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n’est plus que les restes d’un cadavre. L’amour, dans la théorie d’Hésiode, est un souvenir indou de Mata, première émanation de l’Eternel, et la force créatrice.

La terre a produit le ciel (Uranus, voûte céleste personnifiée), puis les montagnes et le puissant abîme (ponlus, la mer). L’océan est la masse des eaux primitives — le sang mort de la théorie de Buffon — qui est venue remplir l’abîme. Suit une génération immense d’êtres divers, signifiant les forces variées de la nature, auxquelles préside Chronos (le Temps), fils du Ciel et de l’Océan. Tous personnifient des éléments auparavant entasséspêle-méld dans le chaos, qui se dégagent successivement, se limitent, entrent en harmonie. Ils sont tous soumis à Saturne, autre nom de Kronos, et qui signifie caché, retiré en lui-même, l’abîme ténébreux et incommensurable du temps.

Plus tard, en Grèce, avec la transformation des idées sur l’origine du monde, Saturne ou Chronos devint la personnification du chaos, et Jupiter, son fils, la personnification du nouvel ftge de la terre ou de la création. Saturne signifie les ténèbres cachées, et Jupiter la lumière manifesta. « Saturne est détrôné et enchaîné par son fils, c’est-a-dire par le Temps, qui d’abord, sans mesure et sans loi, et précipitant sa course en aveugle, est ordonné, réglé parle nouveau maître du monde et comme lié au cours des astres. Sous un autre point de vue, Chronos est l’être dépourvu d’intelligence et de conscience ; Jupiter est la conscience et l’intelligence mêmes. En d’autres termes, l’un est l’absolu, l’autre l’intelligible. ■ (Creuzer.)

Comme si les souvenirs du chaos avaient été encore récents dans la mémoire des anciens, la poésie, comme la religion et la philosophie, en est pleine. On connaît les vers d’Ovide : Vidi ego, qxtod fuerat guondam solidissima tellus Esse fretum ; vidi fractas ex œquore terras Bt procul a pelaqo eonçfae jacucre marina :. Et vêtus inventa est m monlibut anthara sutnmit, Quodque fuit campus, vallem deewsus aqitarum Fecit, et eluvie mont est deductus in aquor. Et ailleurs :

Ame dare el terras, el ouod tegii’omma cœlum, Onus crat toto naturm vultus in orbe,

Qucm dixere chaos, rudis indigestaque moks

Hanc Deus el melior litem natura diremit. C’est ce passage que Racine a si plai.animent parodié dans ses Plaideurs ; Avant donc

La naissance du monde et sa création, Le monde, l’univers, tout, la nature entière. Étaient ensevelis au fond d

Quel puissant travail de la pensée ne révèle pas déjà ce curieux morceau, où on la voit cherchant laborieusement le Dieu créateur comme le mot de l’énigme du monde, et le trouvant, mais entouré de problèmes insondables qui aboutissent à un doute sur la vraie nature de l’Être absolu. CHAOS, le pjus ancien des dieux dans la

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mythologie grecque, père de l’Erèbe et de la Nuit. Les postes personnifièrent soas ce nom le mélange confus des éléments avant la création.

Chaos (le), ambigu comique en quatre actes, en prose, avec un prologue et un divertissement, paroles de Le Grand et Dominique, musique de Mauret, représenté au Théâtre-Italien en 1725. Cette pièce est une parodie du ballet des Éléments, ballet dont Lalande et Destouches composèrent la musique, et dans lequel le roi dansa aux Tuileries, en 1781.

CHAO-TCHEOCF, ville de l’empire chinois, dans la partie septentrionale de la province de Canton ou Kouang-Toung, h 225 kilotn. N. de>la ville de même nom, sur la rive droite du Pe-Kiang. Du côté de l’O., elle est bornée par des collines élevées et très-riantes, et elle projette au delà de la rivière un faubourg considérable. Sur un rocher, au milieu de la rivière, on voit une tour fort curieuse.

CHAOTIQUE adj. (ka-o-ti-ke). Cosmogr. Qui appartient au chaos, qui concerne le chaos : Le désordre chaotique.

Matière chaotique, Matière qui est restée à l’état moléculaire, et qui n’entre point dans l’organisation du monde actuel : C est la matière chaotique qui circuit avec la planètes autour de notre astre central, qui nous fournit ees curieuses masses météoriques appelées si justement pierres tombées du ciel. (Babinet.)

— Fig. Qui est livré au désordre, a la confusion : Le catholicisme, pour sortir de l’état chaotique et s’élever à l’unité, tend à se rationaliser toujours davantage, (Pro’udh.)

CHAOUCH s. m. (cha-oueh — rad. chiaoux). Nom donné en Algérie aux chiaoux : Les cBaouchs du bureau arabe sont chargés de veiller au maintien de l’ordre dans la ville des indigènes. (Feydeau.) (I V. chiaoux.

CHAOUIA s. m. (cfaa-ou-ia). Linguist. Idiome appartenant au rameau Ubyque de la famille égypto-berbère, et qui, comme les autres langues libyques, s’est développé sous l’influence de formes purement sémitiques. On le parle dans l’Atlas, depuis Tedla jusqu’à Duquella. Il On dit aussi chavoya.

CHAOURCE, bourg de France (Aube), ch.-l. de canton, arrond. et à 21 kitom. S.-O. de Barsur-Seine, aux sources de l’Armanee ; pop. aggl. 724 hab.— pop. tôt. 1,503 hab. Tuileries et briqueteries. Ce bourg renferme plusieurs maisons de bois qui conservent de curieux détails de sculpture du ïv» siècle. Belle église du xvie siècle, classée au nombre des monuments historiques, et décorée de plusieurs morceaux de sculpture très-remarquables.

CHAOURY s. m. (tcha-ou-ri — mot persan). Métrol. Monnaie d’argent, appelée aussi sain, et qui sa fabriquait à Tiflis, en Géorgie. Elle valait environ 0 fr. 25.

CHAO-YONG, philosophe et littérateur chinois, mort en 1077. Il passa sa vie dans la retraite, habitant une misérable cabane qu’il appelait l’antre de la tranquille ioie, et s’adonnant exclusivement à l’étude et à la méditation. Vainement lui offrit-on les plus liantes dignités ; il les refusa, préférant à toutes choses le calme et l’étude. Il composa, sous le titre de Hoanq-Ki-hing-ché, un commentaire en 60 volumes sur les Jioua ou Trigrammes de Pou-hi, le plus ancien monument écrit des Chinois, Outre cet ouvrage, qui passe en Chine pour un chef-d’œuvre, il existe de lui un recueil en 20 volumes, intitulé Ki-juntj-lii, contenant des écrits en vers et en prose sur des sujets de morale et de philosophie.

CHAPA, bourg d’Espagne, province et à 52 kilom. N.-Ë. de Pontovedra, sur la rive gauche du Dezo, chef-lieu de municipalité ; 3,500 hab.

CHAPAOA, chaîne de montagnes appartenant au système borborématique de la grande Cordillère qui longe la côte du Brésil. Elle s’étend entre la ville de Bahia et le rio Sao-Francisco. C’est dans le versant oriental de cette chaîne et aux lieux appelés Chapada Gintio, Sincora et Lençoes, qu’on adécouvert, il y a quelques années, l’es célèbres mines d’or et de diamants qui font l’admiration de l’Europe. En 1856, on a exporté par le port de Bahia 27,654 gr. 69 de diamants extraits de ces mines.

CHAPALA, bourg du Mexique, à 150 kilom. S.-E. de Guadalaxara, sur le vaste lac de même nom, qui déverse ses eaux dans le Pacifique, par le Rio Santiago. La surface de ce lac est de plus de 300,000 hectares, le double de celui de Constance. 1 ! n’est encore sillonné, comme au temps de la conquête, que par des barques d’Indiens, qui y pèchent une fois par semaine le poisson qu’ils portent aux marchés de Guadalaxara et des petites villes voisines.

CHAPARDER v. a. ou tr. (cha-par-dé). Argot. Marauder.

CHAPARDEUR s. m. (cha-par-deur — rad. chaparder). Argot. Maraudeur.

C11APARE11.LAN, bourg et commune de France (Isère), arrond. et à 41 kilom. N.-E. de Grenoble, près de la rive droite de l’Isère ; pop. aggl. 911 hab.—pop. tôt. 2,383 hab. Élève de vers à soie, tuilerie et briqueterie, fours à chaux. Ruines de l’ancien château de Bellecombe, qui défendait la frontière du Dauphiné du côté de la Savoie.

CHAPDES-BEAJJFORT, bourg et commune de France (Puy-de-Dôme), arrond. et à 20 kilom. O. de Riom ; pop. aggl. 491 hab. — pop.

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tôt. 2,297 hab. Mine de plomb sulfuré ; source minérale acidulé.

CHAPE s. f. (cha-pe —bas lat. capa ; du lat. capere, contenir, parce que la chape enveloppe le corps tout entier). Cost. ecclés. Sorte de grand et long manteau qui s’agrafe par devant, et dont l’officiant se revêt à léglise, ainsi que certains officiers du chœur ; Une chape de soie, de velours. Une chaph lïévêque. L’évêque de Ptolémaïs portait ta CHAt>a par dessus la cuirasse. (Volt.) On conserve une chape à Aix-la-Chapelle, avec de petites clo-, chettes d’argent suspendues autour de la partie inférieure. (Bachelet.)

Les grands prélats, qu’on voit marcher égaux aux Se couvrent de la chape et des riches orfrois. (rois.

A. Soumet. Il Sorte d’habit à capuce fourré d’hermine, que portent les cardinaux : Chape rouge, violette, noire, à Grand manteau de drap ou de serge, que portent les chanoines dans le chœur, pendant l’hiver. Il Manteau de ville de certains religieux. — Partie des mitaines qui recouvre le dessus de la main.

Sous chape, En secret.

lî n’est, comme l’on dit, pire eau que l’eau qui dort. Et vous menez sous chape un train que je hais fort.

Mouèf.e.

Il On dit aujourd’hui sous cape, et quelques éditeurs se sont même permis de corriger en ce sens les vers de Molière.

Chape-chute. V. ce mot à sa place alphabétique.

— Loc. prov. Disputeras la chape à l’évêque ou de la chape de l’évêque, Se disputer une chose qui n’est et ne peut être à aucun de ceux qui y prétendent :

De la chape à l’évêque, hélas ! Ils se battaient, Les bonnes gens qu’ils étaient.

La Fontaine. Cette locution vient de ce que, au moyen âge, les meubles d’un évêque, à sa mort, appartenaient à ceux qui se les disputaient, coutume qui s’était sans doute introduite à l’imitation de ceile des premiers chrétiens qui découpaient les vêtements des évêques motts pour s’en distribuer les morceaux comme de saintes reliques, j — Hist. Pavillon que l’on portait autrefois à la guerre pour abriter les reliques des saints.

Il Chape de saint Martin, Etendard, insigne
! usité dans l’armée française sous les rois de

la première race. Il Chape de plomb, Ancien instrument de supplice consistant en une sorte de manteau de plomb que l’on posait sur les épaules du condamné. Il Fig. Situation pénible, lourd fardeau à supporter : Quel silence, quelle immobilité ! ie me sens déjà sur les épaules la chape de plomb des condamnés de Dante. <Mmc L. Colet.)

— Mar. Petit cône creux fixé au milieu de l’aiguille aimantée, et posé sur le pivot vertical qui s’élève du fond de la boite de la boussole. Il Barrot qui termine l’avant ou l’arrière des gabarres et gabarrots de Nantes et de Rochefort. Il Faire chape, Se dit d’un bâtiment qui tourne sur lui-même et revient toujours dans la même situation.

— Pêch. Lisière qu’on met autour d’un filet pour le fortifier. Il On écrit aussi cbappb.

— Art milit. Pièce de métal dont on garnit la partie supérieure du fourreau d’une arme.

— Art culin. Couvercle bombé qui S6 met sur les plats pour tenir les mets chauds et les mettre à l’abri de tout ce qui pourrait tomber dedans.

— Comm. Double futaille qui sert d’enveloppe à un baril de poudre et aux tonneaux de vin qu’on expédie au loin.

— Mécan. Btrter de fer qui porte l’axe sur lequel tourne une poulie. Il Recouvrement qui entoure les coussinets d’une tête de bielle ou de manivelle, et les fixe au corps de la pièce.

— Typogr. Petit calibre de tôle taillé a l’extrémité comme une matrice de lettre,

— Techu. Nom donné à un certain nombre d’objets que l’on pose sur d’autres pour les couvrir. Il Morceau de métal arrondi qui borde l’extrémité supérieure d’un fourneau, u Couvercle d’un alambic. Il Monture d’une poulie ou commune à plusieurs poulies, il Partie d’une boucle qui est fixée à demeure dans l’objet qu’elle sert à boucler, il Pièce de cuivre qui enveloppe le touret des graveurs sur pierres fines, il Enveloppe de plâtre dans laquelle s’ajustent et se tiennent, contenues et rapprochées, les pièces d’un moule. Il Mélange do terre, . de bourre et de fiente de cheval, dont les mouleurs recouvrent la cire des ouvrages qu’ils jettent en fonte.

— Constr. Enduit de ciment dont on recouvre les parois d’un souterrain pour le garantir de l’humidité, n Enduit de plâtre ou de mortiei1 que l’on pose sur l’extrados d’une voûte pour la protéger en cas d’incendie et la garantir contre les filtrations d’eau pluviale : Sur les voûtes ogivales, les chapes sont faites avec soin ; elles étaient surtout destinées à les garantir pendant le laps de temps qui s’écoulait entre leur achèvement et le montage des charpentes. {Viollet-le-Due.)

— P. et chauss. Couche de mortier que l’on étale avant de poser le pavé.

— Mus. Planches qui, portant les tuyaux d’orgue, servent de couverture au sommier, et ou se fuit lu distribution du vent.

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— Omith. Partie du plumage d’un oiseau qui recouvre le dos, et qui est d’une couleur différente du reste : Les œufs dit bouvreuil sont ardoisés comme la chape de son dos. (Chateaub.)

— Encycl. Costume. La chape, aussi appelée cape, fut d’abord un vêtement de dessus porté par les Français des deux sexes. C’était, à proprement parler, l’ancien manteau romain, auquel on avait ajouté un capuchon pour couvrir le visage. Ce vêtement consistait en une tunique fort large, froncée par le haut, qui descendait jusqu aux talons et se mettait par-dessus les autres habits, comme on peut lo voir par ces vers du Roman de Garin :

Cil del chastel s’adoubent a droiture, Vestent haubere, ceignent espiies nues. Et par desuere ont les chapes vestues.

Les chevaliers la mettaient par-dessus leur armure, comme les laïques par-dessus leurs habits. Les robes de quelques ordres religieux ont conservé cette forme première et peuvent nous en donner l’idée. La fronçure du haut laissait une ouverture, qu’on nommait goule ou gouleron, et par laquelle on introduisait la tête. Plus tard, le luxe qu’on y déploya fut cause qu’on l’interdit aux moines, qui devaient se contenter de porter la cotte, Louis VII en défendit également l’usage aux femmes de mauvaise vie, pour qu’on pût les distinguer des femmes honnêtes. Nonobstant cette défense, la chape devint le vêtement habituel des moines et des clercs ; on se contenta du leur ordonner de les porter fermées par devant, pour les rendre plus décentes. Elles étaient aussi bien des vêtements de luxe quo des manteaux employés contre l’intempérie des saisons. Dans mainte miniature des manuscrits du moyen âge, on voit les seigneurs revêtus de chapes qui sont ornées de broderies et de riches fourrures. Quand les lépreux montaient à cheval, ils devaient porter par-dessus leurs vêtements des chapes formées et non. fendues, pour qu’on pût les reconnaître et ne pas les approcher. Les rois eurent des porte-chape, comme plus tard ils eurent des porte-manteau. Philippe le Bel réduisit leur nombre à trois, de cinq qu’ils étaient auparavant. Le confesseur de la reine Marguerite raconte que le plus, grand bonheur de saint Louis était d’aller à 1 abbaye de Royaamont, pour servir les religieux de ses royales mains. Un jour, comme les plats étaient trop chauds, il les prenait avec sa chape, et l’abbé lui remontra qu’il allait la salir ; le roi répondit : « Peu m’importe, j’en ai d’autres. > Les riches bourgeois portaient des chapes fourrées ; dans maint fabliau du temps, on trouve ce détail consigné. Les chapes étaient criées dans les rues, comme le sont aujourd’hui les vieux habits ; plusieurs ordonnances parlent de « cil qui crient par la vile la cotte et la chape. «Les rois et les princes envoyaient aux patrons des églises des chapes couvertes d’or et de pierreries.

La chape ou la cape eut même la gloire de donner son nom à une race de nos rois, « Je lis, dit Adrien de Valois, dans une chronique de Saint-Médard de Soissons, que l’an 1249 la ville de Dnmiette fut prise-par Louis IXe du nom, roi de Fiance, de la race de Hugues Capet. Cela montre que Hugues fut surnommé Capatus, Capet, a capa, d’une cape qu’il avait coutume de porter, et laissa ce surnom à ses descendants, comme, chez les Romains, les Cincinnati, les Torquati, etc. D’autres appellent Hugues Capet, Hugues delà Cape, i/ugo Capulii, car capa et cupulium sont la mémo chose, c’est-à-dire un vêtement que l’on met sur la tête, et qui couvre la tête et une partie des épaules, comme font le froc et la cuculle d’un moine. » Cette chape, qui servit à désiguer Hugues Capet, était probablement celle qu’il revêtait aux cérémonies religieuses on qualité d’abbé de Saint-Martin. Cette distinction, d’ailleurs, a toujours été accordée à nos rots, qui avaient le rang de diacres, dignité dont le pieux roi Robert se prévalut souvent pour se mêler aux cérémonies religieuses.

Les ecclésiastiques, dans l’origine, ne revêtaient la chape que dans les processions qui se faisaient hors de l’église, et elle était, comme celle des laïques, d’une étoffe ordinaire ; mais cette chape devint, par le fait, un ornement que les prêtres portèrent dans l’intérieur même des églises ; aussi la fit-on d’étoffes précieuses, do tissus de soie, d’or et d’argent. Sa forme fut plus ou moins modifiée, dit l’auteur de la Théologie morale, et le capuchon, devenu inutile, d autant plus qu’il y en avait un au camail, fut transformé en chaperon, que l’on orna de franges et de torsades. La chape est appelée, dans les anciens satiramentaires, pluviale, c est-à-dire manteau ou casaque pour la pluie ; casuta processoria, manteau de procèssion, et enfin cappa, chape. Ce ne fut nue vers le milieu du xie siècle, au dire de l’ubbé Guillois, que les évêques commencèrent à se servir de la chape pour officier aux processions, pour la consécration des églises, etc. Avant cette époque, ils se servaient ordinairement de la chasuble. Le prêtre se sert aussi de la chape à la procession qui se fait avant l<t messe. La chape eut également l’ornement des chantres : aussi l’appela-t-on jadis cappa ehoralis, manteau des choristes.

La chape fut adoptée plus tard comme un signe du cardinalat. Les cardinaux la portent avec un capuce doublé d’hermine, et elle est ordinairement de couleur violette. Les archevêques portent également la chape, et celui de