v. À l’encyclopédie). Bot. Fruit du cocotier : Lait de coco. Amande de coco. Noix <2«coco. Avec l’enveloppe filamenteuse du coco, oh forme des câbles et des cordages. (Dutour.) On fait, avec les cocos, des émulsions comme avec nos amandes d’Europe. (F. Hœfer.) Le coco est un des fruits les plus précieux par sa grande utilité. (V. de Bomare.i Le coco est un drupe succulent, à une seule loge. (Pelouze.) La première écorce du coco me fournil cette bourre précieuse dont j’ai tissé le pagne gui m’enveloppe, et les filets qui m’approvisionnent de poissons. (Saintine.)

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