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dre à.éerire correctement les mots de notre langue.

Cette méthode n’est pas nouvelle, car on cite une Cacographie publiée par Jacquier en 1752, et il ne s’en dit pas l’inventeur, ce qui peut faire supposer que ce procédé est encore plus ancien ; mais ce n’est guère que dans notre siècle que l’on en a fait un grand usage.

Les auteurs de cacographies n’ont pas tous suivi le même système. Les uns ont semblé prendre plaisir à entasser, sans ordre et sans méthode, les fautes les plus grossières, sous prétexte que beaucoup de gens écrivent encore plus incorrectement.

Les autres n’ont violé les règles de l’orthographe que successivement, et à mesure que l’élève avait acquis des connaissances sttitl-Eantes pour corriger chacune de ces fautes, et même, pour éviter les confusions, ils les ont placées dans plusieurs chapitres, dont chacun correspond a une ou plusieurs règles de la grammaire.

Parmi ces derniers, quelques-uns se sont imposé la loi de prendre partout le contre-pied de la règle.

D’autres ont écrit tous les mots conformément k la prononciation, ce qui oblige l’élève à chercher dans quels mots, dans quelles syllabes, l’étymologie et l’usage ont imposé la nécessité d’y employer des lettres muettes ou des lettres ayant «ne valeur exceptionnelle.

Enfin, il y en a eu un certain nombre qui, préférant l’éclectisme, ont employé, en même temps ou successivement, tout ou partie de ces divers procédés.

Cependant, quel que soit le genre de cacagraphie que l’on adopte, c’est un mode d’enseignement vicieux, qui tend à disparaître tout k fait de nos écoles, et qui est déjà abandonné depuis longtemps par les maîtres les plus éclairés.

Pour en justifier l’emploi, on invoquait ce précepte d’Horace (Art poét., v. 180-181) : Segnius irritant animas démissa per aurem, Quamquœ «uni oculis subjecta fidélibus....

dont les deux vers suivants rendent à peu

près le sens :

Convenez-en : pour bien comprendre, Il vaut souvent mieux voir qu’entendre.

Mais ce précepte peut facilement se retourner contre ceux qui 1 emploient. Si l’œil exerce une si grande influence sur les objets que l’instruction se propose de nous enseigner, il est important de ne lui présenter que ceux qui peuvent servir de modèles : « En effet, dit M. Prodhomme, un professeur de calligraphie ne donne pas pour modèles k ses élèves les griffonnages et les pattes de mouches qui forment l’écriture de la grande majorité des hommes ; il choisit les écritures les plus correctes, les plus régulières. Les artistes ne s’initient pas à la connaissance du beau par l’étudédes caricatures et des barbouillages des peintres d’enseignes, mais ils étudient les chefs-d’œuvre des peintres et des statuaires, anciens et modernes, de toutes les écoles et de tous les pays. Et si un jeune homme veut suivra le sentier de la vertu, ce n’est pas en fréquentant les gens les plus vicieux et les

S lus corrompus qu’il y parviendra. Pourquoi onc suit-on une autre marche en matière d’orthographe ? Il est vraiment étonnant que des hommes qui passent leur vie avec les enfants n’aient pas songé que la première impression faite sur notre esprit est la plus pure, ta plus durable ; que souvent même elle est ineffaçable ; de la vient que l’élève retient souvent plutôt la mauvaise orthographe que îa bonne ; dans tous les cas, il lui en reste au moins presque toujours une incertitude qui le fait tomber dans de fréquentes erreurs. »

Qu’un maître fasse remarquer à. ses élèves, quand l’occasion s’en présente, une ou plusieurs fautes qui se trouvent dans un livre ou dans un manuscrit, et qu’il leur demande en quoi elles consistent, ou le moyen de les corriger, ou que les élèves fassent ces observations d’eux-mêmes, très-bien ! mais qu’on se garde d’en faire un moyen régulier d’enseignement.

Quoique le vice des cacographies saute aux yeux, des instituteurs, même éclairés, ont cherché k en justifier l’emploi : Boniface l’appelle un mal nécessaire. Si c’est un mal, il n’est jamais permis d’y recourir, et la preuve qu’il n’est pas nécessaire, c’est qu’on peut arriver au même résultat, et d’une manière plus sûre et plus facile, en présentant aux enfants des phrases orthographiées régulièrement ; si on les oblige à rendre compte des motifs pour lesquels on emploie dans un mot telle ou telle lettre préférabiement k telle autre, de faire usage du pluriel plutôt que du singulier, on vérifie par là l’étendue des connaissances do l’élève, et on lui fournit le moyen de se fortifier dans ce qu’il sait, et d’apprendre ce qu’il ignore, beaucoup mieux que par la caeagraphie.

Toutes les cacographies ne doivent pas être mises sur la même ligne ; les plus vicieuses sont celles dans lesquelles les mots cacographies appartiennent à l’orthographe d’usage, c’est-à-dire k celle dont les principes ne peuvent être ramenés k des règles générales.

La cacographie méthodique offre de bien moindres dangers, puisqu’on ne présente aux enfants que des fautes qu’ils peuvent apercevoir et corriger ; mais pourquoi recourir k ce

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moyen, quand il est possible de leur mettra sous lès yeux des modèles corrects.

Quant à ce système qui consiste k prendre partout le contre-pied de la règle, a se servir du singulier quand il faut le pluriel, du masculin quand il faut le féminin, et réciproquement, c’est une puérilité, car les élèves ne tardent pa3 à découvrir la ruse, et alors ils corrigent machinalement en se donnant à eux-mêmes pour règle unique de mettre partout le contraire de ce qu’ils voient.

Le système des cacographies orthophoniques semble au moins offrir l’avantage de bien faire connaître la prononciation ; mais il présente aussi de très-grands dangers, car il est toujours à craindre que les élèves ne s’accoutument à confondre, en écrivant, l’orthographe et la prononciation, qui malheureusement sont bien souvent en désaccord.

D’après ces observations, on voit que le meilleur des systèmes de cacographie ne vaut rien, et que ce mode d’enseignement doit être proscrit de toutes les écoles.

Nous ne rangeons point parmi les cacographies les livres où les mots qui présentent une difficulté grammaticale sont écrits de plusieurs manières, au milieu desquelles se trouve toujours la forme correcte. Par la multiplicité même des formes placées sous ses yeux, l’élève est averti qu’aucune ne lui est donnée comme modèle, et que c’est à lui de discerner la meilleure en se rappelant les règles qu’on lui a précédemment enseignées, avec toutes les explications nécessaires. On n’exerce donc aucune action directe sur sa mémoire, et on lui offre une occasion de former lui-même son jugement, en même temps qu’on lui fait contracter l’habitude de ne point s’en rapporter à un sentiment purement instinctif quand il s’agit de parler ou d’écrire. C’est ainsi qu’il faudrait se garder de ranger parmi les cacographies ces livres excellents où les devoirs des élèves sont tracés de façon à ce que ceux-ci soient seulement avertis de la difficulté, et dans lesquels le mot qui fait l’objet du devoir n’est défiguré que pour attirer l’attention.

CACOGRAPHIQUE adj. {ka-ko-gra-fl-ke — rad. cacographie). Gramm, Qui appartient, qui est propre à la cacographie : Exercices

CACOGRAPHIQUES. Méthode CACOGRAPHIQUE.

— Antonyme. Orthographique.

CACOIGNIÈRE adj, (ka-koi-gnè-re, gn mil.). Querelleur, tapageur. Il Vieux mot,

CACOLET s. m. (ka-ko-lè). Sorte de panier en forme de siège que l’on dispose sur un mulet ou sur un cheval, pour porter un voyageur ou un blessé : Depuis les guerres d’Afrique, on emploie les cacolets au transport des blessés. Le cacolbt est un moyen de locomotion usité dans les Pyrénées. On va ordinairement à Biarritz en cacolet. (Ab. Hugo.)

Le paie moribond fut mis sur un mulet, Dana ce triste fauteuil qu’on nomme cacolet.

AOTRÀN.

— Encyci. Des cacolets d’espèces particulières ont été employés pour la première fois, dans l’armée française, pendant la guerre de Crimée (en 1854 et 1855). Ils servent à transporter, k dos de mulets, les soldats blessés, du champ de bataille aux ambulances. Us sont composés de fortes tringles de fer, à articulations, réunies par des bandes de forte toile, croisées et laissant entre elles des intervalles. Cet assemblage de bandes de toile offre assez d’élasticité pour asseoir ou coucher les malades. Les cacolets sont de deux genres : les uns ont la forme de fauteuils et servent pour les soldats les moins blessés ; on les suspend au dos des mulets (un de chaque côté) ; les autres ont la forme de lits et servent pour les soldats le plus grièvement blessés : on les attache longitûdinalement sur le dos des mulets. Lorsque les cacolets ne sont point employés, leur conformation permettant de les replier sous un petit volume, on les attache sur la croupe des mulets.

CACOLIN s. va. (ka-ko-lain). Ornith. Caille du Mexique.

CACOLOGIE s. f. (ka-ko-lo-jl — gr. cacolûgia, même sens ; de kakos, mauvais, et logos, discours). Gramm. Locution vicieuse : Un recueil de cacologies. Il faut éviter les cacoLOGies, même dans la conversation, il Système d’enseignement de la syntaxe, qui consiste à donner à l’élève des locutions vicieuses, pour les lui faire corriger.

— Antonyme. Orthologie.

CACOLOGIQUE adj. (ka-ko-lo-ji-ke — rad. cacologie), Gramm. Qui appartient, qui a rapport à la cacologie : Exercices cacoLOGiques.

— Antonyme. Orthologique.

CACOLOGtJE s. m. (ka-ko-lo-ghe — du gr. kakos, mauvais ; logos, discours). Gramm. Personne qui se sert de locutions vicieuses.

CACOMANE s. m. et f. (ka-ko-ma-ne — du gr. kakon, mal ; mania, fureur). Néol. Celui ou celle qui a la manie du mal : O cacophrastet cacologue l cacophile l cacomane ! (Champfleury.)

CACOMITE s. f. (ka-ko-mi-te). Bot Genre de plantes du Mexique.

CACONAPÉE s. f. (ka-ko-na-pé — du gr. kakos, mauvais ; napê, bois). Bot. Syn. de herpbste, genre de la famille des personnées.

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CaCONDA, ville de l’Afrique septentrionale, dans la Guinée inférieure, contrée du Benguela, à 350 kilom, S.-E. de Saint-Philippede-Benguela, sur un petit affluent du Cumène, dans une contrée riche et fertile. Ancien établissement portugais, important jadis pour la traite des nègres et le commerce de la poudre d’or et de l’ivoire.

CACONDY ou KAEONDY, ville de l’Afrique occidentale, dans la Sénégambie portugaise,

Îirès de l’embouchure du Rio Nunez dansAtlantique ; centre assez important de transactions commerciales. Les nègres de l’intérieur se rendent à Cacondy k certaines époques de l’année pour y Vendre de la poudre d’or et des esclaves.

Cacone s, f. (ka-ko-ne — du gr. kakos, mauvais). Bot. Nom vulgaire du mucuna brûlant. V. MUCUNA.

CACONGO ou MALLEMBA, État peu important et peu connu de la Guinée inférieure, tributaire du Loango, borné au N. par le Loango, à l’E par le Congo, au S. par l’Engoyo, et à l’O. par l’Atlantique. Kinghélé était autrefois la capitale de ce petit royaume ; mais les avantages du port de Mallemba ont attiré dans cette ville tout le commerce et le siège du gouvernement. Grand commerce de poudre d’or, d’ivoire et de cire.

CACONYCHIE s. f. (ka-ko-ni-chî—du gr. kakos, mauvais ; onux, ongle). Pathol. Déformation ou mauvaise conformation des ongles.

CACOPATHIE s. f. (ka-ko-pa-tî — du gr. kakos, mauvais ; pathos, douleur). Pathol. Maladie d’une nature maligne.

GAGOPHAGE adj. (ka-ko-fa-je — du gr. kakos, mauvais ; phagô, je mange). Pathol. Se dit d’une personne dont le goût est dépravé, et qui mange des choses qui sont impropres k la nourriture "de l’homme : Les enfants et les femmes enceintes sont souvent

CACOPHAGBS.

cacophile s. (du gr. kakos, mauvais ; phileâ, j’aime). Néol. Celui ou celle qui aime les mauvaises choses. V. cacophraste.

CACOPHOLIDOPHIDE adj. (ka-ko-fo-li-dofi-de — du gr. kakos, mauvais ; pholis, pholidos, écaille ; ophis, ophidos, serpent). Érpét. Se dit des serpents venimeux dont la peau est couverte d’écaillés. Il On dit aussi caco-

PHOLIDOPH1TB.

— s. m. pi. Famille de serpents venimeux à peau écailleuse.

CACOPHONIE s. f. (ka-ko-fo-nt — gr. kakophônia, même sens ; de kakos, mauvais, et phânê, voix). Mélange désagréable de bruits ou de sons discordants : Les conversations dans les salons, les discussions dans les grandes assemblées, dégénèrent souvent en cacophonies, sous te double rapport des sons et des idées. (E. Dupaty.)

— Fig. Assemblage d’idées disparates : La cacophonie dans les idées est plus fréquente aujourd’hui que dans les mots. (E. Dupaty.)

— Mus. Effet désagréable produit par de3 instruments ou des voix qui jouent ou qui chantent sans être d’accord r C’est autour du pape des fous que se déployaient, dans une cacophonie magnifique, toutes les richesses musicales de l’époque. (V. Hugo.)

— Gramm. "Vice d’élocution qui consiste dans l’emploi de mots dont les sons produisent, en se rencontrant, un effet désagréable : Les cacophonies sont dans le discours ce que les faux accords sont dans la musique. (Castil-BIaze.)

... Les moindres défauts de ce grossier génie Sont ou le pléonasme ou la cacophonie.

Molière.

Il La cacophonie est le plus souvent produite par la rencontre des mêmes sons ou des mêmes articulations. Le vers suivant est devenu comme le type de ce genre de cacophonie : Non, il n’est rien que Nanine n’honore.

Voltaire. On cite encore ce vers de Rousseau, qui offre de plus un sens ridicule :

Vierge non encor née.

Mais la cacophonie cesse d’avoir lieu, ou plutôt cesse d être un vice, lorsqu’il y a dans cette répétition une intention d’harmonie imitative, comme dans ce vers célèbre de Racine :

Pour qui sont ces serpent» qui «filent sur vos tête* f

Racitie.

— Antonyme. Euphonie.

— Encyci. Gramm. On appelle cacophonie le son désagréable que produit à l’oreille la rencontre de lettres ou de syllabes dures et choquantes.

Quand la cacophonie est le résultat de la rencontre des voyelles finales avec des voyelles initiales, on l’appelle hiatus on bâillement. Avant Malherbe, on ne cherchait nullement k éviter cette rencontre ; ce n’est que depuis ce poète qu’on l’a complètement défendue en poésie, et cette règle est tellement passée dans l’usage de notre langue, qu’aucun poëte, mémo parmi les plus médiocres, n’a essayé de l’enfreindre.

Il est assez étonnant cependant que l’on proscrive les mots il y a dans un vers, et que la réunion des mêmes lettres dans le corps d’un mot soit admise, comme cela a lieu dans Iliade, Ilion,

Bien que prohibé dans les vers, l’hiatus est admis en prose, à moins que la répétition des

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mêmes syllabes n’amène un effet trop désagréable, confine cela a lieu dans les exemples suivants : Il alla A Alençon ; on demanda A Aaron.

La répétition des mêmes lettres et des mêmes syllabes produit aussi le même défaut, ainsi qu’on peut le remarquer dans les phrases suivantes : Cette pièce est intéressante, et l’on l’a lira. Dès que la ville fut prise, Sylla la pilla. J’ai entendu son son. Il v hivernera.

Ciel ! si ceci se sait, ses soins sont sans succès.

Quelquefois, pour critiquer des poètes dont les vers sont durs et rocailleux, on a fait des vers dans le même style. En voici deux exemples, l’un composé par Boileau contre la Pueetle de Chapelain, et l’autre contre la candidature de Victor Hugo à l’Académie française ;

Maudit soit l’auteur dur dont l’âpre et Tude verve. Sou cerveau tenaillant, rima malgré Minerve, Et, de son lourd marteau, martelant le bon sens, A fait de méchants vers douze fois douze cents.

Boileau. Où, 6 Hugo, huchera-t-on ton nom f Justice, enfin, que faite ne t’a-t-onî Quand a ce corps qu’Académie on nomme Grimperas-tu de roc en roc, rare homme î

PARCEVÀL-GftANDMAISOH.

La répétition et le rapprochement de plusieurs syllabes nasales donne aussi naissance à la cacophonie. Un remarquable exemple da ce vice se trouve dans ces phrases d’un magistrat qui, sous la Fronde, trouvant qu’on ne tendait pas assez vite la chaîne qui devait fermer le passage d’une rue, s’écria : Qu’attend-on donc tant ? Que ne la tend-on donc iât ?

Cependant, le fréquent usage que nous faisons des syllabes nasales ne permet pas toujours d’éviter ces rapprochements. Le vice da la phrase tient alors plutôt k un défaut de la langue qu’à une négligence. Il faut, néanmoins, faire tous ses efforts pour éviter ces rencontres.

Certaines lettres au son dur, quand elles sont trop répétées, sont également une cause de cacophonie ; telle est la lettre r ; ce vers de Lemièra en offre un exemple :

Je pars, ferre en ces rocs ou partout se hérisse....

Il est des circonstances où il en résulte une beauté, comme dans ce vers où Virgile peint ■> la difficulté de labourer la terre : Ergo œgre rastrit terrain rimantur...

La rime, si agréable dans notre poésie, doit être évitééen prose. Il n’est pas besoin que ce soit une véritable rime, il suffit qu’il y ait assonance, c’est-à-dire des sons approchant plus ou moins de la rime, sans former une rime exacte.

Toutes les langues ne considèrent pas les mêmes sons comme des cacophonies ; certaines syllabes, certains sons, admis dans une langue, sont considérés comme cacophoniques dans une autre.

CACOPHONIQUE adj. (ka-ko-fo-ni-kerad. cacophonie). Qui a le caractère de la cacophonie ; qui est discordant, désagréable à l’oreille : Sons cacophoniques. Vers cacophoniques.

CACOPHRASTE s. m. (ka-ko-fra-ste — du gr. kakos, mauvais ; phrase, je parle). Néol. Personne qui s’exprime d’une façon incorrecte : O cacophbasteI cacologuel cacophilel cacomane ! (Champfleury.)

CACOPRAGIE s. f. (ka-ko-pra-jl — du gr. kakos, mauvais ; prassâ, je fais). Pathol. Altération des fonctions naturelles du corps humain.

CACORACHITE s. f. (ka-ko-ra-chi-te-du

fr. kakos, mauvais ; rachis, colonne vertérale). Pathol. Déformation ou vice de conformation de la colonne vertébrale.

CACORHYTHME adj. (ka-ko-ri-une — dugr. kakos, mauvais, et de rhythmé). Pathol. Dont le rhythme est irrégulier, inégal ou anormal :

Pouls CACORHVTHMB.

CACOSCËLS s. in. (ka-kos-sè-le — du gr. kakos, mauvais ; sketos, jambe). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, voisin des capricornes, et comprenant une seule espèce, qui vit en Afrique.

CAGOSCÉLIDE s. f. (ka-kos-sé-li-de — du gr. kakos, mauvais ; skelos, jambe). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des chrysomélines, voisin des altises et des galéruques, et comprenant huit espèces, qui vivent en Amérique : 4)n distingue les cacoscélides à leurs cuisses postérieures. (Chevrolat.)

CACOSITIE s. f. (ka-ko-si-tl — du gr. kakos, mauvais ; sites, aliment). Pathol, Dégoût, inappétence ; dépravation de l’appétit.

CACOSMIE s. f. (ka-ko-smt-dugr.kakos, mauvais ; osmê, odeur). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées et de la tribu des vernoniées, comprenant un arbrisseau k odeur désagréable, qui croit sur les Andes du Pérou.

CACOSPHYXIE s. f. (ka-ko-sflk-sî—dugr, kakos, mauvais ; sphuxis, pouls). Pathol. Mauvais état du pouls.

GACOSTOLE s. f. (ka-ko-sto-le — du gr. kakos, mauvais ; stolas, cuirasse). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, delà famille des longicornes, voisin des saperdes.

CACOTÉCHNIE s. f. (ka-ko-tèk-nl— du gr. kakos, mauvais ; teeknê, art). Ruse mala-