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delà consulte. Charles-Alheri perdit la bataille de Novare ; les exaltés accusèrent Je comte Casati d’avoir compromis la, cautee italienne par trop de confianceenCharles-Albert, Naturalisé Piémontais, le comte Casati fut nommé sénateur du royaume (1853). Il occupa le ministère de l’instruction publique en 1859, à l’époque des pleins pouvoirs, et soumit à la sanction royale la loi du 13 novembre qui règle la constitution de l’enseignement public ; En ig60, il futnommé vice-président du sénat, et président du même corps en 1867. Commandeur de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand avant 1848, le comte Casati fut créé grand officier . de l’ordre mauritien et nommé chevalier de la Légion d’honneur (1859), pour les soins qu’il avait donnés aux kiessés de l’armée alliée dans les hôpitaux.

CASATI (le chevalier Antonio), publiciste et diplomate italien, fils du précédent, mort en 1857 à Madrid, où il était secrétaire■ d’ambassade, fut envoyé en 1855 à Florence comme secrétaire de légation ; mais le grand-duc refusa de voir dans le jeune diplomate un sujet piémontais, et par conséquent de le recevoir à sa cour en cette qualité, Cette affaire fit grand bruit dans la presse européenne ; mais je cabinet de. Turin eut la equrtoisie de, ne pas insister auprès, du grand.-duc, et appela à un poste plus’élevé le chevalier Casati. Auteur de divers opuscules sur l’àrchëoîogie, l’économie politique et l’administration publique, il a de plus laissé un ouvrage historique intitulé : Milan et les princes dé Savoie. Ce livre, qui contient des documents très-instructifs, notamment sur les événements de date récente, a été réimprimé, après- la mort de l’auteur, sur son dernier manuscrit, plus complet que le premier (Turin, 1859, 1 vol. in-12).

CASA-TILLY (don François-Xavier-Everard, Garcia de Paredes, marquis de), amiral espagnol, né en 1712, mort en.1795. Entré dans la marine dès Tige de quinze : ans, il commanda la flotte espagnole dans l’expédition de 1778 contre les colonies portugaises sur les côtes du Rio de la Plata. En 1794, il fut élevé au grade suprême de capitaine général des armées navales et rendit de grands services à son pays dans la guerre contre la France.

CASATISMA, petite ville du royaume d’Italie, province et à 8 kilom. N.-E. de Voghera, chef-lieu de mandement ; 2,995 bafe, Récojte de riz et de maïs ; élève de vers à soie,

CASADBON (Isaac), savant critique et théologien calviniste, né en 1559 à Genève, de parents réfugiés, mort à Londres en 1614. Revenu en France grâce a l’édit de janvier, Casaubon père, nommé pasteur à Crest, s’occupa activement à développer les facultés précieuses de son enfant. La troisième guerre de religion interrompit cette éducation commencée. Reprise après la paix de 1570, elle fut de nouveaususpendue à 1 époque de la Saint-Barthélémy. La famille Casaubon prit alors la fuite, se retira dans-un bois, et c’est là, dit-on, qu’Isaac Casaubon reçut les premières leçons (le grec. Il apprit cette langue avec une extrême facilité pendant le séjour qu’il fit à Genève, et, en 1583, il fut appelé à remplacer un professeur dans, l’académie de cette ville. On l’aimait beaucoup à Genève : Th. de Bèze devint son ami intime après avoir été son professeur de théologie. Le célèbre Henri Estienne lui donna sa fille Florence en mariage. La pauvreté et le désir de donner à ses nombreux enfants une éducation libérale lui firent accepter une chaire de grec et de belles-lettres à l’université de Montpellier ; il arriva dans cette ville au mois de janvier 1596. Mais les plus honteuses avanies l’y attendaient. On réduisit d’une manière sordide les dédommagements qu’oïl lui avait promis et qui l’avaient décidé à quitter Genève ; on diminua son traitement au ppint de le supprimer presque entièrement. Fatigué et dégoûté, Casaubon partit pour Lyon en 1598. La bienveillance de Henri IV mit un terme à la situation précaire dans laquelle il se trouvait. Ce prince avait entendu parler de lui avec de grands éloges ; il lui envoya de Vicq avec la mission de l’amener à Paris. Le 3 janvier 1599, Casaubon recevait l’ordre suivant de la part du roi : ■ Ayant dé-Rbéré de remettre sus l’université de Paris, et d’y attirer pour cet effect le plus de savans personnages qu’il me sera possible...... je me

suis résolu de me servir de vous pour la profession des bonnes lettres en ladite université, et vous ay à ceste fin ordonné tel appointement que je m’asseure que vous vous en contenterez, »pasaubon partit sur-le-champ, fil une excursion à Genève pour revendiquer les droits de sa femme sur l’héritage de Henri Estienne, et arriva à Paris au mots de mars de l’année 1600. Déjà, a cette date, Henri IV s’était laissé circonvenir par les. jésuites, et il préparait la fameuse conférence entre Du Perron et Duplessis-Momày. Il appela Casaubon comme commis

saire protestant dans cette grave circonstance. S’étant prononcé pour Du Perron, le savant helléniste se vit en butte, non-seulement aux soupçons, mais aux calomnies de ses coreligionnaires. On l’accusa de trahison, mais il demeura inébranlable dans la foi protestante, tout en faisant de grandes réserves sur les doctrines soit de Luther, soit de Calvin. Les catholiques crurent l’avoir gagné, et ne manquèrent pas de l’obséder pour hâter son abjuration. Que ne firent pas les jésuites pour l’amener à une

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abjuration qui eut été pour eux’une^si belle victoire ? Mais Casaubon restaferme.il eut la douleur de voir son fils aîné céder aux instances des jésuites et se-convertir au catholicisme. Ce fut pour lui une douloureuse secousse : O Satanée insidiast s’écrïe-t-il, qum non potuere me impellere ut imagines adorarem, ut doetrinam diabolorum amplecterer, ii filium rtatu maximum mihi Cùrripuerunt et corruperunt ! Cependant, Henri IV n’osait pas lui donner la chaire de professeur qu’il lui avait promise ; il le nomma d’abord sous-gardien de sa bibliothèque, puis, en 1604, il lui accorda le titre de bibliothécaire avec une pension de 400 livres.

|. L’assassinat du roi par Ravaillac et la recrudescence de bigotisme qui suivit ce lamentable événement décidèrent Casaubon à se réfugier en Angleterre. Il y fut accueilli avec distinction par Jacques Ier, qui le nomma conseiller, et lui conféra des prébendes, l’une à Cantorbéry, l’autre à Westminster, ajoutant

à ces dons une pension de 4,000 livres. Cette position brillante détermina. Casaubon à se faire naturaliser Anglais. Il le fit le 3 janvier 1611» et mourut à Londres trois ans plus tard. Casaubon était, un critique excellent, mais surtout un helléniste d’une rare érudition ; il était renommé pour sa mémoire prodigieuse, l’aménité^ de son caractère, et, il faut le dire aussi, pour les excès d ason amour-propre. Tous ses -contemporains, .avaient.pour lui la plus grande estime. L’éyêque. Huet faisait, toutefois, ses réserves, lorsqu’il l’appelait un grand homme s’il’ eût été catholique (otr magnus si catholicus fuisset). Scaliger, qui luiétait supérieur par certains côtés-, reconnaissait en lui un maître pour les détails de l’érudition et de la critique. Les jésuiles seuls, qui le poursuivaient d’une haine implacable, ont essayé de nuire à sa réputation et de décrier son style comme sa science. Mais on sait qu’en pareille matière les révérends Pères n’ont pas l’habitude de s’attaquer aux faibles.

On peut dire que Casaubon a été l’un des premiers qui aient compris la vie et les usages des anciens dans leur ensemble, et qui en aient pénétré surtout les côtés moraux. Ses observations sur la phraséologie ont été fort utiles, et, de nos jours encore, elles possèdent une grande valeur. Comme helléniste, il s’est rendu justice à lui-même dans une lettre où il dît : o Peu !t-être ne saià-je pas grand’chose>: mais ce que je sais, c’est que dans ce siècle il n’est pas un seul grec à qui les "lettres doivent plus qu’à moi. » Ce n’est pas là de la vanité ; Casaubon avait le sentiment de son propre mérite, et d’ailleurs, en faisant ainsi son éloge il répondait aux attaques d’un jésuite de Candie. Ordinairement il passait sous silence les injures qu’on lui adressait ; son fils Méric a cru devoir réfuter les écrits calomnieux d’André Kudimon, de ’Seioppius et de Boulenger, qui sont maintenant.juges, ’, ’ '

Les œuvres de Casaubon sont si nombreuses que nous devons nous contenter de signaler les plus’ importantes. Ses deux premiers Ouvrages ont paru sous le nom de Hortibonus, pseudonyme qu’il avait choisi parqe qu’en dia-, îecte dauphinois casau signifie un jardin ; ce sont : In Dionenem Laërtium notee (Morgiis, 1583, in-8o), dédiées à son père, qui lui écrivit à cette occasion qu’une note sur la sainte Écriture lui serait plus agréable que tout le travail qu’il consacrait aux auteurs profanes ; lesXectiones Theocriteœ (Genève, 1584, in-12) ; Sirubonis géographia.çrœceet latine (Genève, 1587, in-fol.). Cette édition, encore très-appréci&e de nos jours, fonda la réputation européenne de Casaubon, qui avait alors vingt-huit ans. Elle a été reproduite à Paris en 1620 (in-foL avec des additions). En 1587, il publia aussi,

pour être agréable à son père, le Novum. Testamentum grœcum, cum notis et variis lectionibus, dont les notes concernant les Evanfiles et les Actes des apôtres ont été insérées ans les Critiques sacrés d’Angleterre. On lui doit aussi des éditions de Denys d’Halicarnassè (Genève, 158S), des œuvres d’Aristote (Lyon, 1590, in-fol., avec notes marginales), Theophrasti characteres ethici, grœce et latine (Lyon, 1592, in-12). Cette première édition avait été rédigée au moment où Casaubon était en voyage et privé de ses livres, et cependant Scaliger écrivait peu après l’avoir reçue : « À peine j’eus goûté à tes Characteres de Théophraste, j’en fus transporté et je te dirai très-sérieusement je n’ai pu m’emp’ècher de faire ton éloge avec toute ta chaleur que donne l’amitié, et cependant tout ce que j ai pu dire est resté bien au-dessous de ce que mérite ton génie. » Casaubon donna de cet ouvrage une édition plus soignée en 1612. La publication de l’ApoJo^ie d’Apulée (Heidelberg, 1594), dédiée à Scaliger, augmenta encore l’estime de ce dernier pour fauteur, et l’engagea à faire tout son possible pour l’attirer à Leyde. Le Suétone (Genève, 1595, in-4o) est aussi fort apprécié.

Cependant Casaubon préparait une œuvre de longue haleine, son Athénée, dont le texte parut en 1597, à Lyon, aux frais de Commelin, avec la traduction latine de Jacques Delaohamp. La préface et les notes furent imprimées à part, en 1600, sous ce titre : Animadversionum in Athenœi deipnosopkistas libri XV. Texte et notes ont été reproduits en 1612 et en 1654. Les remarques, dans lesquelles sont restitués avec un grand bonheur une foule de passages du texte, ont porté à son apogée la gloire de leur auteur : le jugement des contemporains

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n’a "point été infirmé, et personne, n’a jusq^ci surpassé Casaubon, Lefèvre de Viïlebftiney qui a donné une traduction française i’Athénée, s’est seul permis de l’accuser de plagiat et d’inexactitudes ; mais il a été démontré que ces reproches retombaient en plein sur l’accusateur. On cite encore l’édition des Écrivains de l’histoire Auguste (Paris, 1603), et surtout celle de Potybe et JEneas l’action (Paris, 1609), avec une traduction latine qui passe pour un modèle. On en vante surtout la préface adressée à Henri IV. Parmi les dissertations savantes, il faut distinguer De satyrica Grœcorum poesi et Jïomanorum satyra libri duo (Paris, £605, in-8o). L’auteur soutient dans cet écrit que la poésie satirique des Romains n’avait aucun rapport avec le drame satirique des Grecs. Cette opinion, combattue pair Nicolas Heinsius, est maintenant admise par tout le monde. Malgré la position presque neutre que nous avons vu prendre à Casaubon entre les doctrines catholiques et les doctrines protestantes, il a cependant écrit quelques ouvrages de controverse. Mais il l’a fait plutôt par amour pour la vérité et la science que pour aucune autre raison. Henri IV, dans un moment où il avait des griefs contre le pape, avait désiré la publication d’un livre contre les envahissements de l’Église ; ce fut là l’origine d’un traité, De libertate ecclesiastica, dont l’impression était déjà fort avancée lorsque la querelle s’apaisa, et le roi fit détruire le tirage. Casaubon’avait cependant communiqué en épreuves les 264 premières pages à quelques amis, et voilà comment ce fragment se trouve, dans GoWast (Collectanea de Mondûchia sanli Imperii, t. L p. 674), Casaubon avait aussi demandé au roi de pouvoir réfuter Baronius et Bellarmin, ; mais’Henri IV avait répondu que le temps n’en était pas encore venu. Ce fut donc pendant son séjour en Angleterre, en 1614, que Casaubon publia ses Exerctationes contra Baronium, où il fit preuve d’me grande modération dans la forme. Les évêques anglais ’ lui en voulurent de n’avoir pas été plus mordant, et les.catholiques attaquèrent son œuvre avec la plus grande violence. Dans ses lettres, il se montrait moins réservé à l’égard de ses adversaires : à Je sais, écrivait-il PrideauXj que j’ai découvert dans Baronius et Bellarmin d’innombrables ânerïes provenant d’une honteuse ignorance du grec. • Il réfuta aussi la théorie des jésuites sur le pouvoir royal dans Ad Frontonem Ducœcum epistola (Londres, 1611). Une autre brochure : Epistola ad cardinalem Perroniwn (Londres, 1612, in-4<>), exposant les idées religieuses de Casaubon et du roi d’Angleterre, passe avec raison pour être l’œuvre du second refouènée par le premier. Les lettres de Casaubon ont.été publiées d’abord par Gronov (La Haye^ 1638, in-4o). ; mais le recueil le plus complet, qui se recomi mande aussi par son exécution typographique ; , est celui de Jansson ab Almeloteen (Rotter : dam, 1709, in-fol.), où l’on trouve aussi la collection des préfaces et des poèmes de Ca-1 saubon, ainsi que sa vie, tirée en majeure 1 partie de son propre journal. Ses papiers sont [ conservés à la bibliothèque Bodléienue, et

! ont servi à J.-C. Wolf pour ses Casaubaniana

1 (Hambourg, 1710, in-4o). Ses remarques sur VAgamemnon d’Eschyle se trouvent à la Bibliothèque impériale. Pour sa biographie, consulter, outre Almeloveen, cité ci-dessus-, Ch. Nisard, dans le Triumvirat littéraire au xvi» siècle : J. Lipse, J. Scaliger et Casaubon (Paris, l§ 52), dont il faut toutefois user avec prudence. Voyez aussi The liteof Isaac Casau bon, dans Classical Journal (t. XII, p. 172-184). Pour le catalogue de ses œuvres, voir Haag, la France protestante. ■ >

CASAUBON (Méric-FIorent-Etïenne), fils du précédent, né à Genève en 1599, mort en 1671, fit ses premières études à Sedan, et suivit son père en Angleterre, après l’assassinat de Henri IV. Admis au grade de docteur par l’université d’Oxford, il attira l’attention publique par. une apologie de son père, calomnié dans sa vie privée par divers écrivains catho- : liques. Jacques l’le prit sous sa protection à la suite de ce brillant début. Comblé de faveurs par ce souverain et nommé à la cure de Bledon, Casaubon devint en outre prébendaire de Cantorbéry et recteur d’Ickham. La guerre civile qui éclata sur ces entrefaites et la mort ! tragique de l’infortuné Jacques Ier précipi- ! tèrent Casaubon dans le dénument. Toutefois, ] Cronrwell lui fit faire des offres brillantes s’il consentait à écrire une histoire impartiale de la révolution qui venait d’entraîner la chute de la royauté. Il s’y refusa, ne voyant dans Cromwefl qu’un usurpateur. La reine de Suède, Christine, informée de son mérite et touchée de sa triste position, lui offrît une place d’inspecteur des universités de son royaume. Casaubon refusa encore. Il fut récompensé de sa fidélité à la restauration des Stuarts ; tous ses bénéfices lui furent rendus, et il les conserva jusqu’à sa mort. On l’ensevelit dans la cathédrale de Cantorbéry. Ses contemporains virent en lui un homme d’un savoir considérable, quoique inférieur à celui de son père. Il excellait dans la critique et savait à merveille le latin. On a de lui environ trente ouvrages, dont nous citerons quelques-uns : Merici Casauboni, Isaaci filii, pietas contra maledieos patrii nominis et religionis hostes (Londres, 1621, in-8o), ouvrage dans lequel on trouve la liste de tous les ouvrages du père de l’auteur et beaucoup de ses lettres ; Vindicatio patris adoersus impostorem gui librum ineptum et

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impium de origine idolatrioe nuper sub T. Casauboni norm’ne pubtiaaoit (Londres, lG2-f, in-4<>) ; Optati libri VII de schismate Donatistttrum (Londres, 1631, in-8«) ; Terentius cum notis Farnabii in quatuor priores comœdias, Merici Casauboni in Phormionem et Heeyeam (Londres, 1651, in-12) ; De quatuor linguis eommentarius pars prima (Londres, 1650) ; De la nécessité de la Déformation au temps de Luther (Londres, 1664, in-4«), ouvrage écrit en anflais ; De la crédulité et de l’incrédulité (Lon- res, 1668-1670, m-8°). L’auteur établit la réalité des esprits et des opérations surnaturelles. Méric Casaubon laissa de nombreux manuscrits qui se trouvent à la bibliothèque d’Oxford.

CASAUX ou CAI.SABLX (Charles), consul de Marseille. II offrit à Philippe H, roi d’Espagne, do lui livrer cette ville lorsque Henri IV fit valoir ses, droits à la couronne de France.-Ce traître fut tùè par un bourgeois nommé Libertat, au moment où il allait recevoir le prix de sa trahison, en 1596..

CASAUX (Charles, marquis de), agronome et publiciste français, mort h Londres en 1796. Il possédait des propriétés dans l’île de Grenade, et devint sujet anglais quand cette colonie fut cédée par la France, en 1763. De retour à Paris qu’il habita de 1788 à 179.1, il éraigra en Angleterre après le 10 août 17Ô2. On lui doit ; Système de la petite culture des. cannes à sucre, dans le tome LXIX des Transactions philosophiques ; Essai sur l’art de cultiver, la canne et d’en extraire le sucre (Paris, nsi) ; Considérations sur quelques parties du mécanisme des sociétés (1785) ; Questions à examiner avant l’assemblée des états qèn, éraùx (Paris, 1788) ; Simplicité de l’idée d’une constitution' (17S9) ; Considérations sur les effets de l’impôt dans les différents modes de taxation (Londres, 1794), etc. Casaux a aussi enrichi dénotes la traduction française du Voyage d’Arthur Young,

CAS4-VALENC1A (Popayam, comte de), homme d, ’État espagnol, op vers 1760, mort en 1816. Après avoir rempli diverses fonctions diplomatiques, il devint conseiller d’État en 1809, sous le règne de Joseph Bonaparte, et il fut envoyé en mission à Paris en 1812. Trois ans après, il se rendit dans l’Amérique méridionale et fut nommé commandant d’un régiment. Surpris et fait prisonnier par Murillo, il parut devant un conseil de guerre qui la condamna à mort.

CASA Y BUJO (marquis du), homme.d’État espagnol, né en 1754, mort en 1S24. Il entra de bonne heure dans la carrière diplomatique, fut nommé ministre des affaires étrangères en 1818, vint.à Paris en 1321 comme ministre plénipotentiaire, et fut encore appelé au ministère après le rétablissement de la monarchie absolue par l’intervention des armes françaises.

CASBAH s. f. (ka-sbâ — mot arab.). Citadelle et palais d’un souverain, dans les États barbaresques ; La casdah dAlger. C’est de la pointe la plus élevée de la casbah de Conslantine que les femmes convaincues d’adultère étaient précipitées dans le torrent du Rummel. (A. Humbert.) 11 Quelques-uns disent cabadba.

CASBEK, montagne du Caucase. V. Kasbek.

CASBOIS (dom Nicolas), mathématicien et physicien, président de la congrégation de Saint-Vannes, né enLorraine dans la seconde moitié du xvuie siècle, mort pendant l’émigration. Il "a laissa des Mémoires sur les hygromètres, les aréomètres, les affinités chimiques ; un Cours de mathématiques (1774, 2 vol.), etc. Casbois est le véritable inventeur de la méthode dite de J/IU Gervais, pour la fabrication du vin.

CASCABEL s. m. (kas-ka-bèl — mot espogn. qui signif. grelot). Erpét. Nom donné au serpent à sonnettes, dans l’Amérique espagnole et portugaise.

CASÇABELLB s. f. (kas-ka-bè-le, — do l’espagn. cascabel, grelot), Erpét. Nom donné à la réunion de plaques cornées que le serpent à sonnettes porte au bout de sa queue, et qui produit le bruit particulier a ce reptile,

CASCABANT (ka-ska-dan) part. prés, du v. Cascader : On entend le bruit du ruisseau cascadant sur les roches blanchâtres, {iawrïx.)

CASCADE s. f, (ka-ska-de — de l’ital. cascata, chute, cascade, formé du lat. cadere, tomber). Masse d’eau qui tombe de rocher en rocher : Un nombre infini de sources s’y précipitaient par cascades du haut du mont. (Fonten.) Des. cascades descendaient de tous côtés, bondissaient sur des lits de pierres comme les gaves des Pyrénées. (Çhàieaub.) Là, les fleuves tout entiers roulent en cascades immenses. (Salvandy.)

Là s’&ance en grondant la cascade écumante.

Deuils.

L’onde bondit en limpides cascades.

MlLLEVOTE.

Il Chute d’eau artificielle qui se brise plusieurs fois en tombant : Faire établir une cascadu dans son jardin. La foule s’arrête avec admiration devant la grande cascade de SaintCloud.

— Fam. Chute par bonds et en dégringolant : Il semblait à Caderousse que les paroles du jeune homme avaient le son du métal, et qu’il entendait rouler des cascades de louis. (Alex. Dum.)