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•— Optlg. Œathète d’incidence, Rayon incident perpendiculaire à la surface. nCalhète de réflexion, Rayon réfléchi perpendiculaire & la surface..

— Archit. Axe d’un solide de révolution :

La cathbtb d’un balustre, d’un fût decolùtmè. Peu usité. Il Perpendiculaire qui passe par lé milieu de l’œil de la volute, dans le chapiteau ionique.

— s. m. Bot. Arbre de la Cochinchine, qui parait appartenir an genre phyllanthe.


CATHÉTER s. m. (ka-té-tèrr— gr. kathetér. sonde ; de hâta, dans ; îémi/je lance, j’introduis), Chir™ Sonde creuse et cannelée que l’on introduit dans l’urètre pour servir de guide au lithotome ou au bistouri avec lequel on incise la prostate et le col de la "vessie.

— Encycl. Anciennement, on désignait sous ce nom toute sonde exploratrice ; de nos jours, l’expression de cathéter ne s applique, a la rigueur, qu’aux sondes vésicales. On donne même à ce mot une acception plus restreinte encore : le cathéter est un instrument spécialement employé dans l’opération de la taille périnéale, et destiné à servir de conducteur au bistouri. L’instrument se compose d’une tige courbe à une extrémité, cannelée dans la courbure, et portant à son au . tre extrémité un pavillon aplati qui sert de manche et indique au chirurgien te sens de la courbure lorsque le bec du cathéter est introduit dans la vessie.


CATHÉTÉRISÉ, ÉE (ka-té-té-ri-zé) part, pass. du v, Cathétériser : La vessie a été cathétkrisée plusieurs fois.


CATHÉTÉRISER v. a. ou tr. (ka-té-té-rizé— rad. cathéter). Chir. Sonder, explorer à l’aide d’une sonde ; Cathétériser la vessie.

CATHÉTÉRISME s. m. (ka-té-té-risme ar. Hathetêrismos ; rad. /cathéter, sonde), hir. Introduction d’une sonde dans un canal

Nous décrirons très-brièvement les principaux cathétérismes, c’est-à-dire ceux que la pratique générale a sanctionnés.

Cathétérisme des fosses nasales. C’est une opération qui accompagne ’le tamponnement des fosses nasales dans les cas d’hémorragie et qui nécessite l’emploi de la sonde de Belloc ; la description de ce procédé n’appartient pas à notre sujet. (V. épistaxis.)

Cathétérisme laryngien ou des voies respiratoires. Ce cathétérisme a pour but d’introduire un tube à travers l’orifice de la glotte, dans le canal laryngien et jusque dans la trachée. On se propose, par cette opération, de mettre en communication la partie supérieure du tube aérien avec l’air extérieur ; il faut donc supposer que cette communication a cessé d’exister, et qu’un rétrécissement produit au niveau de la glotte empêche l’air de pénétrer dans les voies respiratoires. Ce cathétérisme est employé : 1<> dans les cas d’asphyxie, particulièrement dans l’asphyxie des nouveau - nés ; 2° dans l’œdème de la glotte ; 30 enfin dans le croup.

Pratiqué dans les cas d’asphyxie, le cathétérisme des voies respiratoires a pour but d’introduire l’air dans les poumons en l’y insufflant, soit avec la bouche, soit à l’aide d’unsoufflet, d’une pompe foulante ou même

d’une pompe aspirante et foulante. Ce procédé est très-anciennement connu. Il se pratique à l’aide d’une sonde ordinaire, ou du tube laryngien de Chaussier, ou de ce même tube modifié par Depaul. La sonde ordinairement employée n’est qu’un tube creux en métal ou en gomme élastique légèrement courbé à son extrémité. Le tube de Chaussier est aplati vers le bec, pour se conformer à la disposition des lèvres de la glotte, percé de deux trous latéraux, el muni, à quelques centimètres de son extrémité, d’un petit plateau en forme de collerette, garni d’agaric ou d’amadou. La modification apportée par M. Depaul consiste à munir l’extrémité trachéale du tube de Chaussier d’une seule ouverture terminale, ■ce qui est en effet plus logique..

ou conduit naturel quelconque

— Encycl. S’il est permis de regarder les sondes comme autant de cathéters, il n’est pas d’usage d’attribuer, en chirurgie, la même signification au mot sondage qu’au mot cathétérisme. Le sondage indique une exploration pratiquée dans une cavité quelconque et dans un orifice naturel ou accidentel ; cathétérisme est plus restreint dans son acception. Employé seul, ce mot ne s’applique qu’à l’introduction des sondes, bougies, algalies ou cathéters dans le eanal de l’urètre et dans la vessie urinaire ; mais, d’une manière plus générale, il est permis d’appliquer cette expression à la désignation d une pratique

chirurgicale plus largement Comprise. Dans ce cas, cathétérisme désigne l’introduction de Sondes creuses ou pleines dans les pertuis, orifices, canaux ou conduits naturels, soit qu’on veuille explorer les parois du canal ou le réservoir auquel il conduit, soit qu’on veuille évacuer un liquide contenu, soit qu’on veuille vaincre une coarctation ou un rétrécissement, enlever un corps étranger, introduire un liquide, etc., etc. Le cathétérisme prendra naturellement autant de dénominations diverses qu’il est d’organes susceptibles de recevoir le cathéter : ainsi, le cathétérisme pren ;

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L’introduction des sondes laryngiennes’ se •fait par le nez, et préférablement par la bouche. Dans ce dernier cas, on introduit le doigt —indicateur gauche dans l’arrière-gérge jusqu a Tépiglotte, qu’on maintient relevée ; glissant alors le bec de la sonde le long de ce doigt, pn amène l’instrument jusqu’à "ouverture du larynx et on l’y introduit. Tous ces mouvements doivent s’exécuter avec promptitude et vivacité j et l’opération doit s’arrêter aussitôt qu’on a pénétré assez avant dans la trachée. Le petit plateau circulaire qui munit le tube de Chaussier est ici très-précieux ; il s’applique sur l’ouverture supérieure du larynx et empêche l’instrument de s’enfoncer trop avant, en même temps que, pendant l’insufflation, il s’oppose au retour de l’air par toute autre voie que par le tube lui-même.

Dans l’œdème de la glotte, le cathétérisme ne s’accompagne pas d’insufflation ; il n’a d’autre objet que de mettre les voies respiratoires en rapport avec l’air extérieur. Dans le croup, le cathétérisme pourrait rendre d’autres services. Proposé en 1808 par M. Py, médecin de Narbonne, qui en rapportait l’invention à Dessault, le cathétérisme laryngien appliqué au traitement du croup a pour objet de rendre plus facile l’introduction de l’air, d’aspirer au dehors les fausses membranes après les avoir ébranlées par un vomitif, enfin de faciliter la cautérisation sous-laryngienne. Il y a quelques années, M. Bouchut proposa, sous le nom de tubage de la glotte, un cathétérisme permanent du larynx qui ne fut pas adopté par les praticiens.

Cathétérismeparotidien. On peut donner ce nom à l’introduction d’un stylet dans le conduit parotidien.lC’est une opération qui s’exécute dans les cas où la glande parotide est le siège d’une inflammation suppurative, lorsqu’il est urgent de donner issue au pus accumulé ; cette évacuation peut, en effet, dans quelques cas, s’opérer par le canal excréteur de la glande.

Cathétérisme pharyngé et œsophagien. On se propose par cette opération : l° de reconnaître la présence d’un corps étranger dans le conduit alimentaire ; 2° d’en opérer l’extraction ou la propulsion ; 30 de donner passage à des matières alimentaires chez des malades incapables de prendre leur nourriture par les voies naturelles, dans des cas de tumeurs, de rétrécissements, de plaies ou d’ulcères de l’œsophage, dans des cas de folie surtout ; 4<> de dilater, de cautériser ou de faire saillir certains points du tube œsophagien. Les instruments dont on fait usage varient de forme selon les indications qu’il est utile de suivre. Ce sont d’abord des sondes œsophagiennes creuses, longues, et d’un diamètre de 8 à 10 millimètres, en gomme élastique ; ce sont des bougies en cire, en baleine, en corne ou en-ivoire, munies d’un renflement olivaire à l’extrémité inférieure, ou de plusieurs renflements étages sur la tige et de grosseur croissante. Le cathétérisme s’opère par les narines ou par la bouche. Dans le premier cas, on introduit rapidement le bec de la sonde œsophagienne dans l’une des narines et on le fait glisser sur le plancher des fosses nasales jusqu’au fond de la gorge ; puis, à l’aide d’un doigt introduit par la bouche jusque derrière le voile du palais, on saisit l’extrémité de la sonde, on la recourbe vers le bas dans la direction de l’œsophage, et il ne reste qu’à la pousser jusque dans l’estomac. Cette opération est difficile, mais toujours préférable lorsqu’on veut laisser la sonde à demeure : sa présence dans les fosses nasales n’entrave pas la respiration et peut être longtemps supportée. Par la bouche, le cathétérisme pnaryngien est plus aisé. Il suffit d’introduire un doigt au fond de la gorge et de maintenir l’épiglotte fermée ; on pousse alors rapidement la sonde, en en conduisant le bec sur le doigt déjà introduit. Si l’on veut maintenir la sonde à demeure, il faut en faire passer le pavillon dans les fosses nasales, ce à.quoi l’on parvient par l’emploi d’une sonde de Belloc qui va chercher l’instrument et en ramène l’extrémité extérieure.

Cathétérisme des sinus maxillaires. Le sinus maxillaire, ou cintre d’Hygmore, est le plus vaste des sinus des fosses nasales ; il est creusé dans l’épaisseur de l’os maxillaire supérieur, et s’ouvre par un orifice placé dans le méat moyen des fosses nasales. La muqueuse qui tapisse le sinus rétrécit considérablement cet orifice déjà masqué en partie par les os voisins, et, dans quelques cas pathologiques, il se fait dans la cavité du sinus une accumulation de liquide qu’on réussirait à évacuer par le cathétérisme du conduit oblitéré ; mais cette opération est peu pratiquée, et on lui préfère souvent l’ouverture artificielle des cloisons du sinus.

Cathétérisme de la trompe d’Eustache. La trompe d’Eustache est un conduit assez allongé, qui établit une communication permanente entre la cavité buccale et l’oreille moyenne. La membrane muqueuse qui tapisse ce conduit peut être le siège d’un gonflement inflammatoire, ou contenir d’abondantes muccosités ; dans les deux cas, l’air cesse d’être en libre communication avec l’oreille moyenne, et l’ouïe est compromise. Le cathétérisme de la trompe a pour but, non-seulement de désobstruer le conduit et de livrer un passage à l’air, mais encore de servir de voie d’introduction à divers liquides ou gaz médicamenteux. Guyot, maître de postes à Versailles,

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atteint lui-même de surdité, imagina le cathétérisme par la bouche, en 1724 ; en 1741, Cleland le pratiqua par le nez, et c’est aujourd’hui ce procédé’opératoire qui a prévalu. On se sert d une sonde assez semblable à la sonde urétrale de femme, mais plus petite et munie d’une ouverture terminale à l’extrémité du bec. Le chirurgien, placé en face du malade, un peu de côté, renverse en arrière la tête du patient et l’appuie sur le dossier d’un fauteuil ; il introduit alors la sonde par la narine gauche (s’il opère de la main droite), la glisse sur le plancher des fosses nasales, la convexité tournée du côté de la cloison et un peu en haut. A 0 m. 07 de profondeur environ, la sonde arrive au niveau du voile du palais, et le malade fait un mouvement de déglutition ; le chirurgien relève alors la sonde et l’engage dans le pavillon de li trompe. Une certaine constriction que subit l’instrument, et une sensation particulière que le malade éprouve dans l’oreille, annoncent la réussite.

Cathétérisme urétral. C’est là le cathétérisme proprement dit. Il consiste dans l’introduction des sondes, bougies, algalies, cathéters, brise-pierres, etc., dans la cavité de la vessie urinaire, à travers le canal de l’urètre. L’opérateur se propose donc plusieurs buts dans l’emploi de ces divers instruments, et le cathétérisme porte aussi différents noms. Le cathétérisme explorateur a pour but de reconnaître, au moyen des sondes ou des bougies, diverses altérations de la vessie ou de l’urètre, la présence d’un calcul dans la vessie, d’un rétrécissement, etc. ; le cathétérisme conducteur s’exécute à l’aide du cathéter, et c’est le premier temps de l’opération de la taille ; le cathétérisme évacuatif a pour but de donner issue à l’urine retenue dans la vessie ; le cathétérisme désobstruant et le cathétérisme dilatant réclament l’emploi de3 sondes et des bougies : ils ont pour but de combattre les obstructions, les coarctations et les rétrécissements du canal ; enfin, le cathétérisme dérivatif est employé chaque fois qu’il faut évacuer la vessie pour détourner l’urine d’une voie anormale dans laquelle elle s’engage, d’une fistule par exemple. Il est encore d’autres espèces non dénommées de cathétérismes, qui ont pour but de servir de moyen d’introduction à des liquides médicamenteux dans la vessie, ou qui se pratiquent à l’aide d’instruments spéciaux, tels que les brisepierres, diverses pinces, etc.

Le cathétérisme urétral est une opération connue dès la plus haute antiquité ; les relations des médecins grecs et romains, ainsi que les instruments trouvés dans la maison d’un chirurgien à Pompéi, ne laissent aucun doute à cet égard. C’est, toutefois, une opération délicate qui demande une certaine habileté pratique de la part del’opérateuret ce qu’on appelle l’expérience de la main. Elle présente plusieurs variétés : 1» Cathétérisme chez l’homme par la méthode ordinaire. Le malade est couché sur le bord du Ht, le bassin élevé, les jambes fléchies ; le chirurgien d’une inain découvre le méat urinaire et écarte les bords de l’ouverture ; de l’autre introduit le bec d’une sonde courbe en métal ou en gomme élastique, avec ou sans mandrin. La courbure de la sonde regarde, par sa convexité, l’abdomen du malade. La sonde, poussée en avant en même temps que le chirurgien soutient la verge, arrive sans difficulté, dans un canal libre, jusqu’à la courbure sous-pubienne ; à cet endroit, il suffit de faire décrire au pavillon de la sonde un arc de cercle de manière à amener cette partie de l’instrument entre les cuisses du malade, et la sonde, s’engageant dans la partie courbe de l’urètre, pénètre dans la vessie. Le chirurgien est averti de la réussite de l’opération par un sentiment de difficulté vaineue et par l’écoulement de l’urine. Telle est, en résumé, l’opération du cathétérisme urétral ; mais, dans la pratique chirurgicale, il est rare que l’exécution en soit facile. L’homme de l’art, presque toujours appelé à vaincre les résistances intérieures qui s’opposent au libre écoulement de l’urine, rencontre des difficultés de plus d’un genre, et ne peut espérer réussir qu’avec une connaissance parfaite de l’état des parties qu’il doit traverser, et une adresse particulière. Il est de règle, en. tous cas, de ne jamais rien violenter. Ce n’est que par la patience et par de longs tâtonnements qu’on arrive à triompher des difficultés du cathétérisme ; les violences ont au contraire pour effet de donner naissance à des fausses routes, qui ont pour résultats d’abord de eonstituerune complication fâcheuse, et ensuite d’é^arerla sonde à chaque nouveau cathétérisme. :i° Cathétérisme chez l’homme par le procédé du tour de maître. J.-E. Petit attribue l’invention de ce procédé aux anciens lithotoroistes. Ce n’est qu’une élégance opératoire. Le chirurgien peut tenir la sonde de la main droite quoique placé au côté droit du lit ; il ne couche pas la sonde sur l’abdomen, comme dans le pro^ Cédé précédent, mais l’introduit la concavité tournée vers les pieds du malade ; seulement, au moment de pénétrer dans la vessie, il retourne la sonde et franchit le col du même coup. Les experts peuvent pratiquer cette opération avec une élégance parfaite, mais les débutants sont généralement plus circonspects. 3° Cathétérisme rectiligne. Il ne diffère des précédents que par l’emploi des sondes droites ; il est plus difficile et moins sûr. Il a, du reste, perdu beaucoup de son importance depuis qu’on a inventé des lithotriteurs cour GATH

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bes. 40 Cathétérisme chez la femme. Celuï-ci est plusfacile.il faut une sonde spéciale, courte et àpetite courbure. Quand on connaitla place où s ouvre le méat urinaire chez la femme, rien n’est plus facile que d’y introduire le bec delà sonde, et, après un court trajet, on a pénétré dans la-vessie. La seule difficulté est 1 obligation, pour le chirurgien, de ménager autant qu’il est possible la pudeur de la femme ; les experts réussissent à opérer le cathétérisme sans découvrir le sujet, en se guidant, à tâtons, sur le petit tubercule qui avoisine le méat urinaire. i ;

L’opération du cathétérisme de l’urètre est une des plus importantes de la chirurgie ; elle rend des services immenses dans un grand nombre d’affections diverses. Le rétrécissement du canal de l’urètre, compliqué de rétention d’arines complète ou incomplète, est la plus commune de ces affections et celle qui réclame le plus impérieusement l’emploi au cathétérisme. On emploiera le cathétérisme simple ou évacuatif pour rendre le cours aux urines, le cathétérisme permanent pour dilater et maintenir béante la voie d’écoulement, le cathétérisme gradué et le cathétérisme forcé pour vaincre les coarctations infranchissables.

— Cathétérisme utérin. Levret, dans le dernier siècle, et Lair, en 1828, avaient déjà introduit des sondes dans la cavité utérine ; mais nous devons à MM. Valleix, Huguier et Simpson l’établissement d’une méthode régulière de traitement des affections.de l’utérus par le cathétérisme de cet organe. Hors le cas de grossesse, il peut toujours être pratiqué sans danger immédiat. On se sert de sondes creuses s’il s’agit d’évacuer un liquide ; mais, le plus souvent, de sondes pleines (cathéter intra-uté*rin), quelquefois graduées sur la tige (hystéroihètres), servant ainsi à évaluer la longueur du col utérin hypertrophié. À l’aide du cathétérisme utérin, on réussit donc à mesurer les dimensions de l’utérus, à constater les déviations du canal cervico-utérin, les tumeurs et les excroissances diverses ; il peut encore être appliqué comme moyen de traitement dans les cas Je rétention des règles, de déviations utérines, etc., etc. Quant au mode opératoire, il est des plus simples. On introduit un premier doigt de manière à atteindre le bord du col de la matrice, puis, conduisant le bec de la sonde le long de ce premier doigt, on amène l’extrémité de l’instrument jusque sur le museau de tanche

qu’on franchit sans difficulté. Il n’en est pas de même de l’orifice interne du col, qui offre parfois une sérieuse résistance.

Cathétérisme des voies lacrymales ou cathétérisme des points lacrymavx. Il a pour but de rétablir le cours des larmes par la dilatation du conduit lacrymal, ou de faire des injections médicamenteuses dans le sâe lacrymal. Ce cathétérisme est principalement employé pour la cure des fistules lacrymales. Les instruments sont de très-petites sondes, creuses ou pleines, la sonde d Anel ou la canule de la seringue d’Anel. Avec une connaissance parfaite des dispositions anatomiques du conduit laerymal, on peut réussir à introduire ces stylets par l’un des points lacrymaux (l’inférieur le plus ordinairement) et à pénétrer dans le sac lacrymal. Le cathétérisme du canal nasal, à l’aide de la sonde de Laforest ou de tout autre instrument droit ou courbe, se rapporte au précédent ; la pénétration se fait alors de bas en haut par le canal nasal, dans lequel le chirurgien pénètre par la narine du côté malade.

CATHÉTOGYRÉES S. f. pi. (ka-té-to-ji-ré

— du gr. kathetos, perpendiculaire ; auras, courbé, arrondi). Bot. Section de la tribu des polypodiées, dans la famille des fougères. • ’

CATHÉTOMÈTRE s m. (ka-té-to-rôè-trekathetos, perpendiculaire ; metron, mesure). Phys. Instrument servant à mesurer de petites différences de niveau entre deux points : Le cathétomètre doit figurer dans tous les laboratoires où l’on veut exécuter des mesures de précision. (F. Arago.)

— Encycl. Lé cathétomètre est un instrument destiné à mesurer la différence de niveau de deux points. La nécessité de mesurer dé pareilles différences se présenta d’abord à Dulong et à Petit, à l’occasion de recherches sur la dilatation des liquides, et c’est alors qu’ils construisirent le premier cathétomètre. Depuis, M. Pouillet a perfectionné l’instrument dont s’étaient servis Dulong et Petit, et son cathétomètre a été employé dans un très-grand nombre d’expériences de physique, généralement toutes les fois que l’on eut à observer les variations de hauteur d’une colonne liquide. M. Eegnault, notamment, l’a beaucoup employé dans ses études sur la loi de Mariette et pour la mesure précise des hauteurs barométriques (baromètre fixe)..

La pièce importante de l’instrument est une lunette à axe horizontal, qui peut se mouvoir le long d’une règle verticale divisée et tourner autour de cet axe, de façon à se placer dans un plan vertical quelconque. Pour mesurer la différence de niveau de deux points, on vise successivement ces deux points, et le chemin parcouru verticalement par la lunette indique la différence de niveau des deux points. Pour que la lunette puisse, comme nous l’avons supposé, tourner autour de l’axe vertical de l’appareil, on construit la tige verticale comme il suit : on établit un premier cylindre en fer forgé, de petit rayon ; terminé