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peccabilité ihdivïdtjieik, malgré fe conditions qu’on exigé pour l’ex eptheara., et que la conciliation de nnfcUUbi, itê ije l’Église avec la peccabilité de toji^.léè memires de l’Église deviejnt au contrai es,1-âcile, s», l’on distinguo l’Église de tous les. meiftbres qui la composent, et te siège dé Rotiie de l’individu qui, à un moment, donné, occupe ce siège. D’après les c6n(UtU>'^â.a, e l’éîc éatjiedrà, ajoutent-ils, l’infaillibilité doctrinale du pape est subordonnée par les cafchédfarchistes à sa liberté naturelle ; en d’autres termes, un fait "essentiellement éventuel, la liberté physique, l’absence de contrainte, est la condition d’une action perpétuellement divine. Or, immédiatement se pose ia question suivante : Quelles sont les conditions et les garanties qui assurent la liberté du pape et par là même, le rendent apte à prononcer d’une manière infaillible ? Le pape, menacé de violence, cessert-il de pouvoir être considéré domine libre ? Si la menace de violence ôte au pape sa liberté et en même temps son autorité de pape, on demande quelle différence il y a entre affirmer l’erreur par la crainte de la violence et l’enseigner par l’attrait de la séduction ; si, dans les doux cas, il n’y a pas une faiblesse morale incompatible avec le dépôt divin de l’infaillibilité. Car enfin, il ne s agit pas de l’infaillibilité subjective du pape, mais de l’infaillibilité objective de l’enseignement papal, qui exclut à la fois l’erreur et le mensonge. Il est donc clair que l’infaillibilité doctrinale du pape implique pour sa personne une liberté surnaturelle, c’est-à-dire supérieure à toute crainte comme à toute séduction, indépendante de toute protection naturelle, politique ou économique, dans tout ce qui touche au gouvernement de l’Église.

Les ecclésiarchistes font, en outre, remarquer que, d’après l’économie et, la pratique divines, toute création surnaturelle a une base dans la nature. Ils rappellent ces paroles de Pascal :.»Dieu ne fait point de miracles dans la conduite ordinaire de son Église : c’en serait un étrange, si l’infaillibilité était dans un ; mais d’être dans la multitude, cela parait si naturel, que sa conduite est cachée sous la nature, comme en tous ses ouvrages. > L’infaillibilité doctrinale, disent-ils, est un fait divin, sans contredit : quel fait naturel pouvait, par analogie, lui servir de fondement ? Il n’est pas difficile de le deviner : c’est l’incontestable supériorité de lumières d’une réunion d’hommes également éclairés et compétents ; c’est l’autorité du nombre dans l’aftirmation de là tradition dogmatique ; c’est la nécessité du travail, de l’examen, de la discussion scientifique dans l’interprétation des textes, et la définition précise des erreurs condamnées ; c’est à’uuthenticité et l’indépendance garanties de ce travail, de cet examen, de cette discussion. Même dans l’hypothèse cathédrarchiste, l’infaillibilité doctrinale ne se produit pas spontanément : c’est le fruit surnaturel d’un travail naturel ; les ultramontains entendent que le pape, pour parler ex cathedra, a besoin non-seulement d’être libre, mais doit encore s’éclairer et se faire éclairer ; ils lui imposent d’assembler des théologiens, et de faire préalablement examiner toutes les questions sur lesquelles l’Église enseignée attend de sa bouche une décision dogmatique ; or il est évident que ce fait du travail intellectuel, de l’examen, de la discussion théologique, base et garantie de l’infaillibilité, n’existe à l’état de fait authentique, sérieux, indépendant, que dans l’hypothèse ecclésiar Chiste. V. ECCLÊSIARCHISME, GAIXICANXSME, INFAILLIBILITE, etc.

CATHÉDRARCHISTE adj. (ka-té-drarehi-s(e-de cathedra, chaire, et arche, puissance, commandement). Qui se rapporte au cathédrarchisme, à l’opinion ultramontaine de l’infaillibilité du pape parlant ex cathedra : La thèse cathédrarchiste a été soutenue avec Une verve emportée par Joseph de Maistre. (P. Pillon.)

— s. m. l’artisan de l’infaillibilité papale : Les cathédrarchistes invoquent ces paroles de Jésus-Christ :Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.» (F. Pilloa.)

CATHÉDRATIQUE adj. (ka-té-dra-ti-ke

— du lat. cathedra, chaire). Ane. coût. Se disait d’un tribut de deux sous d’or qui se payait à un évêque, en France et en Espagne, pendant les tournées qu’il faisait dans son diocèse. Il Se disait aussi d’un droit que payait l’évêque nouvellement sacré aux évêques consécrateurs et aux officiers qui avaient pris part à son sacre.

Docteur cathédratique, Syn. de cathédrant.

CATHÉBRE s. m. (ka-tè-dre — du lat. cathedra, siège). Antiq. Sacrifice funéraire ; Nous devons surtout remarquer le sacrifice funéraire dit cathkdre (siège), probablement parce que la plupart des assistants étaient assis. (Val. Parisot.) •

CATHÉDRER v. n. ou intr. (ka-té-drédu lat. cathedra, siège). Ane. législ. Siéger, présider : Juges du même titre cathédrent tour à tour. (Compléui. de l’Acad.)

CATHÉE s. f. (ka-té). Bot. Syn. de calopogok.

CATHELINEAU (Jacques), généralissime. des insurgés vendéens, né au Pin-en-Mauge, dans l’Anjou (Maine-et, -Lpir.el qn. Ï75», mort le 14 juillet 1793. Il étaït fis d un "maçon’j lui-CÂTÎI

même exerça d’abord là profession de son père, et devint ensuite ouvrier èri laine ét’colporteur’. Au moment de la Révolution, il soutenait par un travail actif une famille de cinq enfants. C’était un homme inculte, mais intelligent, aussi intrépide que robuste, fort influent parmi les paysans ; sa piéM l’avait fait surnommer le Saint de l Anjou. 11 était sacristain de sa paroisse et appartenait d’ailleurs entièrement aux prêtres.

Lors de la levée en masse, on sait que l’insurrection éclata sur plusieurs points de la Vendée (déjà de nombreuses révoltes partielles, excitées par les prêtres et par tes nobles, avaient ensanglanté les contrées de l’Ouest). Le 10 mars 1793, trois mille jeunes gens du district de Saint-Florent s’étaient soulevés en demandant, en exigeant l’exemption de lamifiée : c’est sous cet aspect que ces malheureux envisageaient l’appel suprême de la patrie en danger.

Cathelineau joua tout d’abord un rôle décisif dans cette révolte de l’égoïsme exploitée par les factions. On raconte qu’il était occupé a pétrir le pain de son ménage, lorsqu’on vint lui apprendre l’émeute de Saint-Florent. Aussitôt il essuie ses’ bras, remet son habit, rassemble les gens de Pin-en-Mauge et ceux d’une commune voisine, et les mène à l’attaque de Jallais, où était un poste républicain, qui fut enlevé. Les insurgés prirent une pièce de canon, qu’ils baptisèrent gaiement le Missionnaire. Ce premier succès grossit la troupe du chef improvisé qui, le 14, s’empara du village de Chemillé. Le 15, sachant que la ville de Chollet n’avait qu’une garnison insuffisante, soutenu d’ailleurs par des bandes nouvelles, celle de Stofflet et autres, il marcha en avant, et, après un combat extrêmement vif, emporta Chollet. Là se termina la première campagne dans l’Anjou. Pâques approchait et les paysans retournèrent chez eux, comptant bientôt recommencer. Dans le même temps, le feu de la révolte avait éclaté aussi dans le Marais, et les insurgés avaient inauguré leur premier triomphe par l’effroyable massacre de Machecoul, Le Bocage s’était également soulevé. De sorte qu’il y eut comme trois Vendées en armes, forces discordantes qui bientôt cependant s’uniront un moment pour former une même masse, une grande armée barbare qui roulera ses.flots à Saumur, à Angers et à Nantes.

Réuni à Bonchamp, à d’Elbée et à La Rochejaquelein, Cathelineau eut une grande

part à la prise de Biessuirej de Thouars, de Parthenay, de Fontenay, et enfin de Saumur. Cette dernière victoire (10 juin 1793) donnait à la révolte une consistance qui fit sentir aux chefs la nécessité d’une organisation plus régulière et d’une centralisation du comman- ; dément. On sait que la mésintelligence était grande entre ces chefs de bandes ; on connaît les rivalités intérieures, les luttes des nobles et du clergé, celles des aventuriers plébéiens contre les gentilshommes incapables et hautains f dont ils servaient la cause et qui les méprisaient. Mais, en définitive, dans une armée composée en grande partie de paysans fanatiques, l’influence devait rester et resta en effet au parti du clergé, qui eut une part décisive dans l’élection d un général en chef. L’homme qui semblait désigné au commandement suprême était d’Elbée, qui depuis six semaines avait en réalité dirigé les.principales opérations des bandes de l’Anjou et du haut Poitou. Mais, outre qu’il était haï et jalousé des autres chefs, il suivait lui-même l’impulsion du clergé. Sur la proposition de Lescure, les suffrages se portèrent sur un homme secondaire, le brave et modeste Cathelineau, qui n’inspirait aucun ombrage, et.qui ne fut en effet qu’un instrument docile aux mains des grands meneurs, qui considéraient d’ailleurs comme d’une politique habile de flatter cet esprit d’égalité dont la Révolution avait répandu la contagion jusqu’au sein de ces masses barbares qui la combattaient. Cathelineau fut donc élu généralissime de l’armée catholique et royale. Qu’il ait montré pendant sa carrière si courte un courage extraordinaire et une remarquable intelligence de la guerre, c’est ce qui ne peut être contesté ; mais qu’il eût les talents militaires indispensables à un général d’armée, c’est ce quépersonne n’oserait soutenir sérieusement ; il les eût acquis avec le temps, cela n’est pas douteux ; mais enfin il ne les possédait pas, il ne pouvait les posséder : les légendaires royalistes ne persuaderont jamais que trois ou quatre mois de coups de main hardis et de courses aventureuses puissent suffire pour transformer si vite et à ce point un paysan sans culture, sans, aucune connaissance théorique ni pratique. Dans le fait, Cathelineau n’exerça le commandement que de nom, et le titre dont on le para fut à peu près fictif. Il garda sa part des travaux, des fatigues et des périls de la guerre j mais & peine parut-il dans les conseils, et l’on voit des manifestes importants publiés sans sa signature. L’influence réelle resta à d’Elbée. Ce fut lui qui, après l’occupation d’Angers, fit" adopter la résolution de marcher sur Nantes. Le 28 juin au soir, l’armée vendéenne arriva en vue de cette ville, qui fut attaquée le lendemain par sept côtés à la fois. Charette, qui ne s’était pas réuni à la grande armée, s’était engagé néanmoins à coopérer à l’attaque et il avait en effet pris position, avec ses bandés sauvages, au pont Rousseau, à l’embouchure de la Sevré. Cathelineau dirigeait en pèjfc sonné l’attaque par la route de Rennes j il eut

deux’chevaux tués Sous lui saris pouvoir for-cer le. passage.rLà Combattaient, du côté dVs Nantais, les canonnière de Paris, Canclaux et Baco, maire de là ville. Probablement, Cathelineau n’avait attaqué de front la route de Rennes que pour occuper de ce côté la meilleure partie des forcés nantaises. Pendant que le combat continuait, le chef rusé, qui connaissait les ruelles de Nantes, les moindres passages, prend avec lui quelques centaines d’hommes choisis, se glisse entre les jardins, et parvient jusque sur la place Vtarme. De la fenêtre d’une mansarde voisine, un Nantais l’aperçoit, le couche en joue et tire : Cathelineau tombe 1 Ses compagnons l’emportent en pleurant. Cet événement refroidit singulièrement l’ardeur des paysans ; à ce point que les chefs jugèrent prudent de donner le même jour le signal du départ. Transporté à An•eenis, Cathelineau survécut quinze jours à sa blessure. D’Elbée lui succéda dans le commandement, mais nul ne le remplaça, parce que, suivant la forte parole de Michelet, • dans la contre-révolution, il représentait encore la Révolution et la démocratie. » Pour les paysans, il était l’homme de la paroisse, l’élu de la tribu, une sorte de fétiche, dont la gloire rejaillissait sur sa classe, sur les hommes de la glèbe, les plébéiens de là terre. Trois de ses frèreSj quatre beaux-frères et seize autres de ses parents périrent également les armes à la main dans cette guerre fatale.

Cathelineau était de forte taille, il avait les traits accusés, la chevelure noire et crépue. On n’a que peu de détails authentiques sur sa personne ; mais on ne voit point d’ailleurs qu’il se soit souillé par les actes de férocité qui étaient dans les habitudes militaires de la plupart des chefs vendéens et de leurs soldats. Le gouvernement des Bourbons lui fit ériger, au Pin-en-Mauge, en 1826, une statue qui fut renversée en 1832.

Son fils, Jacques Cathelineau, né en 17S7, élevé par les soins de la famille La Rochejaqueletn, prit part aux mouvements vendéens de 1815, reçut un grade dans la garde royale, sous la Restauration et lors de la tentative de la duchesse de Berry, en 1S3S, il était désigné pour le commandement de.la Vendée angevine. La prise d’armes ayant été différée, il se tint caché dans une métairie des environs de Jallais, où il fut surpris et tué d’un coup de fusil.

CÀTHELIPUÉRE (Rigault DE la), chef royaliste, choisi en 1793 par les révoltés du pays de Retz, à deux lieues de Paimboeuf. De concert avec Charette, il marcha contre Pornic, qui tomba entre leurs mains, et il commandait 1 avant - garde à l’attaque de Machecoul. Blessé par un traître dans la forêt de Pornic, il se cacha dans sa maison de Frossay ; mais, avant qu’il fût guéri, il fut découvert par des soldats républicains. On le conduisit à Nantes, où il mourut sur lJéchafaud.

CATHELINOT ou CATEMNOT (dom Ildefbnse), savant bénédictin, né à Paris en 1670 ou 1671, mort à Saint-Mihîel en 1756. Ses supérieurs l’envoyèrent a l’abbaye de Sehones, où il travailla pendant de longues années sous la direction de dom Calmet. Parmi ses nombreux travaux, il faut compter une édition complète des œuvres d’Alcuin, qui ne put être imprimée parce que nul libraire ne. voulut se charger de l’éditer. Le seul ouvrage de dom Cathelinot qui ait été publié est un supplément à la Bibliothèque sacrée de dom Calmet.

CATHÉMÉRIN, INE adj. (ka-té-mé-raip, i-ne — du grec kata, selon ; hémera, jour). Pathol. Quotidien : Accès cathémëhin. Fièvre

CATHÉMÉR1NE.

CATHÉRESE s. f. (ka-té-rè-ze — du gr. kathairein, soustraire). Pathol. Epuisement produit par une extrême fatigue.

CATHÊRÈTE s. m. (ka-té-rè-te). Entom.

V. CATÉRÉTE.

CATHÉRÉTIQUE adj. (ka- té-ré-ti-karad. cathérèse). Pathol. Se dit des topiques employés pour produire une irritation et la formation d’une escarre superficielle.

— Substantiv. : Le nitrate d’argent ou pierre infernale est le cathérétique te plus actif. (Nysten.)

— Encycl. V. caustique.

CATHÉRINAIRE adj. (ka-té-ri-nè-re — de Catherine de Médieis, a qui la plante fut dédiée). Bot. Herbe cathérinaire, Ancien nom du tabac, nommé aussi herbe à la reine.

CATHERINE (canal), importante voie navigable de la Russie, décrétée et commencée par l’impératrice Catherine !«, et achevée seulement en 1820. Ce canal unit la mer Blanche et la mer Glaciale avec la mer Caspienne, a travers les gouvernements de Vofogda, de Perm et d’Orenbourg, à l’aide delà Dwina, de la Vitschegda, du Keltma, du Tscliouritsch, de la Kama et du Volga.

CATHERINE (lie SAINTE-), petite lie de la mer des Antilles, près de la côte S.-E. de Saint-Domingue, à 90 kilotn. E. de la ville de Saint-Domingue ; 8 kilom. de long sur s kilo m. de large. Le sol présente les mêmes caractères et donne les mêmes productions que celui déla grande île, sa voisine, dont elle n’est séparée qtie par un’ canal étroit.

CATHERINE s. f. Tfioi très-uisité dans 16 loc, ’ $o’p.’Coiffer sainte Cdtherihe, c’ést-fe-diré CÀTH ’Sfe

rester vieil le fille, atteindre l’âgé oïi l*oh perd d’ordinaire l’espoir de se marier, l’âge de vingt-cinq ans, selon les uns, de trente ans, selon les autres. Il y a certaines vieilles filles qui ont’passé la cinquantaine, qui fixent le terme fatal entre soixante et soixante-dix ans : A vingt-quatre ans, on se marié sans choisir, lorsqu’on tient à ne pas coipfer sainte Catherine.

— Rera, Quelle est l’origine de la locution populaire Coiffer sainte Catherine ? C’est au savant fureteur M. Quitard que nous allons le demander : • C’était autre fois l’usage, en plusieurs provinces, le jour où unejeune tille se mariait, de confier à une de ses amies, qui désirait faire bientôt comme elle, le soin d’arranger la coiffure nuptiale, dans l’idée superstitieuse que cet emploi portant toujours bonheur, celle qui le remplissait ne pouvait manquer d’avoir à son tour un époux dans un temps peu éloigné ; et l’on trouve encore au village plus d’une jouvencelle qui, sous le charme d’une telle superstition, prend secrètement ses mesures afin d’attacher la première une épingle au bonnet d’uneliancée. Or, comme cet usage n’a jamais pu être observé à l’égard d’aucune des saintes connues sous le nom de Catherine, puisque, d’après la remarque des légendaires, toutes sont mortes vierges, onaprisdelà occasion de dire qu’une vililie fille reste pour coiffer sainte Catherine, ce qui signifie en développement qu’il n’y a chance pour elle d’entrer en ménage qu’autant qu’elle aura fait la toilette de noces de cette sainte, condition impossible à remplir.

Cette explication, qui m’a été communiquée, est bonne à connaître, parce qu’elle rappelle des faits assez curieux ; maiseile me parait un peu trop compliquée : en voici une plus simple, fondée sur 1 ancienne coutume de coiffer les statues des saintes dans les églises. Comme on ne choisissait que des vierges pour coiffer sainte Catherine, la patronne des vierges-, il fut très-naturel de considérer ce ministère comme une espèce de dévolu pour celles qui vieillissaient sans espoir de mariage, après avoir vu toutes les autres se marier. ■

— Hortic. Prunes de Sainte-Catherine, Variété de prunes, blanches, jaunâtres et bonnes en pruneaux.


CATHERINE D’ALEXANDRIE (sainte), martyre, qui vivait au commencement du ive siècle. Elle était, dtt*on, fort savante, et elle confondit plusieurs philosophes païens, dont quelques-uns se convertirent au christianisme. C’est sans doute à cause de cette science qu’on lui attribue, qu’elle a été choisie comme patronne des écoles. Elle fut martyrisée sous te règne de Maximin Daia. Les actes de sa vie et de son martyre ont d’ailleurs paru fort suspects aux écrivains ecclésiastiques. Au vinB siècle, on retrouva, au mont Sinaî, le cadavre d’une femme qu’on prétendit être celui de sainte Catherine. Son culte et sa légende ne se sont répandus en Occident que depuis les croisades. Sa fête se célèbre le 25 novembre.

Si quelques critiques prétendent que cette sainté n’a jamais existé, les tégenoaires ne doutent pas de son existence et entrent dans de longs détails sur tes miracles qu’elle a opérés. Ils assurent que les anges transportèrent son co’rps sur le mont Sinaï. Dans la suite, on découvrit les restes de la sainte, et l’on éleva sur la montagne un monastère qui porte son nom, et où sont enterrés son corps et sa tête, ce qui n’empêche pas qu’à Rome on ne montre sa tête, à Vintimille sa mâchoire, à Bologne son pied et h Assise ses cheveux. Semblable multiplication de reliques ne doit pas étonner ; elle a eu lieu pour presque tous les saints un peu anciens-, et l’on a fait un calcul curieux du nombre de bras et de jambes que possédaient les saints les plus populaires. Un jésuite a répondu à cette apparente contradiction, et il a démontré plus ou moins victorieusement que c’étaient les saints qui multipliaient eux-mêmes miraculeusement le nombre de leurs membres pour satisfaire la piété des fidèles désireux d’en posséder. Parmi les reliques laissées par sainte Catherine, on voit à Rome, dans l’église de Sainte-Catherine del Borgo, une fiole pleine de lait qui sortit du cou de là sainte, lorsqu’on lui coupa la tète. On prétend qu’autrefois les os de la sainte suaient une huile miraculeuse, qui fermait toutes les blessures. Le miracle a cessé au mont Sinaï ; mais à Rome on conserve encore quelques gouttes de cette huile merveilleuse. À Bourges, on montrait la roue sur laquelle la sainte fut étendue avant d’avoir la tête tranchée. En 1562, les huguenots ayant ouvert la châsse qui contenait cette relique, trouvèrent une petite roue de forme singulière, autour de laquelle était écrite cetto légende assez énigmatique :

Quand cette roue tournera

Celle que j’aime m’aimera.

Il est encore une autre relique, sur laquelle, dans la Confession de Sancy, d’Aubigné s’exprime ainsi, avec toute la liberté de langage du xvie siècle.- • À propos de relique, ce méchant comte de La Rochefoucauld, dînant un jour avec les Allés dé là reine, qui le picotoient par ordre exprès et lui demandoient do belles reliques qu’il avoit pilléëii à Tours, il dit s’en être défait comme de bagatelles. Enfin, éfànï importuné, ’ il leur promit que, si elles vêiibiSift to’ùfèS le baiser, il leur ddiineri5it dès’Bràssièrel <fô Siiïîte Catherine ; qui