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CAUS

DBUJUBME COtJPLIT.

Para le» plaisirs- et les leçon»

S’est écoulé tout mon jeune Age ;

Jadis aussi, dans les moisson»,

J’ai réclamé ma part d’ouvrage.

Je le savais : le pauvre dans les champs

Se -trouve heureux des épis qu’on oublie,

Qu’on oublie.

Heureux qui peut, etc.

TROISIÈME COUPLET. J’avais vingt anB, quand, un beau jour. On entendit un bruit de guerre ; Pour les combats, avant mon tour, J’ai fui village, amis et niêre. Trente ans plus tard, j’ai dû quitter les camps ; J’aurais voulu mourir pour ma patrie, Pour ma patrie ! Heureux qui peut, etc.

QUATRIÈME COUPLET.

6. vous le riant avenir, À vous les rêves de l’enfance ! Être vieux, c’est se souvenir, C’est vivre aussi plein d’espérance ! One âme pure, il toute heure, en tous temps, Est, dans le ciel, toujours bien accueillie, Bien accueillie. Benreux qui peut, etc. CAUSETTE s. f. (kô-zè-te — rad. causer, parler). Pam. Petite causerie : J’aime le feu, les cricris, une salade de homards, une bouteillé[de Champagne et la causette, (a. Pichot.)

CAUSEUR, EUSE adj. (kô-zeur, eu-zerad. causer, parler). Qui aime a causer : Cet homme est bien causeur. Cette femme n’est pas

CAUSEUSE,

— Substantiv. Personne qui cause ou qui aime à causer : Un groupe de causeurs. Mœ e de Maintenon était une admirable causkuse. (De Noailïes.) Quels causeurs admirables que les interlocuteurs de Saint-Simon ! (D. Nisard.) Les bons causeurs ont horreur de l’oisiveté. (Mme B, de Gir.) Choisy a eu affaire à de bons causeurs, les jours où il a peint ces versonnages d’une main si sûre, (Ste-Beuve.) Il Personne indiscrète ou médisante : Vous êtes donc un causeur, et vous allez redire ce qu’on vous dit en secret/ (Mol.)

Efforçons-nous de vivre avec toute innocence, Et laissons aux causears une pleine licence.

MOUÉKg-

— Littér. Écrivain qui fait les causeries dans un journal ou une revue ; écrivain qui traite des genres libres, familiers, tenant de la conversation : Un causeur inépuisable. Sainte-Beuve est un causeur ingénieux.

— Antonymes. Muet, silencieux, taciturne.

CAUSECK (Jean), paysan breton qui vécut cent trente-sept ans. Né au village de Lanfenoten 1638, il mourut à Saint-Matthieu, près de Brest, en 1775. II s’était marié à quarante ans, avait eu quatre filles et un garçon, et sa femme était morte à quatre-vingt-seize ans. Dans ses dernières années, les états de Bretagne lui avaient assuré une pension de 300 livres. Plusieurs peintres tirent son portrait ; et une gravure qui se vendit partout reproduisit ses traits.

CAUSEUS. V. Chausse (de la).

CAUSEUSE s. f. {kô-zeu-ze — rad. causer, parler). Petit canapé où deux personnes peuvent s’asseoir pour causer : Si asseoir sur une causeuse.

CAUS1DIQUE s, m. (kô-zi-di-ke — lat. causidicus, de causa, cause ; dicere, dire). Avocat. N’a été employé que dans le style burlesque.

CAUSIE s. f. (kô-ZÎ — gr. kausia, même sens). Antiq. Sorte de coiffure que portaient les Macédoniens, et qui fut importée à Rome : La causie des rois de Macédoine était garnie d’un double bandeau.

CAUSIME s. m. (kô-zi-me — du gr. kausi- mos, qui brûle). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des vésieants, formé aux dépens des eantharides, et comprenant une seule espèce, qui vit au Brésil.

CAUSIMOMANCIE s. f. (kô-zi-mo-man-sl — du gr. kausimos, combustible ; manteia, divination). Divination qui se faisait au moyen du feu. Elle était pratiquée par les mages, qui jetaient au feu des objets combustibles, et tiraient un heureux présage si ces objets ne brûlaient pas. On ajoute qu’ils avaient des moyens pour rendre incombustibles les objets qu’ils voulaient préserver du feu.

CAUSIMOMANCIEN, IENNE adj. (kô-zimo-raan-si-ain, i-è-ne). Qui pratique la causimomancie.

— Substantiv. On causimomancien.

so-ti-ke — du gr.

CAUSOTIOUE adj. (

. : un$o$, brûlant). Pathol.

d’une, fièvre : Fièvre causotique

fcawsosj brûlant). Pathol. Ardent, en parlant

CAPSSA.DE (Calciata), ville de France (Tarnet-ôaronné), ch.-l. de cant., arrond. età22 kilom. N.-B. de Montauban ; pop, aggl. 2, «5hab. — pop. tôt. 4,208 hab. Fabriques d’étamines et de cadis, fours à chaux, briqueteries, fabrique de sucre. Commerce de toiles communes, étoffes de laine, farines, grains, safran, fruits et volailles. Caussade est une jolie petite ville bien bâtie, dans un pays riche, découvert et bien ombragé ; elle est entourée de beaux, boulevards qui ont remplacé ses fortifications. Le clocher de l’église paroissiale, surmonté d’une belle flèche, est classé parmi les monu CâïïS

ments historiques. Après le massacre de la Saint-Barthélémy, cette ville fut une des places fortes des calvinistes.

CAUSSANEL s. m. (kô-sa-nèl — rad. causse, marne). Agric, Nom donné, dans le haut Languedoc, aux terres marneuses, blanchâtres, très-propres a la culture du sainfoin.

CAUSSE s. f. (kô-se). Forme ancienne du

mot CHAUSSE.

— Agric, Nom de la marne, dans le midi de la France, il Nom donné, dans le sud-ouest de la France, a de vastes étendues de terres incultes, situées dans les régions montueuses, mais riches en marne, et dont on peut, par une bonne culture, tirer un produit avantageux : Une portion du département de l’Aveyron est appelée la Caussb. (Bosc.) Il Dans quelques localités, on emploie ce nom au masculin.

— s. m. Espèce de moutons sans cornes, dont la toison est très-flne et très-abondante, et qui est particulière au département de la HauteLoire.

CAUSSB (Pierre), célèbre imprimeur dijonnais de la fin du xvni» siècle, parmi les ouvrages sortis de ses presses, on remarque en première ligne une magnifiqué édition des Aventures de Télémaque (Dijon, an IV-1795, 2 vol. in-4o). Il publia la même année les Fables de La Fontaine (2 vol. ia-8«h l’Histoire de la conjuration des Espagnols contre la république de Venise (petit în-fol.) ; les Considérations sur les causes de la grandeur des Humains et de leur décadence (2 vol. in-S0), dont il a été tiré huit exemplaires sur grand papier et deux sur peau de vélin ; de Saint-Evremont, ’ Réflexions sur les divers génies du peuple romain (in-8») ; de Vertot, Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement «te la république romaine (4 vol. in-8») ; Histoire des révolutions de Suède (2 vol. in-8o) ; Histoire des révolutions de Portugal (in-8<>) ; Notice sur la vie et les ouvrages de Vertot (in-S»), etc., etc. Causse avait imprimé auparavant les Décrets des Assemblées constituante et législative, rangés par ordre de matières, avec des tables détaillées à la fin de chaque volume (1792-1793, 7 vol. in-4o) ; les Entretiens sur la pluralité des mondes (1794, in-s°), etc., etc. La plupart de ces ouvrages ont été imprimés pour le compte de Renouard, fameux libraire de Paris.

CAOSSERGUEs.f.(kô-sèr-ghe-rad. causse, marne). Agric. Nom donné, dans le haut Languedoc, aux terres calcaires légères, sèches et pierreuses.

CAUSSETIÈRE s. f. (kô-se-tië-re). Théâtr. Rainure pratiquée dans le plancher da la scène pour y faire glisser une coulisse : Cette danseuse s’est pris le pied dans une caussetière qu’on avait négligé de fermer par un trappisson.

CAUSSI s. m. (kô-si). Agric, Syn. de causse.

CAGSSIDIERE (Marc), homme politique, né à Lyon vers 1809, mort à Paris le 27 janvier 1861, il était employé dans une fabrique de soieries à Saint-Étienne, prit une part active à l’insurrection lyonnaise de 1834, futcondamné par la cour des pairs à vingt années de détention et renfermé au Mont-Saint-Michel, mais recouvra la liberté lors de l’amnistie de 1837. Il se fit alors courtier pour les liquides, sans cesser de participer a tous les complots des républicains. Une stature athlétique, un caractère énergique, des formes populaires, une éloquence naturelle et pittoresque, beaucoup de finesse et de bonhomie, lui avaient donné une grande influence dans son parti. Il se rattachait à la nuance politique du journal la Réforme, dont il fut un des plus ardents propagateurs, et qui était patronné par Ledru-Rollin. En février 1848, après avoir combattu sur les barricades, il fut désigné dans les bureaux de la Réforme pour prendre possession de la préfecture de police conjointement avec Sobrier. Bientôt, et malgré quelques conflits d’attributions avec le maire de Paris, il resta seul chargé de cette importante administration, remplaça les sergents de ville par les gardiens de Paris, et créa pour la garde de la préfecture le corps des Montagnards, composé d’anciens membres des sociétés secrètes, d’anciens prisonniers politiques et de tout ce que Paris renfermait de révolutionnaires ardents. À ceux qui plus tard l’attaquaient sur cette police d’un genre nouveau, il répondit avec sa jovialité pittoresque : J’ai fait de l’ordre avec des éléments de désordre. Peut-être dans cette circonstance le préfet de police de la révolution cédait-il un peu trop au désir de désarmer la réaction par des concessions de langage, et peut-être aussi ses anciens compagnons ne furent-ils que médiocrement charmés de ce bon mot dont ils faisaient les frais. Les montagnards étaient en effet des éléments révolutionnaires, mais non des éléments de désordre dans le sens vulgaire de cette expression, c’est-à-dire en ce qui touche la sûreté des personnes et des propriétés. Il serait profondément injuste d’oublier que, sous ce rapport, Paris jouit alors de la plus complète sécurité. Les violences commises à Neuilly, à Asnières et en quelques autres endroits de la banlieue ont été le résultat de haines locales et ont été réprimées par des volontaires parisiens. À Paris, sauf les dévastations du Palais-Royal et des Tuileries, déplorables effets des Colères de la première heure, on n’eut à gémir sur aucun attentat, et le service des montagnards fut d’ailleurs singulièrement facilité

OAtrè

par cette circonstance que le peuple, maître souverain de la Ville, veillait avec un soin jaloux à ce que sa victoire né fût pas déshonorée, et abritait de son égide le Trésor, les richesses de la Banque, la Monnaie, h» Montde-Piété, enfin tous les établissements publics et privés.

Lors de la journée du 15 mai, Caussidière resta dans une sorte d’expectative, formant peut-être des vœux secrets pour le mouvement, mais n’y prenant aucune part. Il n’en fut pas moins accusé dès le lendemain dans, l’Assemblée constituante. Il se retira alors de la préfecture et donna sa démission comme représentant du peuple. Mais il fut élu de nouveau par les électeurs de Paris à une forte majorité, preuve manifeste que la grande cité n’avait pas conservé un mauvais souvenu- de son administration, tant attaquée par les partis. Dans les réactions qui suivirent les journées de juin, U. fut accusé de nouveau, en même temps que Louis Blanc, dans le rapport de la commission d’enquête, et se défendit avec dignité ; mais l’assemblée n’en vota pas moins un décret d’autorisation de poursuites. Il se réfugia en Angleterre, habita plus tard les États-Unis, reprit philosophiquement sa profession de commissionnaire pour les liquides, ne profita point d’abord de l’amnistie de 1859, et ne rentra en France que pour y mourir, a la suite d^wne cruelle maladie. Il a publié dans son exil des Mémoires qui contiennent quelques particularités curieuses, mais qui sont en général d’un médiocre intérêt.

Caussidière a été fort maltraité dans certaines brochures publiées à l’époque de ta [ réaction, et que des écrivains de parti n’ont pas craint de citer comme des autorités historiques, mais qui ne sont que de misérables pamphlets de police.

CAUSSIDE s. f. (kô-si-de). Bot. Nom du chardon hêmorroïdal en Provence.

CAUSSIN (Nicolas), jésuite, théologien, confesseur de Louis XIII, né à Troyes en 1583, mort en 1651. Devenu suspect à Richelieu et secrètement d’intelligence avec M’i" de La Fayette pour solliciter le renvoi du puissant ministre, il fut disgracié et relégué à Rennes, puis à Quimper, On a de lui quelques écrits ascétiques d’un style suranné et remplis de contes ridicules, notamment la Cour sainte (5 fol. in-8o), qui a eu de nombreuses éditions ; une Apologie pour les religieux de la compagnie de Jésus (1644), et des poésies latines.

CAUSSIN DE PEBCEVAL (Jeaû-Jacques-Antoiné), orientaliste français, né en 1759 à Montdidier, mort en 1835. Professeur d’arabe au Collège de France (1783). garde des manuscrits orientaux de la Bibliothèque du roi (1787), il fut nommé membre de l’Institut en 1809 et appelé à l’Académie des inscriptions en 1816. Ses travaux les plus importants sont : une traduction du poème des Argonuutiques d’Apollonius de Rhodes (1797) ; Histoire de la Sicile soins les musulmans, traduite de l’arabe de Howairi (1802) ; les Cinquante séances de Hariri, traduit de l’arabe (1818) ; les Sept Moaltakahs, les Tables astronomiques, dTounis, etc.

CAUSSIN DE PERCEVAL (Armand-Pierre), orientaliste, fils du précédent, né à Paris en 1795. Envoyé en 1814 comme élève interprète à Constantinople, il voyagea en Orient ; fut nommé, en 1822, professeur d’arabe au Collège de France, puis interprète arabe au Dépôt de la guerre (1824), enfin membre de l’Académie des inscriptions en 1849. Outre diverses traductions, on a de lui une Grammaire arabe vulgaire (1824), augmentée du Dictionnaire français-arabe, d’EUious Boctor (1833), et des Essais sur l’Histoire des Arabes avant l’islamisme (1847), ouvrage d’une érudition profonde et sorti tout entier des sources. — Son frère, né en 1797, a été conseiller d’État, premier président à la cour de Montpellier, et fait partie, depuis 1855, de la cour de cassation.

CAUSSINÉ, ÉE adj. (kô-si-né). Techn. Se dit du bois qui se déjette après avoir été travaillé : Ces planches sont caussinéës.

CAUSTICITÉ s. f. (kô-sti-si-té — rad. caustiquë). Didact. Caractère de ce qui est corrosif, particulièrement de ce qui détruit par son contact la texture des tissus vivants : La causticité des acides.

— Fig. Malignité, propension à dire des choses mordantes, satiriques : La causticité sèche te cœur. (Boiste.) Avecsa causticité malicieuse et cette lèvre fine qu’on lui cannait, 3amilton avait besoin qu’on fit silence autour de lui. (Ste-Beuve.) fl Caractère de ce qui est mordant : La causticité d’une épigramme.

— Anecdotes. On disait à, Mme du Deffant d’un homme très-coustigue.• * C’est une bien bonne tête. — Oui, répondit-elle, une tête d’épingle. •

  • *

On racontait, dans une société, que le marquis de Créqui s’était empoisonné, t Vous verrez, dit madame "de Marchais, qu’il se sera mordu la langue. »

  • *

Natureltementcaustfaue, madame du Deffant

aimait à lancer des épigrammes, des traits mordants contre les personnes de sa société. Elle recevait depuis longtemps un homme dont la conversation, un jour, n’avait pas l’heur de lui plaire j profitant malicieusement da la perte

de sa vuej elle lui d^iî.aS monsieur, quel livre enmvy<&4Wf

L’EGLANTIER*-fr’. J

Ces gêna ne sont pas très-polis ; J’offre des fleurs du plus beau coloris ; "

Mon odeur embaume a la ronds. Et l’on m’évite. — Ami, tes bouquets sont jolis ; Maisttt âêcnires tout le monde.

CAUSTIDE s. f, (ko-sti-de — du gr. haustis, chaume). Bot. Genre de plantes, de la famille des cypéracées, tribu des cladiées, comprenant cinq espèces, qui croissent’en Australie.

CAUSTIFICATION s. f, (kô-sti-fi-ka-si-on — rad. caustifier). Action de caustifier : La CAUSTiFicATioN des alcalis.

CAUSTIFIÉ, ÉE (kô-sti-fié) part, pass. du v. Caustifier : Des alcalis caustifikS.

CAUSTIFIER v. a. ou tr. (kô-sti-fié — de caustique, et du lat. facere, faire). Rendre caustique : On caustifie les alcalis au moyen de la chaux. (Darcet.)

CAUSTIQUE adj. ko-sti-ke — du gr. ftoustikos ; de kaiein, brûler). Didact. Corrosif, qui attaque les corps, particulièrement les tissus organiques, en détruisant leur texture : Liquide caustique. Substance caustique.

— Fig. Mordant, piquant, satirique : Malheur à qui prête le flanc au ridicule/ sa caustique empreinte est ineffaçable. (J.-J. Rouss.) Telle est l’Italie du xve siècle : une pépinière de bel esprit, d’imaginations caustiques et de licence raffinée. (Ph. Cbasles).

Ârcoiloque s’arma de l’ïambe cawttgue.

Fa. de Neufch*tbau. ... Gardez-vous de cet esprit caustique ; On no sait bien souvent quelle mouche le pique.

BOU-EAU. Bayle, savant modeste et raisonneur caustique. Tenait loin de Paris sa balance sceptique.

M.-J. Chénier. Solon faisait des vers, et sa muse caustique S’égayait sur les mœurs et les fous de l’Attique.

Viennet.

— Substantiv. Personne caustique, mordante :

On aime un bon plaisant, on abhorre un caustique.

PALISSOT.

— s. m. Substance caustique : Le nitrate d’argent est un caustique,

— Fig. Objet rongeur, cause de destruction : La satire est un caustique violent qu’il n’est permis d’employer que pour guérir un mal invétéré. (Boiste.) L’encre est un caustique qui souvent brûle même ceux qui l’emploient. (Boiste.)

— Techn. Substance que l’on étend sur certaines surfaces que l’on veut peindre, pour donner plus d’adhérence aux couleurs.

— s. f. Géom. phys. Caustique par réflexion ou catacaustique, Courbe qui résulte de l’ensemble des foyers que forment les rayons lumineux émanés d’un même point, et réfléchis par un miroir concave. II Caustique par réfraction ou diacaustique, Courbe analogue fournie par les lentilles convergentes.

— Encycl. Chir. Les caustiques sont, avec les rubéfiants et les épispastiques, les agents directs de la médicatton révulsive. Ils diffèrent de ceux-ci par l’intensité avec laquelle ils agissent sur les tissus ; ils ne se contentent pas d’irriter légèrement ou d’activer la circulation superficielle à l’instar des rubéfiants ; ils ne se contentent pas de soulever l’épidémie comme les vésicants, ils détruisent a, une profondeur plus ou moins considérable les tissus avec lesquels ils sont en contact. Si l’on compare l’action de ces corps à. celle du calorique (ce qui justifie l’étymologie même du mot caustique), on arrive a une distinction plus nette encore : les rubéfiants provoquent une brûlure du premier degré, les épispastiques une brûlure du second degré, et les caustiques une brûlure du troisième degré. Toutefois n’oublions pas d’ajouter que le propre du caustique est d’agir a basse température et de désorganiser les tissus en agissant chimiquement sur eux, sans intervention de calorique extérieur ; ce n’est que par un abus de langage que les caustiques ont été confondus avec les cautères. (V. brûlure,

CAUTÈRE et CAOTÉEISATION.)

Les caustiques ont encore été distingues des cathérétiques. A proprement parler, les agents cathérétiques ne diffèrent point essentiellement des caustiques ; ils n’en sont qu’un premier degré. Le cathérétique est moins actif, en un temps donné, que le caustique, et il est en effet employé pour les cautérisations légères, lorsqu’on ne tient pas à agir profondément ; le caustique, au contraire, dans le même temps, pénètre et détruit à une pins

frande profondeur. Cependant il n’y a pas iflerence d’action. Si l’action d’un cathérétique est prolongée, ou si la dose employée est relativement considérable, il y aura cautérisation profonde ; si, au contraire, le caustique est employé à très-faible dose ou dilué suffisamment, si sou action est très-peu prolongée, il agira à la façon des cathérétiques. Ceci explique pourquoi, dans la pratique ; on peut employer, dans un même cas, soit lun, soit l’autre de ces agents. C’est en raison de. cette analogie d’action que nous avons cru