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Bourges était, avant la Révolution ; soumis à cet égard à l’observance d’un singulier usage : lorsqu’il sortait de son palais archiépiscopal pour se rendre à la cathédrale, il était tenu d’être chape, et dès qu’il mettait le pied sur le seuil de l’église, le peuple se jetait sur lui, lui arrachait sa chape, la déchirait, et s’en partageait les morceaux. Dans la plupart des chapitres, et même des maisons religieuses, le récipiendaire payait à sa réception un certain droit, qu’on appelait droit de chape.

— Hist. Chape de Saint-Martin. C’était une espèce de pavillon portatif, sous lequel les rois des deux premières races faisaient porter les reliques des saints dans leurs expéditions militaires. Comme, parmi ces reliques, il s’en trouvait plusieurs de saint Martin, et que ce saint était un des grands patrons de la France, le nom de chape de Saint-Mariin resta à cet étendard, qui devait donner le courage aux troupes et leur assurer la victoire. D autres prétendent que cette dénomination vient de ce que la chape de Saint-Martin fut le premier, étendard des Francs convertis au christianisme, et qu’il fut remplacé ensuite par l’oriflamme de Saint-Denis. Quoi qu’il en soit, la chope de Saint-Martin était portée à l’armée par des clercs, qui prirent le nom de chapelains.

Cet usage de porter des reliques dans les armées était également en vigueur à Constantinople, et la châsse qui les contenait, pur une singulière coïncidence, s’appelait aussi kapa. Chez les Francs, comme chez les Grecs, ceux oui portaient ces reliques marchaient immédiatement après l’étendard. Au retour des expéditions, la chape de Saint-Martin et les diverses reliques qu’elle contenait étaient déposées en divers lieux pour être exposées à la vénération des fidèles. Quelques-uns prétendent même que ces reliquaires, désignés sous le nom de capelta, sont l’origine première du mot chapelle. Marculfe nous apprend que, dans les affaires civiles ou criinineiies, lorsque les preuves manquaient, on déférait le serment sur la châsse ou chapelle de Saint-Martin,

— Constr. On donne le nom de chape à la couche de mortier hydraulique, de ciment, de béton ou d’asphalte, dont on recouvre l’extrados des voûtes en maçonnerie, pour les garantir des infiltrations, faciliter l’égouttement des eaux pluviales, et le dév-srsement de celles-ci vers les tuyaux d’écoulement placés le plus souvent sur les reins de la voûte ou à la naissance des piles et des culées. Selon que l’on emploie le ciment, le mortier hydraulbjue, le béton ou. l’asphalte, on donne aux chapes une épaisseur de 0 m. 03, 0 m. 05, 0 m. 07, 0 m. 10. Avant d’appliquer ces matériaux, la* maçonnerie doit être bien nettoyée et légèrement arrosée, pour qu’elle puisse faire corps avec eux. Cet enduit est battu et lissé à la truelle, et, pour éviter qu’il ne se fendille par une évaporation trop rapide, on le recouvre d’une bâche. Pour ne pas détériorer la chape, lors du remplissage des tympans de la voûte, on doit avoir soin de la recouvrir d’une couche de sable fin ou dé gravier. Les chapes s’estiment au mètre superficiel. Un mètre carré, de chape en béton, de 0 m. 07 d’épaisseur, recouvert d’une couche de mortier hydraulique de 0 m. 015, demande 0 m. 07 cubes de béton et 0 m. Ot cubes de mortier hydraulique ; le temps employé pour dégrossir, battre et lisser le mortier est de 0,19 de journée rie maçon, et 0,15 de journée de manœuvre. Un mètre carré da chape en mortier de chaux, sable et ciment, emploie 0 m. 11 cubes de mortier de ciment, 0 m. 01 cube de sable, et demande 0,2 de journée de maçon et 0,2 de journée de manœuvre. Un mètre carré do chape de ciment de Portland, de o ni. 045 à 0 m. 050 d’épaisseur, emploie 0 m. 055 cubes de mortier de ciment, et, s’il est de 0 in. 3 cubes d’épaisseur, il exige 0 m. 035 cubes do mortier de ciment. Un mètre cube de chape de 0 m. OS à 0 m. 15 d’épaisseur en mortier hydraulique se compose de 0 m. 9 cubes de sable, 0 m. 40 cubes de chaux vive, et demande pour l’extinction et la fabrication du mortier une journée et demie de manœuvre ; la pose emploie deux journées de maçon et une journée de manœuvre.

CHAPE, ÉE adj. (cha-pé — rad. chape). Revêtu d’une chape : Le chœur tout chape va au-devant de l’éoûque.

— Blas. Se dit de l’écu qui s’ouvre en chape ou en pavillon, depuis le milieu du chef jusqu’au milieu des flancs : If or, chape de gueules.

CHAPE (cha-pé — rad. chape). Part, passé du verbe Choper.

CHAPEAU s. m. (cha-pô. — Les langues du nord de l’Europe ont en commun un nom du chapeau ou du bonnet dont la source première est incertaine, et qui a passé plus d’une fois de l’une à l’autre. Les formes diverses sont : bas latin, capa, eapellus, cape, chapeau, capote, chaperon, etc. ; cymrique, cap, capan, bonnet, eteopy, crête ; armoricain, £dp, c’pe, et kabel, coiffure, chapeau, huppe : irlandaiserse, cap, capa, bonnet, mot d emprunt à cause du p non aspiré ; lithuanien, kepurre, chapeau, terme assurément indigène, ce qui est moins certain pour cape, bonnet. Il est fort probable que tous ces noms de la coiffure se rattachent étymologiquement à. ceux de la tête, latin caput. Quant au latin lui-même, il trouve son analogue, non-seulement dans l’irlandais capat, mais petit-être aussi, comme le pensait d’uhord Pictet, dans le gothique

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haubith, anglo - saxon heâfod, Scandinave hofud, ancien allemand kaupit. C’est donc là sans doute un mot aryen ; mais d’où dérivet-il ? Le sanscrit, selon M. Pictet, nous met sur la voie par le nom du crâne, kapâla, auquel répond le grec kephalê, keblê, pour kepalê, ainsi que l’anglo-saxon hâfala, heofula, tête, casque. L’ancien allemand hufela, hiufila, signifie tempes, joues, en sanscrit kapâla. M. Pictet voit dans kapâla un composé de pâla, protecteur, avec l’interrogatif Aadans le sens laudatif. Quel protecteur ! Or, kapât etkdpa ou kapa auraient la même signification, car pât, pâ, pa, a la fin des composés, sont synonymes de pâla, et dérivent également de la racine , protéger. Ces formes diverses rendraient compte des termes latins, celtiques et germaniques, et l’on peut admettre sans trop de témérité qu’ils ont existé réellement. Selon Kuhn, cependant, qui d’ailleurs repousse cette explication de M. Pictet, il faut séparer de ce groupe le gothique haubith, tête, qui répond mieux au sanscrit kakubha, sommet. M. Pictet lui-même a fini par se ranger à ce dernier avis ; seulement, il refuse de voir dans haubith une contraction du mot sanscrit, et y reconnaît une forme dérivée de la racine kitbk, sans le pronom préfixe. Ce qui lui semble appuyer cette conjecture, c’est que l’ancien allemand hûba, bonnet, est à haubith a peu près dans le même rapport que capa à caput. Il faut ajouter que le pâla, de ka-pâla, qui pourrait être aussi para, semble se retrouver dans le persan par et le beioutchi phall, turbail.) Coiffure d’homme de forme arrondie, avec un bord circulaire plus ou moins large, étalé ou relevé : Chapeau de feutre, de castor. Château de paille. Chapeau rond. Chapeau tricorne. La forme, le fond, les bords d’un chapeau. Garder son chapeau sur la tête. Les Anglais fournissent de chapeaux le Nord et . le Midi, parce qu’ils savent les faire légers pour le Midi et chauds pour le Nord. (J.-B. Say.) Les chapeaux pour les hommes datent au moins de Jean le Bon ; ils remplacèrent les bonnets, aumusses, chaperons et mortiers. (Bachelet.) Il y a une indéfinissable façon de porter un chapeau. mettez le chapeau un peu trop en arrière, vous avez l’air effronté ; mettez-le trop en avant, vous axiez l’air sournois, de calé, l’air devient cavalier. (Balz.)

11 aurait volontiers écrit sur son chapeau : C’est moi qui suis Guillot, berger île ce troupeau. La Fontaine. Nul n’est content de eon chapeau ; Chacun voudrait une couronne.

Béramoer. Je préserve de l’eau. On nie met sur la tête ’ Je m’appel’.e chapeau. Devine, grosse béte. (Quatrain satirique contre la manie des ribus.)

Il Coiffuro de femme, de forme extrêmement ■variée, identique même quelquefois à celle des chapeaux d’homme, mais qui, le plus souvent, est de paille ou d’étoffe montée sur une carcasse : La passe, le bavolet, les fleurs, les brides d’un chapeau.’ Un chapeau de tulle blanc, de velours ponceau. En province, porter chapeau est un signe de grande distinction ; une femme à chapeau, autant vaut dire une femme du grand monde. Les femmes comme il faut posent leurs chapeaux comme elles veulent et ont toujours bon air. (Bal2.)

— Par ext. Feutre avec lequel on fabrique des chapeaux d’homme : Mettre dans ses souliers des semelles de chapeau. (Aced.)

— Fam. Homme, par opposition à femme : Il y avait plusieurs coiffes et pas un chapeau.

— A signifié Couronne : Notre bergi’re se prosterna devant l’image de la déesse, puis lui mit au bras un chapeau de fleurs, lesquelles elle venait de cueillir en courant et sans aucun choix. (La Font.) L’idylle ne mêle point de diamants à sa parure, mais elle a un chapeau de fleurs. (Marmontel.)

Le mérite d’un homme, ou savant, ou guerrier, Trouve eu récompense aux chapeaux de laurier.

Maliiee.be. Il Se dit encore du bouquet de fleurs qu’on met sur la tête d’une fille le jour de ses noces : Le chapeau de la mariée.

— Chapeau de soie, Chapeau d’homme recouvert d’une peluche de soie.

Chapeau de cardinal ou simplement Chapeau, Chapeau rouge à forme plate et a larges bords, d’où pendent de grands cordons de soie rouge et que portent les cardinaux, il Dignité de cardinal : Le pape lui a donné le chapeau de cardinal. Innocent XI refusait un chapeau de cardinal que Jacques II demandait pour soit confesseur. {Volt.}

Décoré de la mitre, on aspire au chapeau.

Fe.. de Neufciiateak.

Chapeau gris, Chapeau de couleur grise, en feutre mou, à larges bords et de forme ordinairement assez basse.

Cliapeau bordé, Chapeau galonné sur les bords.

Chapeau en blanc, Chapeau d’homme qui n’est pas teint.

Chapeau en bataille, Chapeau à deux ou trois cornes posé en travers, de façon à laisser le visage découvert : Mettre son chapeau en bataille. Les gendarmes français portent le chapeau kn bataille, li Se dit dans le langage des militaires, parce que, dans la disposition en bataille, les troupes font face sur toute la Ion CHAP

gueur des rangs. Il Chapeau en colonne, Chapeau à deux ou trois cornes, posé l’une des cornes en avant. Autre expression militaire empruntée à. la disposition en colonne, dans laquelle les troupes se présentent par la tète de la colonne.

Chapeau de paon, Chapeau recouvert de plumes de paon, dont l’usage était fort répandu au moyen âge.

Frère chapeau ou Frère au chapeau, Frère lai qui était coiffé d’un chapeau au lieu d’un capuce, et qui accompagnait ordinairement un père de son ordre, li Personnage subalterne qui est tout à la dévotion d’une autre personne : Tallard ne fut jamais que le frère au chapeau du maréchal de Villeroy et le valet desBohan. (St-Sim.) u S’est dit d’un vers oiseux et qui n’est là que pour la rime. Tous ces divers sens ont vieilli.

Oter, tirer son chapeau, mettre chapeau bas, Saluer en se découvrant la tête : Je ne me lasse pas de cette cordialité allemande : vous ne rencontres pas un paysan gui ne vous ote son chapeau et ne vous souhaite cent bannes choses. ( Chateaub.) Newton ne prononçait jamais le nom de Dieu sans ôter son chapeau. (Boiste.)

On avait beau heurter et to’ôter son chapeau.

Point d’argent, point de Suisse.

Racine.

Il Donner des marques de respect : Beaucoup de rois, de princes, de ministres, d’hommes qui se croyaient puissants, ont défilé devant moi : je n’ai pas daigné 6teb mon chapeau à leur cercueil ou consacrer un mot à leur mémoire. (.Chateaub.) Les marquis de la monarchie absolue ont perdu la Pologne, chapeau sous le bras, et les chevaliers de la monarchie élective, chapeau bas ; il y a progrès. (Chateaub.)

D’aussi loin qu’on me voit, on ta’Ste son chapeau.

BÉONIER.

Tous les plus gros monsieur» me parlaient chapeau bas.

llACINË.

— Interjectiv. : Chapeau bas ! Découvrezvous, ôlez votre chapeau :

Chapeau bas ! chapeau bas ! Gloire au marquis de Carabas !

BÉRANOEtt.

Le veuve d’Édouard, la reine ! Chapeau bas !

Chapeau bas devant elle t

C. Delavione.

Porter, mettre la main au chapeau, Faire un léger salut : En beaucoup d’universités d’Allemagne, lorsque les professeurs nomment Turnèbe ou Cujas, tous les auditeurs ne manquent jamais de mettre la main au chapeau, (Et. Pasq.)

Coup de chapeau, Salutation respectueuse ou empressée : Cela ne vaut pas un coup du chapeau. (Acad.) Il Compliment, acte de civilité : Ce n’était là qu’une politesse du métaphysicien, et un coup de chapeau pour la forme, (Ste-Beuve.)

Enfoncer son chapeau, Prendre une résolution hardie ; s’armer de courage, et aussi prendre des airs de matamore, comme quelqu’un qui, avant de s’élancer vers le péril ou vers l’ennemi, assure son chapeau sur sa tête pour l’empêcher de tomber.

Mettre son chapeau de travers, Prendre un ton menaçant.

Mettre au chapeau, Se dit d’une sorte de collecte que les jeunes gens exempts du service militaire font en faveur de leurs camarades moins heureux.

Il vaque tant de chapeaux, Il y a tant do places vacantes dans le collège des cardinaux.

il II y a eu bien des chapeaux da reste, Se dit d’une affaire où beaucoup d’hommes ont péri.

— Loc. prov. Être comme saint Roch en chapeau, Être- abondamment pourvu d’une chose, en avoir plus qu’il n’en faut, par allusion k saint Roch, qui portait un chapeau d’une grandeur démesurée. IJ Qui a bonne tête ne manque pas de chapeaux, Un homme habile trouve toujours le moyen de se procurer ce qui lui est nécessaire, et de réparer tes pertes qu’il a éprouvées, il C’est la plus belle rose de son chapeau, C’est son plusgrand avantage, ou la chose qui lui fait le plus d’honneur • Pourquoi renoncerait-il à ce droit ? c’est la

FLUS BELLE ROSE DE SON CHAPEAU. (Acud.) Il

Elle s’est donné un mauvais chapeau, Sedit d’une femme qui fait tort à sa réputation, il Voilà un beau chapeau qu’on lui a mis sur ta têie, Se dit d’une personne à qui il est arrivé quelque honte, ou sur laquelle on a fait ou dit quelque grosae médisance. Cette locution et les deux précédentes sont des allusion ? à la couronne ou chapeau de fleurs que l’on donnait aux rosières, et qui devenait pour elles un titre des plus honorables, il Sous le chapeau d’un paysan est le conseil d’un prince, L’intelligence et la sagesse sont indépendantes des conditions. Il Ventre pointu n’a jamais porté chapeau, Lorsqu’une femme grosse a le ventre pointu, elle ne porte pas un garçon. Nous ne garantissons pas la justesse de l’observation.

— Hist. Les chapeaux ou le parti des chapeaux, l’action des partisans de la France en Suède, de 1751 a 1771. Ou appelait bonnets ceux du parti opposé :

... Ne plus distinguer ni bonnets ni chapeaux. Dans un trouble éternel infortunés rivaux.

Voltaire.

V. bonnets (faction des). Il Chapeaux rouges, l’action de riches bourgeois qui se forma à Bordeaux pendant le xv»e siècle.

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— Ane. coût. Chapeau de roses ou de fleurs* Petit don que les parents faisaient à leur fille en la mariant, au lieu de lui remettre toute sa légitime, il Redevance très-commune au xjv« siècle, et dont le vrai nom était chapel de roses. V. chapel.

— Blas. Figure de chapeau a larges bords, extérieure à l’écu des dignitaires ecclésiastiques, u Bonnet ou couronne qui se met entre 1 écu et le cimier..

— Mar. Petit chapiteau placé sur deux montants, au-dessus de la cloche d’un bâtiment.

Il Pièce de chêne qui couvre la tête des bittes.

Il Serrer une voile en chapeau, Ramasser le plus de toile possible au milieu de la vergue où cette voile est carguée.

— Pêch. Truble employé dans les environs de Calais pour prendre des chevrettes.

— Ane. art milit. Chapeau de fer, Casque en fer, de petite dimension, que l’on portait au xive siècle. || Chapeau de Alonlauban, Chapeau de fer dont le timbre, légèrement ovale, était terminé par une petite crête, et dont les bords, au lieu d’être plats, se rabattaient tout autour de la figure, le tout offrant l’aspect d’un bateau renversé : Les chapeaux dk Montaulban sont rons en leste à une creste ou meilleu, qui voit tout du long, de la haulteur de deuoç doiz, et tout autour y a un avantal de quatre ou cinq doiz de large, en forme et’ manière d’un chapeau. (Munusc. de La Salle.)

— Comm. Chapeau de mérite, on simplement Chapeau. Gratification accordée par convention à un capitaine, ou k un mtiitre d’un bâtiment de commerce, pour avoir remis à bon port les marchandises chargées à fret. Il Gratification que l’on accorde à quelqu’un, et qui souvent est stipulée verbalement : J’accepterai vos conditions, si vous ajoutes un chapeau de mille francs.

— Mécan. Couvercle supérieur de plusieurs pièces, telles que la boîte à étoupes, la botte à graisse, les coussinets d’une chapelle do compe, etc. Il Pièce de bois ou de métal, en tonne de longue tuile, qui recouvre la partie supérieure du cylindre principal ou gros tambour de certaines machines à carder, et dont la surface intérieure est garnie de rubans do cardes ayant la courbure des aiguilles dirigée dans le sens opposé à celle des dents de ce C3-lindre : Les chapeaux se nomment aussi douves, parce qu’ils sont placés autour du gros tambour, d peu près de la même manière que les douves d’un tonneau. (Maigne.) Les cardes à laine n’ont point de chapeaux. (Maigne.)

— Techn. Pièce conique, dont la base couvre une roue que l’horloger veut serrer sur l’arbre * d’une machine à fendre. Il Bobine sur laquelle le tireur roule l’or avant qu’il soit dégrossi, il Planche courbée qui, placée au-dessus d’uno roue de cordier, reçoit plusieurs molettes du chanvre que l’on file, il Pièce de bois horizontale, soutenue par d’autres pièces verticales, avec lesquelles elle s’assemble à tenons et mortaises : Le chapeau d’un cadre, d’une presse, etc. il Mare qui reste dans les alambics, après certaines distillations. Il Sorte de croûte que forment les matières solides, pendant la fermentation.du moût, dans les cuves où l’on fabriqua le vin. Il Couche de tannée que l’on étale et que l’on fou’e au-dessus do

1 écorce neuve dont on couvre le dernier cuir de la fosse. 11 Chapeau de cardinal ou rondelle, Bond de tôle placé à l’extrémité d’un tuyau ou d’une cheminée.

— Arqueb. Petit rebord extérieur que présentent certaines capsules fulminantes, et qui a pour objet d’en rendre le maniement plus facile : Les capsules de guerre françaises sont à chapeau.

— Constr. Pièce de bois fixée par des chevilles de fer sur les couronnés d’une pile de pieux, il Pièce do bois mise en dessous des étais pour soutenirdes solives, li Pièce servant d’appui aux plus hautes marches d’un escalier en bois. Il Chapeau de lucarne^ Pièce de bois formant la fermeture d’une lucarne.

— Typogr. Forte traverse qui réunit par le hautlesdouxjumellesdelapresseenbois. il On l’appelle encore chapiteau.

— Min. Chapeau de filon, Affleurement d’un filon, partie de filon qui se rapproche le plus de la surface du sol.

■ — Eaux et for. Tête, couronne d’un arbre,

— Art culin. Croate qui sert de couvercle à un pâté.

— Méd. Sorte de croûte qui couvre lu tête d’un très-grand nombre d’enfants au moment de leur naissance ou peu de temps après : Cet enfant a encore le chapeau.

— Pharm. Chapeau de roses, Sorte de gâteau’ de feuilles de roses que l’on retire de l’alambic où on les a distillées.

— Mus. Trait demi-circulaire dont on couvre deux ou plusieurs notes, pour indiquer qu’elles doivent être coulées et non détachées. Ou dit plus ordinairement liaison, il Chapeau chinois, Instrument de musique militaire, formé d’un chapeau de cuivre garni de clochettes pen- JÊr ’ dantes. Il est aujourd’hui abandonné. ^

— Chorégr. Nom d’une figure du cotillon". Le cavalier qui a été désigné conduit une dame au milieu du salon et lui donne un chupeau ; les autres cavaliers viennent alors sa ranger en rond autour de cette dame, en lui tournant le dos ; puis, se tenant par les mains, tournent rapidement en partant de la gauche. La dame cherche a placer le chapeau sur la tête de l’un d’eux ; aussitôt qu’elle y est par*