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même était, sauf d’assez légères modifications, la reproduction de l'Académie des femmes, citée plus haut et dédiée une première fois à M. d’Espernay. Chappuzeau a réuni plusieurs de ses comédies sous ce titre ; la Muse enjouée ou le Théâtre comique. On cite encore de lui de nombreux ouvrages. Le seul qui ne soit pas complètement oublié et dont tous les historiens de l’art dramatique venus après lui se sont servis, les Recherches sur les théâtres de France, en quatre livres, est composé sans ordre et souvent sans exactitude. L’auteur y traite de l’usage de la comédie, des auteurs qui soutiennent le théâtre, et de la conduite des comédiens à l’égard de ces derniers. Mais personne ne lit plus son Europe vivante (1686) ; sa Relation de la maison électorale et de la cour de Bavière (1667) ; sa médiocre traduction des Colloquia d’Érasme (1662), etc. II rédigea les deux premiers volumes des Voyages de Tavernier (Paris, 1G82, in-4°), et on accuse d’avoir gâté un texte naïf et simple en y ajoutant les prétendus ornements de son mauvais style. Ces nombreux travaux n’avaient point enrichi Chappuzeau ; ils ne l’avaient pas même tiré de cette gêne qui était de son temps la récompense ordinaire des œuvres de l’esprit. Aussi voyons-nous le malheureux auteur se faire tour à tour traducteur et compilateur, professeur et médecin ; il passa enfin en Allemagne, où il obtint la place de gouverneur des pages du duc de Brunswick. On prétend même qu’il fut précepteur de Guillaume III, roi d’Angleterre, fils du stathouder des Provinces-Unies, Guillaume de Nassau, prince d’Orange. Quoi qu’il en soit, il vint terminer ses jours à Zell, aveugle et pauvre.

CHAPSAL (Charles-Pierre), grammairien, né à Paris en 1788, mort en 1858. Il fut maltre d’études au lycée Louis-le-Grand, et professeur de grammaire générale. Son premier ouvrage est un Dictionnaire grammatical (1808, 2 vol. in-8°), Il publia, en 1817 et en 1819, avec Fr. Noël, ses Leçons anglaises de littérature et de morale (2 vol. in-8°). C’est là sans doute l’origine d’une association qui devait être si fructueuse pour les deux professeurs. La première édition de leur Nouvelle grammaire française parut en 1823, en 2 vol. in-12, dont un de grammaire proprement dite, et l’autre d’exercices. Le nom de Chapsal est en second en tête du livre, bien qu’il soit avéré aujourd’hui qu’il en est le principal auteur ; mais, encore peu connu, il dut abriter son obscurité derrière le nom de Noël célèbre déjà par ses ouvrages, et auquel son titre d’inspecteur général de l’Université donnait une grande influence dans les conseils de l’enseignement. La Nouvelle grammaire réussit. Adoptée par l’Université, mise en usage dans tous les collèges elle régna longtemps sans rivale, et, malgré les attaques vigoureuses dont elle est l’objet depuis vingt ans, elle continue À jouir d’un certain crédit. Il en a été fait plus de 60 éditions sans compter les contrefaçons nombreuses, en France et à l’étranger. Ce succès prodigieux s’explique naturellement. On flottait alors entre les Eléments de Lhomond, petit recueil de formules très-simple, très-clair, mais reconnu insuffisant, et une foule de traités trop abstraits, trop compliqués pour de jeunes intelligences. Arrive la Grammaire de Noël et Chapsal, disposée dans un ordre méthodique, écrite avec clarté, et donnant, tant bien que mal, mais toujours avec une assurance magistrale la raison des choses à côté de la formule naïve. Ce fut comme une révélation, et l’engouement n’eut pas de bornes. Ce qui n’y contribua pas peu, ce fut la série d’ouvrages auxiliaires publiés successivement par les auteurs, et qui forment une sorte de cours complet de notre langue : Corrigé des exercices (1824) ; Leçons d’analyse grammaticale (1827) ; Leçons d’analyse logique (1827), etc. On sait à quoi s’en tenir aujourd’hui sur tout ce bagage grammatical : Noël et Chapsal n’étaient que des compilateurs habiles ; on ne trouve dans leurs écrits aucune science, aucune critique sérieuse. Toutefois, il faut être juste envers eux : ils ont donné une vive impulsion à l’étude du français, et on leur doit, non pas la découverte, mais la vulgarisation de l’analyse, méthode féconde bien perfectionnée depuis. Le succès inouï de la Grammaire de Chapsal s’explique donc parfaitement. Être très-incomplet, mais très-simple, voilà ce à quoi avait visé l’auteur, et le succès est venu lui donner raison ; mais la science grammaticale a marché, et aujourd’hui cette méthode représente, dans le bagage scolastique, le rôle que jouent dans le costume du xixe siècle les culottes de nos grands-pères.

CHAPSKA s. m. (cha-pska). Coiffure militaire, dont la forme est empruntée aux Polonais, et en usage surtout pour nos lanciers : Les longues bdroes empesées que les femmes de Plougastel portent sur le front retombent sur le cou et se relèvent ensuite par derrière, jusqu’au sommet de la tête, où, artistement rangées, elles présentent la forme carrée du chapska polonais. (A. Hugo.) La coiffure du chasseur d’Afrique est un chapska garance. (Bouillet.) || On écrit aussi czapska.

CHAPSOT s. m. (cha-pso). Ichtbyol. Pois-Son de la famille des cottides. *

CHAPT ou CHAT DE RAST1GNAC (famille de). V. Rastignac.

CHAPTAL (Jean-Antoine, comte de Chan-

tkloup), chimiste, administrateur, fabricant, agronome, né à Nogarot (Lozère) en 1756, mort à Paris en 1832. Reçu docteur en médecine à Montpellier en 1777, il se rendit à Paris pour s’y perfectionner dans tous les genres de connaissances, et s’attacha surtout à l’étude de la chimie. En 1781, une chaire de chimie ayant été instituée à Montpellier, Chaptal fut appelé à l’occuper et s’y distingua par l’élé£ante précision de son langage et la lucidité de son enseignement. En même temps, il créa une fabrique de produits chimiques qui, pour la première fois, donna au commerce français l’acide sulfurique, l’alun artificiel, etc., et qui acquit bientôt une célébrité européenne. Les états du Languedoc, qui n’administraient plus les manufactures, l’agriculture et le commerce que par ses avis, obtinrent pour lui, en 1787, le cordon de Saint-Michel et des lettres de noblesse. Sourd aux offres de subvention du roi d’Espagne, aux instances réitérées de Washington, il refusa de porter dans les pays étrangers ses connaissances, son activité, la fécondité industrielle qu’il donnait à la chimie. En 1793, il fut placé à la tète des ateliers de Grenelle, pour y fabriquer en grand le sal■ pêtre, et la simplification qu’il apporta dans 1 les procédés fut telle, qu’il put livrer jusqu’à trente-cinq milliers de poudre par jour. Quelque temps après, il fut chargé du cours de chimie végétale à l’École polytechnique. Après le 9 thermidor, il reçut la mission de réorganiser l’École de médecine de Montpellier et reparut dans sa chaire de chimie, réta-1 blie par un arrêté du Directoire. Admis à

; l’Institut, lors de sa fondation en 1795, il revint

à Paris et créa près de cette ville des manufactures semblables à celles qu’il possédait près de Montpellier. Après le 18 brumaire, il fut appelé au conseil d’État, puis nommé ministre de l’intérieur. Jamais direction plus utile au bien-être et à la richesse de la France ne fut imprimée à ce ministère. On doit à l’initiative intelligente de Chaptal un grand nombre de mesures très-importantes : 1 établissement des bourses, des chambres de commerce, des chambres consultatives d’art et de manufactures ; la création de la première école d’arts et métiers ouverte en France, celle de la Société de vaccine, la réorganisation des monts-de-piété, l’introduction des ateliers de travail dans les prisons. Il rappela les sœurs de^harité dans les hôpitaux, régla l’exploitation des eaux minérales, décida que l’exposition des produits de l’industrie nationale serait périodique et fixa à cinq ans l’intervalle qui devait les séparer. Il établit la pépinière du Luxembourg, destinée à fournir des expériences comparatives sur les divers plants des vignes ; créa presque en entier le réseau de nos canaux, construisit des routes, qui non-seulement devaient accélérer la marche de nos armées, mais aussi servir aux besoins de notre commerce. Il fit commencer, entre autres, et vit achever ces belles routes du Simplon et du mont Cenis. Ce fut lui également qui commença le musée Napoléon, les rues de Rivoli et de Castiglione, qui créa à l’École de médecine des cours d accouchement et provoqua le décret qui régit les inhumations. Il resta quatre années au ministère, depuis le 1er pluviôse an IX (1800), jusqu’à la finde l’an XH (1804), et quitta ce poste peu de temps après l’élévation de Napoléon à l’empire.

L’Kmpereur le nomma sénateur et grand officier de la Légion d’honneur en 1806, et bientôt unies trésorier du Sénat, puis enfin comte de l’Empire.

Pendant les Cent-Jours, la direction générale.du commerce et des manufactures lui fut confiée. Sous la Restauration, il fut compris, lors de la réorganisation de l’Institut (1816), dans l’Académie des sciences, comme membre de la section de chimie. Membre du conseil général des hospices (1817), il fut surtout chargé de la surveillance de la boulangerie générale et de la pharmacie centrale. En 1819, il fit partie de la chambre despairs, et prit part jusqu’à sa mort à tous les travaux des commissions qui s’occupaient des lois sur le commerce, les fabriques, l’agriculture.

Chaptal avait compris que la science doit descendre des hauteurs de la théorie pour aller prendre le travail par la main et lui tracer une voie plus droite, plus large et plus sûre. À ses yeux, le laboratoire du chimiste devait être le vestibule de l’atelier du fabricant. Il a naturalisé en France la teinture du coton par le rouge d’Andrinople, la culture du pastel et sa substitution à l’indigo ; il a perfectionné la fabrication de l’acide sulfurique et des savons ; donné la plus grande extension au procédé de Berthollet pour le blanchiment, Ses principaux ouvrages sont : Éléments de chimie (1790) ; Traité des salpêtres et goudrons (1796) ; Tableau des principaux sels terreux et substances terreuses (179S) ; Essai sur le perfectionnement des arts chimiques en France (1800) ; Essai sur le blanchiment (1801) ; l’Art de faire les vins (isoi et 1819) ; Traité théorique et pratique de la culture de la vigne (1801 et 1811) ; Chimie appliquée aux arts (1807) ; Art de la teinture du coton en rouge (1807) ; Art du teinturier et du dégraisseur (1808) ; Chimie appliquée d l’agriculture (1823).

CHAPTAL (collège), situé à Paris, rue Blanche, 29. Cet établissement d’instruction publique offre aux jeunes gens une éducation

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spéciale qui les préparéaux carrières de l’industrie, du commerce et de l’agriculture. Fondé depuis vingt-trois ans, il a pris une telle importance que Lhistoire de son passé mérite d’être recueillie.

Au mois d’octobre 1842, M. Goubaux, qui depuis dix-huit ans dirigeait à Paris une institution connue sous le nom de pension Saint-Victor, crut répondre au désir d’un grand nombre de familles de la bourgeoisie parisienne en transformant sa pension en une école préparatoire pour l’industrie et le commerce. Deux ans après, il fit adopter son programme d’études par l’administration de là Ville de Paris qui érigea cette pension en établissement municipal sous le titre d’École François Jer.-Nommé directeur de cette école, M.Goubaux remplitsesfonctionsjusqu’en 1850, et, quand il mourut, il laissait l’école, qui depuis 1848 avait pris le titre nouveau de collège Chaptal, avec un effectif de 598 élèves.

Son œuvre a été continuée par M. Monjean, qui, depuis 1844, y concourait activement sous le titre de préfet général des études.

Dans ces huit dernières années, le collège a prospéré avec rapidité et éclat, juste récomfjense du zèle intelligent qui le tient sans reâche au niveau des progrès sérieux de la science et des exigences légitimes de l’opinion.

Aujourd’hui (octobre 1867), le collège Chaptal donne l’éducation et l’instruction à 1, 100 élèves pensionnaires et à 500 demi-pensionnaires ou externes.

La surveillance administrative du collège est confiée à un conseil d’administration formé de six conseillers municipaux. M. Chaix d’Est-Ange, secrétaire du Sénat, en est actuellement le président.

L’éducation religieuse est donnée aux catholiques par deux aumôniers, dont le premier demeure au collège ; aux calvinistes, aux luthériens et aux Israélites par trois ministres de leur culte ; les soins hygiéniques sont confiés à un médecin résidant au collège et à un chirurgien ; la discipline est maintenue par un surveillant général assisté de 22 maîtres répétiteurs ; l’instruction scientifique et littéraire est donnée, sous le contrôle d’un préfet général des études et d’un préfet du petit collège, par 23 professeurs généraux ; enfin les cours sont faits par 46 professeurs spéciaux, répétés par 10 maîtres de conférences.

Deux points méritent d’être signalés dans l’organisation propre à ce collège : 10 le rôle des professeurs généraux, qui, passant toute la durée des classes avec les élèves, suivent et dirigent leur travail, corrigent et annotent leurs copies, apprécient et récompensent leurs efforts, stimulent leur ardeur et joignent l’éducation morale à l’enseignement ; c’est le préceptorat appliqué à l’enseignement collectif ; 2° l’institution d’un Journal de travail où chaque élève recueille ses notes de conduite et de devoir, calcule jour par jour ses moyennes, établit pour lui et pour sa famille le bilan de sa situation intellectuelle et morale. Ce contrôle journalier éveille ou entretient le zèle des écoliers à tel point que les punitions sont rares et que îa discipline n’a recours ni aux arrêts ni au séquestre.

Le cours normal des études comprend quatre années ; mais l’aftluence des élèves et les sollicitations des parents y ont fait adjoindre : l° un cours élémentaire de préparation à la première année ; 2° un cours complémentaire de préparation aux examens du baccalauréat es sciences et des grandes écoles scientifiques de l’État.

Par suite, les 1, 100 élèves sont répartis en trois collèges tout à fait séparés l’un de l’autre.

Le petit collège contient les élèves de huit à treize ans qui, partagés en dix divisions, reçoivent l’instruction religieuse, l’instruction littéraire depuis les éléments de la grammaire jusqu’aux premiers exercices de style, l’histoire des temps anciens, la géographie générale et la géographie de la France, les notions de calcul et de mesure des surfaces, les éléments des sciences physiques et naturelles ; le dessin géométrique, le dessin d’ornement, la calligraphie, la lecture accentuée et le chant complètent les cours de première et de deuxième année.

Le moyen collège renferme les élèves de quatorze à dix-sept ans, qui, répartis en dix divisions, suivent les cours de troisième et de quatrième année : instruction religieuse, langue française et composition littéraire, histoire de la littérature et des arts, histoire de la langue et de la littérature française,’ histoire du moyen âge et des temps modernes, éléments de la langue latine, théorie et pratique des quatre principales langues étrangères, arithmétique, géométrie, trigonométrie, algèbre, éléments de géométrie descriptive, physique, chimie, tenue des livres, dessin géométrique, dessin d’ornement et chant.

Leur cours normal étant achevé au mois d’août 1807, 58 élèves ont quitté le collège pour se répartir ainsi : urchitecture, 6 ; banque, 5 ; commerce, 11 ; commerce d’exportatiun, 9 ; construction de machines, 2 ; dessin industriel, 3 j distilleries agricoles, 3 ; école de Chàlons, 2 ; ccole de Grignon, 2 ; industrie des fers, 4 ; industrie des tissus, 3 ; ponts et chaussées, 2 ; produits chimiques, 2 ; typographie, 2.

Le grand collège, où l’on n’admet que les élèves qui ont faitleurs études dans la maison, contient les élèves de dix-sept à dix-neuf ans.

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Pendant la cinquième et la sixième aimée, vingt cours gradués de sciences, des exercices variés, des conférences nombreuses, des examens multipliés sur toutes les matières de l’enseignement conduisent à un résultat dont voici le tableau officiel pour l’année classique d’octobre 1866 à août 1867.

Le mois de juillet a été consacré à la visite des grands établissements industriels et à la rédaction des comptes rendus relatifs à la manufacture de Sèvres, aux Gobelins, aux Tabacs, à l’Imprimerie impériale, à la meunerie et à la boulangerie municipale, aux ateliers du ehemin de fer du Nord, à l’usine à gaz de Courcelles, à la fabrication du blanc de zinc de la Vieille-Montagne, aux phares de la maison Sautter, aux chaudières et aux machines à vapeur de M. Durenne, aux ateliers de la maison C’hristofle, à la teinturerie de M. Francillon, à la raffinerie de M. Sommier, à la verrerie de Folembray, aux glaces de Saint-Gobain, à la préparation des acides à Chauny, aux fonderies et aux forges de Montataire, etc., etc.

En sortant du grand collège, 48 élèves se sont distribués de la façon suivante : Administrations de l’État, 3 ; associés aux travaux agricoles ou industriels de leur famille, 18 ; ateliers des forges et chantiers de la Méditerranée, 2 ; chemins de fer, 5 ; Creuzot, 2 ; isthme de Suez, 1 ; École des beaux-arts, 2 : École centrale, 6 ; École forestière, 1 ; École normale supérieure, 1 ; École polytechnique, 2.

Pour continuer dans le monde les relations de fraternité commencées au collège, une association, fondée depuis quelques années, unit les anciens élèves par un échange de boas offices et par une assistance mutuelle.

Encouragée par tant de succès et par une prospérité chaque jour croissante, l’administration de la Ville de Paris a résolu de porter le collège Chaptal à la hauteur d’une institution nationale. Elle lui a donc affecté, sur le boulevard des Batignolles, un terrain rie 17, 000 m. carr, ; elle y fait élever, d’après des pians sérieusement étudiés, des bâtiments qui pourront contenir 800 internes et 500 externes, auxquels sont réservés, pour cours et jardins, 8, 000 m. carr. Ainsi, I emplacement considérable affecté aux exercices gymnastiques, l’ingénieux aménagementdesconstructions, la dimension des dortoirs, des réfectoires, des études et des salles de cours feront du nouveau collège Chaptal un monument unique en son genre ; une des curiosités sérieuses de Paris, le vrai modèle de ce que doit être un établissement d’éducation physique et morale.

CHAPTALIE s. f. (cha-pta-li — de Chaptal, célèbre chimiste français). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des mutisiées : Les chaptalies sont des herbes vivaces, indigènes de l’Amérique. (J. Decuisne.)

CHAPTALISATION s. f. (cha-pta-li —za-tion

— rad. chaptaliser). Econ. agric. Sucrage des vins, ainsi appelé dans les pays de vignobles, parce qu’il a été introduit dans la pratique générale par le. chimiste Chaptal : Dans ces derniers temps, la chaptalisation a soulevé de très-vives discussions au sein du congrès des vignerons, surtout à Diion.

CHAPTALISÉ, ÉE. (cha-pta-Ii-zé) part, passé du v. Chaptaliser : Vin modérément

CHAPTALISÉ.

CHAPTALISER v. a. ou tr. (cha-pta-li-zéde Chaptal, nom d’un chimiste français). Econ. agric. Sucrer, en parlant du vin : Chaptalisuh les vins.

CHAPTES (SAINT-), bourg de France (Gard), ch.-l. de cant., arrond. et a 12 kilom. d’Uzès, près du Gardon j pop. aggl. 832 hab. —pop. tôt. 871 hab. Tuileries et briqueteries ; commerce de blé et de vins. Église consistoriale calviniste.

CHAPU (Henri-Michel-Antoine), sculpteur français, né à Lemée (Seine-et-Marne), le 29 septembre 1833. Il eut pour maîtres Pradier, Duret et L.éonCogniet, etremporta, en 1855, le premier grand prix de sculpture ; le sujet du concours était : Cléobis et liiton. Parmi les ouvrages que cet artiste a exécutés comme pensionnaire de la villa Medici.onasurtout remarqué : une statue de Triptolème (1859), d’un mouvement hardi, et un Mercure inventant le caducée (1861), statue de marbre dont l’exécution ne manque ni de grâce ni de vérité. Ce dernier ouvrage a été exposé au salon de 1863, avec le buste en bronze de M. Sédille, et a valu à l’auteur une médaille de 3e classe. M. Chapu a exposé depuis : en 1864, le buste en bronze de M. Léon Bonnat, artiste peintre ; en 1865, le Semeur, statue en plâtre, un peu lourde de formes, mais énergique et vivante ; en 1866, la Mort de la nymphe Clytie, autre statue en plâtre, d’une exécution large et vigoureuse, et le buste en bronze du docteur Desmarres. Ces deux dernières statues ont été médaillées. Le Semeur et le Mercure ont reparu à l’Exposition universelle de 1867. M. Chapu a exécuté, eu 1864, une statue en pierre représentant VArt mécanique, pour le Tribunal de commerce do Paris,

CHAPCISs. m. (cha-pui). Techn. Charpente en bois des bâts ou des selles. Il A signifié Charpente, hangar et même charpentier,

CHAPUIS ou CIIAPPU1S (Claude), poëte fiançais, né à Amboise, mort vers 1572. Il fut valet de chambre et bibliothécaire de François 1er, pUis chanoine de Rouen. On a de Chapuis, que Marot considérait comme un des bons poètes de son temps, quelques ouvrages

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