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guerre de l’Indépendance, et lorsque sa santé l’obligea à quitter les fonctions publiques, il se livra tout entier aux sciences et !» la littérature ; il fut longtemps président de l’Académie des sciences et des arts de Philadelphie.

BOWDOIIS’lfAM, bourg des États-Unis de l’Amérique du Nord, dans l’État du Maine, comté de Lincoln, k 25 kilom. S.-O. d’Augusta, sur le Kennebeck ; 2,800 hab.

BOWEN (Francis), publiciste américain, né vers 1814, à Cdail estown. Après avoir été répétiteur de philosophie k l’université de Cambridge, de 1835 à 1839, il eut la direction de la North American Reuiew, de 1843 à 1853, et s’y montra hostile à la nationalité hongroise, au moment même où Kossuth recevait aux États-Unis un accueil enthousiaste. Il est rentré dans l’enseignement, en acceptant la chaire de philosophié morale et d’économié politique au collège Harvard. Outre plusieurs volumes de la Biographie américaine de Sparks, il a publié quelques écrits philosophiques : Essais critiques sur l’histoire et la condition présente de la philosophie spéculative (Boston, 1842) ; Entretiens sur l’application de la métaphysique et de la morale à la démonstration de la religion (Boston, 1849).

BOWËM (sir George Ferguson), administrateur et publiciste anglais, né en 1821, en Irlande. Il lit ses classes à Oxford, et fut nommé professeur au collège Brasenose, en 1844. De 1847 k 1851, il occupa la charge de président de l’université de Corfou, ce qui ne l’empêcha pas de censurer vivement dans quelques brochures les mesures administratives de lord Seaton, haut commissaire des lies Ioniennes. De 1854 k 1859, il fut secrétaire en chef du lord gouverneur de cet archipel, et fit paraître plusieurs écrits : Ithaque en 1850 ; le Mont Àt/ios, la Thessalie et YÉpire, etc. Marié h une princesse, Grecque d’origine, il passe pour un helléniste de valeur, et a rédigé pour Murray un manuel sur la Grèce. En 1859, il a été nommé gouverneur et capitaine général d’une colonie australienne.

BOWER (Archibald), écrivain anglais, né à Dundee en 1686, mort en 1766. Il entra dans l’ordre des jésuites et devint même conseiller de l’inquisition en Italie ; mais ayant été obligé, par des causes encore mal connues, de retourner en Angleterre, il abjura le catholicisme, se fit anglican, se maria en 1749 et devint bibliothécaire de la reine Caroline. Pendant

plusieurs années, il rédigea une espèce de revue littéraire qui paraissait chaque mois sous le titre de Historia litteraria. On lui doit en outre une histoire romaine qui fut insérée dans la grande Histoire universelle, et une Histoire des papes (1748, 7 vol.)

BOWERBANK (James-Scott), naturaliste anglais, né k Londres en 1797, était admis à l’âge de dix-huit ans au nombre des membres de la Société mathématique de Londres. En 1844, aidé de feu le docteur Johnston, il fonda la llay Society, ainsi nommée en l’honneur du naturaliste anglais John Ray, et, en 1847, il proposa l’établissement de la Société paléontologique de Londres, dont il est resté jusqu’à ce jour secrétaire honoraire. Il appartient encore à d’autres sociétés savantes. Ses nombreux travaux embrassent presque toutes les branches de l’histoire naturelle. La plupart ont été insérés dans les grands recueils scientifiques de i’Angleterre.

BOWES, ville d’Angleterre, comté de York, North-lîiding, à 6 kilom. S.-O. de Barnard-Castle, sur la Gréta ; 1,257 hab. Bowes, ancienne station romaine. présente les vestiges d’un castellum ; à 3 kilom. de là, on trouve un curieux pont naturel formant une arche de 18 mètres d’ouverture sur la Gréta, et praticâble pour les voitures. Les habitants du pays l’ont nommé God’s Bridge (font de Dieu).

B-IWIE-KNîFE s. m. (bo-i nai ? — de BoiOlV, nom propre ; knife, couteau). (Jouteau a lame pliante, que les Américains portent sur eux connue aTnn défensive, et trop sou-Vent comme arme offensive.

bowl s. m. (bol — mot angl.). Vase dans lequel on sert différents breuvages, tels que le café au lait, le punch, etc. : Cet homme tenait à la main une assiette et un bowl de lait épais et fumant. (E. Sue.) Depuis quelque temps, je déjeune avec une bonne.soupe grasse, un bowl comme pour deux. (Brill.-Sav.) Le café fut servi dans de beaux et profonds bowls. (Brill.-Sav.) u On écrit plus souvent aujourd’hui BOL.

BOWl.BY (Thomas-William), jurisconsulte et publiciste anglais, né en 1817, mort en Chine en 1860. L’expédition combinée que la France et l’Angleterre tirent en Chine en 1860 mit en relief le nom de M. Bowlby, qui accompagnait l’expédition comme correspondant du Times. Tombé, avec un missionnaire français, l’abbé Dulac, le capitaine d’artillerie Brabazon, et l’interprète Parke, ses compatriotes, entre les mains des Chinois, par suite d’un odieux guet-apens, M. Bowlby fut soumis à d’horribles raffinements de torture. Il y périt, ainsi que l’abbé Dulac et le capitaine Brabazon. M. Bowlby, dont la présence au milieu de l’état-rmajor des deux armées pouvait au premier abord ressembler à celle d’un intrus

— ce mot pris dans son sens étymologiqueavait su, par son caractère personnel, conquérir le respect et l’attention des chefs politiques et militaires de l’expédition. Le premier

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négociateur anglais, lord Elgin, a rendu en ces termes hommage à sa mémoire : • La mort de M. Bowlby est une grande perte. Il était, plus que personne, capable de bien faire comprendre à l’opinion publique européenne les problèmes, singulièrement compliqués, que présente la "situation morale, sociale, politique et commerciale de la Chine. > M. Bowlby avait, en 1848 et 1849, été correspondant du Times en Allemagne, et il courut à ce titre de grands dangers personnels, en cherchant à rendre, aussi exactement que possible, compte des émeutes de Berlin, de Francfort et de Vienne.

BOWLES (Guillaume), naturaliste anglais, né en Irlande, mort en Espagne en 1780. Il a publié en espagnol deux ouvrages d’histoire naturelle : Introduceion a la historia natural y a la géografia fisica de Espana (1775), traduite en français par le vicomte de Flavigny ; Histoire des sauterelles d’Espagne (1781). Il a aussi adressé à la Société royale de Londres un Mémoire sur les mines de l Allemagne et de l’Espagne.

BOWLES (William-Leslie), poète, théologien et littérateur anglais, né dans le Northainptonshire en 176-2, mort en 1850. Il étudia la théologie, fut d’abord vicaire, puis chanoine et enfin recteur de Brotnhill, dans le Wiltshire. Dès sa jeunesse, il publia des sonnets, des élégies, des stances sur une foule de sujets divers, où l’on trouve des beautés d’un ordre élevé mêlées k quelques défauts. Mais il composa en même temps des ouvrages d’érudition, de critique littéraire, de controverse religieuse, etc. On lui doit, entre autres : Annals and antiquities of Lacock/ib- ôe#(1835) ; Theparochiat history of Bromliill ; une édition complète de Pope en 10 vol., avec des critiques assez vives contre cet auteur, surtout au point de vue de son talent poétique. Le premier recueil de poésies de W. Bowles a été publié en 1798, le dernier en 1837, sous le titre de Gleams and shadows of days.

BOWLES {sir George), général anglais, né en 1787 dans le comté de Wilts. Après avoir servi, de 1805 à 1814, en Allemagne, en Danemark, en Espagne et en Belgique, il resta en France avec l’armée d’occupation jusqu’en 1818. Envoyé dans les Indes, puis au Canada, en qualité de secrétaire militaire du duc de Richmond. il opéra vigoureusement contre les insurgés de 1838, le long de la frontière des États-Unis. De 1845 à 1851, il a été directeur de la maison de la Reine. Promu au grade de lieutenant général en 1854, il avait été nommé antérieurement lieutenant gouverneur de la Tour de Londres et chevalier-commandeur de l’ordre du Bain.

BOWLÉSIE s. f. (bo-lé-zî ;— de Bowles, botan.). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu des hydrocotylées, renfermant une dizaine d’espèces, qui croissent dans l’Amérique australe.

BOWLEY, ville d’Angleterre comté de York, West-Riding, a3 kilom, S. de Bradford ; 11,800 liab. Mines de houille et de fer, carrière, fabrique de tissus. C’est dans les environs de cette ville que, en 1642,1e comte de Newcastle battit l’année de Fairfax.

BOWLING, ville des États-Unis de l’Amérique du Nord, dans l’État de Kentucky, comté de Waren, dont elle est le chef-lieu, à 170 kilom. S.-O. de Francfort ; 2,000 hab. Industrie active : filature de laine, manufacture de buugies, fonderie de fer dans tes environs ; vaste grotte d’où l’on extrait une grande quantité de nitre.

BOWLING-GREEN s. m. (boou-linn-grinn ;

— mots angl. signif. gazon où l’on joue à la boule). Jardin. Forme britannique du mot français boulingrin, dont se servent ceux qui veulent faire preuve d’érudition, les mêmes qui disent béby au lieu de bébé, riding coat au heu de redingote, c’est-à-dire des Français anglomanes qui, lorsqu’ils se sentiront atteints du spleen, iront se précipiter dans la Tamise pour que la patrie n’ait pas leurs os.

BOWMAN (William), médecin anglais, né en 1816, à Nantwich. Fils d’un naturaliste, il suivit les cours du collège du Roi, k Londres, où il est actuellement professeur de physiologie, d’anatomie générale et de pathologie. En 1842, il reçut de la Société royale un prix de physiologie, tl est membre de cette compagnie et de plusieurs Académies étrangères. Auteur de notices et de mémoires insérés dans les Transactions philosophiques, dans l’Encyclopédie d’anatomie, etc., à a composé plusieurs ouvrages de chirurgie pratique : Entretiens sur les organes intéressés dans les opérations de l’ail ; Observations sur les pupilles artificielles ; Anatomie pathologique et physiologie de l’homme ; ce dernier en collaboration avec feu le docteur Todd.

BOWMORE, ville d’Écosse, comté d’Argyle, sur la rive orientale de Islay, une des Hébrides, capitale de l’île ; 2,727 hab. Petit port ; toiles, ardoises, marne, chaux.

BOWR s, m. (bor). Comm. Nom donné à une variété de diamants.

BOWR1NG (sir John), littérateur, économiste et homme politique anglais, né en 1792, à Exeter, comté de Devon. Il fut dans sa jeunesse le disciple politique de Jérémie Bentham, dont il exposa les principes dans la Revue de

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Westminster, qu’il rédigea de 1825 à 1830. Son

maître et ami le choisit pour exécuteur testamentaire, et le chargea de donner une édition posthume de ses Œuvres complètes ; M. J. BowritJg, qui était déjà familiarisé avec la langue française (il fut emprisonné sous la Restauration pour avoir trempé dans un complot politique), fit paraître en 1840, k Paris, une traduction des Sophismes parlementaires de Bentham. Appartenant à une famille de puritains, il réclama dans la presse et dans les meetings contre l’incapacité politique dont les lois frappaient les dissidents. Parcourant les divers pays de l’Europe, il mit k profit une rare aptitude linguistique pour recueillir et traduire en anglais les chants populaires, les poèmes originaux de plusieurs nations ou races : russe j serbe, polonaise, magyare, danoise, suédoise, frisonne, hollandaise, esthonienne, espagnole, portugaise, javanaise et irlandaise. Ces anthologies ont eu plusieurs éditions. Il a composé lui-même des poésies. De très-bonne heure, M. Bowring s’était occupé d’économie commerciale. Commissaire ou agent officiel en France, en Italie, en Allemagne et dans le Levant, et plus tard en Chine, il a rédigé pour le gouvernement anglais des rapports statistiques intitulés : Délations commerciales entre ta France et l’Angleterre (1834-1835, 2 vol. in-fol.) ; Commerce et manufactures de la Suisse (1836, in-fol.) ; l’Égypte, Candie et la Syrie (1840, 2 vol. in-fol.) ; De l’Association douanière allemande (1840, in-fol.). Sous l’administration du comte Grey, U fut nommé commissaire d’enquête pour la réorganisation de la comptabilité publique. Malgré ses voyages et ses travaux, M. Bowring représenta deux bourgs, Kilmarnock et BoTton, de 1835 à 1837 et de 1841 à 1849 ; il vota avec le parti libéral. Nommé, en 1849, consul britannique à Canton, et, en 1854, gouverneur de Hong-Kong, il remplit, en 1855, une mission spéciale dans le royaume de Siam, et conclut un traité de commerce avec les deux rois de ce pays. Il donna en 1857 une relation de ce voyage : le Royaume et le peuple de Siam (S vol.). Le pavillon anglais ayant reçu une insulte des autorités chinoises, il fit bombarder la ville de Canton par les vaisseaux de la station britannique, ce qui fut l’origine de la dernière guerre de l’Europe avec la Chine. Il rentra en Angleterre en 1859, avec une pension ; à leur départ, sir J, Bowring et sa famille n’échappèrent que par miracle à un empoisonnement (les domestiques chinois avaient mis une énorme quantité d’arsenic dans le pain de leurs maîtres). Après son retour, il publia-un aperçu statistique sur les Iles Philippines. Dans 1 année 1861, il fut chargé de préparer les bases d’un traité de commerce avec le royaume d’Italie. En 1863, il est reparti pour la Chine, en qualité de gouverneur de Hong-Kong. La reine l’a créé chevalier en 1854.

BOWRING (Edgar-Alfred), fils du précédent, né en 1826, fit ses classes à l’université de Londres. Il entra dans les bureaux du ministère du commerce en 1840, devint archiviste et bibliothécaire de ce département en 1849, remplit en 1851 les fonctions de secrétaire de la commission financière anglaise de l’exposition, et reçut en récompense le titre de compagnon de l’ordre du Bain (1862), sur la proposition spéciale du prince Albert. Il est auteur d’une version poétique du Livre des Psaumes, d’une traduction anglaise des œuvres poétiques de Schiller et de Gcethe, ainsi que de Henri Heine. 11 a publié une brochure en faveur du libre échange.

BOWYER, fort des États-Urds, dans l’Alabama, comté de Boklwin ; k 50 kilom. S. de Mobile, à l’entrée de la baie de Mobile. Vainement assiégé par les Anglais le 15 septembre 1814, il fut pris par eux le 8 février 1815.

BOWYER (William), savant imprimeur anglais, né à Londres en 1699, mort en 1777. Il a donné des éditions de beaucoup d’ouvrages importants qu’il enrichissait de notes savantes, entre autres une édition du Lexicon de Schrevelius, auquel il ajouta beaucoup de mots

grecs oubliés par l’auteur. On lui doit aussi : n the origin of printing (1774), travail qui fut ensuite complété par Jean Nichols.

BOWYER (sir George), jurisconsulte anglais, né en 1811, à Radley, comté de Berks. Reçu avocat en 1839, il professa quelque temps le droit & l’école de Middle-Temple. U eut aussi la direction d’un journal, le Guardian, dî»as les colonnes duquel il a considérablement écrit. En 1850, il se convertit au catholis ;.’flme, peu après avoir reçu de l’université d’Oxford le diplôme honorifique de docteur en droit. Lorsque le pape eut partagé l’Angleterre en diocèses catholiques romains, il se constitua l’apologiste de cet acte, et publia une brochure autorisée par le saint-siège : Le cardinal-archevêque de Westminster et la nouvelle hiérarchie, qui obtint plusieurs éditions. Envoyé au Parlement par le bourg de Dundalk en 1852, il adopta ta politique du parti libéral, mais en défendant avec zèle les gouvernements catholiques du continent. U est auteur d’une Dissertation sur les institutions des républiques italiennes, et de deux ouvrages plus importants, écrits avant sa conversion k la foi romaine : Commentaires sur te droit constitutionnel d’Angleterre, et Commentaires sur le droit civil moderne.

boxes, f. (bo-kse, mot angl.). Loge, cellule, écurie pour un seul cheval, comme celles

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que l’on construit pour les pur-sang. Dans tes écuries de luxe, les chevaux sont isolés, soit un à un, soit par attelage, au moyen de cloisons à demeure, formant des stalles ou bqxiïs. (Bolèze.) Pour l élevage des chevaux de race, il suffit d’une écurie dans laquelle, au moyen de clôtures en p-tancSes, ou de simples grillages, on établira des boxks assez spacieuses pour contenir à l’aise chaque mère et son poulain. (Bélûze.) Je ne parle pas ifes animaux enfermés dans leurs eoxi : s et étouffant sous une vitrine où l’air pénètre difficilement. (E. Texior.)

— Encycl. Le mot box, comme l’écrivent les Anglais ; est d’origine anglaise et il n’a été adopté en France que dans ces dernières années. On remploie pour désigner des loges de certaines dimensions, dans lesquelles chaque animal trouve une habitation spacieuse, bien aérée, commode et isolée. Les boxes se pratiquent dans l’intérieur des écuries et ne servent qu’aux chevaux, aux ânes et aux mulets. Quelquefois, mais rarement, on les trouve établies dans les étables. Dans les bergeries importantes, il y a toujours des espèces de boxes où l’on renferme les béliers et quelquefois les brebis mères, k l’époque de l’agnelage.

Les boxes ne sont donc pas une nouveauté en France, ainsi que pourrait le faire supposer l’origine anglaise et l’importation récente du mot. On s’en sert depuis longtemps ; mais il faut dire que, sous le rapport de la construction et de l’aménagement, nous avons beaucoup k faire avant de songer à égaler nos voisins d’outre-Manche. Presque toujours, même dans les exploitations les mieux dirigées, les boxes s’ouvrent sur un couloir commun qui communique seul avec le dehors. Cette construction est vicieuse, parce qu’elle ne permet qu’une aération insuffisante. Lorsque les portes sont ménagées dans le mut extérieur, il est toujours facile de maintenir, en hiver comme en été, une température douce et fraîche, aussi favorable au développement des animaux qu’au maintien de leurs forces et de leur bonne santé. Pour les chevaux de prix, et quand on veut encore ajouter au confortable de la boxe, on y ajoute une petite cour. Cette pratique est particulièrement usitée en Angleterre.

Les boxes sont isolées ou réunies ; dans le premier cas. les cloisons montent jusqu’au plafond ; dans le second, elles ne s’élèvent que jusqu’à une certaine hauteur : d’ordinaire même, elles ne sont pleines qu’à la partie inférieure ; à 1 m. ou l’h,20 au-dessus du sol, on les fait à claire-voie. On dispose les boxes sur un ou deux rangs suivant la largeur des écuries ; lorsqu’elles forment une double rangée, il est convenable, pour la commodité du service, de ménager un couloir dans le milieu du bâtiment entre chaque rangée. Sauf les dispositions qui précèdent et qui presque toutes sont rigoureusement indispensables, l’aménagement intérieur ries boxes est peu coûteux. Un râtelier ou corbeille et une petite auge qui sert de mangeoire en forment tout l’ameublement. Les ventilateurs ne sont nécessaires que pour les boxes établies à l’intérieur.

Les avantages des boxes sont incontestables : les animaux y sont libres, ils peuvent s’y reposer tout k leur aise et ne courent pas le risque de se blesser les uns les autres ; mais il faut, pour cela, qu’elles soient construites d’une façon convenable. Malheureusement c’est k quoi l’on ne songe guère en France, comme nous l’avons dit plus haut. « Par incurie, dit M. Eug. Gayot, nous avons transformé la ôoie en un bouge destructeur ; nous nous ingénions si bien en sens contraire de la raison et du sens commun que, de la meilleure chose, dont nous faisons un détestable usage, nous arrivons à tout ce qu’il y a de pire. Que faut-il néanmoins pour améliorer toutes ces boxes où nous enfermons chevaux, ânes, bœufs, moutons et porcs ? De l’air et de la lumière, deux corps assez abondamment répandus dans la nature pour que nous puissions en user sans trop y regarder. Multipliez donc les boxes, car il en est besoin dans toutes les fermes et dans toutes les métairies ; mais construisez-les simplement, afin qu’elles restent saines. Elles sont une dépendance nécessaire, nous avons presque dit indispensable, de toutes les écuries grandes ou petites. Elles recevront la poulinière dans l’état de gestation avancée, la jument qui allaite, le poulain qu’on élève, les animaux malades, ceux qui ont éprouvé do grandes fatigues, les boiteux, qui souffrent tant d’être attachés dans le rang ou confinés dans une stalle étroite... Lk ils auront la paix, le repos, la tranquillité, l’espace, la liberté, toutes choses précieuses, faciles à donner et que nous donnons pourtant si peu. >

Nous devons faire observer, toutefois, que depuis 1860 d’importantes améliorations se sont introduites dans la tenue, l’aménagement et la construction des boxes. Ces heureux changements, dont quelques grands propriétaires et des éleveurs éiniuents ont pris l’initiative, pénétreront avant peu, il faut l’espérer, dans la pratique générale et se propageront de proche en proche jusque dans les campagnes les plus reculées.

BOXE s. f. (bo-kse — de l’angl. to box, se battre à coups de poing). Sorte de pugilat fort usité chez les Anglais : La sévère Albion a renoncé à sa boxe. (Proudli.) La eoxk a été