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I

CARÎ)

rares en Afrique. Plusieurs espèces soiit cultivées dans les jardins ; notamnient le cardiosperme pois de cœur ou corinde ; appelé aussi poids de merveille, cœur des Indes, etc. À ses fleurs blanches succè’dent des fruits vésiculeux, renfermant des graines semblables à des pois, noires avec une arille blanche en forme de cœur. Ces graines servent, dans l’Inde, k faire des bracelets et des colliers ; on les emploie en médecine comme cordiales. La décoction des racines a été préconisée contre les maladies des voies urinairës. Le cardiosperme cotonneux habite le Brésil.

. CARDIOTARSE s. ni. (kàr-di-o^tar-se — du gr. kardia, cœur, et de tarse). Ehlom. Genre d’insectes coléoptères pentamèfes, voisin des taupins, et comprenant une seule espèce^ qui vit au Cap de Bonne-Espérance.

CARSIOTHÈQUB s. f. (kar-di-o-tè-ke —du gr. kardia, cœur ; thêkê, boite). Bot. Syn.

d’ANARIÎHINE.

CARDIOTOMIE s. f. (kar-*li-o-to-m !~du gr. kardia, cœur ; tome, dissection). Anat. Dissection du cœur, il On dit aussi cardiatomie.

CARDIOTOMIQUE adj. (kar-di-c^to-mi-ke). Anat. Qui a rapport à la cardiotomie. Il On dit

aUSSi CARDIATOMIQOE.

CARDIOTROTE adj. (kar-di-o-tro-te — du gr. kardia, cœur ; trotos, blessé). Méd. Qui a fine blessure aiî cœur.

CARDIPÉR1CARDITE s. f. (kar-di-pé-rikar-di-te

— du gr. kardia, cœur, et de péricardite). Pathol. Inflammation du cœur et du péricarde.

CARDISOME s. m. (kar-di-so-me — du gr. kardia^ cœur ; soma, corps). Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, comprenant deux espèces : Z.ecARDisoMii bourreay, se trouve dans les- environs de Pondichéry. (ri. Lucas.)

CARDISPERME s. m. (kar-di-spèr-rhedu gr. kardia, cœur ; sper’mà, graine). Bot. Syn. de dimorphothèquiî.

CARDITACÉ, ÉE adj. (kar-di-ta-sé). Moll. Qui ressemble a une cardite.

— s. f. pi. Tribu de la famille de càrdiacées ayant pour type le genre cardite.

CARDITE s. f. (kar-di-te — du gr. kardia, cœur). Pathol. Inflammation du cœur.

— Moll. Genre de mollusques acéphales, k coquille bivalve, de la famille des càrdiacées, comprenant environ cinquante espèces vivantes où fossiles : Les cardites sont des co-

uilles marines. (C. d’Orbigny.) L’animal dea cardite est semblable à celui des anodontes. (S. Rang.)

— Encycl. Méd. Les différentes formés de l’inflammation du cœur étaient autrefois confondues ensemble, souvent même méconnues ; c’est surtout à M. le professeur Bouillaud que nous devons la précieuse distinction de ces formes diverses. M. Bouillaud reconnaît trois espèces différentes de lésions inflammatoires du cœur ; l’inflammation de la membrane externe d’enveloppe, ou péricardite ; l’inflammation de la membrane qui tapisse intérieurement Jes. cavités cardiaques, ou endocardite ; enfin, l’inflammation du tissu ctiarnu du cœur ; c’est à cette dernière espèce qu’il convient de réserver le nom de cardite.

La cardite est une affection très-rare ; il est très-difficile, pour ne pas dire impossible, d’en constater l’existence durant la vie des individus. A t’autopsie, on la reconnaît au ramollissement jaune ou ronge des fibres du cœur, aux’foyers purulents situés dans leurs intervalles, aux ulcérations qui peuvent en rô^ilter, et enfin k l’induration du tissu. Pendant la vie du malade, elle n’est jamais exempte de complications et s’accompagne ordinairement d’inflammation de l’endocarde ou du péricarde. Cependant on donne à la cardile, comme symptômes propres : la difficulté de respirer ; ia fréquence, la dureté et l’irrégularité du pouls ; une douleur aiguë, vive, dans la région dii cœur ; des spasmes, des défaillances et l’impossibilité de demeurer, couché. Les causes de la cardile sont celles de toutes les inflammations splanchàiques : l’impression vive du froid, les fatigues excessives, etc. ; on y ajoute une autre cause spéciale, l’intoxication arsenicale. Le traitement de la cardite est encore celui des phlegmasies aiguës : les untiphlogistiques énergiquement employés, les saignées locales et générales, les vésicatoires, sètons et cautères, a la région précordiale, tels sont les moyens employés avec le plus d’efficacité. Les préparations d’opium et de digitale ne sont usitées que comme adjuvants ; la vératrine est, au contraire, utile dans les cardites rhumatismales. Ce sont là les indications généralement suivies ; mais elles supposent que la cardite peut être constatée avant la mort, ce que nous avons déclaré douteux.

. — Moli. Les cardites sont dés mollusques acéphales, dont l’animal est semblable à celui des anodontes, c’est-a-dire qu’il a le manteau ouvert dans toute sa moitié inférieure et en avant, et qu’il porte en arrière uû orifice particulier pour l’anus et un tube incomplet pour la respiration. La coquille est solide, a deux valves très-épaisses, égales, mais souvent inéquilatérales, à sommet recourbé en avant, a charnière munie de deux dents inégales et obliques. Ce genre renferme un grand nombre d’espèces vivantes, presque toutes exotiques ; la cardite mouchetée, qui est d’un blanc

GARD

jaunâtre avec des taches brun rougeâtre, habite l’Océan. On connaît aussi d’assez nombreuses cardites fossiles.

CARDITIQUE adj. (kàr-di-ti-ke ■>- du gr. kardia, cœur). Pathol. Qui a rapport au éœur : Fièvre carditique.

CARD1TO, bourg du royaume d’Italie, province et à 10 kilom. N. de Naples, district do Casôria ; 2,800 hab. Elèvé considérable de vers à soie.

CARDIUM s. m. (kar-di-omm). Nom scientifique du genre bucarde.


CARDON s. m. (kar-don — du lat. carduus, chardon). Crust. Nom vulgaire du crangon commun.

— Bot. Plante de la famille des composées et de la tribu des carduacées, appartenant au même genre que l’artichaut : On sème la graine du cardon dans le courant du printemps. (V. de Bomare.) || On donne aussi ce nom aux côtes ou nervures médianes comestibles des feuilles de la plante. || Nom sous lequel on désigne, en Amérique, les cactus et les agaves ; à Ténériffe, l’euphorbe des Canaries ; en Espagne, le scolyme.

— Encycl. Le cardon est une plante bisannuelle, originaire des côtes de Barbarie, et qui, depuis longtemps introduite dans les jardins, est devenue plus grande, plus agréable au goût et moins épineuse. C’est la plus volumineuse de nos plantes potagères ; elle atteint facilement 2 m, à 2 m. 50 de haut, et les feuilles ont généralement plus de 1 m. Ces feuilles, d’un vert tendre, larges et découpées, sont couvertes d’un duvet blanchâtre, et quelquefois épineuses, comme dans la variété de Tours. Les côtes ou nervures de ces feuilles sont canaliculées, larges, épaisses et charnues ; la tige est cannelée, cotonneuse, pleine et légèrement rameuse ; au sommet de chaque rameau est une tête aplatie à sa base, à peu près semblable au réceptacle d’un artichaut. Cette tête s’ouvre et s’élargit peu à peu, et enfin laisse voir dans son milieu un groupe de fleurs bleuâtres qui sont composées chacune de cinq parties. La graine, oblongue, lisse, verdâtre et garnie d’aigrettes, a la forme et la grosseur d’un grain de froment.

Le cardon existe encore en diverses contrées à l’état sauvage. Transporté, il y a quelques années, aux environs de Montevideo, il s’y est tellement multiplié qu’il occupe maintenant à lui seul des plaines immenses, et infeste, dit-on, les campagnes du Rio de la Plata et de l’Uruguay. Cultivée dans nos jardins, cette plante a produit plusieurs variétés, parmi lesquelles nous signalerons les suivantes : 1° Le cardon de Tours, ainsi nommé parce que la culture en était autrefois limitée aux environs de cette ville, où elle était célèbre dès le XVIe siècle ; la côte en est pleine, légèrement concave, un peu rougeâtre, tendre et délicate. On cultiverait sans doute bien davantage cette excellente variété, si ses aiguillons nombreux n’en rendaient la récolte pénible. 2° Le cardon d’Espagne atteint quelquefois la hauteur de 3 à 4 m. ; les côtes en sont larges, épaisses, charnues, mais filandreuses et d’une saveur moins délicate que dans le précédent. 3° Le cardon plein inerme, tout à fait dépourvu d’épines, à côtes plus épaisses encore que dans le cardon d’Espagne, réunit les qualités des deux autres. 4° Le cardon à côtes rouges est une belle variété, à côte très-large, très-pleine, et à feuille extrêmement douce. 5° Enfin, le cardon Pavis est remarquable entre tous par son volume et la largeur de ses côtes. La principale utilité du cardon consiste dans ses feuilles, ou plutôt dans leurs côtes ou nervures médianes, qu’on mange sous le nom de cardes, préparées de diverses manières ; c’est un mets très-délicat. Il en est de même de la racine de la plante. Les fleurs ont, comme celles de l’artichaut, la faculté de faire cailler le lait. Le cardon se multiplie par ses graines. Sous le climat de Paris, les semis ont lieu sur couche en avril, et en pleine terre dans le mois de mai. On peut semer à demeure ou en pépinière. Les pieds doivent être espacés d’un mètre dans tous les sens. On doit sarcler nt arroser fréquemment jusqu’au moment où les cardes sont bien formées. On lie alors les feuilles de chaque plante avec de la paille ou de l’osier, puis on dispose par-dessus une couverture de paille sèche et longue, qu’on maintient avec des liens ; enfin, on rapproche la terré en butte autour de la plante pour maintenir le bas de la couverture. Au bout de trois semaines environ, les cardes sont devenues parfaitement blanches, et dès lors on peut les livrer à la consommation. Laissées plus longtemps dans cet état, elles pourriraient ; il ne faut donc empailler que successivement, au fur et à mesure des besoins. Avant les fortes gelées, on arrache en motte, par un temps sec, et on replante dans une cave ou dans la serré à légumes les pieds que l’on destine à la provision d’hiver. Ils y blanchissent lentement et peuvent se garder jusqu’à la fin de l’hiver, si l’on a eu la précaution de les lier huit ou quinze jours avant de les arracher. Dans le Midi, la culture du cardon est beaucoup plus simple : il suffit de sarcler et d’arroser de temps en temps. Quelques amateurs, au contraire, suivent un mode de culture très-savant et très-compliqué, que nous allons exposer. Dans cette méthode, les semis se font en place, tantôt dès le mois de septembre, tantôt seulement en mars ou en avril, sur une terre meuble, profonde, très-légère et bien fumée, avec un engrais déjà consumé en partie. On sarcle et on arrose comme à l’ordinaire, en ayant soin d’éclaircir les pieds trop rapprochés. Vers la fin de juin on cesse d’arroser et on laisse agir l’ardeur du soleil pendant tout le mois de juillet, puis on arrache tout le plant pour le mettre en place. Dès ce moment, on sarcle et on arrose avec le plus grand soin jusqu’au milieu de l’automne À cette époque, on met à nu les racines supérieures et on les recouvre immédiatement avec du fumier, que l’on rend plus actif en l’arrosant avec de l’urine. Lorsque les plantes ont acquis une grosseur convenable, ce qui arrive ordinairement dès le mois de décembre, on fait lier et on butte comme dans les cas précédents. Nous avons décrit plus haut la méthode ordinairement employée pour faire blanchir les cardes ; en voici une autre encore peu usitée, bien qu’elle soit plus facile et tout aussi efficace. Elle consiste à lier les cardes de façon à pouvoir les introduire dans un tuyau de poterie du genre de ceux qui servent à la conduite des eaux de fontaine ;


CARDON (Horace), imprimeur-libraire à Lyon, né à Lucques, mort dans la même ville en 1641. Le commerce de librairie qu’il établit à Lyon devint très-florissant, grâce aux relations qu’il entretenait avec tous les pays étrangers. Cardon, devenu immensément riche, fit un noble usage de sa fortune, évaluée à deux millions, somme énorme pour le temps, l’employant au soulagement des pauvres et à la prospérité de la ville de Lyon. La fidélité qu’il fit paraître pour Henri IV lui mérita la bienveillance de ce prince, qui, par lettres patentes du 8 octobre 1605, lui accorda le privilége de négocier en gros sans déroger à la noblesse. Cardon fut échevin en 1610. Il a laissé son nom à une localité des environs de Lyon, dont il était seigneur (Roche-Cardon). Ses armes étaient : Une tige de cardon au naturel. — Son frère, JACQUES, aussi imprimeur à Lyon, associé deé Carellat, fut échevin en 1636, 1637 et 1638, grand prévôt de Lyonnais, Forez et Beaujolais en 1643. Il épousa Lucrèce Strozzi, d’une branche de la famille illustre des Strozzi de Florence, qui était venue s’établir à Lyon. — Le frère des précédents, LAURENT, servit en Catalogne et devint capitaine du régiment de Maugiron. Il obtint du grand-duc de Toscane confirmation et reconnaissance de son ancienne noblesse, si connue en Espagne et en Italie, et dont dépendent les seigneurs de Cardone.


CARDON, corsaire dunkerquois que le Moniteur du temps nomme à tort sc|Caudrum}}. Il fut l’un des plus intrépides corsaires qui se signalèrent dans la Manche et dans la mer du Nord pendant les guerres de la République. On ignore le lieu et la date de la naissance ainsi que les commencements de ce vaillant loup de mer. C’est en pluviôse an V que nous voyons, pour la première fois, rentrer au port de Dunkerque une prise anglaise faite par le capitaine corsaire Cardon ; il montait alors la Sirène, dont le capitaine Louis Romel avait déjà rendu le nom redoutable. En floréal de la même année, la Sirène rentrait encore à Dunkerque avec une autre prise anglaise à sa remorque ; cette nouvelle prise avait nom la Jeune-Marie. En fructidor an VI, Cardon, qui commandait alors le Boulonnais, rencontra en mer le brick anglais la Nancy, qui avait un chargement d’ardoises ; il lui donna la chasse, le joignit et s’en empara après un court combat. En vendémiaire an VII, le capitaine Cardon fit une croisière d’une douzaine de jours, qui fut couronnée d’un plus grand succès. Il entra plusieurs fois en ligne avec l’ennemi, presque en face d’Amsterdam, et vint relâcher à Lorient avec cinq prises anglaises. En nivôse an VIII, Cardon, commandant la Félicie, enleva, de concert avec un autre corsaire, nommé Sparrow, deux bricks anglais, The Bope, de 350 tonneaux, et le Roberl-Sane, chargé de houille. Quelque temps avant de commander la Sirène, Cardon avait eu sous ses ordres le corsaire boulonnais le Cerf-Volant, et il s’était fait connaître à Boulogne par une action d’éclat que nous allons rapporter en quelques lignes ; cette action eut lieu en frimaire an V. Un gros brick anglais, armé de deux caronades de 6 et portant en batterie un pierrier et six espingoles, étant arrivé en vue de Cardon, celui-ci vola sans hésitation à la rencontre de ce redoutable adversaire, le canonna vigoureusement dès qu’il fut à portée, arriva sur lui, lui jeta ses grappins, et, malgré trois décharges à mitraille des plus meurtrières, il l’accrocha, lança tout son monde à l’abordage et l’enleva. Cette belle action lui valut un grand renom dans le port de Boulogne, et le souvenir n’en est pas encore perdu. Toutefois, à partir de nivôse an VIII, nous n’avons plus de documents sur les croisières du capitaine Cardon.


CARDON (Antoine-Alexandre-Joseph), peintre et graveur belge, né à Bruxelles en 1739, mort vers 1822. Il eut pour maître De la Pegna, peintre de l’impératrice Marie-Thérèse, suivit ce maître à Vienne et obtint de l’impératrice une pension qui lui permit de voyager à Rome, puis à Naples. Il s’adonna ensuite à l’art de la gravure et produisit un grand nombre de planches pour les Antiquités étrusques, grecques et romaines du chevalier Hamilton. Il grava aussi les principaux tableaux du comte de Cobentzel et du duc d’Arenberg, et fut nommé membre de l’Institut royal des Pays-Bas.

CARDON (Antoine), graveur belge, fils du précédent, rié k Bruxelles en m !, mort en 1813. Élève de son père, il alla se perfectionner k Londres, et fut choisi pour graver les tableaux du musée de cette capitale : le Mariage de Catherine de France avec Henri V, la Bataille d’Alexandrie et surtout la Femme adultère, d’après Rubens.

CARDON (Jean-Elias) ; graveur suédois, né à Stockholm en 180*. Il fut d’abord destiné au commerce ; maiSj ne se sentant aucune disposition pour cette carrière, il ne tarda pas à l’abandonner pour se livrer k ses goûts artistiques. Il étudia sous Forsell, et, ayant remporté k l’Académie le prix de gravure sur cuivre ; U partit pour l’étranger dans le but do s’y perfectionner. Il fit un long séjour k Paris et à Munich. Rentré à Stockholm en 1834, il fut nommé membre de l’Académie des beauxaçts. Les œuvres de Cardon sont très-nombreuses ; nous citerons, entre autres, la collection des portraits des grands hommes de la Suède, qui suffirait à elle seule pour justifier Sa réputation :

CARDONA ; ville d’Espagne ; province et à 86 kilom. N>0. de Barcélonef sur le Caf’tîonero, affluent du Llobregat ; 3,700 hab. Plaee forte. Fabrication de soieries, drapa, lainages, toiles et quincailleries. Aux envirttns, célèbre montagne de sel gemme, ùrie des principales curiosités de l’Espagne, Cette montagne a 150 mètres de haut et 4 kÙôrn. de circonférence k la basé ; l’extraction sa fait k ciel ouvert et patf tailles horizontales ; le produit est évalué k un million Se francs par an, et l’on prétend avoir remarqué que la montagne ne diminue pas sensiblement de volume.

CARDONA (Jean-Baptiste) ; savant évoque espagnol, né k Valence, mort en 1589. Lorsqu’il n’était encore que chanoine de la cathédrale de Valence, Grégoire XIII le nomma membre de la commission chargée de rétablir, d’après les manuscrits, le véritable texte des Pères. Il fut ensuite évêque de Perpignan, de Vie-en-Catalogne et de Tortose. On a de lui, outre un panégyrique de saint Étienne : De expungendis hœreticorum propriis nomiiiibus (Rome, 157s) ; De regia Sancii-Làurentîi biblioIheCd libellas (1587), etc.

cardoncelle s. f. (kar-don-sè-la — dimin. du lat. carduw ;, chardon). Bot. Genre do plantes, de la famille des composées et de la tribu des carduacées, comprenant cinq espèces, qui croissent dans toutes les parties du globe.

CARDONE (Raymond 1er vk), général, aragonais que sa réputation d’habileté fit appeler en Italie, en 1322 ; par le pàpë Jean XXII et le roi Robert de Naples, pour commander les armées guelfes/ Il n’éprouva cependant que des revers. Vaincu par Marc Visconti k Basaignano, il fut de nouveau défait à Varrîo et tomba au pouvoir de ses ennemis1 en 1323. Il ne fut pas plus heureux contre un autre adversaire : Castruceio le battit et le fit prisonnier devant Altopascio, en 1325 ; Ce fut la fin de sa carrière militaire en Italie.

CARDONE (Raymond II db), général espagnol, vice-roi de Naples pour Ferdinand le Catholique en 1509. Il eut le commandement de l’année espagnole destinée k défendre le pape et les Vénitiens contre l’empereur et les Français, assiégea vainement Bologne ; perdit contre Gaston de Foix la mémorable bataille de Ravenne (1512), reprit l’avantage, grâce à la mort du général français, se déshonora par ses cruautés et ses exactions en Toscane et en Lombardie, et fut contraint d’abandonner ce dernier pays après la bataille de Marignan. Il conserva la vice-royauté de Naples sous Charles-Quint.

CARDONNE (Denis-Dominique), orientaliste ; né à Paris en 1720, morte» 1783. Emmené à l’âge de neuf ans k Constântinople, il y séjourna vingt ans et acquit une connaissance profonde des langues ; des mœurs et des institutions de l’Orient À son retour, il fut nommé professeur de langue turque et de langue persane au Collège royal, puis secrétaire-interprète du roi, censeur ; inspecteur de la librairie, etc. On a de lui : Histoire de l’Afrique et de l’Espagne sous la domination des Arabes (1763), ouvrage estimable, mais qui manque de critique ; Mélanges de littérature orientale (1770), excellent choix de morceaux traduits du turc, de l’arabe et du persan. Cardonne a aussi continué la traduction des Contes et fables indiennes commencée par Galland, et fourni les extraits d’auteurs orientaux qui se trouvent a la Suite de la Chronique du sire de Joinville, édition de 1741.

CAHDONNEL (Pierre-Salvi-Félix), magistrat et homme politique, né k Monestier (Tai-n) èh 1770, mort en 1829. Membre du conseil des Cinq-Cents, il apporta une adhésion fort tiède à la République, devint sous l’Empire président du tribunal d’Albi, membre de la cour impériale de Toulouse, député au Corps législatif, où il se fit remarquer par sa docilité. Il figura encore comme un des membres les plus réactionnaires des chambres de la Restauration, reçut des lettres de noblesse et entra à la cour de cassation en 1821,

CARDONNETTE s. f. (kar-do-nè-te — dimin. de cardon). Bot. Nom vulgaire du cardon et de sa fleur.