Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 3, Bj-Bo.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

BORGHOLM, bourg de Suède, préfecture et à 30 kilom. N.-E. de Calmar, sur la côte occidentale, et ch.-l. de l’île d’Œland ; 2,000 hab. Ancien château fort, qui sert aujourd’hui de maison de correction, situé sur le point culminant de l’île.


BORGHOT OU BORGO s. m. (bor-go). Voile que portent les femmes turques : La plupart des femmes du peuple se montrent en public la face découverte ; mais on dit que la nécessité les y force, parce qu’elles n’ont pas les moyens de se procurer des borghots. (Gér. de Nerv.)


BORGIA, ville du roy. d’Italie, dans la Calabre Ultérieure IIe, district et à 10 kilom. S.-O. de Catanzaro ; 3,500 hab. Récolte de soie et vins estimés.


BORGIA. La famille Borgia est originaire du royaume de Valence (Espagne). Elle n’a joué un rôle dans l’histoire que depuis l’avénement au trône pontifical, sous le nom de Calixte III, de Alfonse Borgia, évêque de Majorque, puis de Valence, créé cardinal en 1444, élu pape en 1455. Celui-ci avait une sœur, Isabelle, mariée à Geoffroi Borgia, son parent selon quelques auteurs, d’une famille différente selon d’autres, et n’ayant pris le nom de Borgia qu’à la suite de son mariage ; ce nom devant s’éteindre avec le pape Calixte III. De ce mariage vinrent deux fils, Pierre-Louis Borgia, préfet de Rome et lieutenant général du patrimoine de Saint-Pierre, et Rodriguez Borgia, cardinal en 1455, élu pape sous le nom d’Alexandre VI, en 1495, Ce dernier laissa plusieurs enfants naturels, parmi lesquels César Borgia, créé duc de Valentinois par le roi Louis XII, et marié à Charlotte d’Albret, qui ne lui donna qu’une fille ; Jean Borgia, qui a formé la maison des ducs de Gandie, et ses divers rameaux ; Geoffroi Borgia, qui est l’auteur des princes de Squillace, fondus dans un rameau des ducs de Gandie. Pour tout ce qui se rapporte aux personnages les plus célèbres de cette famille, quant à la partie biographique, littéraire et artistique, v. Alexandre VI, César et Lucrèce.


BORGIA (Alfonse). V. Calixte III.


BORGIA (Jérôme), poëte italien, né à Naples, mort vers 1549, neveu de César ; se rendit à Rome, et devint évêque de Massa. On a de lui un recueil de Poésies lyriques et héroïques en latin (Rome, 1555), et Historia suorum temporum (20 vol.)


BORGIA ou BORJA (François), poëte espagnol, prince de Squillace, un des descendants Alexandre VI, et, en même temps, de Ferdinand le Catholique par sa mère, mort en 165S. Gentilhomme de la chambre de Philippe II, il fut vice-roi du Pérou de 1614 à 1021. Poète élégant et souvent gracieux, admirateur des classiques, adversaire de la boursouflure et de l’affectation que les sectateurs de Gongora avaient mises à la mode, il n’a cependant point mérité le titre de prince des poètes, que lui donnaient les littérateurs qu’il protégeait. C’était un versificateur sage et de bon goût plutôt qu’un poëte. On estime ses romances lyriques et ses chants de Jacob et de Rachel, publiés sous le titre de Obras en verso (Madrid, 1639) ; mais son poème épique Napoles recuperada por el rey D. Alùnzo (Saragosse, 1651), est au-dessous du médiocre. On a également de lui Oraciones y méditationes de la vida de Jesu-Cristo (1CC1).


BORGIA (Alexandre), théologien italien, de la même famille que les précédents, né à Velletri en 1G82, mort en 1764, devint archevêque de Fermo. Ses principaux ouvrages sont : Istoria délia chiesa et città di Velletri (Nocera, 1723, in-4o) ; Concilium provinciale Firtnaman (Fermo, 1727, in-4») ; Vita di San Gcraldo (169S) ; et une Vie du pape Benoit XI II (1741), etc.


BORGIA (Étienne), cardinal, administrateur et antiquaire italien, neveu du précédent, né à Velletri en 1731, mort à, Lvon en 1804. Dès sa jeunesse, il montra un goût prononcé pour les antiquités et il commença k se former un musée qui devait être un jour un des plus riches qu’on eût jamais vus. Le pape Benoit XIV le nomma, en 1759, gouverneur de Bénévent. En 1770, il fut nommé secrétaire de la Propagande, et cette charge, qu’il remplit dix-huit ans, lui fournit l’occasion de correspondre avec les missionnaires répandus dans toutes les parties du monde, qui s’empressaient de lui faire parvenir des manuscrits, des médailles, des statues’, des idoles, des vases, dont il enrichissait son musée. Lorsque, en 1797, des mouvements révolutionnaires vinrent agiter Rome, Pie VI, qui, huit ans auparavant, avait promu Borgia au cardinalat, lui confia le gouvernement de la ville, et cette mission difficile fut dignement remplie jusqu’au jour où l’approche d’une armée française fit éclater tout à coup la révolte et proclamer la république. Pie VI fut obligé de fuir, le cardinal fut arrêté pendant quelques jours, puis relâché à condition qu’il sortirait des États de l’Église. Plus tard, sous Pie VII, Étienne Borgia remplit encore d’importantes fonctions, et ce pape voulut qu’il l’accompagnât en France, lorsqu’il s’y rendit pour couronner l’empereur Napoléon Ier j mais, surpris à Lyon par une grave maladie, il mourut dans cette ville, emportant les regrets de tous les savants qui avaient pu apprécier ses rares connaissances, sa bonté et sa générosité.

Son musée de Velletri, célèbre dans toute

BORG

l’Europe, était surtout riche en monuments égyptiens et indiens. Sa passion d’antiquaire l’entraîna souvent à. vendre sa vaisselle et jusqu’aux boucles de ses souliers, pour l’acquisition de quelque morceau curieux ou pour l’impression d’une dissertation. Ses ouvrages les plus connus sont une Histoire de la ville de Bénévent (1763-1769, 3 vol. in-4"), et une Histoire de la domination temporelle de l’Église dans les Beux-Sîciles (1788). Ces ouvrages sont écrits en italien.


BORGIA (saint François DE), grand d’Espagne, troisième général des jésuites, né à Gandie (royaume de Valence), en 1510, mort en 1572, et canonisé en 1671. Sa mère, Jeanne d’Aragon, chercha de bonne heure à lui inspirer le goût de la piété ; lorsqu’elle fut morte, son père l’envoya à la cour de Charles-Quint, où on lui fit épouser Éléonore de Castro, en même temps qu’il était nommé grand écuyer de l’impératrice Isabelle. Celle-ci étant morte à son tour, le jeune écuyer fut chargé de conduire sa dépouille mortelle à Grenade, et lorsqu’on ouvrit le cercueil pour constater que c’était bien le corps de la princesse qui allait être déposé dans le tombeau royal, la vue de ce cadavre produisit sur lui une telle impression qu’il fît vœu de se consacrer au service de Dieu, s’il venait à perdre sa femme. Cependant de nouveaux honneurs lui furent accordés, et Charles-Quint le nomma vice-roi de Catalogne ; mais sa femme Éléonore étant morte en 1545, il s’empressa de remplir son vœu, après avoir pourvu à l’établissement de ses enfants. Il entra donc dans l’ordre que venait de fonder saint Ignace, qui le chargea d’aller, comme vicaire général, porter la parole de Dieu dans les grandes villes d’Espagne et de Portugal, mission dont il s’acquitta avec beaucoup de zèle. Après la mort d Ignace et celle du père Lainez, son successeur immédiat, François de Borgia fut, malgré sa répugnance, élu général de l’ordre. G est par ses soins qu’un noviciat fut fondé à Rome, que les missions furent réglées, que la méthode de l’enseignement et de la prédication fut établie sur de nouvelles bases. À sa mort, il fut d’abord enterré dans l’église de la maison professe, à côté de saint Ignace et de Lainez ; mais, en 1617, son corps fut exhumé et transporté dans l’église des jésuites de Madrid, où il devint l’objet de la vénération des fidèles.


BORGIANI (Horace), peintre et graveur italien, né à Rome vers 1577, mort à l’âge de trente-huit ans suivant Baglione. Il eut pour maître son frère Giulio Borgiani, et peignit des portraits d’une grande vérité, au dire de Lanzi. Son propre portrait figure dans la célèbre collection iconographique du Musée des Offices. Il a gravé à l’eau-forte les Loges du Vatican (52 pièces numérotées).

BORGITE adj. m. (bor-ji-te). Hist. Surnom des mameluks circassiens’qui régnèrent en Égypte de 648 à 923 de l’hégire : Les mameluks BORGITES.

BORGNAT s. m. (bor-gna, gn mil.). Ornith. Un des noms vulgaires du roitelet.

BORGNE adj. (bor-gne, gn mil.— bas-breton born, même sens). Qui ne voit que d’un œil ou à qui il manque un œil : Homme borgne. Femme borgne. Cheval borgne. Boquelaure, qui avait perdu un œil, s’avisa un jour de demander à une vendeuse de maquereaux si elle connaissait bien les mâles d’avec les femelles : « Jésus, dit-elle, il n’y a rien de plus aisé, les mâles sont borgnes. » (Tallem. des Réaux.) La princesse d’Evoli, qui fit de si grandes passions1 était borgne. (Stc-Foix.) Il est rentré cette nuit, à deux heures du matin, avec une vieille femme borgne. (E. Sue.)

— Par ext.. Obscur et de triste apparence, en parlant d’un édifice ou d’un grand logement : Une maison borgne. Un appartement, un cabinet borgne. Elle se retira dans une maison borgne de la rue Saint-Jacques. (St-Sim.) Madame de Mainienon mena la princesse de Savoie, depuis duchesse de Bourgogne, à un petit couvent borgne de Moret. (St-Sim.)

— Fig. Mal tenu, en parlant d’un établissement : Collège borgne. Pension borgne. Restaurant borgne. M. Jacquot a pour industrie de ne pas aller à l’atelier, où il devrait travailler, et de fréquenter beaucoup les petits théâtres borgnes. (Th. Gaut.) Il Suspect, mal famé : J’entre avec lui dans un café borgne où je ne devais rencontrer personne de monrang. (G. Sand.) Mais c’est donc une baraque que cette maison, un vrai café borgne 1 (G. Sand.) Il Mal fait, quiia quelque chose de défectueux ou de suspect dans sa rédaction : Quel compte borgne me présentez-vous là ? Vous me faites un calcul borgne.

Telon, sein borgne, Tcton, sein qui n’a pas de bout : Je m’aperçus qu’elle avait un

TETON BORGNE 1 (J.-J. ROUSS.)

— Loc. fam. Jaser, babiller comme une pie borgne, Parler, bavarder sans cesse, à tort et à travers. Il Changer, troquer son cheval borgne contre un aveugle, Changer une chose défectueuse contre une chose pire, quitter une position médiocre pour une position plus mauvaise.

— Ane. jurispr. Fenêtre borgne, Se disait d’une fenêtre qui donnait du jour sans avoir aucune vue.

—Art milit. Grenade borgne ou aveugle, Grenade que la simple percussion suffit pour allumer, et qui éclate en tombant, sans qu’il soit nécessaire d’y mettre le feu.

BORG

— Mar. Ancre borgne, Ancre qui n’a qu’une patte, ou qui est mouillée sans avoir de bouée.

— Anat. Trou borgne, Léger enfoncement do l’os frontal.. Il Petit enfoncement qui se trouve à la base de la langue.

— Chir. Fistule borgne, Conduit ulcéreux qui n’a qu’une ouverture, au lieu que les fistules proprement dites en ont deux.

— Hortic. Chou borgne, Chou privé de bourgeon terminal, ce qui l’empêche de pommer.

— Erpét. Serpent borgne, ou subst. Borgne, Nom donné, dans certains pays, à l’orvet, reptile saurien apode, appelé ailleurs serpent aveugle.

— s. m. Celui qui n’a qu’un œil : Un vilain borgne. Un méchant borgne. Un borgne est bien plus incomplet qu’un aveugle, il sait ce qui lui manque. (V. Hugo.)

— Prov, Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, Parmi les gens incapables, les gens médiocres ne laissent pas de briller.

— Ornith. Nom vulgaire de la mésange charbonnière.

— Syn. Borgne, borgnea». Ces deux formes peuvent s’employer comme subst, et comme adj. r C’est une borgne, c’est une borgnesse ; femme borgne, femme vieille et borgnesse. Mais borgne n’entraîne pas nécessairement avec lui une idée désavantageuse, ce qui a toujours lieu avec bo7-gnesse : La princesse d’Evoli, qui fit de si grandes passions, était borgne. (De Ste-Foix.) J’ai vu madame de Beauvais vieille, chassieuse et borgnesse, d la toilette de la dauphine de Bavière. (StSim.)

— Anecdotes. Un galant homme s’était fait un principe de ne jamais convenir du tort de ses amis ; quelqu’un lui en demanda la raison : «Si j’avouais, répondit-il, que mon ami est borgne, on le croirait aveugle. •

  • *

Un homme, dont la vue était excellente, plaisantait un borgne sur son infirmité. Celuici, piqué, répliqua : n Je gage que je vois plus que vous. » La gageure acceptée : « Vous avez perdu, dit le borgne, car je vous vois deux yeux, et vous ne m’en voyez qu’un. »

Pé Fournier était borgne ; plaidant un jour, il mit ses lunettes pour lire une pièce, en disant : « Messieurs, je ne produirai rien qui ne soit nécessaire. — Commencez donc, lui répliqua l’avocat de la partie adverse, par retrancher un des verres de vos lunettes. «Cette plaisanterie déconcerta entièrement Pé Fournier.

Dans un journal américain parut un jour l’avis suivant : « On offre vingt mille dollars au médecin qui sera assez habile pour rendre borgne M ***, riche propriétaire de la Virginie. » À cette offre brillante, les médecins pleuvent chez l’opulent planteur ; mais tous s’en retournent aussitôt l’oreille basse ; le valet de chambre avait répondu à chacun d’eux : « Mon maître est aveugle. »

Un officier, devenu borgne à. la suite d’une blessure, avait fait remplacer l’organe manquant par un œil de verre qu’il avait soin d’ôter chaque soir lorsqu’il se couchait. Se trouvant dans une auberge, il appelle la servante et lui donne cet œil pour qu’elle le pose sur une table ; cependant la servante ne bouge pas. L’officier, impatienté, lui dit : «Eh bien, qu’attends-tu là ? — J’attends, monsieur, que vous me donniez l’autre. »

Un homme d’un âge un peu bien mâr poursuivait une jeune fille de ses déclaration s brûlantes ; promesses, serments, protestations, tout était resté sans effet. S’imaginant, avec raison, qu’il avait échoué jusque-là pour n’avoir pas employé l’argument irrésistible, il se présenta un jour chez la belle, et, lorsqu’il lut en sa présence, il se couvrit un œil d’un double louis tout neuf. « Ah ! monsieur, répondit en minaudant la fausse Agnès :

Le véritable amour est aveugle, et non borgne. *

Un Espagnol avait volé le cheval d’un Indien, et, comme il n’y avait pas de témoins, le ravisseur niait effrontément le vol. On va devant le juge, qui se trouve fort embarrassé pour connaître le véritable propriétaire. Le cheval est amené : alors l’Indien, illuminé par une heureuse inspiration, jette vivement son manteau sur la tête du cheval, et dit à l’Espagnol : à Puisque vous prétendez être le véritable propriétaire de cet animal, dites de quel œil il est borgne. « L’Espagnol, pris au dépourvu, et ne voulant point paraître hésiter, répondit à tout hasard : « Eh ! parbleu, de l’œil droit. — Cet homme est un fripon, répliqua l’Indien, en se tournant vers le juge ; car mon cheval n’est borgne ni de l’œil droit

ni de l’œil gauche. »

  • *

On connaît cette charmante fleur de l’anthologie italienne, du poète JérônieAmalthée ; elle a été traduite dans toutes les langues, et Muratori la trouvait si parfaite qu’il ne pouvait croire qu’elle ne fut pas une traduction de l’unthologie grecque. Elle fut faite à l’oc BORG

1005

casion de deux enfants, frère et sœur, tous deux d’une rare beauté quoique borgnes, l’un de l’œil droit, l’autre de l’œil gauche : Lumine Acon dextro, capta est Leanilla sinistre,

Et poterat forma vincere ulerque deos. Parve puer, lumen quod Itabes concède sorori : Sic lu cœcus Amor, sic erit illa Venus.

« Acon est privé de l’œil droit, Léonille da l’œil gauche ; d’ailleurs ils pourraient l’un et l’autre surpasser les dieux en beauté. Cher enfant, cède à ta sœur l’œil que tu possèdes : aveugle, tu ressembleras à 1 Amour ; et elle

sera Vénus, »

Pour trop bien boire, un seigneur de Bourgogne

De son pauvre œil se trouva déferré ;

Un docteur vient : • Voici de la besogne

Pour plus d’un jour ! — Je patienterai.

— Ça, vous boirez... — Eh bien, soit, je boirai.

— Quatre grands mois... — Plutôt douze, mon maître.

— Cette tisane... — A moi ? voyez ce traître ! Vnde rétro : guérir par le poison !

Non, par ma soif ; perdons une fenêtre, Puisqu’il le faut ; mais sauvons la maison. ■ J.-B. Rousseau. « * Une vête, mademoiselle. Qui verrait machinalement Dé votre œil droit le manquement, Dirait que vous n’êtes pas velle. Par défaut de discernement. Mais moi, que j’y bois autrement, Je soutiens que vous êtes telle ; Car dudit œil lé. manquement N’est qu’une pure vagatelle, Lorsque l’autre y boit clairement. Aï ! drôle en ce moument, Mé lance une bibe étincelle Dont mon car craint l’emvrasément.

(Un Gascon d une jolie borgnesse.)’

BORGNESSE s. f. (bor-gnè-se, gn mil.fém. de borgne). Fille ou femme borgne : Une borgnesse. Une vilaine, une méchante borgnesse. C’était une petite borgnesse, toute rabougrie et percluse de la moitié du corps. (D’Ablanc.) J’étais avec une vieille borgnesse qu’on appelait la Chouette, parce qu’elle ressemblait à une chouette qui aurait un œil crevé. (E. Sue.) il Se dit d’ordinaire en mauvaise part.

BORGNET, historien et littérateur belge contemperain, professeur a l’université de Liège. M. Borgnet a fait paraître une Histoire des Belges à la fin du xvme siècle, et un Voyage dans les Ardennes, publié en 1SG4, sous le pseudonyme de Jérôme Pimpurniaux. En 1865, profitant d’une situation qui lui permettait de consulter quantité de documents inédits et intéressants sur l’histoire du pays de Liège, il a publié une Histoire de la révolution liégeoise de 17S9.

BORGNIAT s. m. (bor-gnia : an mil.). Ornith. Un des noms vulgaires de la bécassine sourde.

BORGNIS (J.-A.), mécanicien italien, né à Domo d’Ossola vers 1780. Il fut membre de l’Académie des sciences de Turin et professeur de mécanique à l’université de Pavie. On lui doit : Dictionnaire de mécanique appliquée aux arts (Paris, 1823) ; Traité complet de mécanique appliquée aux arts (1820) ; Traité élémentaire de construction appliquée à l’architecture usuelle (1823).

BORGNOIER v. n. ou intr. (bor-gnoi-iérad. borgne). Regarder d’un œil en fermant l’autre. Il Vieux mot dont on a fait bornoyer, lequel n’est plus usité que dans un sens tout spécial. V. Bornoyer.

BORGNON s. m. (bor-gnon ; <7nmll. — rad. borgne). Pop. S’emploie à, Lyon dans l’expression Aller à borgnon, pour Aller à l’aveuglette.

BORGO, bourg de France (Corse), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. S. de Bastia ; 761 hab. En 1768, Paoli remporta à Borgoson dernier avantage sur les Français. I ! Bourg de l’empire d’Autriche, dans le Tyrol, gouvernement d’Inspruck, régence et a. 30 kilom. E. de Trente, sur la Brenta, ch.-l. de district ; 2,175 hab. Ce bourg porte aussi le nom de Borgo-di-val-Sugana.

BORGOFORTE, bourg du royaume d’Italie, dans la Vénétie, délégation et à 12 kilom. S. de Mantoue, sur la rive gauche du Pô ; 1,375 hab. Ce village, défendu par un château fort construit en 1211, fut le théâtre d’une victoire des Français sur les Autrichiens, le 25 octobre 1796.

BORGO-LAVEZZANO, ville du royaume d’Italie, prov. et a 15 kilom. S.-E. de Novare, sur l’Arbogna ; 4,200 hab. Belles récoltes de soie ; moulins à soie.

BORGO-MANERO, ville du royaume d’Italie, prov. et à 28 kilom. N.-O. de Novare, sur l’Agogna, ch.-l. de mandement ; 6,730 hab. Collège communal.

BORGO-SAN-DALMAZZO, bourg important du royaume d’Italie, situé à l’entrée des trois vallées de la Stura, du Gesso et de la Vermanaja, ch.-l. de mandement, prov. et à 8 kilom. S.-O. de Coni ; 3,200 hab. Ancienne abbaye de bénédictins.

BORGO-SAN DONN1NO, ville du royaume d’Italie, prov. et à 24 kilom. N.-O. de Parme, 4,000 hab. Cette ville ; située au pied de l’Apennin, fortifiée, et siège d’un évêché suf-