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CHAN

— reN’entendrai-jeja-maisdes chansonsa manger ?

— son-ne neditmot du jar-din po-ta-ger. Quel

vin, par un ef- fet 6 - tran-gc. Met tous mes

^-='=e'-~. , ,.f- 1^. ■

Je la re-trouve quand jemau - -u.


Chanson (origine de la), paroles d’Armand Gouffé, musique de Romagnesi. C’est avec un réel plaisir que nous avons rencontré dans l’œuvre de Romagnesi cette jolie composition de Gouffé, un peu négligée, comme tout ce qu’il a écrit. L’origine qu’il attribue à la chanson est à coup sûr un peu plus que paradoxale ; mais, si l’on consent à admettre cette donnée hypothétique, nous nous associons de grand cœur à sa protestation contre l’envahissement de la romance dans le domaine de la chanson.

Allegretto.

Een - contrant sous l’om bra- ge Fil • le au gen-til cor - sa - ge, Au

^N^^^^giÉ

Bon na-If lan -ga-ge. La ber-gè-re, peu

a ; La chanson, au vil - la- gc, a a a

a, ain - si

Deuxième couplet. Par goût, par caractère, La chanson est légère ; Elle fuit le mystère Et court en liberié é, é", é, e Partout elle sait plaire ; Et, dès qu’une voix claire Chante : bavons, compare ! Son refrain est goûté, é, é, é, é.

aaaa aaaaaaaa i

a. Sen - sible à boh hom-ma -ge, A

CHAN

Si l’amour fut son père, Sa fille est la galté.

TBOISIÉME COUPLET.

La chanson, dans la ville Cherche ensuite un asile. Et, pour former son style. Du malin vaudeville Elle fait son mari, i, i, i, i. De cet hymen fertile On vit naître, à la file, Cassandre, Arlequin. Gille ; Jamais on n’a tant ri, i, i, i. On accourait par mille Voir le trio chéri !

QUATRIÈME COUPLET.

Mais, 6 métamorphose !

La troupe se repose,

Devient triste et morose ;

Sans cause, elle dépose

Et marotte et grelot, o, o, o, o.

Ses vers, comme sa prose

Ne peignent que la rose.

La rose fraîche éclose

Revient à chaque mot, o, o, o, o.

Si forte en est la dose

Qu’on s’endort aussitôt.

CINQUIÈME COUPLET.

Par suite, on se figure

Qu’une méthode sûre,

Pour calmer la censure.

C’est d’offrir la peinture

De la triste vertu, u, u, u, u.

Bienfait... devoir... nature...

Viennent à l’aventure,

Et comme par gageure,

Finir chaque impromptu, u, u, u, u.

Pour peu que Cela dure,

Tout est, tout est perdu.


Chanson de Roland (LA). La chanson que nous reproduisons ici n’est pas l’ancienne chanson de Roland ; elle a été composée par M. Alix Duval, pour sa pièce de Guillaume le Conquérant, représentée au Théâtre-Français. Il est curieux de comparer cette musique de Méhul avec celle que M. Mermot a écrite sur le même sujet.

Mouvement de marche.

liers, L’orgueil et l’espoir de la Fran-ce ?

C’est pour dé-fendre nos foy-ers Que leurs

mains ont re-pris la lan.ce. Mais le plus

■ crés, ces mots sa - crés : Gloi-re et pa ■

—tri

c !

e ! Gloi - re et pa ■ tii

DEUXIÈME COUPLET.

Déjà mille escadrons épars Couvrent le pied de ces montagnes ; Je vois leurs nombreux étendards Briller sur les vertes campagnes. Français, là sont vos ennemis ! Que pour eux seuls soient les alarmes, Qu’ils tremblent ; tous seront punis, Roland a demandé ses armes. Soldats français, etc.

TROISIÈME COUPLET.

L’honneur est d’imiter Roland, L’honneur est près de sa bannière ; Suivez son panache éclatant, Qui vous guide dans la carrière. Marchez, partagez son destin ! Des ennemis que fait le nombre ? Roland combat ; ce mur d’airain Va disparaître comme une ombre. Soldats français, eto.

GHAN

QUATRIÈME COUPLET.

Combien sont-ils ? combien sont-ils* C’est le cri du soldat sans gloire. Le héros cherche les périls : Sans les périls, qu’est la victoire ? Ayons tous, o braves amis, De Roland l’âme noble et fiêre ; Il ne comptait ses ennemis Qu’étendus morts sur la poussière. Soldats français, etc.

CINQUIÈME COUPLET. Mais j’entends le bruit de son cor Qui résonne au loin dans la plaine. Eh quoi ! Holand combat encor ! Il combat !... ô terreur soudaine ! J’ai vu tomber ce fier vainqueur. Le sang a baigné son armure ; Mais, toujours fidèle & l’honneur. Il dit en montrant sa blessure : Soldats français, etc.


Chanson de la mère indienne, extraite de l’ode-symphonie Christophe Colomb, musique de Félicien David. Nul musicien n’a jamais su et ne sait mieux que M. Félicien David condenser en quelques mesures un petit poème musical complet, tout imprégné de lumière, d’indolence mélancolique et de langueur. La romance de Lalla-Boukh, l’extase à’Herculanum, Y Hymne à la nuit du Désert, et la chanson de la Mère indienne, n’ont d’équivalents dans aucune œuvre musicale. La grâce rêveuse ne saurait aller plus loin.

CHAN

933

Au doux chant

de ta me - rel

DEUXIÈME COUPLBT.

L’hirondelle légère, Effleurant la bruyère. Baise ton front charmant* Dors en paix, etc. •

TROISIÈME COUPLET.

Pauvre fleur éphémère, Tu passas sur la terre Comme un souffle du vent ! Dors en paix, etc.


CHANSONNABLE adj. (chan-so-na-blerad. chansonner). Qui peut être ou mérite d’être chansonné : En France, tout parait chansonnabus. Le vice et le ridicule sont seuls chansonnablës ; le malheur ne l’est pas,

CHANSONNANT (chan-so-nan) part. prés, du v. Chansonner : •

La médisante envie

Avec un air dévot déchirant son prochain.

Et chansonnant les gens, l’Évangile &. la main.

Voltaire.

CHANSONNÉ, ÉE (chan-so-né) part, passé du v, Chansonner. Moqué en chanson : Somme

CHANSONNÉ. Femme CHANSONNÉE.

CHANSONNER v. a. ou tt. {chan-so-nérad. chanson}. Mettre en chanson, ridiculiser par des chansons i Chansonner quelqu’un. Chansonner le gouvernement. Chansonner le vice, le ridicule.

J’ai chansonné les gens àa roi.

BÉRANGKIl.

Il (Panard) charaonna le vice

Et chanta la vertu. Favart.

— Par ext. Critiquer, censurer, ridiculiser publiuement ; sonne. Le peuple a tout propos vous blâme et vous chan-

De Laville. CHANSONNET s. m. (chan-so-nè). Ornith. Nom vulgaire de l’étourneau ou sansonnet.

CHANSONNETTE s. f. (chan-so-nè-tediuiin. de chanson). Petite chanson sur un sujet léger et gracieux : Une jolie chansonnette. Un faiseur de chansonnettes.

Ce ne sont que jeux et fleurettes, Plaisants devis et chansonnettes.

La Fontaine. Souvent l’auteur altier de quelque chansonnette Au même instant prend droit dé se croire poète.

BoiLEAU.

J’aime que l’on chante gatment Quelques couplets, des chansonnettes,

Maesollier, A moins de douze couplets, Au diable une chansonnette.

Bérancer. Vous lisez donc mes chansonnettes ? Ah ! je vous y prends, monseigneur.

BÉRANOER.

Il On donne aujourd’hui ce nom à des chansons burlesques, le plus souvent entrecoupées de morceaux parlés, dans le langage du peuple ou dans le français ridicule des étrangers qui

parlent mal cette langue : Qui reconnaîtrait l’esprit gaulois dans la ridicule chansonntsttb moderne ? Le calembour est la principale ressource de la CHANSONNETTE.

— Epithètes. Tendre, légère, amoureuse, jolie, charmante, spirituelle, gaie, joveusej sautillante, pétillante, folâtre, vive, étourdissante.

CHANSONNETTE (Claude), jurisconsulte lorrain. V. Cantiuncula.

CHANSONNIER, 1ÈRE s. (chan-so-nié, ière). Personne qui compose des chansons : Dans les premières années de la Jiestauration, il y eut un chansonnier en titre de la ville de Paru, aux appomtements de 6,000 fr. ; ce fut Désaugiers, le seul qui ait occupé cette place créée pour lui, (Passerai.) Je n’ai jamais poussé mes prétentions plus haut que ne l’indique le titre de chansonnieb. (Béranger.)

Ce n’est point aux chansonniers Que la gloire en impose.

BÉKANOER,

Il Personne qui chante des chansons : Je suis le chansonnier et l’âme du festin.

Heonard.

— s. m. Recueil de chansons : Acheté)- un chansonnier. Le CHANSONNIER français. Le chansonnier des dames,

— Adjectiv. Qui fait des chansons ; qui a rapport aux chansons : Un poêle cuaksonkiuk. La verve chansonnnièrk.

Je voulais, par quelque huitain, Sonnet ou lettre familière. Réveiller l’enjoûment badin De votre altesse chansonnière.

Voltaire.

— Epithètes. Facile, agréable, élégant, aimable, charmant, poétique, spirituel, mordant, satirique, gai, joyeux, insouciant, grivois, égrillard, libre, obscène, fécond, friand, immortel, mauvais, pitoyable, stérile, lourd, ennuyeux.

Chansonnier (le) OU le Ménétrier, chefd’œuvre d’Adrien van Ostade-, musée de La Haye. La scène se passe devant un cabaret rustique ombragé par un arbre et par des tiges touffues de houblon grimpant sur des perches. Un vieux ménétrier, arrêtédevantiaportejoue du violon, et un jeune garçon, vu de dos, paraît l’accompagner en chantant. La eabaretière, accoudée sur le battant inférieur de la porte, sourit aux musiciens ambulants ; près d’elle se tient un homme, qui semble lui parler tout bas, et un troisième personnage se montre dans la demi-teinte de l’intérieur. Un autre paysan, assis sur un banc, à la porte du cabaret, et serrant à la manière de Sganarelle une cruche chérie placée entre ses jambes, se penche vers les personnes qui sont dans la maison et rit à gorge déployée. Plusieurs enfants complètent la scène et en augmentent l’intérêt par leur ingénuité : un petit garçon, les yeux tixés sur le jeune chanteur, paraît envier son talent ; un autre, assis par terre, agace un chien couché près de lui ; une jeune fille tient un baby assis sur un escabeau. • Ce tableau est composé avec beaucoup d’art, dit Emeric David. L’habile peintre, en" captivant le spectateur par la tournure naïve et grotesque de la plupart des figures, a su en même temps animer sa peinture par la diversité des sentiments exprimés sur le visage de chaque personnage. Le vieux chansonnier, qui est l’âme de la scène, n’a rien oublié pour se rendre comique : il s’est noblement décoré d’un pourpoint ; un manteau pend à son épaule ; sa coiffure est ornée de deux plumes de coq. Rien ne lui manque pour son rôle. U est cagneux ; son nez en bec de corbmetsanarinegonfleedisposentàlagaieté. À voir l’air de malice avec lequel il racle son violon, on le prendrait pour l’auteur de ses couplets. Le rire des paysans fait assez voir que l’adroit jongleur a chatouillé leurs sens par quelque mot gaillard. » Sous le rapport do 1 exécution, ce tableau ne mérite pas moins d’éloges. « La lumière s’introduit ou travers des branches, frappe vivement sur le mur, au centre du tableau, et se répand de proche en proche avec une dégradation admirable. Le ton général est clair ; le feuillage transparent jette sur tous les objets un reflet verdâtre qui s’associe moelleusement à des couleurs.vigoureuses. Cette teinte un peu verte, qui était familière à Van Ostade, est devenue ici une grande beauté, à cause du feuillage qui la motive et de la lumière ferme qui anime le tableau. Le mur, la porte, le terrain offrent une couleur vraie, des tons vifs, des demi-teintes fines, des détails soignés ; on y voit, quant à ce genre de peinture, la perfection de l’art, s Cette charmante composition, que M. Bûrger estime valoir de 50 à 75,000 fr., est peinte sur un panneau qui n’a pas plus de 16 pouces de haut sur 15 de large. Elle avait été enlevée par le gouvernement du premier Empire à la galerie du stathouder de Hollande, et figura, pendant quelques années, au Louvre. Elle a été gravée plusieurs fois, notamment par Bovinet dans le Musée français, sous ce titre : le Vendeur de chansons. Le catalogue du musée de La Haye l’intitule simplement : Extérieur d’une maison rustique. La signature A V, Ostade, 1673, nous apprend que le peintre avait soixante-trois ans lorsqu’il «exécuta ce chefd’œuvre : « On ne s’en douterait pas, dit Af. Bûrger, à voir la franche gaieté de la composition, la fraîcheur délicieuse du coloris, l’abondance et en même temps la sûreté de la pratique. • Adrien van Ostade a traité souvent