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première ligne la Jeune fille montrant à lire à un chien (1798), et la Jeune fille mangeant du lait en présence d’un chien (1S12). Où possède aussi d’elle quelques beaux portraits.

CHAUDEY(Ange-Gustave), jurisconsulte et publiciste français, né à Vesoul (Haute-Saône) vers 1820. Il vint à Paris pour y faire son droit, et suivit surtout avec assiduité le Cours de droit constitutionnel et d’économie politique de M. Rossi. Il devint un des élèves de prédilection du savant professeur, et, lorsque celui-ci voulut réunir ses leçons en volumes, il se servit des cahiers de son zélé auditeur. M. Chaudey, par ses tendances, par ses goûts, ne pouvait rester en dehors du mouvement politique de son époque ; aussi, dès 1845, il entra à la. Presse, et tut chargé par M. Emile de Girardin de rédiger, pour une tentative de réorganisation, un nouveau programme. Alors que la loi Tinguy n’existait point encore, alors que le journalisme était une puissance d’autant plus formidable qu’elle était anonyme, M. Chaudey signait ses articles et en prenait par conséquent toute la responsabilité. Posant ainsi carrément sa personnalité, le jeune écrivain arriva vite à une certaine notoriété, qu’un article publié le 2 octobre 1845 dans la Presse rendit encore plus grande. A. ce moment, le général Montholon, aujourd’hui sénateur, alors peu favorisé de la fortune, apportait souvent à M. de Girardin des documents, fort intéressants du reste, qui venaient de son séjour à Sainte-Hélène. M. de Girardin a réuni plus tard ces épaves en deux volumes fort curieux. Or, parmi ces pièces, se trouvait l’original d’un projet de constitution fait par l’empereur, kSainte-Hélène, pour celui de ses descendants qui monterait un jour sur le trône de France, M. Chaudey prit ce projet de constitution pour texte d’un article excellent, qu’il intitula Idées de Napoléon en matière de constitution. La sensation fut grande, mais elle le serait encore davantage aujourd’hui, si quelque journal reproduisait cet article ; car la constitution élaborée sur le rocher de Sainte-Hélène est, a- de légères modificadons pr.ès, la même que celle qui fut promulguée en 1852 et qui nous régit aujourd’hui.

Le journal ne suffisait pas toujours à cet esprit fécond, et M. Chaudey choisit la brochure pour compléter sa pensée. En 1S45, parut ('Appréciation historique, littéraire et politique de /’Histoire de dix ans de Louis Blanc, et, en 18-16, Un Conservateur. Cette dernière brochure donna lieu à une polémique très-vive. M. Chaudey fit à cette occasion une véritable profession de foi qui le sépara du parti ministériel, et il écrivit ces nobles paroies, qu’on peut regarder comme la devise de toute sa vie : « C’est un échange que je serai toujours disposé à faire, que celui de certains avantages de position contre un peu plus de vérité à mettre dans mes jugements. »

Vers la fin du règne de Louis-Philippe, M. Chaudey annonçait avec une remarquable pénétration, dans ses brochures la Crise politique (18-17), et De la formation d’une véritable opposition constitutionnelle (janvier lS48), tous les événements qui allaient se dérouler avec tant d’imprévu. Il se jeta hardiment dans le mouvement, et, prévoyantque les républicains seraient, a un moment donné, débordés par les socialistes, il publia encore une brochure fort remarquable : De l’établissement de la République, lettre d’un républicain du lendemain à un républicain de la veille ; puis, prenant une part active i» l’élection du chef du gouvernement, il présida un comité pour soutenir la candidature deCavaignao. Après avoir résisté par tous les moyens légaux à l’élection de Louis-Napoléon, il quitta Paris, obéissant a un mot d ordre qui envoyait tous les esprits jeunes et entreprenants dans les provinces, pour préparer leurs candidatures aux prochaines élections. Il se fit rapidement une place marquée au barreau de Vesoul ; il était même devenu un des chefs de l’opinion démocratique dans son département, quand le coup d’État du 2 décembre vint le contraindre a se réfugier en Suisse. Son nom figurait en tête de la liste de proscription, et la durée de son exil était fixée à douze ans,

Pour occuper ses loisirs, pour donner satisfaction au besoin qu’il éprouvait de défendre en tout temps et en tout état de choses la cause de la liberté, il devint rédacteur en chef du Républicain neufchûtelois, et, pendant deux ans, s’occupa des intérêts suisses avec la sollicitude que méritait sa seconde patrie. À la suite du mariage de l’empereur, l’amnistie proclamée par le décret qu’on a appelé depuis le décret des quatre mille lui permit de rentrer en Erance. Il reprit sa position au barreau de Vesoul, et y acquit la réputation d’un criminalisto distingué.

En 1856, M. Chaudey vint à Paris et se fit inscrire au barreau de cette ville. C’est la position qu’il occupe encore aujourd’hui. Lié ibqiuis quelques années avec Proudhon par mie amitié dont l’admiration d’un côté et l’esliiin : de l’autre avaient été les bases.inaltérables, M. Chaudey dut, eu 1858, défendra l’illustre écrivain, à propos de son livrt sur la Justice dans ta llécoluiion et dans l’Église, Il rédigea alors cette consultation mémorable dans laquelle est établie pour la première fuis lu distinction entre la morale publique et la morale indépendante, qui depuis a servi de point de départ à une publication hebdomadaire. En 1800, après l’amnistie générale accordée par le chef de l’État ti la êiiité dé lu

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guerre d’Italie, M. Chaudey rentra dans le journalisme, et débuta dans l’organe alors le plus avancé de la démocratie, le Courrier du dimanche, par un article sur la question de savoir si Proudhon était appelé k bénéficier de cette amnistie. Pendant trois ans, toutes les Semaines, il traita toutes les questions du droit électoral, il apprit k ses concitoyens quels étaient les droits qu’ils possédaient, quels étaient ceux qu’ils devaient réclamer ; il s’acquitta de cette tâche avec cet esprit pratique qui est comme le flambeau de ces matières ; il s’attaqua avec beaucoup de courage aux questions financières, ou plutôt aux puissances financières, qui ont jeté une si grande perturbation dans les esprits de notre siècle. Là encore la campagné5qu’il entreprit fut fructueuse, et plus d’un encouragement lui vint du dehors.

Tous ces travaux ne le détournaient pas des grands problèmes sociaux, et il y revenait volontiers, après les actualités du jour, pour reposer et retremper son esprit dans les sphères plus élevées de la théorie pure. La politique extérieure ne l’attirait que médiocrement ; il sentait que c’était là un mirage inventé par les gouvernements pour détourner l’attention des peuples, et ne pas leur laisser le temps de sentir la perte de leurs libertés. M. Chaudey quitta le Courrier du dimanche quand ce journal changea sa ligne de conduite, et, de sentinelle d’avant-poste ou de tirailleur, devint un simple et obscur combattant de l’opposition. Désigné par le testament de Proudhon comme un des exécuteurs de ses dernières volontés, M. Chaudey eut le respect de son mandat, et, dans les débats qui s’élevèrent entre les exécuteurs testamentaires, il soutint qu’il fallait publier intégralement, sans interpolations, sans complément oratoire, la pensée de Proudhon, Dans les derniers temps, M. Chaudey a pris part à la fondation etàla rédaction de VAssociation, bulletin international des sociétés coopératives. Ce journal, qui paraît k Bruxelles, a sa direction k Paris.

La carrière politique de M. Chaudey, déjà si remplie, n’est pas à son terme, et la cause de la liberté est en droit de compter sur lui comme sur un de ses plus dévoués et de ses plus décidés champions. Nous sommes heureux d’avoir le premier esquissé cette vie, consacrée à faire triompher les principes éternels de justice et de vérité.

CHAUDFONTAINE, bourg et commune de Belgique, province, arrond. et à.5 kilom. S.-E. de Liège, sur la rive droite du Vesder, dans une vallée agréable ; 2,600 hab. Etablissement d’eaux thermales les plus renommées de la Belgique, après celles de Spa. Eorges à fer et laminoirs ; fabriques d’armes à l’eu, de tôles laminées et de tissus métalliques.

CHAUD-FROID s. m. Art culin. Sorte de préparation en usage pour la volaille. Il PI. des

CHaUDS-I’ROIDS.

CHAUDIER v. n. ou intr. (chô-di-é — rad, chaud). Véner. En parlant des lèvrettes, Entrer en chaleur.

CHAUDIÈRE s. f. (ehô-diè-re —du lat. caldaria, de caldus, pour calidus, chaud). Grand vaisseau de cuivre ou d’un autre métal, qui sert k faire cuire, bouillir, chauffer quelque chose : Chaudière de cuisine. Chaudière de teinturier, de raffineur de sucre, de brasseur de bière.

— Par ext. Contenu du même vase : Une chaudière de lessive. Une chaudière bouillante.

... Il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l’on plonge ù. jamais les femmes mal vivantes.

Molière.

—’Mécan. Récipient métallique dans lequel l’eau soumise à l’action du feu se transforme en vapeur : Chaudière de Watt, de Newcomen. Chaudière à bouilleurs. Chaudières tabulaires. Une alimentation régulière, gui maintient constamment le même niveau dans la chaudière, est un des préservatifs les plus efficaces contre les explosions. (Péclet.)

Ici, comme un taureau, la vapeur prisonnière Hurle, mugit au fond d’une vaste ehaudière.

A. Dailbiër.

— Mar. Chaudière d’étuve, Vase qui, dans les ports, sert à faire chauffer le goudron. I ! Faire la chaudière, Surveiller à bord la cuisson des aliments. Il Faire chaudière, l’aire bombance, dans le langage des marins. Signifie aussi Tenir, dans un port de mer, un établissement où les marins en station apportent leurs rations pour qu’on les leur fasse cuire. Il Alanouer à la chaudière, Être sans ressource et sans position.

— Pêch. Syn. de caudrette.

— Techn. Partie d’un four à chaux qui se trouve au-dessus du cendrier. Il Vase de fonte peu profond, rempli de charbons ardents, dans lequel l’argenteur tient ses mandrins et ses porte-mouchettes, pour les conserver chauds.

tl Pied de la chaudière, Drogues préparatoires et matières colorantes, dans les manufactures de laine. Il Charger la chaudière, Y xnettre les ingrédients. *

— Blas. Syn. do chaudron.

•— Encycl. Mécan. La difficulté que présentait autrefois le travail de la tôle d une certaine épaisseur avait fait adopter la fonte pour la construction des chaudières ; les progrès réalisés depuis le développement de l’industrie, dans la fabrication du fer en feuilles

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et dans les machines d’ateliers, ont fait abandonner ce métal et ont engagé les constructeurs h. confectionner les générateurs en tôle de fer. On rencontre dans les appareils de la navigation des chaudières en cuivre rouge et en acier ; mais le prix élevé de ces matières en a jusqu’ici restreint l’emploi. Dans les chemins de fer, on construit l’intérieur des foyers des locomotives en cuivre rouge, et les tubes en laiton.

■• La construction des chaudières et la forme à leur donner dépendent de la pression intérieure et du mode de chauffage. Elles sont à basse pression, h moyenne pression et à haute pression ; mais celles-ci sont pour ainsi dire les seules employées aujourd’hui. Lorsqu’elles sont à basse pression, ion peut leur donner toutes les formes sans inconvénient ; toutefois, il faut prévoir le cas où la pression viendrait à s’élever, et par suite les établir suivant les formes qui présentent le plus de résistance. Les chaudières à moyenne pression doivent présenter des sections indéformables sous les pressions intérieure et extérieure. Quand elles sont à haute pression, il est indispensable d’employer exclusivement la section circulaire, et surtout de ne pas donner de grands diamètres aux parties circulaires pressées extérieurement, parce que la moindre ovalité les ferait fléchir.

Les chaudières, classées suivant leur mode de chauffage, peuvent être h chauffage extérieur, intérieur ou mixte. Les chaudières en tombeau de Watt et les chaudières ordinaires à bouilleurs sont du premier mode ; les chaudières à carneaux simples, employées longtemps dans la marine ; leschaudières tubulaires des locomotives et des grands appareils de navigation ; celles à carneaux mixtes, à retour de flammes, importées d’Amérique par M. Cornu, sont du second mode, et enfin celles que l’on emploie uniquement pour les machinas fixes, tantôt à foyer extérieur avec circulation extérieure et intérieure, tantôt à foyer intérieur avec circulation intérieure et extérieure, sont du troisième mode.

Le haut des chaudières porte plusieurs ouvertures appropriées chacune k un usage particulier ; l" le trou d’homme, espèce d’ellipse ordinairement fermée par une plaque métallique avec des boulons, et que l’on n’ouvre que pour réparer l’intérieur de la chaudière ; 2° une ouverture pour laisser échapper la vapeur dans un tuyau destiné à la conduire dans la boîte à tiroir de la machine ; 3° une ou deux ouvertures portant la soupape de sûreté, qfci les bouche hermétiquement au moyen de la pression exercée sur elle par un couteau armé d’un contre-poids, dont 1 ensemble fait équilibre à la pression ordinaire de la vapeur dans lacAûudt’eVe.’^uneautre ouverture pour faire arriver la vapeur dans le manomètre qui sert à mesurer la pression ; 50 une ouverture laissant passer la tige qui supporte le flotteur, dont les mouvements accusent le niveau de | l’eau dans la chaudière ; 6° àes ouvertures pour permettre d’y fixer le niveau d’eau et les robinets vérificateurs de ce niveau ; 7° une ouverture placée au-dessous du niveau de l’eau dans la chaudière, qui livre passage au tuyau par lequel l’eau arrive de la pompe alimentaire ; 8° une ouverture de vidange, munie d’un robinet servant k vider la chaudière en cas de réparations ou de nettoyage.

La forme des chaudières à vapeur a beaucoup varié, à mesure que les machines se sont perfectionnées ; mais la diversité des résultats k atteindre a exigé aussi la création de modèles différents.

Les chaudières de Newcomen étaient hémisphériques, à fond bombé et rentrant ; elles sont aujourd’hui abandonnées : outre l’inconvénient de ne présenter qu’une faible surface de chauife, pour une masse considérable d’eau, elles avaient encore celui de ne pas résister suffisamment à la pression exercée par la vapeur. On conçoit, en effet, que l’action de la vapeur doit tendre surtout à repousser les parties rentrantes lorsqu’il en existe ; les faces planes elles-mêmes seraient rendues convexes par cette action prolongée.

Les chaudières à tombeau de Watt avaient la forme cylindrique allongée, et se terminaient par des calottes sphériques ; mais la section perpendiculaire aux arêtes présentait encore des parties rentrantes dont nous avons indiqué les inconvénients, bien supérieurs à l’avantage d’augmenter un peu la surface de chauffe.

Les chaudières généralement en usage aujourd’hui pour les machines fixes sont les chaudières à bouilleurs inventées par Woolf, où la forme cylindrique de révolution est conservée en même temps que la surface de chauffe se trouve considérablement agrandie. La figure ci-jointe en présente une section transversale. Le cercle A représente le corps de la chaudière ; les bouilleurs, de forme également cylindrique, et dont la longueur est presque aussi grande que- celle de la chaudière, sont représentés par les cercles B, B, et communiquent avec la chaudière par des tubes verticaux. G est la grille : la flamme échauffe d’abord l’eau contenue dans les bouilleurs, elle passe de l’avant k l’arrière de la chaudière, au-dessous de la cloison DD ; elle est ramenée à l’avant par le conduit, E, de manière à lécher le fond de la chaudière et k échauffer en même temps les tubes de communication avec les bouilleurs ; enfin elle se divise et arrive à la cheminée F en passant par les carneaux’ C, où

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elle échauffe les parties latérales du corps A de la chaudière. On règle le tirage au moyen

d’une plaque équilibrée par un contre-poids, destinée k fermer plus ou moins le conduit qui relie les carneaux à la cheminée.

Les chaudières k bouilleurs sont loin d’être les seules employées. Dans quelques-unes, le foyer est intérieur ; la flamme, après être sortie du conduit longitudinal qui traverse la chaudière, revient d’abord en dessous du corps de cette ehaudière, et retourne h la cheminée par des carneaux établis latéralement. Souvent on établit deux foyers intérieurs ; enfin on combine quelquefois les deux méthodes, ou bien, tout en conservant le foyer à l’extérieur, on fait passer la flamme et la fumée par un tube intérieur.

Les chaudières des locomotives sont construites d’après ce dernier principe ; on les nomme pour cette raison chaudières tubulaires ; l’invention en est due k M. Seguin. Ces chaudières tubulaires sont traversées dans toute leur longueur par un grand nombre de tubes, dans lesquels passe la flamme avant de se rendre à la cheminée.

Quel que soit lo système de chaudière auquel on s’arrête, il faut toujours que la surface de chauffe ait une étendue proportionnée à la quantité de vapeur que l’on veut produire dans un temps donne. L’expérience montre que cette surface est de 1 m. carré k 1 m. carré 3 par force de cheval-vapeur, c’est-a-dire pour un travail dynamique de 75 kilogrammètres par seconde.

Les chaudières dont nous avons parlé jusqu’ici ne diffèrent les.unes des autres que par la forme ; celle qu’a imaginée M, Boutigny, d’Evreux, est construite d’après de nouveaux principes, c’est pourquoi nous la décrirons k part.

On connaît les persévérantes et fécondes recherches du savant que nous venons de nommer, sur les propriétés des corps k l’état sphéro’fdal ; la chaudière dont il a proposé le modèle, et qui fonctionne depuis 1849 dans ses ateliers, rue de Flandre, à la Villette-Paris, est le fruit de ses études. Elle a été construite dans le but d’éviter toutes chances d’explosion ; ce but est atteint par une énorme multiplication de la surface de chauffe et une

grande diminution dans la quantité d’eau employée. La chaudière de M. Boutigny^consiste en un cylindre terminé k sa base par’une calotte sphérique, et fermé à la partie supérieure par un couvercle boulonné, sur lequel s’adaptent tous les organes ordinaires des chaudières à vapeur : tuyau d’alimentation, prise de vapeur, manomètre, soupape, tuyau d’épreuve, etc. Le cylindre, qui est vertical, contient dans son intérieur dix diaphragmes de tôle horizontaux dans leur ensemble, mais alternativement convexes et concaves. Ces diaphragmes sont percés de petits trous dans toute l’étendue de leur surface, et l’eau amenée à la partie supérieure par le tuyau d’alimentation ne peut parvenir au fond de ta chaudière qu’après avoir cheminé le long de leurs parois, et cherché son passage par toutes les petites issues qu’ils lui laissent. Il en résulte que cette eau est déjà en grande partie vaporisée avant d’avoir touché le fond, et que ce qu’il en arrive y parvient k une température déjà élevée. Quant h la vapeur qui se forme au fond de la. chaudière par l’action directe du foyer, elle est obligée de traverser les diaphragmes en sens contraire. Elle se surchauffe contre la paroi cylindrique, et aussitôt se sature sur le premier diaphragme ; elle revient plus abondante contre la paroi, où elle se surchauffe de nouveau, pour se saturer une seconde fois sur le second diaphragme, et ainsi de suite jusqu’au sommet de la chaudière.

Les avantages de.cette disposition sont faciles k saisir : en premier lieu, les dépôts calcaires, qui offrent tant de dangers, ne se font plus sur le fond même de la chaudière, c’esta-dire sur les parois en contact avec le foyer mais sur les diaphragmes successifs. En outre, la quantité d’eau liquide contenue dans la chaudière étant toujours très-petite, l’explosion, si elle pouvait avoir lieu, serait sans graves dangers.

La machine que nous venons de décrire n’a que la force, d un cheval ; il est regrettable