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Sous le bâton du paire et les crocs du malin, Les troupeaux hébétés oubltraient leur chemin,

A, Barbier,

Dieu m’a dit : Je le veux, et, plein d’un saint courage. J’ai pris, pour obéir, mon bâton de voyage.

C. Delavioue.

— Par ext. Bastonnade, coups de bâton : Vous avez mérité le bâton. Vous aurez le bâton pour avoir désobéi.

On n’en peut rien tirer qu’avecque le bâton-

La Fontaine.

— Par anal. Petit objet façonné, de forme à peu près cylindrique : Un bâton de sucre d’orge. Un bâton de réglisse. Un bâton de cire d’Espagne.

— Hampo : Le bâton de la croix. Le bâton d’une bannière. Le bâton d’une confrérie, de la bannière d’une confrérie.

— Appui, soutien : Bâton de vieillesse. L’analyse est le bâton que la nature a donné aux aveugles. (Volt.) L’athéisme est un mauvais bâton de vieillesse. (M">e de Puizieux.) Pour me soutenir dans le malheur, vous m’appuyez sur le bâton de la philosophie. (Pourier.)

Bonne maman, consolez-vous ;

Prenez un bâton de vieillesse.

BÉEANOER.

Aveugle sans bâton, Personne qui manque des ressources dont elle a besoin pour agir : Un auteur sans esprit, un industriel sans argent, sont deux aveugles sans bâton.

Bâton à deux bouts, Bâton armé de fer par les deux bouts, et dont on se servait comme d’une arme : Il faisait le moulinet autour de moi avec une houssine qu’il avait arrachée à un laquais, et il s’en escrimait comme d’un bâton à deux bouts. (***) Le bâton A deux bouts est une arme familière aux Bas-Bretons. (Acad.)

Bâton à signer ou main de justice, Bâton surmonté d’une main de justice ou d’une main qui fait le geste de bénir, que les rois portaient do la main gaucho dans les occasions solennelles, en mémoire de la consécration qu’ils avaient reçue. Il Bâton augurai, Bâton recourbé par le haut, que les augures portaient dans l’exercice de leurs fonctions, et que les évoques leur ont emprunté, il Bâton pastoral, Crosse d’évêque : C’est du pied de la croix que sont partis douze législateurs, pauvres, nus, un bâton pastoral d la main. (Chateaub.) L’origine de ce bâton remonte à saint Pierre. C’était primitivement un bâton surmonté d’une petite pièce transversale, qui lui donnait l’apparence du tau ou de la croix de saint Antoine. Quelquefois aussi, la partie supérieure de ce bâton était.recourbee, ou surmontée d’un globe en ivoire ou en os. Il était fait en bois de cyprès ; mais cette simplicité digne fut de courte durée : le goût des ornements d’or et d’argent se développa, et le bois disparut pour faire place au métal précieux. Ce bâton est l’insigne de la puissance pastorale, et le prélat consécrateur, en le donnant au nouvel ôvèque, lui dit : « Recevez ce bâton, signe de votre gouvernement sacré, et souvenez-vous de fortifier les faibles, d’affermir ceux qui chancellent, de corriger les méchants, do diriger les bons dans le chemin du salut éternel. » C’est en parlant du bâton pastoral que l’abbé Pascal a dit : « Attirez par le haut bout, gouvernez par le milieu, corrigez par la pointe. » il Bâton du prieur, Bâton qui était porté processionnellement derrière l’écu d’un prieur de couvent, il Bâton d’appui, Bâton sur lequel les clercs et les fidèles s’appuyaient autrefois à l’office, lorsqu’ils étaient debout, mais qu’ils devaient léposcr pendant la lecture de l’Évangile, il Bâton de chantre, Bâton orné, que les chantres en chape portaient au chœur et dans les processions : Les bâtons de chantre sont la représentation des bâtons que portaient autrefois les Hébreux quand ils mangeaient l’agneau pascal. (Trév.) il Bâton cantoral, Symbole de l’autorité du premier chantre d’une cathédrale ou d’une grande paroisse. Il est habituellement en argent ou en bronze doré, et surmonté d’un petit dôme, dans lequel se trouve la statuette au saint patron, il Bâton d’exempt, Bâton que portait un exempt, comme marque de distinction. Il Bâton de commandement, Celui que portent certains officiers, comme signe de distinction et d’autorité.

Bâton de maréchal ou simplement bâton, Bâton orné que porte un maréchal, comme signe do son autorité : En France, chaque soldat porte dans son sac le bâton de maréchal de France. Nous avions tous bien envie que le roi lui envoyât le nÂTON, après une si belle action. (Mme de Sév.) Le grand Condé, arrêtant Louis XIV prêt à pousser son cheval dans le Ilhin, dit à ce monarque : Sire, axezvous besoin du bâton de maréchal ? (Beaumarch.) Lorsque La Meilleraye prit d’assaut la ville d’Hesdin, Louis 'XIII lui présenta sa canne et lui dit : Je vous fais maréchal, et voilà le bâton, (De Chesnel.)

Colonel à treize ans, je pense, avec raison, Que l’on peut, a trente ans, m’honorer du bâton.

Voltaire.

Le bâton, ce n’est plus un hochet de faveur ; C’est le jalon qu’on plante au chemin de l’honneur. L. Bouiluet.

il Fig. Dernier but de l’ambition, extrême limite de la convoitise : Elle n’a point encore quitté la rive gauche de la Seine pour la place Saint-Georges, ce rêve de bonheur, ce bâton »e maréchal des jeunes Aspasies de la rue de

La Harpe. (Mornand.) il On a quelquefois joué sur cette expression, en confondant à dessein le bâton de maréchal avec l’instrument vulgaire qui sert à appliquer des corrections humiliantes : Le maréchal de Ségur, cet exministre, qui avait déclaré le tiers, c’est-à-dire la presque totalité des Français, incapable de porter l’épaulette, ce maréchal, qui a si bien mérité le bâton, vient d’apprendre au public qu’il est grandement étonné de voir publier le livre rouge... (Cam. Desmoulins.)

Bâton de longueur, Bâton très-long à l’usago des bâtonnistes :Ce£ autre eïai’fpouruu, selon la mode anglaise, d’une canne appelée bâton de longueur, que connaissent les bâtonnistes. (Balz.) Il Bâton de cage, Bâtonnet qui sert de perchoir dans une cage, il Bâton aeperroçwef, Perchoir de perroquet. On donne fam. le môme nom à une maison très-haute, et très-étroite dans toutes ses dimensions, il Bâton de chasse, Bâton dont on se sert pour la chasse à courre.

Bâton de chaise, Nom que l’on donnait aux morceaux de bois longs et forts avec lesquels on portait les chaises dites chaises à porteur, il Un des quatre montants d’une chaise ordinaire.

— Loc. fam. Martin Bâton, Employé plaisamment par La Fontaine :

Oh ! oh ! quelle caresse et quelle mélodie ! Dit le makre aussitôt ; holà ! Martin Bâton !

Martin Bâton accourt.., ,

La Fontaine.

Il Volée de coups de bâton, Coups de bâton donnés rapidement et en grand nombre : II a reçu une bonne volée de coups de bâton.

Tour de bâton) Tour d’adresse, il Profit illégitime, détourne, ou non compris dans les bénéfices d’une charge : Il a 12,000 francs, sans compter le tour du bâton.

Il n’est point dû coupable, un peu riche et puissant, Dont le (oitr de bâton ne fasse un innocent.

Que l’on aille d’un grand imptorer une grâce : Sans le tour du bâton, je doute qu’il la fasse.

Pour avoir un emploi de quelque financier. C’est le tour du bâton qui marche le premier.

On ne veut rien prêter, quelques gages qu’on offre, Si le tour du bâton ne fait ouvrir le coffre.

. Qu’est-ce que c’est encor que le tour du bâton ? —Le tour du bâton ?—Oui.—C’est un certain appas. Un profit clandestin ; vous ne l’ignorez pas.

BoURSAULT.

Le bâton haut, D’autorité, impérieusement : Le chevalier de Lorraine mena Monsieur le bâton haut toute sa vie. (St-Sim.) Les consciences ne se gouvernent pas le bâton haut. (De Choisy.)

Peine du bâton. V. Bambou. Il À coups de bâton, Brusquement, grossièrement, par force : On ne doit pas recevoir les gens A coups de bâton. Sa mère l’avait fait prêtre A coups de bâton. (St-Sim. J

Tirer au court bâton, Ancienne expression pour dire à la courte paille, il Fig. Contester, disputer jusqu’au bout : Il ne faut pas tirer au court bâton avec ses amis. (Acad.)

Sortir le bâton blanc à la main, Sortir d’une place do guerre sans armes ni bagages : Il fut permis aux hommes d’armes, qui ne voudraient pas prêter serment au roi d’Angleterre, de sortir de la ville sans rien emporter de leurs biens, avec un bâton blanc à la main. (Barante.) Il Fig. Se retirer pauvre, dénué de biens : Il est sorti de sa charge comme il y était entré, le bâton blanc A la main.

Jouer du bâton, Connaître l’art de manier le bâton pour attaquer ou se défendre : Vous joukz très-bien du bâton, il Signifie aussi, Se servir d’un bâton pour donner des coups : Enfermant au milieu de la troupe les deux téméraires, ils se mirent à jouer du bâton sur leurs reins, avec une merveilleuse diligence. (L. Viardot.) Il Prendre un bâton, Agir avec brusquerie, avec grossièreté :

... Lorsque, pour me voir, ils font de doux efforts, Faut-il rrcndre un bâton pour les mettre dehors ?

Molière.

Sauter le bâton, Faire une chose malgré soi, à contre-cœur, comme les animaux que les bateleurs contraignent à sauter le bâton : Il leur fallut sauter le bâton de mauvaise grâce. (St-Sim.)

Mettre des bâtons dans les roues, Chercher à entraver uno affaire, à empocher qu’elle n’aboutisse : Ne venez pas ici mettre des bâtons dans les roues.

Battre l’eau avec un bâton. Tenter dos efforts inutiles : Ne lui demandez pas d’argent ; c’est battre l’ëau avec un bâton.

— Prov. On peut jouer du bâton à deux bouts dans cette chambre-là, Se dit d’une chambre dégarnie de meubles, par la misère de ceux qui l’occupent.

— Antiq. égypt. Fêtes des bâtons, Fêtes que l’on célébrait à l’équinoxe d’automne, en se livrant les uns aux autres des combats à coups de bâton.

— Argot des coulisses. Perdre son bâton, Perdro contenance, ne savoir pas conserver l’assurance, la rigidité de son maintien.

— Tochn. Nom commun à un grand nombre d’objets de forme généralement cylindrique et de dimension maniable ; morceau de bois sur lequel le planeur nettoie son marteau, il Chacune des lames minces qui soutiennent la fenille d’un éventail. On dit plus

souvent brin, il Portion de pâte que l’ouvrier

Sétrisseur prend à deux mains, élève auessus de sa tête et rejette ensuite dans le pétrin. Il Bâton de semple, Pièce longue, mince, cylindrique, à laquelle on attache toutes les cordes du semple. il Bâtonderame, Appareil analogue auquel on fixe les cordes de rame. Il Bâton de croisure, Bâton que l’on emploie à croiser les fils de chaîne d’une tapisserie. Il Bâton de gavassinière, Pièce d’ourdissoir, n Bâton de preuve, Pièce de bois aplatie, avec laquelle le raffineur abat la matière en ébullition et en fait l’essai, il Bâton à égriser, Morceau de bois cylindrique, sur lequel on cimente le diamant que l’on veut égriser. Il Bâton à cire, Morceau do bois enduit de mastic humide, avec lequel le metteur en œuvre happe les petits diamants, n Bâton à gant ou tournegant, Morceau de bois tourné en fuseau, dont se sert le gantier, n Bâton à dresser, Rouleau avec lequel l’orfèvre aplanît certaines plaques fort minces et qui font ressort, ce qui les expose à sauter. Il Bâton à frotter, Cylindre entouré de peau do chien de mer, avec lequel le formier et l’orfèvre polissent leur ouvrage. Il Bâton à tourner, Cylindre mince et long, muni d’une rainure, avec lequel on fait tourner l’ensuple. Il Bâton rompu, Fer coudé à angle très-ouvert, dont se servent les serruriers, il Ornement de tapisserie, qui consiste en des bâtons entrelacés.

— Archit. Grosse moulure en saillie, à la base d’un pilastre, il Bâtons rompus, Ornement consistant en des sortes de bandes ou filets entrelacés et brisés de distance en distance, comme on en voit fréquemment dans les monuments de l’époque romano-byzantine.

— Mus. milit. A bâtons rompus, Manière de battre le tambour en donnant deux coups de suite avec chaque main, et sans produire de roulement proprement dit. il Fig. Sans suite, par boutades : Crébillon travaillait À bâtons rompus à ce Catilina. qu’il annonçait depuis dix ans. (Marmontel.) Gui-Patin "est de ces esprits À bâtons rompus qui ne vont point jusqu’au bout d’une conséquence. (Ste-Beuve.) Madame Sand aura tenu, durant une huitaine de jours, Amyot entr’ouvert ; elle l’aura lu À bâtons rompus, et elle se l’est infusé plus abondamment et plus au naturel que le docte et exquis Courier durant des années de dégustation et d’étude. (Stc-Beuvo.) Ne sois pas trop sévère pour cette correspondance À bâtons rompus. (Gér. de Nerv.) n On a même employé cette locution adjectivement, pour désigner une personne qui n’a pas de suite dans ses idées : Je suis comblé de joie, mais j’ai en même temps une peur horrible ; attendez-vous à me trouver bien bÂitons rompus.(Mme duDeff.)

— Mus. Barre qui coupe une ou plusieurs portées et qui indique, a l’aide d’un chiffre dont ello est surmontée, un certain nombre de mesures à compter. C’était, autrefois, par la longueur même do la ligne que l’on connaissait le nombre de ces portées, c’est-à-dire qu’il fallait compter autant de mesures que la barre occupait d’intervalles, il Bâton de mesure, Sorte de baguette dont se sert un chef d’orchestre pour battre.la mesure : Un chef d’orchestre de l’Opéra, qui abusait du bâton de mesure, avait été surnommé le Bûcheron. Les chœurs, se trouvant quelquefois placés au fond du théâtre et fort éloignés de l’orchestre, seraient à tout moment, sans le secours du bâton de mesure, hors de tout rapport avec les instruments qui les accompagnent. (Millin.) Lulli, ne sachant comment donner le sentiment de la mesure aux violons de Louis XIV, s’était armé d’un bâton haut de six pieds, dont il frappait rudement le plancher. (Vitet.) Jusque vers la fin du dernier siècle, on appelait bâton de mesure un simple rouleau de papier ; à l’Opéra seul, on se servait d’un bâton. Plus tard, cet usage fut adopté par tous les théâtres. Lorsque Mcyerbeer mourut, il légua au chef d’orchestre de l’Opéra le bâton de mesure en argent massif, qu’il tenait de la libéralité d’un souverain étranger.

— Mac Mâtereau qui porte un pavillon ou une flamme : Bâton de pavillon. Bâton de flamme, il Bâton de commandement, Celui qui porte le pavillon du commandant, il Bâton de girouette, Mâtereau qui porte la girouette, il Bâton de foc, bâton de clin-foc, Bout dehors de foc, de clin-foc. il Bâton de cornette, bâton de flamme, Morceau do bois qu’on introduit dans la gaine pratiquée à ces signaux flottants, il Bâton de gaffe, Manche d’une gaffe, n

Il Bâton d’hiver, Mât do perroquet sans flèche, pour les mauvais temps, n Bâton de vadel ou de guipon, Morceau de bois qui porte le bouchon d’étoupe du calfat. il Bâton à pompe, Tige de la pompe.

— Art milit. anc. Nom générique des armes droites, comme lances et épées, avant l’invention de la poudre. Il Bâton à feu, Fusil, après l’invention de la poudre. Il Gros bâtons, Canons, à la même époque.

— Calligr. Barre un peu longue : Je lui fis faire des bâtons sur le papier, comme d un enfant. (Gér. de Nerv.) Il écrivit en gros bâtons écrasés. (P. Fév.)

— Phys. Bâton électrique, Cylindre de bois imbibé d’huile bouillante, doué de la propriété de s’électriscr par le frottement.

— Mathôm. Bâtons ou baguettes de Néper, Instrument de calcul inventé par le géomètre anglais Jean Néper ou Napier, qui en publia la description en 1617 : La manière de calcu-

ler au moyen des bâtons de Néper se nomme rabdologie.

Bâton de Jacob, Petite baguette en ébène, à bouts d’ivoiro, et longue de 40 à 50 centimètres, que les escamoteurs tiennent habituellement à la main lorsqu’ils exécutent leurs tours d’adresse. Elle leur sert à frapper et à renverser les gobelets, et, comme l’opérateur la tient fréquemment dans la main où il cache les muscades, elle favoriso cette subtilité. Il existe de ces bâtons qui sont creux, dont la cavité est fermée par un opercule que l’on fait mouvoir à son gre, au moyen d’une vis de rappel fixée à une tige intérieure. On cache dans cetto cavité des muscades, des graines ou d’autres corps que l’on fait passer soit sous les gobelets, soit dans les poches des spectateurs.

— Astron. Bâton de Jacob, bâton astronomique, arbalète ou arbalestrille, Instrument dont on se servait autrefois pour mesurer la hauteur des astres en mer : On peint les anciens astronomes avec un bâton de Jacob d/amm’n. (Trév.) n Constellation, aussi connue sous le nom de Baudrier d’Orion.

— Art culin. Bâton de Jacob, Petit gâteau oblong, qui contient de la crème et qui est souvent glacé.

— Bot. Bâton de Jacob, Asphodèle jaune, li Bâton de saint Jean, Persicaire d’Orient, il Bâton d’or, Giroflée jaune, il Bâton de saint Jacques, Rose trémiere. Il Bâton de casse, Fruit de la casse à bâton, il Bâton royal, Asphodèle rameux.

— Blas. Bâton royal, Lance ornée de banderoles, u Bâton noueux, Branche d’arbre écotée : Famille Thomassin : d’azur, à deux bâtons noueux d’or en croix, il Bâton péri, Bande ou barre raccourcie par les deux bouts et n’ayant qu’un tiers de la largeur ordinaire. Il Bâton en barre, Barre qui n’a qu’un tiers do la largeur ordinaire, et qui désigno ordinairement une branche bâtarde, il Bâton en bande, Bande qui n’a qu’un tiers de la largeur ordinaire, et qui désigne le plus souvent une branche cadette. Il Bâton alaise, Bâton qui n’atteint pas les bords de l’écu. Il Bâton péri en bande, Bâton alaise placé de droite à gauche, comme la bande. Il Bâton péri en barre, Bâton alaise, placé de gauche à droite, comme la barre dans les armes de bâtards.

— Parfum. Bâton aromatique^ Pâte sous forme de petits cylindres que l’on emploie pour parfumer les appartements, et qui est formée de substances dont le nombre et la nature sont très-variables. Les bâtons aromatiques russes, qui passent pour une des plus suaves préparations de ce genre, contiennent les matières suivantes : baume de tolu, baume de la Mecque, baume du Pérou, storax calamite, cannelle, cascarille, benjoin, girofle, sucre, vanille, musc, ambre gris, succin, laque carminée, esprit de roses ; pour s’en servir, on les frotte sur une pelle chauffée.

— Encycl. Arithm. Les bâtons de Néper ont pour objet de faciliter les opérations de l’arithmétique en réduisant les multiplications à des additions, et les divisions a des soustractions. Ils sont surtout utiles quand il s’agit d’opérer sur de grands nombres. Ils consistent en uno série de petites règles de bois, de corne, do métal, d’ivoire ou de carton, dont la face antérieure est partagée en 9 carrés, chacun divisé en deux triangles par une ligne diagonale. Chaque règle porte une des colonnes de la table de multiplication ; seulement, comme on le voit ci-dessous, les carrés de ces colonnes sont disposés de telle sorte que le chiffre des unités occupe le triangle de droite et le. chiffre des dizaines le triangle de gauche.

Voici maintenant comment on procède. Soit à multiplier 5 ;978 par 937. Après tivoir assemblé l’une à côté de l’autre les règles 5, 9, 7 et s, de manière que la réunion de leurs quatre premières cases forme le multiplicande 5,978, on place a leur gauche, ainsi que le montre la deuxième figure, la règle-index 1 : cette règle, qui porte seulement les neuf caractères numéraux, est simplement destinée à faciliter l’opération en montrant dans quelle case horizontale il faut chercher les produits. En faisant la multiplication suivant l’usage ordinaire, on multiplierait d’abord tous les chiffres du multiplicande par le dernier chiffre 7 du multiplicateur, et l’on obtiendrait pour produit 41,846. Or, ce produit est tout fait dans la série des cases horizontales placées en regard du chiffre 7 de la règle-index. On écrit à part le 6, qui occupe le triangle do droite de la dernière de ces cases ; on additionne ensuite le 5 du triangle do gauche do cette même case avec le 9 de la case précédente, ce qui donne 14 : on pose 4 à la gauche du 6 déjà écrit, et l’on retient 1. Cet l, ajouté au 4 de la même case et au 3 de la case précédente, donne 8, que l’on pose à la gauche du 4. Ajoutant alors le 6 de la même case au 5 de la case précédente, on obtient U. On pose l à la gauche du 8, et l’on retient 1, qui, ajouté au 3 de la même case, fournit 4, que l’on pose à la gauche de L Tous les chiffres écrits à côté les uns des autres forment ainsi le produit partiel 41,846. Passant au second chilfre 3 du multiplicateur, et, agissant de la même manière, on trouve le second produitpartiel 17,934, dans la troisième colonne horizontale. Enfin, la neuvième colonne horizontale donne le troisième produit partiel 53,802, c’est-à-dire celui de tous les chiffres du multiplicande par le chiffre des centaines du