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sopotarmie, l’Arménie, l’Hellespont, la Paphlagonie, la Cappadoce, les lies de la Grèce, la Fhénicie, la Syrie, l’Égypte, une partie de l’Afrique, etc. Il acquit quelques provinces lors du démembrement de 1 empire d’Occident, en Italie, en Afrique et en Espagne. Mais, après avoir en partie échappé aux invasions du vu siècle, il commença à décroître vers 560 : les Lombards s’emparent d’une partie de l’Italie et ne laissent à l’empire grec que la Grande-Grèce et l’exarchat de Ravenne ; les possessions d’Espagne sont abandonnées, les provinces au sud du Danube sont conduises par les Bulgares et les Croates ; puis l’invasion arabe enlève a l’empire la Mésopotamie (632-634), la Syrie.la Palestine (636), 1 Égypte (640), l’Afrique (670-698). Quelques empereurs, cependant, luttèrent contre ce démembrement des conquêtes romaines ; mais les querelles religieuses, les compétitions de pouvoir, les rivalités, la corruption hideuse, les vices de ce peuple dégradé, rongeaient au dedans ce squelette d’empire et livraient aux coups multipliés des barbares un corps sans défense et d’où se retirait la vie. Au vme siècle, les empereurs perdent ce qu’ils possédaient encore en Italie ; au ixe, la Corse, la Sardaigne et la Sicile sont conquises par les Sarrasins ; au xi<=, les Turcs s’emparent des deux tiers de l’Asie Mineure. Les croisés, qui traversent l’empire grec, ne lui sont d’aucun secours, et signalent même leur passage par des dévastations qui diffèrent peu de celles des barbares du Nord

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ou de l’Asie. La quatrième croisade se détourne de Jérusalem et s’empare de Constantinople (1204). Un empire latin se substitue à l’empire grec ; mais, en 1261, Michel Paléologue reprend Constantinople et rétablit l’empire d’Orient, qui ne comprenait plus alors qu’une partie de la Thrace, la Macédoine, la Grèce et quelques provinces en Asie. Au xiv siècle, les conquêtes ottomanes réduisent les empereurs à la possession de Constantin nople et de quelques districts européens. Un instant arrêtés par les conquêtes de Tamerlan en Asie, les Turcs reprennent leur marche envahissante, et enfin Mahomet II, en 1453, vient terminer la longue agonie de cet empire décrépit en s’emparant de Constantinople. Pendant cette période de 1058 ans, neuf dynasties occupèrent le trône, sans compter les empereurs latins et quelques tyrannies éphémères. 1° Dynastie ihëodosienne (395-457) : Arcadius, Théodose II, Pulchérie, Marcien.

— 20 Dynastie de Thrace (457-518) : Léon Ier, Léon II, Zenon, Basilisque, Anastase Ier.

— 30 Dynastie de Justinien (518-610) : Justin Ier, Justinien I « r, Justin II, Tibère II, Maurice, Phocas. — 40 Dynastie a"Héraclius (610-717) : Héraclius Ier, Héraclius Constantin, Héracléonas Constantin, Constant II, Constantin III, Justinien II, Léonce, Tibère III, Philippique, Anastase IL, Théodose III. — 5° Dynastie isaurienne (717-867) : Léon III 'lsau~ rien, Constantin IV, Léon IV, Constantin V, Irène, Nicéphore Ier, Staurace, Michel Ier,

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Léon V, Michel II, Théophile, Michel III.-6° Dynastie macédonienne (867-1057) : Basile I « r, Constantin VI, Léon VI, Alexandre, Constantin VII, Romain Ier. Constantin VIII, Romain II, Basile II, Constantin IX, Nicéphore II, Phocas, Jean Ier, Romain III, Michel IV, Michel V, Zoé, Constantin X, Théodora, Michel VI. — 7° Comnènes, Ducas et Anges (1057-1204) : Isaacl" Comnène ; ConslantinXI, Eudocie, Michel VU, Andromc, Romain IV, Nicéphore III, Nicéphore IV, Alexis. I « r, Jean II, Manuel 1er, Alexis II, Andronic Comnène, Isaac II, Alexis III, Alexis IV, Alexis V. — 8° Empereurs latins (1204-1261. — Pendant cette période, les Grecs régnent à Nicée et à Trébizonde) : Baudouin Ier de Flandre, Henri de Flandre, Pierre, de Courtenay, Robert de Courtenay, Baudouin II, Jean de BrienneV.Interrègne, anarchie. —Paléologues (12C1-1453) : Michel VIII, Andronic II, Michel ! X, Andronic III, Jean V, Jean VI, Mathieu Cantacuzène, Manuel II, Jean VII, Jean VIII, Constantin XII Dracosès. Prise de Constantinople par les Turcs en 1453.

BYZANTINE s. f. (bi-zan-ti-ne — rad. bisontin). Nom donné à la collection des historiens du Bas-Empire. Voir plus haut.

— pi. Numism. Monnaies frappées par les souverainsdcByzance, depuis Constantin jusqu’à la chute de l’empire d’Orient : Des byzantines a’or, d’argent, de bronze. Voir plus haut l’article Monnaies byzantines, au mot byzantin.

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BYZANTICM, nom latin de Byzance,

BYZAS. D’après la tradition, ce fut lui qui, a la tête d’une colonie de Mégariens, fonda la célèbre ville de Byzance, l’an-658 avant notro ère. Selon Diodore, Byzas était contemporain des Argonautes. Pendant une de ses absences, Strombus, son frère, fomenta une révolte et voulut s’emparer de la ville ; mais Philadéa, épouse de Byzas, rassembla les femmes qui se trouvaient dans la cité naissante, marcha avec elles contre Strombus et le délit complètement.

byzene s. f. (bi-zè-ne). Crust. Genre do crustacés, qui parait voisin des sténopes.

BVZ1A. V. BlZYA.

BZOV1US (Abraham), en polonais Bxowikl, théologien polonais, né à Proozovic en 1507, mort à Rome en 1637. Il était prieur des dominicains de Cracovie et avait professé avec iiistiiiction la philosophie et ia théologie à Milan et à Bologne. Appelé à Rome par le pal>e Paul V, — il y écrivit sa Continuation des ■ Annates de Baronius (de 1198 à 1532), ouvrage , qui fut vivement attaqué par les jésuites et les cordeliers, comme étant trop favorable aux dominicains. On a encore de Bzovius d’autres ouvrages d’histoire ou de théologie, notamment une Vfè de saint Dominique et les Annales de son ordre, restées eu mail userit.