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restriction : ■ Pourvu toutefois qu’ils ne fissent point le débit de marchandises en détail et eu boutique ouverte. Et cependant, Dieu sait quels services elles rendaient a tous, ces boutiques considérées comme un obstacle à l’anoblissement !

Dans ie Paris ancien, on voyait souvent des quartiers ou des rues occupés par des boutiques affectées a un commerce spécial : les confiseurs étaient établis rue des Lombards, les boutiques des bonnetiers abondaient rue Saint-Denis, et celles des marchands d’aiguilles rue de l’Aiguillerie. De nos jours encore, nous voyonSj comme un reste de cette ancienne coutume, la rue de Cléry donner de préférence asile aux boutiques des marchands de meubles, et avant que la pioche de l’expropriation eût entamé la rue Guérin-Boisseau, elle n’avait guère d’autres boutiques que celles des cordonniers et bottiers populaires. Ce fut le besoin d’argent qui poussa PhilippeÉgalité à construire des boutiques dans le Palais-Royal ; l’opinion publique se vengeait par des sarcasmes, et la cour persiflait sans pitié ces boutiques que le premier prince du sang faisait construire pour les louer à des marchands. Bientôt, la plupart furent occupées par des marchandes de modes qui joignaient à l’étalage des modes nouvelles celui de leurs charmes, tandis que les libraires, leurs voisins, étalaient à leurs boutiques des livres qui se ressentaient fort du voisinage des maisons de jeu et de plaisir. Tout cela disparut lors de la réédifleation des galeries. Ce fut sur les boulevards de Paris que les marchands modernes commencèrent à ouvrir de ces boutiques qui n’étaient plus des boutiques et qui attiraient les regards des passants par la richesse de leur ornementation ; les boutiques des limonadiers commencèrent la transformation, et, bientôt après, celles des charcutiers, qui, jusqu’aux environs de lgao, n’étaient que d’affreux bouges, exhalant une odeur infecte et indiquant aux passants leur existence à l’aide d’une lanterne fumeuse accrochée au-dessus de la porte. Chaque commerçant se crut depuis dans l’obligation de suivre l’élan, et bientôt toutes les boutiques étant changées en brillants magasins, l’arvière-boutique elle-même devint un salon.

Malgré l’immense étendue du Paris moderne, on y chercherait en vain quelque chose qui ressemble, même de loin, à la boutique de maître Guillaume décrite par Balzac, cette fameuse boutique du Chat qui pelote : « Une formidable pièce de bois, horizontalement appuyée sur quatre piliers, qui paraissaient courbés par le poids de cette maison décrépite, avait été réchampie d’autant de couches de diverses peintures que la joue d’une vieille duchesse a reçu de rouge. Au milieu de cette large poutre mignardement sculptée, se trouvait un antique tableau représentant un chat qui pelotait... À droite du tableau, sur un champ d’azur, qui déguisait imparfaitement la pourriture du bois, les passants lisaient : Guillaume, et à gauche : Successeur nu sieur Chevrel. ■ Si ces boutiques-Ui existaient encore au temps où Balzac écrivait, elles ont aujourd’hui complètement disparu, et si, dans quelques rues des quartiers populeux, on voit au bas de quelque vieille maison une boutique à la devanture garnie de barreaux de 1er, comme étaient jadis celles des boulangers et des marchands de vin, l’ameublement ou plutôt l’agencement de l’intérieur formera leplus étrange contraste avec la physionomie de l’extérieur.

Au reste, il faut bien le dire, si l’artiste et l’antiquaire se surprennent parfois à regretter les boutiques pittoresques des anciennes rues de Paris, comme celles qui bordaient les ponts et que l’édilité a eu le bon goût de jeter a bas, nui ne saurait les préférer aux magasins modernes, amplement pourvus d’air, de jour et de lumière, ce qui manquait totalement aux boutiques de la bonne ville de Paris.

— Législ. et police. À Paris, les boutiques doivent être fermées à onze heures du soir ; toutefois, les cafés et tous les établissements où l’on vend des comestibles ou des boissons peuvent rester ouverts jusqu’à minuit. Les devantures de boutique ne peuvent être lavées après l’heure fixée pour le balayage de la rue. Les auvents de boutique ne peuvent dépasser une saillie de 0 m. 80, et les barreaux ou grilles celle de 0 m. 16 ; toutefois, le socle sur lequel reposent ces barreaux peut aller jusqu’à 0 m. 22. Toute boutique est considérée comme un lieu public, et les agents de l’autorité peuvent y entrer librement, ^soit pour y faire des recherches, soit même pour arrêter les personnes qui s’y trouvent lorsqu’ils en sont requis.

boutiquier, 1ÈRE s. (bou-ti-kié, iè-rerad. boutique). Artisan ou marchand qui est en boutique. Se dit le plus souvent par dénigrement : Le propriétaire campagnard professe un souverain mépris pour le boutiquier et te petit bourgeois des villes. Le boutiquier, qui crie contre la cour, a ses courtisans, (Balz.) "onjour, mon fiston, lui dit M. Postel, le véritable type du boutiquier deprovince. (Balz.)

BOUTIQUIER, 1ÈRE adj. (bou-ti-kié, ière

— rad. boutique). Qui exerce la profession ue boutiquier, qui appartient, qui se rapporte à la boutique : Les pâtissiers ont institué une "île pour celle martyre boutiquiérk. (G. de r»erv.) Crevel, toujours bourgeois et bouti-

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quier en diable, quoique maire de Paris... (Balz.) Le chef de l établissement s’avança avec ces grâces boutiquières où le prétentieux et le patelin se mêlent agréablement. (Balz.) Quel effroi ce ministre eût jeté parmi la majorité boutiquiers, s’il se fût mis à développer cette thèse magnifique/ (Proudh.)

BOUTIS s. m. (bou-ti — rad. boutoir). Véner. Endroit où le sanglier a fouillé avec son boutoir ; traces de cotte fouille : Cette partie de ta forêt est pleine de boutis. (Acad.) Par les boutis, on juge de la grosseur et de la longueur de la hure d’un sanglier. (E. Chapus.)

boutis s. m. (bou-ti-rad. boute). Comm. Tonneau, futaille, il Vieux mot.

BOUTISSE s. f. (bou-ti-se — rad, bout). Constr. Disposition d’une pierre ou d’une brique qui présente son bout, c’est-à-dire son côté étroit, au lieu de présenter sa longue face, comme dans la disposition en parement : Les pierres en boutisse donnent aux murs une grande solidité. Placer alternativement des pierres en boutissb et en parement. (Acad.) Il Adjectiv. : Pierre, brique boutisse, Pierré, brique à laquelle on donne cette disposition.

BOUTO, divinité égyptienne, identifiée par les Grecs avec la Nuit, les Ténèbres et le Chaos. "V. Buto.

BOUTOI s. m. (bou-toi — forme ancienne du mot boutoir). Blas. Bout du groin du sanglier, d’un émail différent de celui de la hure, ou tourné vers le haut de l’écu.

BOUTOIR s. m. (bou-toir — rad. bouter). Techn. Outil qui sert aux maréchaux ferrants pour enlever la pousse de la corne qui empêcherait d’ajuster le fer. n Instrument avec lequel le corroyeur écharne les cuirs, les débarrasse des chairs qui y restaient attachées.

— Véner. Groin d’un sanglier, et par ext., d’un cochon, d’un tapir, d’une taupe, d’un animal dont le museau sert à fouir et a quelque ressemblance avec celui du sanglier : Les sangliers fouillent la terre avec leur boutoir. (Buff.) il Os du boutoir, Petit os qui donne de la fermeté au boutoir du sanglier.

— Fam. Coup de boutoir, Trait d’humeur, parole rude, blessante : Il vous donnera quelque coup de boutoir. Ce vigoureux coup de boutoir réveilla l’attention de l’assemblée. Cet abbé Boileau me parait offrir la brusquerie, le trait, le coup de boutoir satirique de son frère. (Ste-Beuve.)

BOUTON s. m. (bou-ton. — Deux opinions différentes partagent les linguistes sur l’origine de ce mot : les uns, comme Chevallet, veulent y voir un dérivé du mot bout, qui, lui-mêmej appartient, suivant eux, à la même famille que le mot but ; d’autres, tout en reconnaissant également que bouton vient de bout, assignent à ce dernier une autre origine que celle de but. Qu’on nous permette d’invoquer ici l’autorité de M. Delâtre, qui se prononce dans ce sens. L’anglais bud, dit-il, le hollandais bot, bourgeon, rejeton, sont identiques au sanscrit bhutan, au latin butus, dans arbutus, au grec phuton. Tous ces mots se rattachent eux-mêmes à une racine primitive croître, être, exister. Bot, poursuit-il, nous a donné bout, qui a le sens figuré de son primitif excroissance, dans bout du sein, bout de fleuret, à bout portant, un bout d’homme, etc. Le sens propre s’est maintenu dans le dérivé bouton, excroissance : le petit corps arrondi qui pousse aux arbres ; 2» petite tumeur qui se forme sur la peau ; 30 corps rond qui termine la mamelle, le bouton du sein ; 4° petite pièce ronde et plate, quelquefois bombée, qui sert à attacher différentes parties du vêtement. Comme le fait fort judicieusement remarquer M. Delâtre, le même passage du sens propre au sens métaphysique se remarque dans le latin gemma : l" bouton des arbres, œil de la vigne ; 2° pierre précieuse ; et dans bourgeon : io bouton d’arbre ; 20 tumeur. Il ne faut pas confondre avec ce groupe étymologiquo un autre groupe qui lui ressemble beaucoup extérieurement. Ainsi M. Delâtre est d’avis que dans l’expression : un bout de saucisson, le mot bout n est pas le même que dans bout du sein, etc. ; il rapporte ce vocable à l’allemand butzen, ce qui est coupé, séparé, morceau. De même bouture, qui veut dire proprement une branche coupée qu’on place en terre pour y prendre racine. L’allemand butzen appartient à un radical badh, frapper, couper, et dans cette hypothèse, cette série étymologique serait intimement liée à celle qu’ouvre le mot but. Bout, ajoute M. Delâtre, signifie encore le côté coupé, l’endroit où une chose cesse, l’extrémité, la pointe. Il nous semble qu’arrivé à ce degré il est bien difficile de ne pas le confondre avec bout, bouton, etc. M. Delâtro rapproche encore de cette seconde série le mot bot, dans pied bot, et le.verbe boiter, en se servantcomme formes intermédiaires du hollandais bot et de l’espagnol bolo, émoussé, lourd, grossier, représentant le participe passif sanscrit badaha, frappé, blessé). Petit corps proéminent qui pousse sur une plante et donne naissance à une tige, à une fleur, à une ou plusieurs feuilles : Un bouton de rose. Boutons à bois. Boutons à feuilles. On remarque dans un bouton de rose naissante ce qui promet une belle fleur. (Fén.) En automne, les cerfs cherchent pour nourriture les boutons des arbres

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verts. (Buf.) 'Avant que ie lis s’ouvre, on voit à l’extrémité de la tige un BOUTON oblong, verdâtre, qui blanchit à mesure qu’il est prêt à s’épanouir. (J.-J. Rouss.) Les boutons des fleurs sont destinés à multiplier et à perpétuer les espèces. (À Martin.) lions le bouton de fleur, la fleur est tout entière avec ses parties essentielles. (Renan.) Le bouton, étant une fleur non épanouie, doit se composer de toutes les parties que cet organe présentera plus tard. (D’Orbigny.)

La rose nous sourit n travers ses boutons.

BoisjoliN.

Le bouton s’est ouvert, et Flore est dévoilée.

Mollevaut.

Zéphyr caresse le bouton

De la rose qui vient d’éclore.

VlOÉJ.

Pauvres enfants, chacun d’eu* pousse, Frais comme un boulon printanier.

BÉRANOER.

— Par anal. Le bout du sein, Mamelon : Bouton naissant. Bouton incarnat :

Et ce beau sein dont le bouton naissant Cherche à percer le voile transparent.

Parnt.

Il On dit poétiquement bouton de rose dans le même sens.

— Fig. Ce qui n’est pas encore développé ; état de développement incomplet : L’espérance est le fruit en bouton. (Maxime orient.) La femme en bouton est sacrée. (V. Hugo.) C’était la grande dame en bouton, l’échantillon de toutes nos élégances. (P. Féval.) Il se flatte d’éblouir par son éclat, mais sa fortune n’est encore qu’en bouton. (Balz.) Le bouton, amer quelques jours, donne une fleur douce. (Ste-Beuve.)

— Petite pièce, en matière plus on moins dure, que l’on assujettit en certains endroits d’un vêtement, pour entrer dans des fentes appelées boutonnières ou dans des ganses ou des brides qui en tiennent lieu, et réunir ainsi les parties ouvertes du vêtement ; Les boutons d’une redingote, d’un pantalon, d’un gilet, d’une amazone. Bouton de métal, d’acier, d’or, d’argent, de diamant, de bois, de nacre. Marchand, fabricant de boutons. Une douzaine, une grosse de boutons. Il se montrait toujours vêtu d’un habit marron à boutons dorés. (Balz.) Une dame mettait un de ces longs gants qu’une rangée de boutons ferme jusqu’au coude. Sous ses doigts impatients, le premier bouton saute, puis le deuxième, le troisième ; enfin, toute la rangée saute à la file.

Tiens, les boutons de Panurgel s’écrie le mari. (E. Chavette.)

Celui-ci, dit le Vent, prétend avoir pourvu À tous les accidents, mais il n’a pas prévu Que je saurai souffler de sorte

Qu’il n’est bouton qui tienne

La Fontaine.

Moules de boutons, Petits morceaux de bois ou d’os qu’on recouvre d’étoffe pour en faire des boutons. Il Boutons de soie, de fil, de drap. Boutons recouverts de soie, de fil, de drap.

— Par ext. Objet arrondi qui tient à quelque chose par une tige ou collet plus étroit que cet objet lui-même : Le bouton d’un fleuret. Le bouton du haut d’une pelle à feu. Le bouton d’un tiroir. On met au haut des canons de fusil des boutons qui servent à viser, n Bouton de serrure, de verrou, Partie saillante et arrondie à l’aide de laquello on tire et on pousse le pêne d’une serrure ou d’un verrou.

Il Bouton de porte, Pièce souvent en forj en cuivre ou en verre, arrondie, ovale ou polygonale, qui sert à tirer une porte ou à l’ouvrir : Tourner le bouton de la porte. Tournes le BOUTON.

— Loc. fam. Presser, serrer le bouton à quelqu’un, Le serrer de près, le pousser vivement pour l’amener, par force ou par ruse, à faire ce qu’on désire de lui : Je suis homme poursEKRER le bouton à qui que ce puisse être. (Mol.) Les traitants savent toujours serrer le bouton aux emprunteurs. (Dancourt.) Ainsi emploie Florine à ce petit maquignonnage, et dis-lui de presser vivement le bouton au droguiste. (Balz.)

Entre nous sans façon

A Valêre, de près, j’ai serré le bouton.

Reonard.

B A signifié Faire le difficile, montrer une réserve solennelle :

Maintenant, six chevaux font rouler son carrosse : Il serre le bouton quand on s’adresse a. lui.

BOURBAULT.

... Je leur ai serré de si près te bouton, Qu’il a fallu, morbleu 1 qu’ils changeassent de ton, La Chaussée.

Il Mettre le boulon haut, Rendre une chose difficile, onéreuse : Quand on débute, il ne faut passe mettre le bouton haut en faisant trop espérer. La dépense qu’il faisait met le bouton bien haut à son successeur, (M’^e de Sév.) Cette locution et la précédente sont une allusion au bouton à l’aide duquel on peut, à volonté, serrer ou lâcher la bride d’un cheval. Il iVe tenir.qu’à un bouton, Être très-peu assuré, comme un vêtement qui ne tiendrait que par un bouton : La colère du roi fit peur aux Bouillon ; leur rang eme tenait qu’à un bouton. (St-Simon.) u Se dit particulièrement d’un état auquel on tient peu, que l’on serait très-disposé à quitter, état que l’on figure ici par le vêtement ou les insignes qui en sont le symbole : Sa soutane, sa robe d’avocat, sa toge de professeur, ses épaulettes d’officier mb tiennent <ju’À us bouton. U Je n’en

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donnerais pas un bouton, Je considère cela comme une chose sans aucun valeur, u Porter le bouton de l’Empereur, le bouton du roi, Se dit de tous ceux qui, étant invités aux chasses de l’Empereur ou du roi, sont autorisés à s’y présenter avec un costume dont les boutons sont semblables à ceux qui ornent les habits de chasse de l’Empereur ou du roi.

— Argot. Pièce de vingt francs.

— Fam. Bouton de guêtre. Expression par laquelle on désigne quelquefois les as au jou de piquet.

— Techn. Chacune des petites chevilles qui fixent les cordes de la harpe et de la guitare. •

Il Morceau de bois arrondi, où est attachée la queue d’un violon, il Pointe arrondie des lames de ciseaux, à Extrémité arrondie de la tige des clefs qui ne sont point forées. On dit aussi bout, n Outil avec lequel on diminue le sabot d’un cheval, pendant le ferrage. Le véritable nom est boutoir, h Forte attache de cuir qui sert à joindre la patte d’une attelle au collier, n Fragment do ni de fer fixé sur le manche d’un parapluie ou d’une ombrelle, au-dessus du ressort supérieur, et qui a pour objet d’empêcher le coulant de la fourchette de monter plus haut, u Défaut du fil, qui consiste en une pelote de filaments courts et emmêlés qui se forme à l’extérieur du fil et n’y adhère que faiblement, n Bouton de retour, Moitié de vieux rochets (bobines) à travers laquelle sont passés les tirants des retours noués, pour que les ouvriers puissent plus facilement les tirer, n Tissage au bouton, Nom donné au tissage à la navette volante, parce que c’est en agissant sur un bouton que l’ouvrier fait marcher la navette.

— Métall, Bouton de fin, Bouton d’essai ou simplement Boulon, Nom donné par les essayeui-s à la petite musse métallique qui résulte île l’essai au chalumeau ou k la coulielle d’un minerai quelconque.

— Mécan. Bouton de manivelle, Boulon qui sert à réunir une bielle avec une manivelle, c’est-à-dire une tige rigide avec un rayon d’un cercle monté sur un axe de rotation.

— Archit. Ornement do sculpture qui figure un bouton de fleur, et dont on décore les gorges qui séparent les baguettes ou les boudins.

— Mar. Gros nœud au bout d’un cordage : Bosse à bouton.

— Artill. Pièce de bois tournée sur laquelle on cloue des morceaux de peau de mouton, la laine en dedans, et dont on se sert pour retirer les gargousses du canon, n Bouton de culasse, Espèce de boule qui se trouve à la partie postérieure des canons, ou culasse, et fournit un point d’attache ou d’appui pour les manœuvres de la pièce.

— Arquebus. Bouton de culasse, Partie taraudée de la culasse d’un canon, qui entro dans le tonnerre.

— Pyrotechn. Extrémité de la rétine du culot arrondie en forme de zone, du milieu de laquelle s’élève la broche qui forme rame de la fusée.

— Pathol. Petite tumeur qui se forme sur la peau : Il m’est venu un bouton sur le nez, sur la langue. Des boutons de petite vérole. Des boutons de vaccine. Il Bouton d’Alep, Maladie très-commune en Syrie, et consistant en une tumeur qui s’accroît pendant quatre ou cinq mois, se guérit en suppurant et laisse une cicatrice souvent très-profonde, u Bouton de l’enfance. V. enfance.

— Chir. Instrument dont on se sert, dans l’opération de la taille, pour déplacer la pierre ou s’assurer de son existence, il Bouton de feu, Instrument de Ter, en forme de bouton, que l’on fait rougir au feu lorsqu’on veut pratiquer une cautérisation limitéo : Appliquer un ^outon de feu.

— Art vétér. Bubon qui vient aux chevaux atteints du farcin. n Boursouflement qui survient au pied d’un cheval, lorsque, après l’avoir dessolé, on n’a pas fait une compression égale sur toute la sole. Il Maladie des bêtes à laine et du gros bétail, espèce de tumeur qui se développe sur la langue et finit par offrir les caractères d’un chancre, il Parties sexuelles de la chienne : Le bouton enfle quand l’animal est en chaleur.

— Manég. Bouton de la bride, Petit anneau de cuir qui coulo le long des rênes et qui sert à les resserrer, il Mettre un cheval sous le bouton, Lui serrer la bride autant que possible à l’aide du bouton.

— Fauconn. Sommet d’un arbre, il Prendre le boulon, Se poser sur lo sommet de l’arbre.

— Conchyl. Bouton de camisole, Toupie de Pharaon. Il Bouton de la Chine, Nom commun à la toupie flambée et à la loupie maculée, u Boulon de rose, Bulle banderole. Il Bouton terrestre, Hélice arrondie.

— Bot. Bouton d’argent, Nom vulgaire de deux renoncules, d’une achillée et d’un agaric. Il Bouton de bachelier ou de la mariée, Lychnide visqueuse.-H Bouton de culotte, Radis blanc, u Bouton d’or, Nom vulgaire de la renoncule acre, de la gnaphale citrine et d’un agaric :

Il errait dans les prés, cueillant des églantines. Et de frais boutons d’or, et de blanches opines.

A. liRlZEUX.

H Bouton noir, Belladone commune. Il Bouton rouge. Nom vulgaire du gainior, arbre du Canada.