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d’élever dans un emplacement dépendant de la ferme de l’abbaye une chapelle dédiée à la Sainte-Trinité, et où il eut le droit de faire célébrer la messe les dimanches et fêtes par le curé de Montmartre ou par un prêtre approuvé par ce dernier. Mais la permission èpiscopale était toute personnelle k Jacques Legier et stipulait que la fondation de la chapelle de la Trinité ne dispenserait pas les habitants de Clignancourt d’assister aux offices de l’église paroissiale. Jacques Legier mourut en 1581, fut inhumé à Saint-Séverin, et son épitaphe lui donnait le titre de seigneur de Montmartre seulement. Son fils, qui portait le même nom que lui, lui succéda comme seigneur en même temps que comme secrétaire du roi. Ce fut k Jacques Legier, deuxième du nom, que l’abbaye de Saint-Denis, en vertu d’un arrêt du parlement du 9 avril 1595, pour satisfaire a la subvention accordée au roi par le clergé, vendit, en 1595, ce qu’elle possédait encore des seigneuries de Montmartre et de Clignancourt. Il mourut en 1020 et fut inhumé à Saint-Séverin, à côté de son père. C’est de Jacques Legier que devait sortir plus tard une éclatante illustration militaire : le maréchal Catinat était le petit-fils de Geneviève Legier, fille de Jacques Legier, et de Pierre Catinat, seigneur de Direy, de la Chesnonnière, et conseiller au parlement, et fils de Pierre Catinat, deuxième du nom, conseiller lui-même et doyen du parlement. La seigneurie de Clignancourt appartenait, au xvne siècle, au dernier abbé commendataire de Saint-Denis, le cardinal de Retz, lequel l’aliéna en faveur du couvent de Montmartre. Parmi les noms des seigneurs qui ont successivement possédé Clignancourt, on trouve celui du duc du Maine, Louis-Auguste de Bourbon. La chapelle de la Trinité, construite par Pierre Legier, était située place Marcadet actuelle, a 1 encoignure de la rue Saint-Denis. Lors de la

firocession septénaire de Saint-Denis, les reigieux y faisaient une station. Elle fut fermée en 1792, et, subissant le sort d’un grand nombre de chapelles du temps, les plombs et les fers qui en provenaient furent transportés à Paris. Le bâtiment qui formait la chapelle de la Trinité, assez méconnaissable aujourd’hui, existe encore : il sert de poste aux sapeurspompiers. Clignancourt compte parmi ses autres souvenirs historiques une fabrique de porcelaines, existant encore en 1795, et. qui, avant 1789, appartenait au comte d’Artois, depuis Charles X.. On voit encore, au n° 103 de la rue Marcadet, l’ancienne demeure des seigneurs de Clignancourt, mais qui paraît bien tristement métamorphosée, lorsqu’on lit dans ses titres de propriété qu’elle tut jadis une belle et grande maison avec des jardins spacieux, embellis par des bassins, des grottes et des fontaines qu’alimentaient des sources aujourd’hui disparues. Clignancourt, malgré son éloignement de Paris, compta, au xvne et au xvme siècle, plus d’un habitant notable : nous nommerons Dufossé de Wateville, qui y possédait une maison importante, et un certain Agerroni, qui fit élever la maison, fort curieuse dans son architecture et ses agencements, située aujourd’hui rue Marcadet, US, et habitée par la famille de Trétaigne, qui a donné un maire k Montmartre. M. le baron Léon de. Trétaigne fils a publié, il y a quelques années, sur Montmartre et Clignancourt, le travail le plus complet et le plus consciencieux que nous possédions, et nous devons plus d’un détail curieux et complètement inédit, non-seulement k son ouvrage, mais encore à quelques indications verbales qu’il nous a obligeamment fournies.

Clignancourt, abordable aujourd’hui de Paris par la chaussée qui en porte le nom, fut longtemps la banlieue de Paris la moins accessible. Ainsi que Montmartre, elle eut pendant plusieurs siècles des communications beaucoup plus fréquentes avec Saint-Denis qu’avec Paris. Cette circonstance s’explique assez par la situation des buttes, qui rendirent longtemps le voyage de cette localité à Paris rude et interminable, en obligeant de tourner à gauche par un long circuit et de déboucher par le quartier qui fut depuis le faubourg Poissonnière. Vers la droite, en effet, un peu au sud, les marais des Porcherons offraient une autre barrière qui achevait d’isoler Montmartre et Clignancourt. Aujourd’hui, des rues à pentes douces ont depuis longtemps aplani ces difficultés de communications, et Clignancourt, ou plutôt Montmartre, dans lequel l’ancien hameau de Clignancourt se confond, est aussi peuplé de maisons que tel autre quartier le plus vivant du Paris de l’annexion.

CLIGNANT (kli-gnan ; gn mil.) part. prés, du v. Cligner : Ayant soif, je demandais à boire, en clignant de l’œil à léchanson. (P.-L. Cour.)

CLIGNÉ, ÉE (kli-gnê ; gn mil.) part, passé du v. Cligner. A demi fermé, en parlant des yeux : Tenir les yeux clignés.

Alors, la dame aux yeux clignés Lui jette sa mauvaise jupe Et lut ferme la porte au nez.

Fa. de Ngufetiateau.

CLIGNEMENT s. m. (kli-gne-man ; gn mît.). Action de cligner les yeux : Svedenborg raconte, dans ses Visions, qu’il vit les esprits de l’air causer entre eux, et se comprendre par le seul clignement de leurs yeux. (P. de St-Victor.) Le clignumesï des paupières s’observe quelquefois, mais rarement à la vérité,

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ches les femmes hystériques, au moment des accès. (Jourdan.)

CLIGNE-MUSETTE s. f, (kli-gne-mu-zè-te ; gn mil. — de cligner et muser, pour musser). Jeu d’enfants dans lequel tous tes joueurs se cachent, à l’exception d’un seul qui cherche a découvrir les autres dans leur cachette, n On l’appelle aussi cache-cache, il La forme de ce mot a beaucoup varié ; on trouve notamment CLIGNETTE et CLIMUSETTE :

Je brûle de vous voir trois ou quatre marmots Braillant autour de vous, et vous-même, en cachette, Jouant a cache-cache ou bien a clirmtsetic.

Destouciies.

— s. m. Joueur qui, dans le même jeu, s’efforce de découvrir les autres : C’est toi gui est cligne-musette. Cligne-musette, tu as regardé.

— Encycl. Un parc ou un jardin est l’endroit le plus convenable pour ce jeu. Celui que le sort a désigné pour aller à la recherche des autres, et que l’on appelle cligne-musette, se tient, les yeux fermés, à une place déterminée, qui se nomme le chalet, et là il attend patiemment qu’on l’avertisse par un signal que tout le monde est caché. Ce signal consiste en deux ou trois coups frappés dans les mains, ou bien en un ou deux mots, comme caché ou c’est fait, prononcés à haute voix. Alors seulement le cligne-musette peut ouvrir les yeux, et se mettre à la recherche du gîte des joueurs. Ceux-ci ne doivent pas se laisser prendre ’dans leur cachette. Aussitôt qu’ils voient leur’camarade s’approcher, ils prennent leur course et cherchent à toucher le chalet ; s’ils y réussissent, ils sont sauvés. De son côté, le cligne-musette essaye de les arrêter au passage. S’il n’arrête personne, il est tenu de remplir encore le rôle de cligne-musette, et tous les autres -vont se cacher de nouveau. Dans le cas contraire, le premier qu’il a fait prisonnier prend sa place.

Ce jeu si simple et si répandu est presque toujours précédé d’une opération éliminatoire fort naïve, et qui consiste en ceci : tous les joueurs étant disposés en cercle, l’un d’eux chante ou psalmodie certaines phrases plus ou moins rimées, en donnant à chaque cadence un coup à l’un de ses camarades, à tour de rôle. Celui qui reçoit le dernier coup sort du cercle ; on recommence, et le joueur qui reste le dernier dans le cercléest îe clignemusette. Les joueurs habiles se livrent là-dessus à des calculs fort difficiles, et connaissent d’avance, d’après le nombre des joueurs, celui qui le sera.

Parmi les formules dont on.se servait autrefois pour désigner qui le serait, il en était d’assez originales, témoin les suivantes, dont quelques-unes sont encore en usage dans certaines provinces. En voici une répandue surtout dans le Midi. Nous la scandons pour indiquer la manière de s’en servir :

Une, — midûs, — mitres, — miquatre,

— la — cobin — voulait — se battre ;

— Il s’est — battu, — il s’est — rossé,

— Il s’est — jeta — dans un — fossé,

— Les — grenouil — les l’ont — mangé,

— Les — crapauds — l’ont u — chevé.

— Entrez !

— Sortez !

Celle-lk est vraiment remarquable en ce qu’elle offre un sens, circonstance à noter pour un jeu d’enfants. En voici une autre qui ne donne pas lieu à la même observation :

Un, deux, trois, — Birbois,

Quatre, cinq, six, — Biribi. Caille sur caille,

Le roi des papillons,

En se faisant la barbe.

Se coupa le menton.

Celle qui suit est des plus répandues", avec quelques variantes. Voici la formule gasconne : Y a une poule sur le mur, Qui picosse du pain dur.

Picossi, picossa, Adieu, poule, je m’en vas !

On disait en Picardie :

Une poule sur un mur. Qui picote du pain dur.

Picoti, picota, Lèv’ ta queue et saute en bas.

Dans le Blaisois, le Perche et l’Anjou, on disait :

Lèv’ la queue et puis t’en va..

, Il y en avait de plus compliquées ; le dialogue suivant, par exemple, entre le chef de bande et les joueurs, d’abord sans compter : Quelle heure est-y ? — Midi. Qui l’a dit ? — La souris. Où est-elle ? — À la chapelle. Que fait-elle ? — D’ la dentelle. Pour qui ? — Pour les dames de Paris.

Puis, en comptant :

Petite dame de Paris, Prétez-moi vos souliers gris

Pour aller en paradis. — Le paradis n’est pas ouvert, Allez en enfer !

La sorte de mélopée ou de chant -vif ou lent, souvent d’un caractère tout à fait original, dont on accompagne en jouant ces paroles bizarres, ajoute encore à leur bizarrerie.

Ce ne sont pas là les seules formules dont les enfants se servent en jouant à cligne-mu-

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sette ; on cite encore les deux suivantes, en usage en Picardie :

Un, deux, trois, — du bois, Quatre, cinq, six, — dell’ bisse. En prenant du pain bénit Dans la main de Jésus-Christ, Les clochettes sont défaites, N’y a que moi pour les remette. Clin, clo, Balolet, Nicolas, Sors d’ilà.

Autre formule picarde :

Un pot Cassé, Racco- Modé, Ne vaut Plus rien Pour boire. Enfin en voici une dernière, qui a demandé encore moins de frais d’imagination :

Une pomme, — deux pommes, — trois pommes, — pouf l

Et de rire. Jeux d’enfants, sans doute ; mais les jeux d’hommes sont-ils aussi amusants et même plus spirituels ?

CLIGNER v. a. ou tr. (kli-gné ; gn mil.du lat. clinare, incliner). En parlant des yeux, les fermer presque complètement : Le soleil me fait cligner les yeux. Les myopes clignent les yeux pour mieux y voir. Je clignais l’œil pour lui faire signe.

— Intransitiv. : Cligner de l’œil ou des yeux, Cligner l’œil ou les yeux, les fermer k demi.

— Absol. Il CLIGNA pour m’indiquer le contrôleur. (Balz.)

CLIGNETT (Jacques-Armand), érudit hollandais, mort en 1828, conseiller k la haute cour de La Haye et membre de l’Institut des Pays-Bas (1819). Il s’occupa surtout de philologie, et acquit une vaste érudition. On a de lui, en tête du Tkeutonista, vocabulaire latin-bas saxon et bas saxon-latin (Cologne, 1477, in-fol.), une savante préface dans laquelle il cherche à démontrer les nombreux rapports qui existent entre le hollandais on flamand et le bas saxon. Clignett a publié des Mélanges philologiques (17S1-1785) ; un Recueil d’ancienne littérature néerlandaise (La Haye, 1819), etc.

CLIGNON, petite rivière de France (Aisne), prend sa source au village de Bezu-les-Fèves, passe à Epaux, Monthiers, Montigny-l’Allier, et se jette dans l’Ourcq, sur les confins des départements da l’Aisne, de l’Oise et de Seineet-Marne. Cours de 32 kilora.

CLIGNOT s. m. (kli-gnô ; gn mil. — rad.’ cligner). Ornith. Nom vulgaire d’une espèce de muscicape.

CLIGNOTANT (kli-gno-tan ; gn mil.) part, prés, du v. Clignoter : Elle regarda la lumière en clignotant. (E. Sue.) L’altesse ul~ tramontaine le regarda en clignotant de l’œil. (G. Sand.)

CLIGNOTANT, ANTE adj. (kli-gno-tan, an-te, gn mil. — rad. clignoter). Qui clignote ; qui a l’habitude de clignoter : Il y a des gens d’élite qui regardent les grandes choses comme l’aigle, sans sourciller ; d autres gui ne peuvent les envisager qu’en clignotant. (Figaro.)

Ses jeux caves, troubles et clignotants. De feux obscurs sont chargés et tout temps. J.-B. Rousseau. ... Je ris de voir une paupière agile Se mouvoir par article, et joindre, a chaque instant, Le jour avec la nuit dans un œil clignotant.

Sanlecque. J’étais, a ce discours, tel qu’un homme enivré, Qui s’éveille en sur saut, d’un grand jour éclairé, Et dont la clignotante et débile paupière Au travers d’un nuage entrevoit la lumière.

Voltaire.

— Anat. Corps clignotant, Corps particuli placé dans l’angle interne de 1 œil chez 1 mammifères, et qui, pouvant être amené devant le globe oculaire, sert à le débarrasser des corps étrangers qui s’y attachent : Le corps clignotant est rudimentaire ches l’homme et ches tes quadrumanes, l’action de la main sur la paupière le rendant inutile. Il Membrane clignotante, Membrane demi-transparente placée sous la paupière, dans l’angle interne de l’œil des oiseaux, et qu’ils peuvent étendre k volonté devant le globe oculaire, de façon à le garantir contre l’impression d’une lumière trop vive, et k le débarrasser des corps étrangers : On trouve des rudiments de la membrane clignotante chez les mammifères, particulièrement chez les chevaux. (D’Orbigny.)

CLIGNOTEMENT s. m. (kli-gno-te-man ; gn mil. — rad. clignoter). Mouvement convulsif et rapide des paupières, qui devient quelquefois une sorte de maladie : Le clignotement occasionne de la gène dans l’exercice de la vision. (J. Cloquet.)

CLIGNOTER v. n. ou intr. (kli-gno-té ; gn mil. — fréquent, de cligner). Cligner rapidement, convulsivement et k plusieurs reprises : Ne faire que clignoter. Une lumière trop vive fait clignoter des yeux.

Et s’étalant comme chez lui, 11 critique, il baille, il clignote : Voilà le bon sens d’aujourd’hui.

Bbazies.

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CLIM

CLIMACION s, m, (kli-ma-ai-on — du gr. klimalcion, petite échelle, k cause de la disposition des cils du péristome). Bot. Genre de végétaux cryptogames, de la famille des • mousses, comprenant un petit nombre d’espèces, qui croissent dans les marais tourbeux, des diverses régions du globe.

CLIMACTÉRIDE s. m. (klî-ma-kté-ri-dedu gr. climax, échelle). Ornith. Nom scientifique du genre échelet.

CL1MAQUE (saint Jean), surnommé le ScoimHique, un des plus savants docteurs de l’Église, disciple de saint Grégoire de Nazianze. Il vivait au vi» siècle. Son nom de Climaque lui vient du titre d’un de ses ouvrages, YBchelle, en grec Climax, qu’il avait ainsi intitulé parce qu’il y comptait trente degrés pour conduire lame a. la perfection. Après avoir passé quarante ans au milieu des moines, il fut élu abbé du couvent du Mont-Sinaï et y mourut, vers 603, k l’âge d’environ cent ans. Sa vie a été écrite par le moine Daniel et par Lemaistre de Sacy, en tête de la traduction de l’Echelle sainte, donnée par Arnauld d’Andilly (Paris, 1682).

CLIMAT s. m. (kli-ma — gr. klima ; do klinô, j’incline, l’inclinaison des rayons solaires étant la cause principale des différences de climat). Circonstances atmosphériques considérées par rapport aux pays dont elles sont un des caractères : Les climats chauds, froids, tempérés. Un climat humide. Le climat de Paris est fort inégal. Il est de beaux climats, il n’en est pas de parfait. La panthère, l’once et le léopard n’habitent que l’Afrique et les climats les plus chauds de l’Asie. (Buff.) L’influence du climat, si puissante sur toute la nature, agit avec bien plus de force sur des êtres captifs que sur’des êtres libres. (Butf.) Le climat influe sur le caractère. (Montesq.) Le climat maîtrise les êtres par la température, et les idées par le caractère qu’il imprime. (Bailly.) Les climats tempérés sont plus propres à la’société qu’à la poésie. (Mln" de Staël.) La douceur du. climat de Napl.es permet aux ouvriers en tout genre de travailler dans la rue. (Mm« de Staël.) Plus le climat est chaud, plus la moyenne de la vie est courte. fBonvalot.) Dans les climats qui forcent les hommes à l’observation des astres, le premier culte est l’astrolâtrie. (B. Const.) Il est aussi difficile, sous un climat humide, d’assécher la terre, qu’il l’est en France de l’arroser. (L. Faucher.) Il y a toujours un certain danger à changer de climat. (Maquel.) Il est des jours où la beauté seule du climat suffit au bonheur. (H. Beyle.) Le climat façonne et produit les bêtes aussi bien que les plantes. (IL Taine.) Une suavité voluptueuse s’exhale du climat du Midi. (H. Taine.) Le climat façonne et produit les bêtes aussi bien que les plantes. (SteBeuve.)

Les climats font souvent les diverses humeurs.

Boileau. Le climat quelquefois change le caractère.

VOLTAlllE.

Des climats différents la nature est diverse ; La Grèce a des.vertus qu’on ne voitpointen Perso

Corneille.

— Pays, région, contrée : Je vais chercher, sous d’autres climats, le moyen de vivre. Quelques agréments qu’un philosophe y puisse avoir, il ne peut s’empêcher de sentir qu’il est dans un climat étranger. (Fonten.) La raison est de tous les climats. (La Bruy.)

Délivrez nos climats de cette vagabonde.

Corneille. Quel climat renfermait un si rare trésor ?

Racine. L’amitié, que l’on regrette, N’a pas quitté nos climats. Elle trinque 6. la guinguette, Assise entre deux soldats.

BÉHANGEK.

— Par ext. Lieu, pays, milieu préféré : Les âmes ont leur climat comme les terres. (Lamart.)

Climat fait, Celui qui a été modifié, adouci par la culture des terres, dans le système de Fourier.

— Ane. cosmogr. Espace compris entre deux parallèles tels, que la différence maximum de la durée de leur jour soit d’une demiheure, ce qui portait k vingt-quatre le nombre de ces climats, le plus long jour de l’équateur étant de 12 heures, et le plus long du pôle de 24 heures. D’autres géographes n’admettaient cette division que jusqu’au cercle polaire, où le plus long jour estdéjkde 24 heures, et, comptant de ce cercle jusqu’au pôle par différences d’un mois dans la durée du temps maximum pendant lequel le soleil est levé, trouvaient ainsi six nouveaux climats, ce qui portait k trente leur nombre total.

— Vitic. Syn. de chd, dans le langage des vignerons de là Bourgogne.* De tous les climats de Vosne, le romanée - confi est celui dont la réputation a été la plus éclatante au siècle dernier et au commencement de celui-ci. (E. Bères.)

— Eplthètes. Sain, pur, tempéré, doux, agréable, charmant, heureux, délicieux, voluptueux, fortuné, enchanteur, riche, fertile, fécond, étranger, éloigné, lointain, rude, froid, rigoureux, glacé, brûlé, brûlant, âpre, sec, aride, stérile, sauvage, désert, triste, affreux, "horrible, terrible, redoutable, effroyable, épouvantable, humide, malsain, meurtrier, mortel, homicide.