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BROW

S.-O. de Saint-Dié ; pop. aggl. 163 hab.pop. tôt. 557 hab. Usine à trois feux ; exploitation de grès des Vosges. Ruines d’une com- ’ manderie de templiers.

BROUVERSHAVEN, ville de Hollande, province de Zélande, arrond. et à 10 kilom. N. de Zierikzée, sur la côte N.-O. de l’île Schouwen, et à l’embouchure du bras de la Meuse dit le Krammer ; 1,170 hab. Port de mer, entrepôt de commerce. Autrefois plus importante, cette petite ville vit dans ses eaux un combat naval entre les Anglais et les Bourguignons, en 1426.

BROUWER (Adrien). V. Brauwer.

BROUZEL, médecin français, né à Béziers, mort à Fontainebleau vers 1772. Il fut médecin ordinaire de Louis XV et membre de l’Académie des sciences. Son principal ouvrage a pour titre : Essai sur l’éducation médicinale des enfants et sur leurs maladies (Paris, 1754, 2 vol. in-12).

BROUZILS (les), bourg et commune de France (Vendée), canton de Saint-Fulgent, arrond. et à 29 kilom. N.-E. de Napoléon-Vendée ; pop. aggl. 287 hab. — pop. tôt.

2,200 hab.

BROVERECH (le), ancien pays de France, dans la province de Bretagne, comprenant à peu près le diocèse de Vannes, avec les villes de Redon, Bains et Langon, comprises actuellement dans le département du Morbihan.

BROWALL ou BROWALLIUS (Jean), théologien et naturaliste suédois, né en 1707 à Westraes, mort en 1755. Il joignit à l’étude de la théologie celle des sciences physiques et naturelles, fut nommé professeur à Abo, dont il devint plus tard évêque, et fut élu membre de l’Académie des sciences de Stockholm. Linné, dont il avait défendu le système contre les critiques de Siegesbeck, lui dédia un genre de plantes sous te nom de browallie. Outre plusieurs dissertations, notamment Examen epicriseos in systema plantarum sexuale, etc. (Abo, 1739, in-4o), on a de lui un Traité de la diminution des eaux, en suédois (Stockholm, 1755, in-s°), dans lequel il combat Celsius, qui avait affirmé que le niveau de la mer baissait depuis un temps immémorial.

BROWALLIE s. f. (brou-a-lî — de Bromall, n. pr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des scrophulariées, comprenant un assez grand nombre d’espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale. On en cultive plusieurs dans nos jardins.

BROWER (Christophe), historien et théologien hollandais, ué à Arnheim vers 1560, mort ù Trêves en 1617. Étant entré dans l’ordre des jésuites, il devint successivement professeur d’humanités et de philosophie à Trêves et recteur du collège de Fulde. Il tomba, deux jours avant sa mort, dans un état complet de léthargie, causée, dit-on, par son excessive assiduité au travail. Brower consacra plus de trente années à composer ses Antiquitales annalium Trevirensium libri XXIII (Cologne, 1626). Cet ouvrage, que l’électeur Jacques de Eltz l’avait chargé d’écrire, subit, avant son impression, des modifications faites par des censeurs nommés par Lothaire de Metternich. Parmi les autres écrits de Brower, nous citerons : Fuldensium antiquitatum libri IV (1612), et Sidéra illustrium et sanctorum virorurn qui Germaniam ornarunt (1616).

BROWER VAN NYEDEK (Daniel). V. Broue-

RIUS.

BROWN (îles), groupe de petites lies de l’Océanie, dans la Micronésie par 160» de long. E. et ll« 20’ lat. N. Ces îles, au nombre de quatre, découvertes en 1788 par Marshall et Gilbert, sont basses, et produisent en abondance des oranges, des citrons et des chouxpalmistes.

BROWN (Robert), sectaire anglais, né à Northampton vers 1550, mort en 1630. Il fonda une secte qui rejetait toute hiérarchie ecclésiastique, ainsi que la liturgie de l’Église anglicane, regardaitle mariage comme un contrat purement civil, et supprimait presque toutes les formes extérieures du culte. Robert Brown commença à prêcher sa doctrine à Norwich, où il trouva un assez grand nombre d’adhérents, fut traduit devant une commission ecclésiastique, qui le fit incarcérer ; puis, ayant été mis en liberté, il partit pour Middelbourg, où il fonda une Église (v. Browniste). Étant revenu en Angleterre en 1585, Brown fut excommunié par l’évêque de Peterborough, se soumit, et reçut en récompense le rectorat d’une paroisse, qu’il fit gérer par un ecclésiastique, et dont il toucha les revenus. Ayant frappé un constable qui lui demandait le payement d’une taxe, il fut conduit en prison, où il mourut peu de jours après. C’était, disait-il, la trente - deuxième prison dans laquelle il avait été renfermé. On a de lui un Traité de la réformation (Middelbourg, 1582), qui est curieux et écrit en un bon style.

BROWN (Thomas), poste anglais, appelé ordinairement Toin Brown, mort en 1704.avait pour père un riche fermier du Shropshire, qui lui fit donner une excellente éducation. Expulsé de l’université d’Oxford à cause de sa conduite déréglée, Thomas Brown partit pour Londres, ou il ne trouva que la misère, et se vit réduit h tenir une école à Kingston ; mais bientôt las d’une profession si peu en harmonie avec ses goûts, il retourna à Londres. Pour vivre, il se fit écrivain, et publia des Essais, des Satires,

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des.Déclamations, des Lettres d’un mort à un vivant, etc., écrits dans lesquels on trouve de l’érudition jointe à un esprit humoristique et satirique. Brown s’était fait de nombreux amis, grâce à ses bons mots et à son caractère enjoué. Ses œuvres ont été publiées à Londres (1707, 4 vol.).

BROWN (Moïse), poëte et littérateur anglais, né en 1703, mort en 1787. Il exerçait une profession infime lorsqu’il se fit connaître par quelques poésies, qui révélaient un talent remarquable. Quelque temps après, il entra dans les ordres, et devint, par la suite, chapelain du collège de Morden. On a de lui, outre des poésies insérées dans le Gentleman’s Magazine : Polidus or distressed love, tragédie (1723) ; Percy Lodges, poème (1756) ; Pensées du dimanche, poème (1749) ; Poésies (1739), etc.

BROWN ou BROWNE (Maximilien-TJlysse), un des meilleurs feld-maréchaux qu’ait eus l’Autriche, né à Bàle en 1705, mort en 1757 des suites d’une blessure reçue à la bataille de Prague. Il battit l’armée franco-espagnole à Plaisance (1746), prit Gênes, menaça notre frontière du Var, gagna la bataille de Lowositz (1756) sur Frédéric II et chassa les Prussiens de la Bohême. L’année suivante, Frédéric envahit de nouveau la Bohême, rencontra Brown à Prague, et le battit.

BROWN (James), ministre anglican, né en 1715 dans le Northumberland, mort en 1766, est surtout connu par ses productions littéraires. On lui doit -.l’Honneur, poème imité de la satire de Boileau sur le même sujet ; Appréciation des mœurs et des principes du temps (1757), son meilleur écrit, qui dissipa, suivant Voltaire, l’espèce de découragement où était tombée la nation anglaise à cette époque ; Essai sur la satire (1750) ; Histoire de l’origine et du progrès de la poésie (1764) ; un volume de Sermons ; des Pensées ; deux tragédies : Barberousse et Athelstan, etc. Dans quelques-uns de ses sermons, il attaqua vivement l’Emile de Rousseau, et émit sur l’éducation des idées qui le firent appeler en Russie pour les réaliser. Mais, à cette époque, il se coupa la gorge dans un accès de somt>re mélancolie.

BROWN (Jean), célèbre médecin, né à Blinde, village du comté de Berwick, en Écosse, en 1736, mort à Londres en 1788. Obscurs et pauvres, ses parents l’avaient mis en apprentissage chez un tisserand ; mais les heureuses dispositions qu’il manifesta de bonne heure les engagèrent à lui faire faire.des études. Envoyé à l’âge deseize ans à l’école latine de Dunse, il y lit de si brillants progrès qu’au bout de deux ans, il traduisait facilement tous les auteurs classiques. L’été, pendant la moisson, Brown travaillait comme journalier, afin d’étudier l’hiver. Son courage, son application soutenue, son savoir rapidement acquis lui valurent la place de sous-maître dans sa classe. En 1775, il obtint, dans une famille distinguée, une place de précepteur, que la dureté et le pédantisme de ses manières ne tardèrent pas à lui faire perdre. Il se rendit alors à Edimbourg pour se livrer à l’étude de la théologie, qu’il abandonna bientôt, après y avoir trouvé, comme Boerhaave, la -perte de la foi. De retour à Dunse en 1758, il reprit une place de sous-maître jusqu’en 1759. À cette époque, il put se procurer des moyens d’existence suffisants en traduisant pour quelques guinées, les thèses des candidats qui allaient subir leurs examens. Dès lors, sa vocation fut décidée. Il se consacra complètement à la médecine, où l’appelaient ses goûts, et où il devait tenir un rang si élevé. Ayant obtenu des professeurs de 1 université d’Édimbourg la faveur de suivre gratis leurs cours, dont le prix était trop élevé pour ses ressources, il sut se concilier de la part des maîtres et des élèves une estime égale à celle dont il avait joui autrefois dans l’école de Dunse. S’étant marié en 1765, il prit des élèves en pension, dans le but de subvenir aux dépenses de son ménage, ce qui lui réussit d’abord ; mais les excès alcooliques auxquels il avait pris depuis quelque temps l’habitude de se livrer amenèrent le désordre dans ses affaires domestiques ; au bout de trois ans, Brown fit banqueroute.

Parmi les professeurs de l’université d’Edimbourg brillait alors le célèbre Cullen. Il distingua Brown, lui témoigna la plus grande bienveillance, le reçut comme précepteur dans sa maison, et lui facilita les moyens de répéter ses leçons aux étudiants, moyennant rétribution. Brown, de son côté, ne laissait échapper aucune occasion de faire l’éloge de Cullen et de rendre hommage a son mérite ; mais ces rapports d’amitié ne durèrent pas : ils firent bientôt place à des sentiments tout opposés. En 1779, Brown produisit son système de médecine dans 1 ouvrage intitulé : Elementa médicinal, et le développa dans desleçons publiques. Ses idées étaient nouvelles et hardies : il devait trouver des contradicteurs et des adversaires ; le ton orgueilleux et insultant de sa polémique lui fit des ennemis acharnés. En guerre ouverte avec tous les professeurs, qu’il maltraitait fort et qui lui rendaient coup pour coup, il eut, en face de l’école officielle, son école ou plutôt son camp. Les disputes entre les étudiants furent, dit-on, portées à un tel point que la Société des médecins d’Édimbourg fut forcée d’établir un règlement, en vertu duquel tout membre qui en attaquerait un autre dans une discussion scientifique serait expulsé- de la Société. — BROW

En 1786, Brown, que son inconduite avait jeté dans la misère, quitta Édimbourg pour aller à Londres, dans l’espoir d’améliorer sa situation. À son arrivée, un charlatan lui proposa, moyennant une somme considérable, d’exploiter son nom en débitant des pilules qui se seraient appelées pilules excitantes de Brown. Il faut dire à son honneur que, malgré sa pauvreté et les besoins que lui faisaient ses excès, il refusa avec mépris cette proposition. En 1787, il publia, sans se nommer, un abrégé populaire de sa doctrine, sous ce titre : Observations sur les vieux systèmes de médecine. Il mourut, en 1788, d’une attaque d’apoplexie, après avoir bu en se couchant une forte dose de laudanum, comme il avait coutume de le faire tous les soirs.

On trouvera plus loin une exposition complète du système de Brown. (V. brownisme.) Nous nous bornerons ici à en indiquer les traits principaux. Brown commence par établir que l’homme et les êtres vivants ne diffèrent des corps organiques que par la propriété d’être excités, de façon que les fonctions propres de la vie puissent s’exécuter. Les agents capables d’exciter le corps vivant sont de deux sortes : l» les agents extérieurs, ou contenus dans les cavités et vaisseaux, c’est-à-dire les aliments, l’air, le sang, les fluides sécrétés et les objets extérieurs ; 2° certaines fonctions du corps lui-même, comme les contractions musculaires, l’action cérébrale que provoquent les sensations, le travail de la pensée, la passion. Ces agents divers constituent les puissances incitantes, et la propriété fondamentale qu’ils mettent en jeu s’appelle incitabilité. L’incitation est le résultat de l’action des puissances incitantes sur l’incitabilité, c’est la vie elle-même tout entière. Ainsi la vie est le produit de deux facteurs : l’un actif et extérieur, l’autre passif et interne ; de là, deux causes de mort, la cessation des actions excitantes, l’extinction de l’incitabilité. Si les êtres organisés ont une durée limitée, meurent naturellement, c’est que la somme d’incitabilité qu’ils possèdent a des bornes. L’action des incitants a pour effet d’user, d’éteindre l’incitabilité, et cette extinction est d’autant plus rapide que l’incitation est plus forte. Il y a, entre l’incitabilité et les incitants, une relation telle que la première est en raison directe de la faiblesse des incitants, et en raison inverse de leur force. Quant à ce qu’est l’incitabilité dans son essence, et comment les puissances incitantes l’affectent, c’est un problème insoluble, et qui d’ailleurs importe peu ; il suffit de savoir que la vie repose sur cette propriété fondamentale, n’est qu’elle en exercice, que l’incitation, en un mot. La santé dépend d’une corrélation telle des incitants et de l’incitabilité, que la vie se maintienne au degré moyeu d’énergie dont elle est susceptible. Toutes les maladies consistent dans l’excès ou le défaut de l’incitation ; les maladies par excès d’incitation sont dites sthéniques, les maladies par défaut d’incitation aslhéniques. Tous les problèmes de la thérapeutique se réduisent à savoir à.^propos augmenter ou diminuer l’incitar tioft^ et comme il n’y a que deux classes de maladies, il n’y a que deux classes de médicaments. Brown faisait le plus souvent usage des toniques, parce qu’il croyait les maladies asthéniques plus fréquentes que les maladies sthéniques.

BROWN (Jean), peintre anglais, né à Edimbourg en 1752, mort en 1787. Il fut envoyé par sir W. Young et Townley en Italie et en Sicile, en qualité de dessinateur, et, après un voyage qui dura dix ans, il revint à Londres, où il s’adonna avec succès à la peinture de portraits. On a de lui des Lettres sur la poésie et la musique de l’Opéra italien (1789), publiées par lord Monboddo, à qui Brown les avait adressées.

BROWN (William-Laurence), jurisconsulte et professeur, né à Utrecht, d’une famille écossaise, en 1755, mort en 1830. A l’âge de douze ans, il fut admis comme étudiant à l’université de Saint-André, et, malgré son extrême jeunesse, se fit remarquer de tous les professeurs. Après avoir étudié la théologie pendant environ deux ans, il se rendit à Utrecht, où il devint ministre de l’Église anglicane. Pendant qu’il occupait ce poste, il écrivit un Essai sur l’origine du diable et un autre sur Y Égalité naturelle des hommes. En 1793, il fut nommé à la chaire de philosophie et d’histoire ecclésiastique, de l’université ; mais il retourna en Écosse en 1795. La chaire de théologie de l’université d’Aberdeen étant devenue vacante cette même année, il y fut appelé, et, bientôt après, fut nommé principal du collège Marischal. Ses principaux ouvrages sont : un Essai sur l’existence d’un créateur suprême, qui obtint le prix Burnet, et un Examen comparé du christianisme (1826). Citons encore : Oratio de religionis et philosophie societateetconcordiamaximesalutari(Utreaht, 1788) ; Oratio de Imaginatione in vitm institution régenda (Utrecht, 1790), et des Sermons sur les signes des temps (Utrecht, 1793).

BROWN (Nicolas), riche marchand américain, né en 1769, mort en 1841. Il est célèbre par sa magnificence et sa générosité. C’est à ses dons que l’on doit la fondation du collège de son État (Providence), à laquelle coopérèrent son père et ses oncles, et qui a reçu pour cette raison le nom d’Université de Brown. Cet établissement n’a pas coûté >à cette famille moins* de 160,000 dollars.

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BROWN (Robert), agronome écossais, né vers 1770, à East-Linton, mort en 1831. Il consacra sa fortune et son intelligence aux travaux agricoles, dans lesquels il introduisit diverses améliorations et des découvertes utiles. Outre des articles publiés dans les journaux et recueils d’agronomie, Robert Brown a fait paraître : Tableau général de l’agriculture du district ouest du comté d’York (1799, in-8») ; De l’économie rurale (1811, 2 vol. in-8").

BROWN (Charles Brockden), romancier et publiciste américain, né & Philadelphie en 1771, mort en 1810. Il fut un des premiers citoyens de l’Union qui firent de la littérature une profession, et 1 un des premiers aussi qui cultivèrent le genre du roman. Son Wieland (1798), tableau des excès auxquels peut entraîner le fanatisme religieux, commença une réputation qu’il scella ensuite par un grand nombre de publications politiques et par d’autres romans souvent réimprimés, et dont les plus remarquables sont : Edgar Huntley, où se trouvent des tableaux pittoresques et dramatiques de la vie des Peaux-Rouges j Clara Howard, Ormond, etc. Il a fondé aussi divers recueils littéraires. Ses romans l’ont fait surnommer le Godwin américain,

BROWN (Thomas), philosophe écossais, né à Kirkmabreck en 1778, mort en 1820. Il prit rang parmi les penseurs dès l’âge de dix-huit ans, par une réfutation de la Zoonomie de Darwin, et comme collaborateur de la Bévue d’Édimbourg, où il inséra des articles lumineux sur la théorie de Kant, alors peu connue en Angleterre. Disciple de Dugald Steward, il lui succéda dans la chaire de philosophie d’Edimbourg. Son enseignement eut un grand

éclat, mais une mort prématurée ne lui a pas permis d’ajouter beaucoup aux travaux de la grande école dont il était devenu le chef. On cite surtout de lui : Becherches sur la relation de cause à effet (1804), contre le scepticisme de Hume ; Esquisses de la philosophie de l’esprit humain (1820, in-8o) ; Lectures sur la philosophie de l’esprit humain (1822, 4 vol. in-8o), livre classique. Il a composé aussi des poésies.

BROWN (Robert), l’un des botanistes les plus distingués de l’Angleterre, né à Montrost, en 1781, mort à Londres en 1858, était fils ; d’un évêque écossais. Il fut élevé au collège Marischal d’Aberdeen, et fit ses études médicales à Édimbourg, où il suivit les conférences du docteur Rutherford, alors professeur de botanique à l’université. Il passa ses examens de médecine au collège des médecins, et fut nommé aide-chirurgien dans un régiment écossais en garnison dans le nord de l’Irlande, où il resta jusqu’à la fin de l’année 1800, poursuivant ses études botaniques avec le plus grand zèle. Vers cette époque, il fit la connaissance du fameux Joseph Banks, à la recommandation duquel il fut envoyé par l’amirauté pour explorer la côte d’Australie, Monté sur le vaisseau l’Investigateur, capitaine Mathieu Flinders, il arriva à la Nouvelle - Hollande en 1801, accompagné de M. Ferdinand Bauer, dessinateur de plantes, et de M. Good, jardinier très-exercé. William Westall, le célèbre peintre, et sir John Franklin, alors midshipman, faisaient également partie de l’expédition. L’Investigateur atteignit le détroit du roi George, au sud-ouest de l’Australie, en 1802. Durant un séjour de trois semaines sur cette côte, Brown rassembla 500 espèces de plantes particulières à la flore de ce pays. Il visita ensuite Port-Jackson, où il herborisa quelque temps. En juillet 1802, il commença l’exploration de la côte opposée de la Nouvelle-Hollande, surtout au nord et au nord-est. Le golfe de Carpentaria, le Pelew, Wellesley et les lies de Wessel furent les points qu’il eut l’occasion de visiter. Le mauvais état du navire et la santé de l’équipage obligèrent le capitaine à aller stationner à Timor. Ils s’y dirigèrent en suivant les côtes ouest et sud de l’Australie ; mais ils furent obligés de relâcher, le 9 juin 1803, à Port-Jackson, où le vaisseau fut déclaré incapable de tenir plus longtemps la mer. Une grande mortalité se mit alors dans l’équipage. Le capitaine repartit pour l’Angleterre, mais Brown, Bauer et les autres observateurs restèrent en Australie pour examiner la flore des montagnes Bleues, de la Nouvelle-Galles, de la Tasmanie et des Iles du détroit deBass. Le capitaine Flinders avait l’intention de venir retrouver l’expédition ; mais, ayant été fait prisonnier par le gouverneur de Maurice (alors à la France), il lui futimpossible d’accomplir ce dessein. Après l’avoir inutilement attendu, Brown et ses compagnons repartirent pour l’Angleterre en 1805. Brown rapportait avec lui une collection de 4,000 espèces de plantes. Bientôt après, il succéda au docteur Dryander comme conservateur de la bibliothèque de sir Joseph Banks, et fut nommé bibliothécaire de la Société-Linnéenne. Il était dès lors en mesure de classer les fruits de ses recherches et de se livrer aux études scientifiques qui l’ont placé au premier rang des botanistes modernes. Il a donné le résultat de ces immenses travaux dans son Prodromus florœ Novm-Hollandiœ, qui parut en 1810. Cette publication importante est le premier ouvrage anglais sur la botanique, où Ion constate des vues neuves et profondes sur la classification des plantes. Brown publia ensuite un appendice à la relation du voyage du capitaine Flinders, sous le titre de : Bemargues générales sur la géographie et le système botanique des terres aus-