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cette prudence voisine de l’utile, par laquelle il a mérité l’admiration de la médiocrité. Pendant un voyage en mer, en compagnie de pirates et de gens de mauvaise vie, le navire fut assailli par une tempête, et comme ses compagnons imploraient les dieux : « Taisezvous, dit-il, de peur qu’ils ne s’aperçoivent que vous êtes ici. » Son habileté politique était frappée au même coin. Cyrus venait de conquérir la Lydie et menaçait l’Ionie. Les habitants de Priène, effrayés, s’assemblèrent au panionium pour délibérer sur la situation et demandèrent l’avis de Bias. Il leur conseilla de réunir leurs biens et d’aller s’établir en Sardoigne, île que la fertilité de son sol et sa position semblaient mettre à l’abri de la conquête, en même temps qu’elle offrait des ressources nombreuses. Le conseil ne fut pas. goûté. Cependant les Ioniens durent subir le joug des Mèdes ; Priène fut assiégée, et, comme les citoyens se disposaient à fuir avec leur fortune, Bias ne fit aucun préparatif de départ. On lui demandait avec étomiement pourquoi il ne se mettait pas en mesure d’emporter ses biens ; il répondit : « Je porte tout avec moi, » donnant ainsi à entendre qu’il n’était point attaché aux biens périssables, et qu’il regardait comme ses biens les plus précieux sa sagesse et le trésor de sa pensée. Ce mot pittoresque est passé en proverbe. Toutefois, on vit plus tard que sa réponse n’était pas fort héroïque : il connaissait Cyrus ; il savait que le conquérant fondait un empire et ne songeait nullement à détruire la propriété des vuincus. De fait, il se contenta d un léger tribut, laissa aux habitants de Priène leurs institutions et leurs mœurs, et Bias put continuer de vivre à son aise. Il se donnait du reste volontiers le mérite de répandre des bienfaits autour de lui. Par exemple, un jour, des jeunes filles de Messène ayant été prises par des pirates, Bias les leur racheta, fit élever les jeunes filles, leur fournit une dot et les renvoya Il leurs parents. L’Ionie tout entière applaudit à cette grandeur d’âme, et la postérité en a consacré le souvenir.

On voit au musée Pio-Clémentin une statue antique de Bias, provenant des fouilles de la villa Adriana. On lit sur le socle le nom du philosophe et cette inscription.- Qi pleistoi a»thropoi kakoi (la plupart des hommes sont méchants).

BIAS (Fanny), danseuse française, née vers 1792, morte en 1825, débuta à l’Opéra dans fphigénie en Aulide, le 12 mai 1807. Longtemps au premier rang des virtuoses de la danse, elle a brillé surtout dans la Jérusalem délivrée et dans la Caravane. Elégante et correcte, Funny Bias, dont les pas avaient tant de précision et de justesse, reçut les conseils et les encouragements de Milon, . son maître de pantomime. L’apparition de M"« Gosselin, celle que l’on surnommait la Désossée, lui fut peu favorable. Elle n’en conserva pas moins avec succès l’emploi de premier sujet, et sut se faire encore admirer, alors que l’astre de sa rivale avait singulièrement pâli.

BIASCA, bourg de Suisse, canton duTessin, a 20 kil. N. de Bellinzona ; 2,035 bab. catholiques, affectés pour la plupart de la maladie du goitre. Ce bourg, situé dans la riche vallée du Tessin, a été détruit par des inondations à deux reprises différentes, en 1514 et en 1745.

BIASC10L1 (Josaphat). V. Biagioli.

BIASOLETTIE s. f. (bi-a-zo-lét-tî — de Biasolelto, n. pr.). Bot. Genre.do plantes qu’on rapporte avec doute à la famille des buttnériacées, et dont l’unique espèce croît aux îles Mariannes. il Genre de la famille des ombellifères, plus connu sous le nom de freyère.

B1ASOLETTO (Bartolommeo), botaniste autrichien, né le 24 avril 1793, à Dignano, en Istrie, mort le 17 janvier 1858 à Trieste, où il était directeur de l’école de pharmacie et du cabinet scientifique de la Minerve. Bans ses pérégrinations, il avait parcouru, armé de la loupe du botaniste et du marteau du géologue, le territoire de Trieste, l’Istrie, la Dalmatie, et ia plupart de ses îles, une partie du Monténégro et de l’Autriche proprement dite. Il avait spécialement recueilli des lichens, des fucus et des algues, et décrit des variétés nouvelles d’autres plantes, dont quelques-unes ont reçu son nom. Il est auteur de plusieurs relations et monographies, ainsi que de leçons sur l’économie rurale et la botanique.

BIASSE s. f. (bi-a-se). Comm. Soie écrue qui se tire du Levant. <i On dit aussi soie de biasse.

BIATIA, ville de l’ancienne Espagne, dans la Tarraconaise, chez les Oretani, sur le Bétis.

BIATOMIQUE adj. (bi-a-to-mi-ke — do bi et atomique). Chim. Se dit d’un corps qui, . formé des roêmea éléments qu’un autre, contient, sous un égal volume, un nombre double d’atomes simples.

« BIATORE s. f. (bi-a-to-re — du gr. biatos, petite coupe-, ôra, forme). Bot. Genre de lichens de la famille des discomycètes, comprenant environ soixante espèces européennes.

BiATU s..m. (bi-a-tu). Ornith. Un des noms de l’ortolan.

BIAUDE s. f. (bi-ô-de). Patois. Vieille blouse de travail.

B1BA

biaurelle s. f. (bi-ô-rè-le). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, réuni aujourdhui au genre macdonalie.

BIAURIGULÉ, ÉE adj. (bi-ô-ri-ku-lé — de ii et auriculé). Bot. Qui est muni de deux oreillettes, de deux appendices en forme d’aurieule.

BIAUTY s. m. (bi-ô-ti). Mitiér. Nom vulgaire d’une variété d’ocre rouge, qui sert à polir les glaces.

BIAUZAT (J.-Fr. Gautier de), magistrat et homme politique, mort en 1815, était avocat à Clermont-Ferrand lorsqu’il fut nommé député aux états généraux. Il siégea à la gauche, joua un rôle très-actif dans l’assemblée, et contribua a toutes les réformes. En 1795, il fut un des jurés dans le procès de Babeuf, et montra une modération qui le fit nommer député aux Cinq-Cents par les électeurs de Paris ; mais le Directoire annula son élection. Depuis l’Empire, il remplit les fonctions de conseiller à la cour d’appel de Paris.

BIAXIFÈRE adj. (bi-a-ksi-fè-re — de bi et axifère). Bot. Qui a deux axes.

Inflorescence biaxifère, Celle qui prosente deux axes ou deuxdegrésdevégétation.

BIB ou BIBE s. m. (bi-be). Ichthyol. Nom anglais d’une espèce de poisson, appartenant au genre gade,

BIBACE adj. m. (bi-ba-se— du lat. bibax, buveur). Archéol. Epithète donnée à Hercule, lorsqu’il est représenté tenant une coupe : Un Hercuje bibace.

BIBACIER s. m. (bi-ba-sié — lat. bibax, même sens). Fam. Grand buveur, ivrogne : Ce vieux bibacïer m’a parlé de Redouté, du chien du Louvre, du concordat et de l’éléphant de la Bastille. (L. Pollet.)

— Bot. V. BlBASSIER.

BIBACITÉ s. f. (bi-ba-si-té-du lat. bibax, bibacis, buveur). Habitude de boire, ivrognerie.

BIBACTA, Ile située à environ deux stades de la côte de Gêdrosie, et dont l’existence nous a été signalée par Arrien ; elle faisait face à un port que Néarque nomme port d’Alexandre. I ! est probable qu’elle doit être identifiée avec la Bibaga de Pline (vi, 21). C’est aujourd’hui l’Ile de Chilney, désignée quelquefois sous le nom de Carnet o.

BIBACULUS (M.-Furius), poète latin, né à Crémone dans le Ier siècle av. J.-C. Il ne nous reste presque rien de ses poésies ; mais nous savons que, de son temps, il fut quelquefois comparé à Horace et à Catulle. Horace ne l’aimait pas, peut-être parce qu’il trouvait en lui un détracteur et un rival, plutôt qu’un admirateur, peut-être aussi parce que Bibaculus flattait moins que lui les deux premiers Césars.

B1BACKM, ville de l’ancienne Germanie, en Souabe ; aujourd’hui Biberach.

bibale s. f. (bi-ba-le). Agric. Espèce de fourche, en usage dans les exploitations rurales.

BIBAN-EL-MOLOBK (les Portes des rois, corruption de l’ancien mot égyptien Biban-Ourôou, les hypogées des rois), vallée étroite et solitaire, située au N.-O. de l’antique Thèbes, à peu de distance des ruines du palais de Gournah. C’est dans cette sombre vallée que sont enterrés les’pharaons des XYIIIe, XIX» et XXe dynasties. On y a découvert, notamment, le tombeau d’Aménophis-Memnon, le plus ancien de rois de la XVHIc dynastie ; celui de Rhamsès.Meïamoun, et ceux de six autres rois, ses successeurs. Voici la description que M. Henry Cammas a donnée de cette antique nécropole : « À mesure qu’on avance, la stérilité, la solitude et la désolation disposent l’esprit aux sévères pensées. Un soleil de feu darde ses rayons dans la gorge étroite. La lumière ardente roule de rocher en rocher et se joue en reflets : nous nous croyons sur les bords calcinés d’un Phlégéthon-silencieux ; malgré la grande chaleur, un froid intime nous pénètre a l’approche des cavernes funèbres, demeures définitives de ces puissants qui pensaient parcourir à jamais le cercle des renaissances. Déjà nous avons fait de longs circuits ; tout à coup la vallée se resserre, et nous nous sentons sur le seuil même de l’Amenthi. A notre gauche, un grand ravin s’enfonce vers l’ouest, cachant dans ses replis les sépultures d’Aménophis III et de Binotris. De ce côté, peu de fouilles très-intéressantes ont été tentées. C’est devant nous, dans un entonnoir sans issue, encombré de débris, que l’on a découvert les plus beaux hypogées ; encore le nombre de ceux qui sont livrés au public est-il restreint a une trentaine. L’entrée en est basse et facile à masquer ; mais, comme la montagne en est remplie, nul doute que des tranchées dans les galeries n’en puissent mettre une foule au jour... D’ordinaire, les tombeaux complets peuvent être ainsi décrits : une ouverture basse, étroite, dissimulée, où l’on n’entre qu’en se courbant ; une pente fort roide, coupée de marches plus ou moins praticables ; une galerie élevée et spacieuse, longue ordinairement de trente ou quarante pas, où des peintures merveilleusement fraîches rappellent les mœurs et les lois de ces temps reculés ; parfois, s’ouvrent dans les parois de petites chambres où est traité un sujet spécial. À la suite de la galerie, une sorte de portique ou pronaos donne entrée

BIBB

dans la salle funèbre. C’est une grande pièce plus longue que large, très-habilement voûtée en berceau, couverte sur toutes les surfaces planes de scènes emblématiques ; au milieu, un énorme sarcophage en granit noir ou vert, fermé d’une dalle pareille, contient ou contenait la momie royale, enveloppée dans plusieurs cercueils précieux. C’est de Biban-el-Molouk que provient le beau sarcophage de Rhamsès Meïamoun qui est au Louvre ; le dessus de ce sarcophage est à Cambridge.

B1BANS (défilé des) ou Portes de Fer, nom donné à une «orge étroite, longue et dangereuse, dans le mont Jurjura, au S.-E. de Callah, entre les provinces d’Alger et do Constantine, franchie en octobre 1839 par l’armée française, sous la conduite du maréchal Valée et du duc d’Orléans.

BIBARD s. m. "(bi-bar — du lat. bibax, buveur). Pop. Individu qui aime à boire, qui a l’habitude de boire : Tout à l’heure, fat inventé de dire à ce vieux bibard de laboureur que vous aviez dits convulsions. (E. Sue.)

BIBABS, quatrième sultan de la dynastie des Mameluks Baharytes, mort en 1277, parvint par son habileté et son courage aux plus hautes dignités de l’empire, et succéda enfin au suitan Koutouz, après avoir été l’un de ses meurtriers. Proclamé calife en 1264, il défit les Tartares, enleva aux chrétiens Césarée, Laodicée, Antioche, ravagea la petite Arménie, pénétra jusque dans la Nubie, mais échoua devant Saint-Jean-d’Acre. Il fit construire un collège au Caire, et jeter un pont magnifique sur le Nil. — Un autre Bibaks, d’origine circassienne, mort en 1310, fut le douzième sultan des Mameluks Baharytes. Forcé, à la suite d’une révolte, d’accepter la Couronne, enlevée pour la troisième fois à Mohammed, il fut ensuite trahi et livré h son compétiteur, qui le fit étrangler en sa présence.

BIBARYTO-CALCITE s. m. (bi-ba-ri-tokal-si-te). Miner. Syn. de diplobase.

BIBASIQUE adj. m. (bi-ba-zi-ke — de Ai et basique). Chim. Se dit d’un sel contenantdeux fois autant de base que le sel neutre correspondant.

BIBASIS s. f. /bi-ba-ziss — mot gr.). Chorégr. anc. Sorte de danse bachique, usitéo chez les Spartiates, dans laquelle on faisait une suite de sauts en se frappant les fesses avec le talon.

BlBASSIER ou BIBACIER s. m. (bi-ba-si-é). Bot. Nom vulgaire t.a néflier du Japon, aux îles Maurice et de la Réunion. V. Néflier.

BIBAU s. m. (bi-bo). Art milit. anc. Nom que l’on donnait à des soldats, à des fantassins armés d’une lanco et d’une arbalète, il On les appelait aussi petaux.

BIBQ1ENA (en latin Oiblena), bourg du roy. d’Italie, dans l’ancien duché de Toscane, à 35 kil. N. d’Arezzo, près de l’Arno ; 2,545 hab. Centre d’un commerce actif.

BIBBIENA (Bernard Dovizto ou Divizio de), cardinal et littérateur italien, né en 1470 à Bibbiena, d’où lui est venu le nom sous lequel il est surtout connu ; mort en 1520. Issu d’une famille obscure, il entra dans la maison des Médicis, grâce à son frère, secrétaire de Laurent le Magnifique ; s’attadha au cardinal Jean, qu’il suivit dans son exil et dans ses voyages ; se rendit à Rome avec ce dernier, après la mort d’Alexandre VI, et fut employé par Jules II dans les affaires les plus importantes. Le cardinal Jean étant devenu pape, sous le nom de Léon X, donna à Bibbiena le chapeau de cardinal (1513), le nomma légat, et l’envoya cinq ans plus tard en France commé légat, pour engager François Ier à faire prêcher la croisade contre les Turcs. De retour a Rome, il mourut subitement à la suite d’une discussion très-vive avec le pape, dans laquelle celui-ci l’aurait accusé d’intrigues pour lui succéder. Des soupçons d’empoisonnement s’élevèrent ; on dit même que son corps fut ouvert, et qu’on y trouva les traces du poison. Cette accusation est affirmée par l’historien Paul Jove, qui la fait remonter jusqu’à la personne du souverain pontife. Mais l’histoire répugne à imputer un tel forfait à une si grande mémoire. D’ailleurs, on sait que la plume de. l’historien appartenait au plus offrant et dernier enchérisseur ; et c’est avec raison qu’on apu dire que les histoires qu’il raconte méritent autant de créance que les aventures d’Amadis. Bibbiena passe pour un des restaurateurs du théâtre en Italie. Ami des lettres, des arts et des sciences, Bibbiena» était, dit Ginguené, un de ceux qui contribuaient le plus a entretenir dans Léon X le goût pour la dissipation et les spectacles. Très-prompt pour le maniement des grandes affaires, il ne l’était pas moins aux jeux d’esprit et surtout aux jeux de la scène. Il écrivait en italien des comédies pleines de saillies et de plaisanteries piquantes. Il engageait des jeunes gens de bonne famille à jouer des comédies sur des théâtres dressés dans les appartements spacieux du Vatican, y fit représenter sa Calendaria, et obtint que le pape y assistât publiquement. » Cette comédie de Bibbiena, la Calendar’ia, imprimée à Sienne en 1521, est en prose, et l’une des premières qui aient été écrites en italien. Le sujet paraît être tiré des Ménechmes de Plaute. Cette pièce abonde en scènes graveleuses, qui obtinrent les applaudissements du pape, et, en 1448, ceux d’Henri II et de sa cour, devant qui elle fut représentée

BIBE

a Lyon. On a, en outre, de Bibbiena des vers et quelques opuscules.

BIBBIENA (Giovanni-Maria Galli da), surnommé Bibbiena il VeccLio, peintre italien, né en 1625, mort à Bologne en 1665. Il étudia son art sous l’Albane, dont il imita la manière avec une rare perfection, et devint le chef d’une famille de peintres qui ont acquis une grande célébrité dans l’art des décorations théâtrales et dans la direction des fêtes princiëres. Ses principaux tableaux, qu’on voit à Bologne, sont ■- les Croisés bolonais bénis par le pape, une*Ascension, à la Chartreuse ; deux Sibylles, à Saint-Antoine, etc.

BIBBIENA (Francesco Galli da), peintre et architecte, fils du précédent, né à Bologne en 1050, mort en 1729, fut élève de Pasinelli et de Cignani. Doué d’une brillante imagination, il s adonna surtout à l’art de la décoration, s’associa fréquemment aux travaux do son frère Ferdinando, fut nommé premier architecte de Philippe V, roi d’Espagne, et fut employé par les empereurs Léopold et Joseph h la construction de théâtres et de monuments. Bibbiena professa à l’institut de sa villo natale l’architecture, la perspective et la géométrie. Parmi ses plus beaux ouvrages d’architecture, on cite le théâtre qu’il construisit à Péroné, et l’art de triomphe connu sous le ç nom de le Voltone delMelloncello, à Bologne.

BIBBIENA (Ferdinando Galli da), peintre et architecte italien, frère du précédent, né à Bologne en 1657, mort aveugle en 17^5. Il étudia la peinture sous le Cignani, et l’architecture sous Mauro Aldovrandini et Mannini. Il se rendit surtout célèbre par la peinture des décorations théâtrales, et par l’invention des machines servant à les manœuvrer. — Son fils, Giuseppe Galu da Bibbiena, né à Bologne en 1696, mort en 1756, s’occupa également do ■ décorations théâtrales, devint, comme l’avait été son père, directeur des fêtes à la cour de Vienne, , puis il occupa le même emploi ù Dresde et à Berlin. On a de lui Architetture e Prospettive, publié à Augsbourg.

BIBBIENA (Jean Gai.li da), fils de Francesco, né à Nancy vers 1709, mort vers 1779, s’adonna à la littérature et vint habiter Paris. II composa des romans et des pièces de théâtres, entre autres la Nouvelle Italie, comédie héroïque, qui fut’ jouée sur le Théâtre-Italien en 1762, L’année suivante, Bibbiena, condamné à mort pour viol d’une petite filie, fut obligé de s’enfuir pour se soustraire à l’exécution de la sentence. Nous citerons parmi ses romans : Histoire des amours de Valérie et du noble vénitien Barbarigo (Lausanne, 1741,2 vol.) ; la Force de l’exemple (1748) ; le Triomphe du sentiment (1750, 2 vol.).

BIBBY s. m. (bi-) >i). Bot. Palmier de l’Amérique méridionale, qu’on croit appartenir au genre élaïs.

BIBELOT ou BIBLOT s. m. (bi-blov. l’étym. de bambin). Curiosités, petits objets de luxe qui se placent sur les cheminées, les consoles, les étagères : On nomme bibelots, .en style d’amateur, cet inimaginable amas de bronzes, chinoiseries, etc., qui ornent, j’ai voulu dire qui encombrent les étagères. (F. Mornand.) Je le placerai sur une étagère, comme le bibelot le plus merveilleux. (Legoarant.) Le narguillé asiatique trouvait seul grâce devant lui, et encore ne le souffrait-il que comme bibelot curieux et à cause de sa couleur locale. (Th. Gaut.) L’artiste commence, il n’est pas riche encore et n’a pu se procurer ces tapisseries, ces bahuts, ces vases, ces armures, ces bibelols de toute sorte, qui viennent avec les commandes. (Th. Gaut.)

... Qui pourrait compter le nombre de flacons, Figurines, émaux, potiches, céladons, Bibelots demandés a toute la nature. Qui de ce lieu charmant composent la parure ? F. Mornand.

— Fam. Menus objets de peu do valeur ; outils, ustensiles servant à une industrie, à une profession quelconque : L’invalide, assis dans sa guérite, gardait pendant la nuit les bibelots des ouvriers. On a inventé certains petits travaux d’agrément pour leur rendre la monnaie de leurs trébucliets, lacets, crampons lit autres jolis bibelots, (lllustr.) Mais, mapetite mère, puisque je ne suis pas au port d’armes, repassez - moi donc vos bibelots. l’Boaucé.) En voilà des ferrailles, disait-il ; en voilà des manivelles ; comme si nous avions que faire de ces bibelots ! (L. Reybaud.) il Maigre bagage, mince mobilier : Tout mon bibelot est dans cette malle.

Bibelot* du Dtnbio (les), féerie en trois actes et seize tableaux, de MM. Théodore Cogniard et Clairville, représentée à Paris sur le théâtre des Variétés, le 21 août 1858. Nous voici dans un village bien gai et bien souriant, tout ensoleillé et plein de verdure ; une colline • le domine, une colline couronnée par un vieux castel ruiné, d’aspect morose et diabolique. Pour sûr, il doit y revenir la nuit quelques demi-douzaines d’âmes de trépassés, et Dieu seul — ou le diable-sait alors ce qui s’y passe. Il n’importe, les paysans en habits de fête, tout fleuris et tout enrubannés, sont la, debout, et attendent. Qui ? un personnage d’importance sans doute. Le temps passe et leur impatience est visible. Cette impatience, une jolie fille nommée Florine, vêtue en mariée, ne la partage pas. Hélas ! son peux cœur est gros, bien gros, sous le bouquet d’oranger. Mais pourquoi