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romantique. Bousingots et Jeunes-France enveloppaient dans une haine commune l’Académie, les classiques, le ponsif, les hommes chauves et les lourgeois, et professaient le même culte pour le moyen âge, la couleur, le bruit et la bizarrerie. Seulement, tandis que les Jeunes-France, s’inspirant des tristesses byroniermes, cachaient leur santé et leur belle humeur sous des dehors élégiaques et maladifs ; tandis qu’ils se contentaient des libertés de l’enjambement, et qu’ils ne rêvaient de révolutions que celles de l’art, les bousinols manifestaient des sentiments politiquesune extrême violence, du moins dans la forme. Pétrus Borel, leur chef, s’intitulait républicain lycanthrope et basiléophage. Il appelait Louis-Philippe o un homard n’ayant point de sang dans les veines, mais une carapace couleur de sang répandu I » Lassailly mettait dans la bouche de son héros Trialph cette déclaration d’amour, qui paraissait naturelle en 1833 : « Mademoiselle, je vous aime autant que la République ! » Et ce Trialph se trouvant à dîner avec des républicains qui discutent sur la manière dont il faut se défaire du roi : • Je m’offre, s’écrie l’un d’eux, a le piquer avec une aiguille aiguisée d’acide prussique, en lui donnant une poignée de main, comme il en prodigue aux vils séides qui se foulent au-devant de son cheval. »

Au fond, en dépit de toutes ces déclamations, les bousingots étaient d’honnêtes jeunes gens, plus turbulents que dangereux, et pour tés qualifier d’un mot, des républicains-artistes. Le Figaro de 1832, où écrivaient Balzac, Al. Dumas, Alph. Karr, Ed. Ourliac, lit dès le principe une rude guerre à ces affamés d’originalité. La caricature tourna en ridicule leur costume et leurs excentricités. Peu à peu, ils se fondirent, et avec eux les Jeunes-France, dans le romantisme qui leur avait donné naissance.

La confusion que nous avons signalée entre les bousingots et les Jeunes-France se retrouve dans les écrits récents où il est question des romantiques de 1830. Nous n’avons F as eu de peine à établir la différence, ou, si on veut, la nuance entre ces deux noms. Mais dès qu’il s’agit de noms propres, toute distinction est impossible. On a cité parmi les bousingots le doux Gérard de Nerval, qui n’a jamais été que du parti de la fantaisie ; ThéophileGautier, l’auteur des Jeunes-France ; Devéria, Louis Boulanger, Célestin Nanteuil, Napoléon Thomas, Vigneron, le peintre du Convoi du pauvre ; Joseph Boucrîardy, Alphonse Brot, Auguste Maquet, qu’on appelait Augustus Mac-Keat ; Philadelphe O Neddy (anagramme de Dondey), l’architecte Jules Vabre, auteur d’un Essai sur l’incommodité des commodes qui n’a jamais paru, et qui est resté célèbre au même titre que la Quiquengrogne, de Victor Hugo. Mais cette classification est évidemment arbitraire.

En l’absence des grandes actions que la dureté des temps ne leur avait pas permis d’accomplir, les bousingots avaient brisé dans les rues un certain nombre de lanternes, et résisté dans les bals aux municipaux, gardiens de l’ordre public. Ces exploits trop minces les ont fait considérer uniquement comme des tapageurs. Il importait à l’histoire exacte des travers de notre siècle de leur conserver le côté politique qui complète leur physionomie propre.

BOuSIngoterie s. f. (bou-zain-go-te-ri). Hist. Opinions, parti des bousingots. il Réunion des bousingots.

BOUSMARD ou BOUSSEMART(Nicolas de), évêque de Verdun, né à Xivry-le-Franc en 1512, mort en 158*. Charles III, duc de Lorraine, le désigna pour être un des réformateurs de la coutume de Saint-Mihiel, et le nomma ensuite a l’évêché de Verdun ; les chanoines refusèrent d’abord de reconnaître cette élection, mais le pape finit par envoyer les bulles, grâce à l’intervention du roi de France Henri III. Ce fut sous l’épiscopat de Bousmard que fut imprimé le premier missel à l’usage du diocèse de Verdun.

BOUSMARD (Henri-Jean-Baptiste de), ingénieur français, né en 1749 à Saint-Mihiel, en Lorraine, mort en 1807. Il était capitaine du génie en 1789..Député de la noblesse de Bar-le-Duc aux états généraux, il se rangea parmi les constitutionnels modérés, reprit après la session ses fonctions de chef du génie & Verdun, signa, en 1792, la reddition de cette place après le suicide héroïque de Beaurepaire, passa ensuite à l’ennemi, et devint major au service de la Prusse. Il fut tué en défendant Dantzig contre les Français. On a d’autant plus à regretter la défection de Bousmard, que c’était un ingénieur du plu3 grand mérite. Il est auteur d un Essai général de fortification (1797-1803), estimé des hommes Spéciaux.

BODSQUEa v. a. ou tr. (bou-ské). Mar. Faire travailler malgré lui un matelot paresseux.

BOUSQUET (Jean-Louis), lieutenant général suédois, né en France en 16C4, mort en 1747. Forcé de quitter sa patrie en 1691, pour cause de religion, il servit avec distinction dans les armées anglaise et hollandaise. En 1704, il entra dans l’armée suédoise avec le grade de capitaine, suivit Charles XII dans plusieurs campagnes, et même jusqu’à Bender, d’où, après avoir rempli diverses missions diplomatiques, il fut envoyé à Stock BOUS

holm. Il prit part ensuite à la bataille de Gadebosch, ainsi qu’à la guerre de Norvège, fut anobli et promu au grade de lieutenant général. Placé à la tète de l’armée, de Finlande, quoique âgé déjà de quatre-vingts ans, il se résigna avec peine à rester inactif devant des forces beaucoup’trop supérieures, mais conclut avec le fêla-maréchal russe Lascy une capitulation aussi avantageuse que le comportaient les circonstances. Il mourut a Calmar, ne laissant après lui aucun héritier de son nom.

BOUSQUET (François), conventionnel, mort en 1829. Il exerçait la médecine à Mirande avant la Révolution. Nommé d’abord administrateur du département de l’Hérault, il fut ensuite envoyé a l’Assemblée législative, puis à la Convention, où il vota la mort de Louis XVI sans appel ni sursis. Il ne fit point partie des autres assemblées politiques, et, sous le gouvernement impérial, il fut nommé inspec- ’ teur des eaux minérales des Pyrénées. Sous la Restauration, il se tint quelque temps caché ; mais sa retraite fut découverte et on l’incarcéra à Auch. Cependant on le remit bientôt en liberté à cause de son grand âge.

BOUSQUET (Jean-Baptiste-Édouard), médecin français, né en 1794. Il fut reçu docteur à Montpellier en 1815 et devint membre de l’Académie de médecine de Paris en 1824. Il s’est fait connaître par de nombreuses publications : Lettres sur le choléra -morbus (1831) ; Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses au varioliformes (1833) ; Notice sur te cow-pox, ou petite vérole des vaches, découvert à Passy en 1836 ; des traductions du Traité de la maladie scrofuleuse de Hufeland (1821) ; du Traité des maladies des yeux de Scarpa (1820) ; des mémoires et articles dans les recueils spéciaux, etc.

BOUSQUET (Georges), compositeur et critique français, né en 1818 à Perpignan, mort en 1854. Il débuta dans la carrière musicale en qualité d’alto aux concerts donnés par Jullien au Jardin turc (1833). Admis quelque temps après comme second violon auThéâtre-Itahen de Paris, Bousquet eut l’occasion d’étudier pendant cinq ans les chefs-d’œuvre de Cimarosa, Mozart, Rossinij Donizetti et Bellini, interprétés par ces incomparables virtuoses qui avaient nom Rubini, Lablache, Tamburini, la Ungher, la Grisi et la Persiani. C’est là qu’il fit véritablement son éducation musicale, car il avait échoué au concours d’admission à la classe de violon du Conservatoire. Un an après cet échec, Bousquet entrait dans cet établissement pour y étudier l’harmonie sous la direction de Collet et d’Elwart, puis, en 1836, devenait élève de Leborne pour le contre-point et la fugue, et de Berton

Ïiour le style dramatique. En 1838, il remporta e premier grand prix de composition musicale. De retour ’à Paris, après un séjour à Rome qui dura cinq années, il fit jouer pas les élèves du Conservatoire un petit opéra en un acte, intitulé : l’Hôtesse de Lyon (1844). Frappé des heureuses dispositions du débutant, M. Crosnier, alors directeur de l’Opéra-Comique, lui confia un poème en un acte, le Mousquetaire ; mais la partition, représentée au mois d’octobre de la même année, ne réussit pas. Bousquet, renonçant alors à la com-Fosition, entra comme chef d’orchestre à

Opéra national en 1849, puis il passa au Théâtre-Italien (1849). En 1852, il fit représenter au Théâtre-Lyrique un charmant

opéra, Tabarin, dont le succès fut des plus marqués. La fortune commençait à sourire au compositeur. Deux poëmes d’opéras lui étaient confiés, et il se voyait nommer membre de la commission de surveillance pour l’enseignement du chant dans les écoles communales de Paris et membre du comité des études au Conservatoire de Paris. Bousquet s’était mis au travail avec un joyeux courag6, quand la maladie de poitrine qui le minait depuis longtemps éclata tout à coup et l’emporta en

Quelques jours, dans toute la force de l’âge et u talent.

M. Bousquet a exercé avec une science et un discernement remarquables, les fonctions de critique musical dans le journal le Commerce et à l’Illustration.

BOUSQUET (Charles-Louis-Pierre), littérateur français, né à Paris en 1823. Il débuta, en 1847, dans le journalisme politique à Boulogne-sur-Mer, fit représenter dans cette

ville un drame en cinq actes, le Corsaire boulonais, et plusieurs vaudevilles : Phébus Bournickon ; 1,425 francs oui'Etudiant en gage ; le Pécheur boulonais, etc., puis il revint, en 1853, à Paris, où il a été attaché à la rédaction du Pays, journal de l’Empire.

BOUSQCRT-DESCHAMPS (Jacques-Lucien), publiciste français, né à Marmande en 1796. Il se fit d’abord connaître par la publication d’une brochure intitulée : Application de l’enseignement mutuel à l’étude de la langue latine, devint un des rédacteura de VAristarque, et quand ce journal fut supprimé, publia des brochures journalières d’une demi-feuille qui lui attirèrent de nombreuses condamnations. Forcé de quitter la France, il se retira à Madrid, y fonda un journal français et collabora en même temps à la rédaction du Constitutionnel espagnol. H se trouvait à Barcelone lorsque la fièvre jaune y causa d’affreux ravages, et il montra tant de dévouement, tant d héroïsme pour prodiguer des secours de tout genre, que ceux qui en avaient été les témoins

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obtinrent du ministère français la promesse qu’on oublierait les condamnations prononcées contre lui. Bousquet alors crut pouvoir revenir dans son pays ; mais, & son retour, le ministère avait changé, et les nouveaux ministres, qui n’avaient rien promis, le firent arrêter. On le conduisit dans les prisons d’A fen, où on le mit avec les hommes condamnés des peines infamantes. Au bout d’une année, cependant, Louis XVIII lui fit remise du reste de sa peine, et il fut rendu a la liberté.

BOUSQUIER v. n. ou intr. (bou-ski-é). Argot des marins. Signifiait autrefois Piller sur un vaisseau pris a l’ennemi.

BOUSSA, ville de l’Afrique centrale, capitale du royaume de mémo nom, sur une lie du Kouâra, par 10° 14’ lat. N. et 2° long. E. Place forte, résidence du souverain ; environ 15,000 hab. En 1803, Mungo-Park, remontant le Kouâra (Niger), fut assailli par les habitants de Boussa, et périt en essayant de se sauver à la nage.

BOUSSAG, ville de France (Creuse), ch.-l. de cant. et d’arrond., à 40 kilom. N.-E. de Guéret ; pop, aggl. 973 h. — pop. tôt. 994 h. L’arrond. renferme 4 cant., 46 comm. et 37,243 hab. Tanneries, fabrique de moutarde ; commerce de grains, bestiaux, bois et laine. Cette petite ville est bâtie sur un rocher escarpé, au confluent du Véron et de la Petite-Creuse, entourée de murailles flanquées dû tours et dominée par un château qui existait au temps de Léocade, sénateur romain, et qui fut agrandi au xve siècle par Jean de Brosse, maréchal de France. Ce château sert aujourd’hui de sous-préfecture et’ de caserne de gendarmerie ; dans les salons de la sous-préfecture se trouve une suite de tapisseries de haute-lisse, fabriquées à Aubusson au xv<* siècle et qui décoraient autrefois, dit-on., l’appartement de Zizim dans la tour de Bourganeuf.

BOUSSAC (la), bourg de France (Ille-et-Vilaine), arrond.et à 33 kilom. S.-E. de Saint-Malo ; 3,020 hab. Céréales, fourrages, bois et fruits à cidre.

BOUSSAC (maréchal de). V. De Brosse (Jean).

BOCSSANELLE (Louis de), stratégiste et littérateur français, mort vers 1796. Il fut d’abord capitaine et ensuite brigadier de cavalerie, et l’Académie de Béziers le reçut parmi ses membres. On lui doit : Commentaires sur la cavalerie (1758) ; Observations militaires (1751) ; Réflexions militaires (1764) ; le Bon militaire (1770) ; Aux soldats (1786). Il travailla, en outre, pendant trente ans, & la rédaction du Mercure, et publia un Essai sur les femmes (1765).

BOUSSARD s. m. (bou-sar), Pêch. Hareng qui vient de frayer.

BOUSSARD (Geoffroy), thélogien français, né au Mans en 1439, mort en 1522. Il fut recteur de l’université et chancelier de l’Église de Paris. Ensuite l’évêque du Mans, cardinal de Luxembourg, le nomma scolastique de sa cathédrale. Enfin l’université l’envoya, en 1511, comme son député, au concile de Pise, qui fut plus tard transféré à Milan. Outre une bonne édition de l’Histoire ecclésiastique de Ruffin et une autre du commentaire du diacre Florus sur saint Paul, on lui doit : De continentia sacerdoium (1505) ; Oratio habita Bononiœ coram Julio II (1507) ; De sacrificio missœ (1511) ; Interprétatio in septem psalmos pamitentiœ (1519-1521).

BOUSSABD (Jean), pilote lamaneur, né en 1733 au bourg d’Eaux, près d’Eu, mort à Dieppe en 1795. Il mérita le titre de Sauveur de l’humanité par un beau trait de courage. Huit marins montés sur un navire assailli par la tempête allaient périr, lorsque Boussard, se précipitant au milieu des flots, parvint à leur remettre entre les mains l’extrémité d’un cordage, à l’aide duquel on put les ramener à terre. Les dangers qu’il courut dans cette généreuse entreprise, le courage avec lequel il s’exposa vingt fois à une mort presque certaine excitèrent une admiration générale. Le roi lui acccrda une gratification et une pension annuelle de 300 livres. La ville de Dieppe lui fit bâtir une maison et l’exempta de tout impôt.

BOUSSARD (André-Joseph, baron), général de la République et de l’Empire, né à Binch (Hainaut) en 1758, — mort à Bagnères de Bigorre en 1813. Il fit avec distinction la plu Fart des campagnes de la Révolution et de Empire, se distingua à Mondovi, à Castiglione, en Égypte, devint général de brigade en 1800, fit la campagne de Prusse en 1806 et contribua à la prise de Lùbeck, ainsi qu’à la destruction des troupes du général Bila. La guerre d’Espagne, a laquelle il prit part jusqu’en 1813, mit surtout en relief l’intrépidité et les qualités du général Boussard. Après avoir vaincu les ennemis à Castellon de la Plana, il mit en complète déroute le général O’Donnell devant Lérida, lui fit 7,000 prisonniers, et sauva toute notre artillerie à la bataille de Sagonte (1811). Ayant rencontré Frès de Torrente vingt escadrons espagnols, intrépide général, à la tête d’une soixantaine de hussards seulement, n’hésita pas à charger l’ennemi. Entouré et criblé de blessures, il eût bientôt succombé si le général Delort n’était venu le dégager. Nommé général de di BOUS

vision en 181 !, il mourut bientôt après des suites de ses blessures.

BOUSSAY (château de). La fondation de ce château, situé aux environs de Loches (Indre-et-Loire), remonte au moyen âge ; il entra, en 1338 ? dans la famille de Menou, par suite du mariage de Nicolas de Menou avec la dame de Boussay, et il n’en sortit plus. « Entouré, dit M. Bellanger, de douves profondes, alimentées par plusieurs sources d’eau vive, il offrait jadis à l’œil quatre corps de logis dont l’intérieur formait une petite cour. Deux ailes de ces constructions furent abattues dans le xvne siècle ; au xvine, la marquise de Menou et son petit-fils en reconstruisirent une qui subsiste encore, dans le style Louis XV, et qui s’harmonise mal avec l’architecture simple et sévère des parties de l’ancien château restées debout. » Ces parties se composent d’un donjon élevé, flanqué de deux tours, l’une carrée, l’autre ronde ; une autre grosse tour carrée, dont le pied est baigné par les eaux, se trouve à l’ouest et est reliée aux autres bâtiments par une simple galerie couverte d’une terrasse crénelée. En somme, imposant encore dans son irrégularité, le château ancien et moderne est un des plus charmants de la Touraine.

BOUSSEAU (Jacques), sculpteur, né à Chavagnes (Poitou) en 1681, mort à Madrid en 1740. Il était élève de Coustou, qui le fit recevoir à l’Académie. Plus tard, il alla se fixer à Madrid, en qualité de premier statuaire du roi Philippe V. Les principales productions qu’il exécuta pour la France sont : Saint Maurice et Saint Louis (à Notre-Dame de Paris), Jésus-Christ donnant à saint Pierre les clefs du paradis (à Notre-Dame de Paris), la Religion (à Versailles), et le grand autel de la cathédrale de Rouen, représentant divers sujets allégoriques.

BOUSSENAC, bourg et comm. de France (Ariéçe), cant. de Massât, arrond.et à 22 kil. de Saint-Girons, sur la rive droite de l’Arac ; pop. aggl. 689 hab. — pop. tôt. 2,045 hab. Forges et mines de fer ; ruines du castel d’Amour.

boussebade s. f. (bou-se-ra-de). Bot. Fruit de l’arbousier, appelé aussi raisin d’ours, ii On l’appelle aussi bousserolk et

BUSSEROLE.

BOUSSl (François-Narcisse), homme politique, né à Thouars (Deux-Sèvres) en 1795. Avocat et journaliste républicain dès le commencement du règne de Louis-Philippe, et

l’un des rédacteurs les plus ardents de la Tribune, il fut élu représentant de son département à la Constituante de 1848, où il fit partie du comité de la justice et vota avec la gauche. Il ne fut point réélu à la Législative. On a de lui quelques travaux de grammaire et de linguistique, notamment : la Grammaire ramenée à ses principes naturels (Paris, 1829) ; Mécanisme du langage ou Théorie des sons et articulations (1834).

BOUSS1ÈRES, village de France (Doubs), ch.-l. de cant., arrond. et à 16 kilom. S.-O. de Besançon ; 254 hab. Usines, céréales et vignes.

BOUSSINGABLT (Jean-Baptiste-Joseph-Dieudonné), chimiste et agronome français,

né à Paris en 1802. II fut d’abord élève de l’École des mineurs de Saint-Étienne. Il partit ensuite pour l’Amérique du Sud, avec la mission d’y rechercher d’anciennes mines abandonnées depuis longtemps et qu’une compagnie anglaise se proposait d’exploiter de nouveau. Ce voyage lui procura l’occasion de faire des observations qu’il publia et qui attirèrent sur lui l’attention des savants. Mais l’insurrection générale des colonies espagnoles rendit bientôt impossible la continuation des recherches ; il entra alors dans l’état-major de Bolivar, et put ainsi parcourir de nouvelles contrées, ne négligeant jamais d’observer et de mettre en note tout ce qui se rapportait à ses études favorites. À son retour en France, il fut nommé professeur de chimie à la Faculté des sciences de Lyon, puis bientôt doyen de cette Faculté. Un peu plus tard, l’Académie des sciences de Paris rappela à siéger dans son sein, et il obtint une chaire d agriculture au Conservatoire des arts et métiers. En 1848, les électeurs du Bas-Rhin l’envoyèrent à l’Assemblée constituante, et lorsqu’il s’agit de constituer par élection le conseil d’État, il fut appelé à en faire partie ; mais, depuis le 2 décembre, il a renoncé aux fonctions politiques pour se livrer tout entier à la science. Ses travaux sur la chimie ont eu surtout pour objet l’appréciation des engrais et les propriétés nutritives des aliments destinés aux bestiaux. On a ré. j* les plus importants sous le titre de : Méînoires de chimie agricole et de physiologie (1854). On lui doit, en outre, un Traité d économie rurale (1844, 2 vol. in-8°.

BOUSSINGAULTIE s. f. (bou-sain-gol-tîde Boussiitgault, chimiste français). Bot. Genre de plantes, de la famille des atriplicées, comprenant une seule espèce des environs de Quito : La eoussingaultik basello’ide est un arbrisseau à rameaux volubiles, qui croit aux environs de Quito, (C. Lemaire.)

BOUSSION (Pierre), conventionnel, né en Suisse en 1733, mort à Liège en 1828. Il exerçait la médecine à Lausanne, lorsque les premiers mouvements de la Révolution le firent venir en France, où il se déclara le chaud