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modes et ornées de fontaines, séparent les différents quartiers et laissent circuler partoutl’air et !a lumière.

Catane dut son origine à une colonie grecque partie, en 728 av. J.-C., de Chalcédoine selon quelques auteurs, de Naxos suivant d’autres, Dés le ve siècle av. J.-C, elle était une des plus florissantes cités de l’Ile. Elle prit parti pour Syracuse dans la guerre contre les Athéniens, et tomba entre les mains d’Alcibiade. Plus tard, une trahison la remit à Denys le Tyran, qui la livra à tous les excès du pillage et fit vendre les Catanais à Syracuse. Sous Auguste, elle devint colonie romaine et parvint à une grande prospérité ; mais, à la suite des invasions réitérées des Goths, des Vandales et des Sarrasins, elle déchut singulièrement. Néanmoins la beauté de sa situation, ses environs ravissants et la fertilité de son territoire la firent constamment relever de ses ruines. Dans la suite, dévastée complètement à quatre reprises différentes, en 1B69, 1693, 1783 et 1818 par des éruptions et des tremblements de terre, elle fut encore entièrement rebâtie. Le cataclysme du 13 juin 1669 semblait devoir l’anéantir pour toujours : une rivière de lave large de 6 kilom., descendant du volcan du côté de la ville, rencontra les murailles hautes de 20 mètres, garnies et protégées par les images des saints les plus Vénérés ; mais les saints furent engloutis, les murailles renversées, et la lave, pénétrant par plusieurs endroits dans l’intérieur de Catane, descendit jusqu’à la mer et y improvisa un môle énorme qui dessine le port actuel. Les désastres postérieurs, quoique moins graves, firent écrouler plusieurs maisons, et produisirent de nombreuses fissures dans les principaux édifices j Catane se releva toujours de ses ruines, et ainsi s’explique l’apparence toute moderne de cette ville en dépit de sa haute antiquité.

La piété des Catanais est célèbre. La patronne de leur ville est sainte Agathe, a laquelle les légendaires prêtent des aventures curieuses. On sait que cette sainte ayant refusé de sacrifier aux idoles et de renoncer à Jésus-Christ, le préteur lui fit couper les deux seins, que saint Pierre lui remit quelques jours après. On trouve dans les musées d’Italie, à Rome notamment, plusieurs tableaux représentant le chef des apôtres opérant ce miracle ; le sujet est traité avec une naïveté, une liberté même qui excite le sourire des gens de peu de foi. La cathédrale de Catane possède les deux mamelles de la sainte ; on les conserve précieusement comme on fait à Naples pour le sang de saint Janvier, et aux jours de grandes solennités on les expose à la vénération publique. Lorsque le duc d’Ossuna, gouverneur de Sicile, vint à Catane, on lui présenta les reliques pour qu’il les baisât ; celui-ci se retourna vers sa femme :

« Avec votre permission, madame, » lui dit-il, et il appliqua pieusement ses lèvres sur les deux seins si miraculeusement conservés.

Catane avait une autre légende, se rapportant a une époque plus ancienne. Voici le récit que nous en a laissé Pausanias :

« Les anciens avaient le plus grand respect pour les auteurs de leurs jours, comme on peut le conjecturer par ce qui arriva à Catane à ceux qu’on nomma les Deux Enfants pieu*. Des torrents de feu sortis de l’Etna venaient jusqu’à Catane ; ces enfants ne songèrent point a sauver leur or et leur argent, mais, en prenant la fuite, ils emportèrent, l’un son père, l’autre sa mère. Comme ils ne pouvaient aller très-vite, le feu et les flammes les atteignirent ; ils n abandonnèrent pas pour cela.leurs parents, et la flamme se divisa, dit-on, et passa des deux côtés sans faire aucun mal ni à ces jeunes gens, ni a ceux qu’ils portaient.

Antiquités et monuments. Les éruptions de l’Etna et les tremblements de terre qui ont dévasté Catane à diverses époques n’ont laissé subsister dans cette ville aucun monument antique. Toutefois, des fouilles exécutées au xvint ! siècle, par les soins du prince de Biscari, ont fait retrouver les vestiges d’un

. vaste théâtre construit sous Auguste. Cet édifice, de dimensions colossales, fut renversé en partie au IVe siècle, et ses ruines fournirent des matériaux pour la réparation des remparts sous Théodoric, et pour la construction de la cathédrale sous le comte Roger. Ce qui en reste aujourd’hui est peu important et se voit près de la porte d’Aci, dite aussi porte de Stês’tchore, a cause du tombeau de ce poète, qui s’élevait, dit-on, dans le voisinage. Les ruines d’un théâtre, englobées dans des constructions modernes, occupent le penchant d’une colline, au milieu même de la. ville. Ce monument communiquait a l’ouest avec un théâtre plus petit, ou odéon, dont on montre encore une partie de la scène et des arcades extérieures. Ce fut, comme on sait, dans un théâtre de Catane qu’Alcibiade eut l’art de retenir le peuple par son éloquence, tandis que l’armée ennemie pénétrait dans la ville par uno porte faiblement défendue. Des vestiges de bains et de tombeaux ont été découverts sur plusieurs points. Un columbarium assez bien conservé et décoré d’ornements en stuc existe dans l’église de la Mecca.

Catane est regardée a bon droit comme une des plus belles villes de la Sicile : > Si Catane avait un port, disent les Catanais, Palerme

’ serait mort : Se Catania avesse porto, Palermo tarria maria, » Parmi les monuments moder CATA

nos, nous citerons en première ligne la cathédrale, fondée en 1093 par le comte Roger, détruite en partie par le tremblement de terre de 1669 et relevée de ses ruines peu après. Elle est dédiée à sainte Agathe, vierge sicilienne, martyrisée au nie siècle. Le portail de l’église est d’assez mauvais goût ; les colonnes qui le décorent proviennent d’un théâtre antique. Une frise, enlevée au même édifice, orne la porte latérale de gauche. À l’intérieur, on remarque les fresques de la voûte par Corradino, les sculptures des chapelles des transsepts attribuées à Gagini, les stalles du chœur, deux tombeaux en marbre doré de la fin du xv» siècle, une fresque de la sacristie représentant l’éruption de l’Etna en 1C09. La grande place, dont la cathédrale borde un des côtés, est décorée d’une fontaine de marbre surmontée d’un éléphant de lave, qui porte sur son dos un obélisque en granit rouge d’Égypte ; ce monument fut élevé en 1736, en l’honneur de Charles III, roi des Deux-Siciles. Les autres églises dignes d’intérêt sont Sainte-Marie-de-la-Rotonde, qui passe pour être un ancien temple païen, et l’église des Bénédictins, immense vaisseau bien proportionné et d’un style très-élégant, avec un dôme qui est le point le plus élevé de la ville. Cette dernière église possède des peintures de Tofanelli, de Cavallucci, de Lapiecola, et un orgue très-estiraé, construit à la fin du siècle dernier par un prêtre calabrais nommé Donato. Le couvent des Bénédictins, vaste édifice reconstruit par l’architecte Contini, après le tremblement de terre de 1693, ressemble bien plus a une résidence prineièrfe qu’à une retraite de cénobites. Il renferme des tableaux, des statues, des bas-reliefs, des inscriptions, des antiques de toute espèce, un cabinet d’histoire naturelle et une riche bibliothèque ; les cloîtres sont splendides ; les jardins ont été établis a grands frais sur un plateau de lave. L’université, dont on fait remonter la fondation à lUi, et qui compte un grand nombre d’étudiants, occupe un beau bâtiment dont la façade principale est décorée de trois ordres d’architecture. Le musée Biscari, une des grandes curiosités de Catane, a été créé il y a un siècle par Ignazio Paterno, prince de Biscari, patriote ardent et savant éclairé, qui consacra une fortune immense a mettra en lumière les antiquités de sa ville natale. Ce musée renferme une foule d’objets précieux exhumés en Sicile : des marbres, desTjronzes, des ustensiles, des médailles, des pierres gravées, des poteries, des armures, etc. On y voit aussi une curieuse collection de costumes siciliens du xiii ! et du xiiio siècle.

— Hist. La ville de Catane, qui est, comme nous 1 avons déjà dit, une colonie grecque, a eu les plus singulières vicissitudes historiques et physiques. Située au pied de l’Etna, au bord de la mer, elle remonte à une très-haute antiquité. Elle fut fondée cinq ans après Syracuse, par une colonie de ces mêmes Grecs chalcédoniens qui, venus en Sicile sous la conduite de Théoclès, y avaient fondé, quelque temps auparavant, la forteresse de Naxos, c’est-à-dire vers l’an 704 av. J.-C. Thucydide est formel sur ce point (livre VI), non dans la traduction latine erronée de Laurent Valla, mais dans le texte grec, où on lit "Eth tmvtû Zujaxoinjdç, Cinq ans après Syracuse. Elle reçut alors son nom grec, tel a peu près qu’elle le porte aujourd’hui, de Kata-JEtnam, Près de l’Etna ou Sous-VElna, formé de kata, près ou sous, et du nom du volcan sous lequel elle est en effet bâtie.

Les habitimts de Catane vécurent indépendants sous un gouvernement républicain pendant plus de deux siècles et demi, et se firent estimer des Grecs au point qu’un Catanais, Charondas, devint le législateur d’Athènes. Catane fut ainsi une république autonome jusqu’en l’an 476 av. J.-C, où Hiéron, tyran de Syracuse, en chassa les descendants des premiers colons grecs, y établit une population nouvelle tirée de ses domaines, des parties orientales de l’Ile, et en changea le nom en celui d’Etna. On lit à ce sujet dans Strabon (livre VI) -. Pristinos autem incolas Cutana amisit deditctis eo aliis, ab Bierone Syracusanorum tyranno, et nomen Catanœ in dltna. mutantis... Et dans Diodore de Sicile (liv. II) : Ailienis summum magistratum gerente Phcedone, olympias txxvi : tum Hiero Naxiis et Catanensilms e palria ejectis... Catanamque mutato nomine dixit JEtnam. Nous donnons la traduction latine de ces deux auteurs, mais après en avoir vérifié l’exactitude dans le texte grec. Un chef des anciens Siciliens, Ducelius, qui fit la guerre avec succès aux tyrans de Syracuse, y rétablit les habitants que Hiéron avait exilés, et en chassa à leur tour les Syracusains, qui se retirèrent à ïnessa, sur l’Etna même, colonie qui dès lors prit le nom que Hiéron avait donné à Catane. Ceci avait lieu, au rapport de Diodore de Sicile qui a toujours soin de rattacher les choses de sa patrie à la Grèce, pendant qu’à Athènes Evippus exerçait la suprême magistrature : Athenis summum gerente magistratum Evippo... C’est dans la quatrième année de la 79° olympiade qu’Evippus exerçait cette magistrature à Athènes, ce qui permet de placer ce retour des Grecs catanais dans leur ville h. Van 457 av. J.-C-, après quinze ans d’exil. Toutefois, Denys Ier, tyran de Syracuse, ayant fait la paix avec les Carthaginois, finit par conquérir, sous prétexte d’y mettre ordre aux factions populaires, toutes

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les villes de la côte orientale de la Sicile jusqu’au Phare. Diodore nomme expressément Catane, Naxos et Lcontium. De ce moment, l’histoire de Catane devient assez obscure, au moins en tant qu’histoire particulière d’une ville autonome : elle se confond avec celle de Syracuse. Elle ne cessa point cependant de compter parmi les villes considérables de la Sicile : 1 opulence et les arts y fleurirent comme à Syracuse. On en à pour preuve et ce que les historiens en ont dit, et ces belles monnaies d’argent qu’on y frappait ? dont on a trouvé de si nombreux exemplaires. Des beaux édifices qui la décoraient au temps de sa splendeur, il reste toutefois peu de chose : les tremblements de terre, les terribles irruptions de lave qu’elle a eu à souffrir, l’ont plus qu’une autre éprouvée, et ont jeté bas ou enseveli sous terre de grandes portions de ses murailles et de ses monuments.

Lors des conquêtes des Romains en Sicile, Catane fut une des premières villes qui tombèrent en leur pouvoir ; elle devint entre leurs mains un des principaux postes militaires do l’Ile. Sextus Pompée, s’étant réfugié en Sicile avec le reste de son parti, la conquit et la maltraita à cause de son attachement au parti de César ; elle resta un moment presque dépeuplée. Auguste y envoya dans les premiers temps de son règne une nouvelle colonie, et Catane commença dès lors, de grecque qu’elle était, à devenir romaine ; elle redevint en même temps florissante, et resta presque l’égale de Syracuse, la ville la plus considérable de la Sicile, jusqu’au temps de Théodose. Telles furent, jusqu’à la chute de l’empire romain, les principales vicissitudes historiquesde l’antique patrie du législateur des Athéniens Charondas, de cette Catane qui n’avait pas d’autre défaut, suivant Silius Italiens, que d’être trop voisine du brûlant Typhée :

Tum Catana ardenti ntmiuwi vicina Typhœo. Sil. Itai., 1. XIII.

Et ce défaut n’a malheureusement pas cessé d’être le sien. Elle eut depuis le même destin que toutes les autres villes de la Sicile, jusqu’au temps de Théodose. Elle tomba avec elles au pouvoir des Sarrasins, auxquels elle fut enlevée par les Normands, passa de ceuxci aux empereurs d’Allemagne, eut à subir l’atroce domination de la maison d’Anjou jusqu’à la délivrance de l’Ile par les Vêpres siciliennes (1272), prospéra, comme l’île entière, •sous les rois aragonais descendants de Pierre III, et dépendit enfin de ce qu’on a nommé le royaume des Deux-Siciles, sous les Bourbons d’Espagne ; elle fait heureusement partie aujourd’hui du royaume d’Italie enfin constitué, et n’en est pas une des villes les moins belles et les moins agréables à habiter.

Le pied de l’Etna offre d’ailleurs tous les contrastes, comme le mont lui-même. S’il y a en effet un lieu sur la terre qui représente la désolation, le ravage, l’enfer même, ce sont les environs de Catane ; la campagne n’est couverte de toutes parts que de lave, de sable noir et de cendre du volcan ; mais, au milieu de ces torrents de lave refroidie, dont la hauteur surpasse souvent celle des maisons les plus élevées, se trouve le pays le plus fertile et le plus délicieusement cultivé. Les grains de Catane, les vins, les fruits, les légumes, sont d’une grosseur extraordinaire.

CATANE (province de), division administrative du royaume d’Italie, dans l’Ile de Sicile, comprise entre la province de Messine au N., de Calatanisettaàl’0., de Syracuse au S. et la Méditerranée à l’E. Ch.-l. Catane. Superficie, 4,635 kilom. carrés ; 411,832hab. Le sol, montagneux, dans tout son contour, couvert au N.-E. par le massif de l’Etna, est arrosé par la Giaretta et ses nombreux affluents, le Salso, le Simeto, etc. Il forme la belle plaine de Catane, partie la plus fertile de la Sicile en grains, huile, vins, fruits, lin, chanvre et réglisse. La province de Catane possède d’importantes exploitations d’ambre sur les bords de la Giaretta, des carrières de beaux marbres dans la partie occidentale, et elle fait un grand commerce en produits agricoles et manufacturés ; elle est divisée en 3 districts, 26 cantons et 65 communes.

CATANEO (Jean-Marie), littérateur italien. V. Catîaneo,

CATANEO (Pietro), architecte italien, né à Sienne au commencement du xvic siècle, publia en 1567 un traité d’architecture en huit livres, dont les quatre premiers avaient déjà paru sous le titre de In casa dé figliuoli di Aida. — Un autre Cataneo (Girolamo), né à Novare, publia vers le même temps d’assez nombreux ouvrages sur l’architecture militaire.

CATANEUS (Jacques), médecin génois du xvi» siècle, fut le premier qui recommanda les frictions mercunelles pour le traitement des maladies vénériennes. On a de lui un traité De morbo galtico, imprimé dans la Collection Luisini (1566).

CATANI (Damiano), amiral génois du Xiv« siècle. Il fut chargé, en 1373, d’une expédition contre les Cypriotes, qui avaient massacré tous les Génois résidant dans leur lie, et, avec sept galères seulement, il prit Nicosie et Paphos ; mais il usa modérément de sa victoire.

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CATAnie s. m. (ka-ta-nt). Ancienne forma du mot capitaine.

CATANOISE (la), intrigante née en Sicile. V. Cabane.

CaianzaraUe (la). Cette jolie petite chanson* des Calabres n’est-elle pas un morceau achevé ? La mélodie est d’une distinction exquise et d’un imprévu délicieux. C’est vif, chaud, énergique, violent ; c’est une imprécation presque furieuse, qui s’éteint tout à coup dans le Ah !ah ! final, comme si la douleur ve^ nait de mordre l’amante au plus intime dif cœur. C’est admirablement sauvage, et cela fait rêver de Salvator Rosa,

Aiidmitino.

Cru-el, quel crime, hd.

■ mords, tu

fais mon - ^*Ê^^^ËË^iÊ^I

çul t’ai-me ! Mil an !

BSUX1ÈBE COUPLÇT.

SI. sans regret, tu manques à ta fol,

Ton cœur est donc chargé d’un poids extrême ?

Ah ! ah !

TROISIÈME COGP1.ET,

Comment dois*tu traiter ceux que tu hais. Toi qui fais tant souffrir moi qui t’adore ? Ah ! ah !

QUATRIÈME COUPLET.

Non ! la justice au ciel ne fut jamais, Si ta vengeance a frapper tarde encore ! Ah ! ah !

CATANZAltO, ville du royaume d’Italie, dans la Calabre Ultérieure Ile f & sgo kilom. S.-E. de Naples, à S kilom. O. du golfe de SquiHace ; 14,000 hab. Evêché suffragant "de Reggio ; siège d’une cour civile d’appel et d’une cour criminelle ; lycée royal ; école académique. Fabrique de soieries, velours, tapis de laine ; commerce de soie, grains, huile et vins estimés.

CATAONIE, région de l’ancienne Asie Mineure, située entre le Taurus et l’Anti-Taurus, comprise tantôt dans la Petite Arménie, tantôt dans la Cappadoce, au S.-E. de laquelle elle était située ; elle était arrosée par le Sarus et le Pyramus. Ses villes principales étaient, Comana, cap., et Arabissus.

CATAÔNIEN, IENNE s. et adj. (ka-ta-oni-ain, i-è-ne). Géogr. anc. Habitant de la Cataonie ; qui appartient à ce pays ou à ses habitants.

CATAPAN s. m. (ka-ta-pan — du gr. kata, sur ; pan, tout). Hist. Officier qui exerçait l’autorité des empereurs de Cpnstantinople dans une de ses provinces d’Italie : Les empereurs d’Orient gouvernaient la Pouille et la Calabre par un catapan. (Volt.) Il Officier de police à Naples.

CATAPANAT s. m. (ka-ta-pa-na — rad. catapan). Dignité de catapan ; province régie par un catapan.

CATAPASME s. m. (ka-ta-pa-sme — du gr. kata, sur ; passein, saupoudrer). Méd. anc. Médicament dont on saupoudrait les ulcères.

CATAPAZIA s. f. (ka-ta-pa-zi-a). Comm. Au Brésil, Impôt que l’on prélève sur le café à l’exportation. Il s. m. Employé qui surveille l’embarquement des cafés.

CATAPELTE s, f. (ka-ta-pèl-te — du gr. eatapeltês, mâmesignif.) Antiq. Instrument de torture avec lequel on pressait le corps ou les membres du patient entre des planches : Le gouverneur en colère le fit dépouiller et étendre sur la catapulte. (Fleury.)

CATAPELTIQOE s. f. (ka-ta-pèl-ti-ke). Art milit, anc. Maniement de la catapulte.

— adj. Qui a rapport à la manœuvre do la catapulte : Exercices catapkltiques.

OATAPÉTALE adj. (ka-ta-pé-ta-le — du gr. kata, en bas, et de pétale). Bot. Se dit des corolles polypétales dont les pétales, adhérant par leur base à l’androphore, ne tombent pas séparément après la floraison : La corolle des malvacées est catapétai.e.

CATAPHAGE s. m. (kà-ta-fa-je — du gr. cataphagos, vorace). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, formé aux dépens des taupins, et comprenant cinq ou six espèces européennes.

CATAPHASE s. f. (ka-ta-fa-ze — dugr. cataphêmi, j’affirme). Log. anc. Affirmation par opposition à I’apopuasb.

CATAFHONIQUE s. f. (ka-ta-fo-ni-ke —du gr. kata, contre ; phônê, voix). Phys, Syn, de

CATACOUSTIQUB.