Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 3, Bj-Bo.djvu/3

Cette page n’a pas encore été corrigée

782

BLAÀ

BJŒRNKXOU (Mathias), homme d’État suédois, né vers 1607, mort en 1671. Il fut d’abord précepteur du célèbre Magnus-Gabriel de la Gardie, puis professeur à l’université d’Upsal, d’où il fut appelé par Axel Oxensjerne pour être attaché à la chancellerie des affaires étrangères. Nommé, en 1643, secrétaire de la représentation suédoise près le congrès de Westphalie, il s’y attira 1 estime et la considération générales. La reine Christine lui délivra des lettres de noblesse en 1646, et depuis cette époque jusqu’à 1660, il fut successivement ministre de Suède en France, en Autriche, et près d’autres petites cours allemandes. En 1664, il fut promu à la dignité de conseiller ou pair du royaume.

« BJOERNSTJEBNA (Magnus-Frédéric-Ferdinand), diplomate, général et écrivain suédois, né à Dresde en 1779, mort en 1847. Entré fort jeune au service militaire, il prit part à la guerre de Finlande en 1808 et fut un des plus ardents promoteurs de la révolution qui, en 1809, renversa du trône de Suède la dynastie des Wasa. Après avoir rempli, à cette occasion, une mission secrète auprès de l’empereur Napoléon, il servit avec éclat dans la guerre contre ce dernier, devint lieutenant général en 1820 et fut nommé, en 1828, ministre de Suède à Londres, où il séjourna jusqu’en 1846. Biœrnstjerna s’éleva par son mérite aux plus hautes dignités du royaume ; il se fit également un nom comme écrivain politique et comme économiste. On a de lui : Principes de la formation et de la simplification de la représentation nationale, ouvrage dans lequel il se prononce en faveur du suffrage universel ; Des bases de l’impôt ; VEmpire britannique dans les Indes ; Théoyonie, philosophie et cosmogonie des Indous, etc.

(1S43).

BJOERSON (Bjoernstjerne), poète et littérateur norvégien, né en 1832 à Quikne (Œsterdal). Après avoir débuté par des articles et des feuilletons, publiés dans divers journaux, il se rendit à Copenhague, qu’il habita en 1856 et 1857, et où il étudia la littérature danoise et les principaux écrivains, (Elensehlaeger, Baggesen, etc. Les romans et les nouvelles qu’il lit alors paraître mirent en évidence le jeune auteur et lui acquirent une certaine célébrité. Parmi les récits de Bjoerson, on cite surtout ceux qui sont intitulés : Ole Stormsen, Danum, Throud, Arne, etc., et notamment Synnaeve Solbakken, où il décrit, avec autant de fidélité que de charme poétique, les mœurs des habitants et la nature pittoresque des Alpes norvégiennes. Bjoerson a composé, en outre, plusieurs pièces de théâtre, dont une des meilleures est sa tragédie de Marie Stuart.

bjorkna s. m. (bjor-kna). Ichthyol. Espèce de brème que l’on trouve dans les lacs, en Suède.

BJORN’EBORG, ville de Russie. V. Biorne-

BORG.

BJOVULF, héros danois. V. Beowulf.

Blaage s. m. (bla-a-je — du lat. bladum, blé). Ensemble des grains possédés par une personne : Payer l’onzième de tout son blaage. (i "Vieux mot.

BLAARER (Jean deWartensée), savant et administrateur suisse, né àZurichen 1685, mort en 1757. Après avoir voyagé pour son instruction en France, en Hollande et en Allemagne, il revint à. Zurich et y composa des mémoires sur les causes de la décadence des lettres ; il y critiqua les méthodes d’enseignement suivies dans les écoles et proposa des réformes qui furent réalisées plus tard. Il s’occupa ensuite de l’exploitation des mines de houille ; puis il entra au conseil d’État, où ses lumières et sa modération lui valurent une grande influence. Il prit une grande part à Ta conclusion du traité par suite duquel un régiment zurichois entra au service de la France.

BLAAS (Cari), peintre autrichien contemporain, né à Inspruck, professeur a l’école impériale des beaux-arts de Vienne, s’est fait connaître en France, à l’exposition universelle de 1855, par un tableau représentant : Charlemagne visitant les écoles de garçons. Cet ouvrage, d’une composition bien entendue, et d’un coloris satisfaisant, valut à l’auteur une médaille de classe. M. Blaas a envoyé h l’exposition universelle de Londres, en 1862, de belles esquisses peintes à l’huile d’après les mosaïques de l’église Saint-Marc, de Venise, et une toile intitulée : les Nouvelles mariées de Venise. Il a exposé, au Salon de Paris de 1865, une peinture religieuse représentant la Trinité’.

Parmi les autres œuvres de cet artiste, on peut citer : la Séparation de Jacob et de Laban, au musée de Vienne ; la Vie de JésusChrist, fresques de l’église de Foth, en Hongrie, et ses fresques dans la nouvelle cathédrale de Vienne.

BLAAUW (William-Henry), archéologue anglais, né en 1793, fit ses études à Eton et à Oxford : il est magistrat (juge de paix) du comté de Sussex, dont il a été grand shériff. Membre de la Société des antiquaires de Londres, il a fondé dans le Sussex une Société archéologique. Il est auteur de divers opuscules et d’une étude historique intéressante, la Guerre des Barons, qui comprend les combats de Lewes et d’Evesham (1844).

BLAC

BLABÈRE s. m. (bla-bè-re — rad. blaberos, nuisible). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des charançons, comprenant une seule espèce, qui vit dans la Cafrerie. il On a aussi donne ce nom à un genre d’orthoptères, qui paraît devoir former une simple division du genre blatte : Les blabères sont les plus gros insectes de la famille des blattiens. (Blanchard.)

BLABIA, nom latin du Blavet.

BLAC s. m. (blak — du gr. blax, btakos, indolent). Ornith. Espèce do milan d’Afrique, appelé aussi couhièh et appartenant au genre éïanoïde.

— Dans le vieux langage, a signifié blé.

BLACARET, île de la Guyane française, à 40 kilom. en remontant le cours du fleuve Maroni.

BLACAS, seigneur et troubadour provençal, mort en 1229. Blacas est le type et le modèle de ces hauts barons, galants, braves, fastueux, se faisant fiers de cette fleur de bon ton appelée courtoisie, et qui formaient une vivante antithèse avec les barons du Nord, lesquels ne se glorifiaient pas moins de leur ignorance que de leur valeur. Ces seigneurs provençaux tenaient dans leurs châteaux des cours nombreuses ; ilsaccueillaientavec magnificence les chevaliers, les dames, les postes, comblaient ceux-ci de présents, et composaient eux-mêmes des vers. « Blacas, dit l’auteur de sa vie, aimait les femmes, la galanterie, la guerre, la dépense, les cours, la magnificence, le bruit, le chant, le plaisir et tout ce qui donne du relief et de la considération. Personne n’eut jamais autant de satisfaction à recevoir qu’il en éprouvait à donner ; il fut le protecteur des faibles, le soutien des délaissés, et plus il vécut, plus aussi s’accrurent son savoir, sa sagesse et même sa galanterie. • C’est là que les romanciers allaient chercher leurs modèles pour peindre les héros de leurs épopées, et non chez les seigneurs du Nord, ou ils ne rencontraient souvent qu’un accueil brutal et grossier. Blacas ne se contentait pas de se lier avec les troubadours et de les combler de présents, il composait des tensons avec eux, et luttait à armes égales : il en composa avec Peyrols, avec Cadenet et plusieurs autres encore ; aussi, tous l’ont célébré à l’envi. Pierre Vidal, donnant des instructions à un jongleur, lui dit : « En Provence sont des hommes qui ne connaissent pas l’avarice ; n’allez pas y oublier Blacas. » Les poésies laissées par ’Blacas ne peignent pas moins son temps que ses propres sentiments. Ainsi, il avoue franchement que l’amour platonique n’est point son fait : « Et d’elle, il me plaît qu’elle me fasse don d’amour, dit-il a Pierre Vidal ; a vous je laisse la longue attente sans jouissance ; sachez-le bien, ce sont joies perdues, dont aucune ne se retrouve. » Une autre fois, il dit à Rambant : « Rambant, sans ’qu’on le sache, bonne dame vous fera jouir d’amour accompli, ou bien, pour vous donner de la gloire, elle fera croire à la gent, sans rien de plus, qu’elle est votre amie ; qu’aimez-vous mieux ? — Rambant aime mieux jouissance toute suave et sans bruit que vaine opinion sans plaisir. » Ce n’est point l’avis de Biacas, qui n estime point un honneur caché, ni une escarboucle sans luisant. Plus tard, Bassompierre dira de même : il y a plus de plaisir à le dire qu’à le faire 1 Blacas ne se croisa point, retenu par l’amour de sa dame. «Je ferai ma pénitence, dit-il, de ce côté, entre mer et Durance, auprès de sa demeure. » On voit que, s’il aimait les dames, il connaissait leurs défauts. Il faut croire que Blacas fut valeureux, puisque Sordel, dans l’éloge funèbre qu’il en a fait, veut que son cœur soit partagé entre les princes qui en manquent. L’empereur en mangera le premier, afin de recouvrer les pays que les Milanais lui ont enlevés ; et le noble roi de France, Louis XI, en mangera aussi, pour reprendre la Castille, perdue par sa sottise.

BLACAS, plus connu sous le nom de BLACASSET, fils du précédent, seigneur et troubadour comme lui, né en 1200 et mort vers 1265. Le fils fut digne du père, et les historiens contemporains disent qu tl l’égalait par sa noblesse chevaleresque, sa générosité et son talent poétique. Blacasset vécut longtemps à la cour de Raymond Béranger, et il aima sa femme Béatrix, mais d’un amour purement idéal et respectueux, comme l’attestent tous les vers qu’il composa pour elle. « Bonne dame, que j’aime si fidèlement, lui dit-il, je préfère mille fois attendre de vous posséder, sans autre jouissance, et dans un désireux tourment, que d’obtenir d’une autre ce que je voudrais avoir de vous. Consentez que je vous appartienne, je ne demande rien de plus ; et si c est trop encore, si l’excès de mon désir égare ma raison, que ma demande ne me tourne point à mal. » On voit qu’on n’avait pas tort d’appeler chevaleresque l’amour de ces anciens preux. Cette passion remplit toute la vie et les œuvres de Blacasset. Un passage très-spirituel de ce poôte pourrait bien s’appliquer à la plupart de ceux de nos jours. " Ami, dit-il à un autre poète, en comparant votre dame à la lune, c’est dire que sa beauté, son éclat ne sont qu’empruntés ; quand la lune a pris sa croissance, elle diminue, tandis que votre dame voit au contraire son rare mérite s’accroitre chaque jour. » Marivaux eût fait son profit de cette idée ingénieuse.


BLACAS D’AULPS, noble et ancienne famille originaire de la Provence, a fourni plusieurs personnages historiques.


BLACAS D’AULPS (Pierre-Jean-Louis-Casimir, duc de), né en 1770, mort en 1839, est le membre le plus célèbre de la famille du même nom. Il émigra en 1789, et s’attacha dans la suite à Monsieur, depuis Louis XVIII, le suivit à Saint-Pétersbourg et à Londres pendant son exil, et rentra avec lui en 1814. Il fut alors nommé secrétaire d’État, ministre de la maison du roi ; accompagna Louis XVIII à Gand pendant les Cent-Jours, et entra à la chambre des pairs en 1815. Il alla ensuite à Naples pour y négocier, en qualité d’ambassadeur, le mariage du duc de Berry avec la princesse Caroline des Deux-Siciles, puis à Rome, pour conclure le concordat de 1817. Il occupa une seconde fois l’ambassade de Naples, de 1823 à 1830, époque de la chute de Charles X. Toujours fidèle à la royauté, il suivit ce prince dans son exil, et mourut à Prague. Le duc de Blacas fut un ministre impopulaire ; c’est avec juste raison qu’on a pu dire de lui que, dans son exil, il n’avait « rien appris ni rien oublié. » l’artisan outré de l’ancien régime, et lié d’ailleurs avec les plus incorrigibles et les plus maladroits d’entre les émigrés, il dut, pendant la seconde restauration, se retirer devant les exigences de l’opinion publique. Archéologue distingué, il protégea Champollion le Jeune et forma une riche collection d’antiquités, que M. Reinaud a décrite en partie (Paris, 1828).


BLACCE s. f. (bla-kse). Sorte de pourpre.

BLACHE s. f. (bla-che). Agric. Dans le Daiiphiné, terre arable plantée d’arbres assez écurtés pour ne pas empêcher le labour. Il On dit aussi blachéke.

BLACHE (Antoine), né à Grenoble en 1635, mort en 1714. Après avoir suivi quelque temps la profession des armes, il embrassa l’état ecclésiastique et devint curé de Rueil, puis directeur des calvairiennes du Luxembourg. 11 publia une Réfutation de l’hérésie de Calotn (Paris, 1787), et composa contre la société des jésuites un libelle violent dont circulèrent des copies partielles, ce qui le fit mettre 11 la Bastille, où il mourut après avoir légué tous ses biens à l’Hôtel-Dieu. Les Mémoires de l’abbé Blache ont été publiés par la Revue rétrospective.

BLACHE (Jean-Gaston-Marie), médecin français, né à Senlis en 1799. Il se fit connaître d’abord par une dissertation sur la coqueluche, qui fut couronnée par la Société de médecine de Lyon. Il a publié des articles dans les Archivés générales de médecine, dans le Répertoire général des sciences médicales, et dans les Mémoires de l’Académie de médecine, dont il est membre. Il a rempli les fonctions de médecin à l’hôpital Cochin, puis à celui des Enfants.

BLACII ÈRE (la), bourg de France (Ardèche), canton de Joyeuse, arrond. et à. 16 kilom. S.-O. de Largentière ; 2,675 hab. Vins estimés, soies, huiles d’olive, céréales.

BLACIIURE (Louis de la), théologien protestant français du xvie siècle. Il devint pasteur de l’Église protestante de Niort, qu’il dirigeait encore en 1603. Louis de la Blachure eut pour élève le célèbre André Rivet, et fit assez grand bruit par la vive polémique qu’il eut à soutenir, en 1595, contre le P. Boulenfer, jésuite de Loudun. Ses principaux’écrits, l’exception de ses Lettres envoyées à l’église de Niort et de Saint-Gelais (1585), ont trait à cette polémique et ont pour titre : Dispute faite par escril, en laquelle Loys de la Blachure, etc. (1595), et Seconde dispute faitepar escril, etc. (1596).

BLACK (Joseph), célèbre chimiste anglais, né en 1728 à Bordeaux, de parents écossais établis en France, morta Édimbourg en 1799, se rendit très-jeune en Écosse, étudia la médecine à Glasgow, et y fut chargé, en 1756, de la chaire de Cullen, dont il avait été l’élève, et auquel il succéda également, en 1765, comme professeur de chimie à l’université d’Édimbourg. La renommée de son enseignement attira en Écosse une nombreuse jeunesse, qui applaudissait ses leçons avec enthousiasme. C’est lui qui propagea le goût de la chimie dans la Grande-Bretagne. Il a enrichi la science de sa belle doctrine de la chaleur latente, et d’une remarquable découverte sur la nature des alcalis carbonates et des alcalis caustiques. Black était membre étranger de l’Académie des sciences de Paris, où Fourcroy l’appelait le Nestor de la révolution chimique. Il a laissé des Leçons de chimie, publiées en 1803.

BLACK (John), journaliste et traducteur anglais, né en 1783, en Écosse, mort en 1855, était fils d’un simple manœuvre. Après avoir travaillé pendant dix ans chez un avoué d’Édimbourg, il fit à pied le voyage de Londres (1810), et obtint un emploi de traducteur au Monting Chronicle, dont il devir.t le principal éditeur en 1821. Bien que cette position l’eût mis en relations avec les notabilités du parti libéral, il fut loin d’y trouver, à l’exemple de sss prédécesseurs, une aisance indépendante. Lorsqu’il se retira du journalisme en 1844, lord Melbourne et d’autres chefs du parti whig lui firent accepter une pension viagère. Il reste do Black ses traductions de l’allemand et de l’italien : Essai poli-

BLAC

tique sur la Nouvelle-Espagne, du baron do Humboldt ; Voyages en Norvège et en Laponie, de L. de Buch ; Mémoires de Goldoni ; Laçons sur le drame et la littérature, de Fr. Schlegel, etc.

BLACK (Adam), éditeur et homme politique anglais, né en 1784, à Édimbourg, fit ses études a l’université de sa ville natale, et entra dans le commerce de la librairie. Au nombre de ses grandes publications figuro VJZncyclopœdia Britannica, vaste monument littéraire et scientifique, dont les récentes éditions lui doivent quelques articles personnels. Il est aussi propriétaire de plusieurs romans de Walter Scott, ainsi que de la célèbre Revue d’Édimbourg, qu’il mit au service du

Sarti libéral. M. Black s’est occupé avec areur des réformes politiques. Elu, à deux reprises, lord prévôt (maire) d’Édimbourg, il succéda, en 1856, à Macaulay, dans son mandat parlementaire. Il a refusé le titre de chevalier, qui confère la noblesse à vie.

BLACKALL (Offspring), théologien et prélat anglais, né à Londres en 1654, mort en 1710. Il fut successivement recteur de Sainte-Marie-Aldermary, à Londres, chapelain du roi

Guillaume et évêque d’Exeter en 1707. On a de lui de nombreux Sermons, publiés k Londres (1723, 2 vol. in-fol.), et dont l’un, composé pour l’anniversaire de l’avènement de la reine Anne, en 1708, jouit diine grande réputation.

BLACKBORN, vUle d’Angleterre, comté de Lancastre, à 50 kil. N.-O. de Liverpool, sur la petite rivière du même nom ; 70,000 hab. Cette ville, dont la fondation remonte à Guillaume le Conquérant, est célèbre par ses manufactures de mousselines et de calicots de toute espèce ; 12,000 ouvriers sont employés dans ses fabriques, dont les produits annuels sont évalués a 70 millions de fr. Patrie de l’ouvrier Hargraves, l’inventeur do la spinning-Jenny (1797), machine à filer qui adonné une si grande impulsion à l’industrie du coton.

BLACKBURN (sir Colin), jurisconsulte anglais, né en 1813, fut reçu avocat par la faculté de Middle-Ternule, et exerça dans le Northern-Circuit. Pendant huit ans, il recueillit et publia, avec M. Ellis, les rapports présentés à la cour du Banc de la Reine. Il est auteur d’un traité sur les Ventes (on Sales). En 1859, il a été nommé juge assesseur à la cour du Banc de la Reine.

BLACKBURNE (Jean), philologue anglais, né eD 1663, mort en 1741. Ayant perdu la place qu’il occupait au collège de la Trinité, à Cambridge, pour avoir refusé de prêter serinent à Guillaume III, il se fit correcteur d’épreuves dans l’imprimerie de Bowyr. De son exil, Jacques II lui envoya des lettres d’institution épiscopale, dont le caractère était purement illusoire. À la fois jacobite et anglican plein de zèle, l’évêque in partibus attaquait avec la même ardeur catholiques et presbytériens, et il était très-flatté, dit-on, lorsqu’on l’appelait le marteau des papistes et des novateurs. Blackburne a publié une édition de la Chronique concernant sir Jean Oldcaslle (1729), et une excellente édition des Œuvres de Bacon (1740).

BLACKBURNE (François), théologien anglais, né à Richmond en 1705, mort en 1787. Membre du ministère évangélique, il devint, en 1739, recteur de sa ville natale, puis fut nommé par l’archevêque d’York, dont il avait été chapelain, chanoine de Bitton (1750) et archidiacre de Cleveland. l’artisan de la liberté religieuse, il se prononça en ce sens dans plusieurs de ses écrits. Ses opinions parurent tellement opposées à la doctrine de l’Église anglicane, qu’un certain nombre de dissidents voulurent le prendre pour pasteur ; mais Blackburne, qui tenait à garder ses bénéfices, refusa, et continua a faire partie d’une Église dont il était loin d’approuver les pratiques et les idées. Ses principaux ouvrages sont : Apologie des auteurs d’un livre intitulé : Recherches libres et sincères relatives à l’Église d’Angleterre (1750) ; Considérations sur l état actuel de la controverse entre les protestants et les catholiques, etc. (1762) ; le Confessionnaire ou Libre et entier examen du droit, de l’utilité, de l’édification et de l’avantage de l’établissement des professions systématiquesde foi et de doctrine dans les Églises protestantes (1766), le plus célèbre de ses ouvrages, etc.

BLACKBURNE (Francis), magistrat anglais, né en 1782, en Irlande, fit de tortes études a Dublin, et fut reçu avocat en 1805. Il a occupé les plus hautes fonctions de la magistrature. Avocat du roi (1822) et conseiller de la couronne (depuis 1831), il fut procureur générai sous deux administrations tories (1831-1834, 1841-1842), conservateur des archives judiciaires (1842-1845), président de la cour du Banc de la Reine ^1845-1852), etchancelier d’Irlande sous le dernier ministère de lord Derby.

BLACkburnie s. f. (blak-bur-nî — du nom de Blackburne, amatour de botaniquo anglais). Bot. Genre de plantes zanthoxyllées fondé sur un arbre de 1 île de Norfolk.

— Encycl. La seule espèce que contienne ce genre est un arbre de 1 lie de Norfolk, dont les feuilles, composées de deux ou quatre paires de folioles. entières et d’une impaire terminale, forment des panicules serrées, ter-