Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 1, B-Bd.djvu/364

Cette page n’a pas encore été corrigée

360

BAT

BAT

BAT

BAT

eu développant les anciennes. Il a introduit divers perfectionnements notables dans les procédés et les applications de ce genre de constructions. Ses recherches sur la chute des pluies et sur l’écoulement des eaux ont contribué au progrès et à la diffusion de notions exactes sur ce sujet, qui relève du physicien météorologiste autant que de l’ingénieur. M. Bateman a écrit plusieurs articles sur cette question, ainsi que sur l’aménagement des’eaux dans les villes, et sur d’autres sujets de la science hydraulique. Ces études ont été publiées dans les Transactions (mémoires) de la Société littéraire et philosophique de Manchester, dans celles de l’Association britannique pour l’avancement de la science, de l’Institut des ingénieurs civils, etc.

BATEMANN1E s. f. (ba-te-ma-nî). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, tribu des vandées, comprenant une seule espèce, qui croît dans l’Amérique tropicale.

BATEMARE s. f. (ba-te-ma-re). Nom de la bergeronnette dans notre vieille langue.

BATÊME, BATISER, BATISMAL, etc.

Orthographe de baptême et de ses dérivés, indiquéo par l’Académie, mais complètement hors d’usage.

BATEMON (Nicolas), antiquaire anglais, né en 1812, mort en 1862. Fils d’un antiquaire distingué, il s’est adonné comme lui, d’une façon particulière, à l’étude des monuments celtiques et saxons. Outre d’intéressants travaux et articles publiés dans le recueil intitulé Collectanca antiqua, Batemon a fait paraître, en 184S et en 1858, les deux ouvrages suivants : Vestiges des antiquités du comté de Derby, et Dix ans de recherches dans les monuments funéraires celtiques et saxons des comtés de Derby, de Stafford et d’York. Une fortune Considérable permettait à. M. Batemon de satisfaire ses goûts pour les anciens manuscrits, les vieilles enluminures et les livres rares. Il avait fait de sa belle résidence de Lomberdale-house, dans le comté de Derby, un véritable musée. Ce musée, très-riche en antiquités grecques, romaines et du moyen âge, mais surtout en antiquités celtiques et anglo-saxonnes, était, comme celui du comte de Derby, à Chastworth, ouvert au public, qui pouvait le visiter en tout temps.

BATENBOUIIG, bourg de Hollande, province deGueldre, à 14 kil. de Nimègue, sur la Meuse ; 000 hab. Situé sur l’emplacement de l’ancien Oppidum liatavorum.

BATEN-KAÏTOS s. m. (ba-tainn-ka-i-toss). Astr. Nom de l’une des étoiles de la constellation do la Baleine.

BÂTER v. a. ou tr. (bâ-té — rad. bût). Munir d’un bât : Bâter un âne, un mulet. La laine dont les lamas sont couverts dispense de les bâter. (Buff.)

— Fam. Marier, en considérant le mariage comme une espèce d’assujettissement, d’esclavage :

Diantre soit fait, dit l’époux en colère,

Et du témoin, et de qui l’a bA !é. La Fontaine.

— Prov. Qui bâte la bête la monte, Qui habillo et pare une femme a droit à ses dernières faveurs. Ce proverbe indécent appartient à la langue de Rabelais, et n’a plus droit de cité, aujourd’hui que les mœurs se sont épurées, du moins quant aux apparences ; chez nous, lorsque la forme est sauvée, lo fond devient sans importance ; l’essentiel est moins d’être honnête homme que de le paraître. Le xixe siècle y a-t-it gagné ? Question très-difficile et encore plus délicate à résoudre.

— Neutral. Bien ou mal bâter, Aller, convenirbien ou mal, comme un bat qui vaou ne va pas à la bête qui le porte : Celte affaire mortifia les jésuites, d’autant plus que cette même affaire leur bâtait mal à Rome. (St-Sim.) Les personnes enivrées de la cour se croient tout permis, et, quand cela bâte mal, elles se croient perdues. (St-Sim.)

— Antonyme. Débâter.

BATÉRALECTORE adj. (ba-té-ra-lèk-to-re — du gr. batêr. marcheur ; alectôr, coq), Ornith. Qui est do la race des gallinacés marcheurs.

— s. m. pi. Famille de gallinacés marcheurs.

BATÉRAPTODACTVLE adj. (ba-té-ra-ptodak-ti-le — du gr. batêr, marcheur ; apto, je touche ; daktulos, doigt). Ornith. Qui a des doigts prenants et propres à la marche, comme le perroquet.

— s. m. pi. Famille d’oiseaux qui offre ce double caractère.

batérOchoroptene adj. (ba-tc-ro-koro-ptè-ne — du gr. batêr, marcheur ; chàros, champ ; ptênos, volatile). Ornith. Qui appartient aux gallinacés marcheurs et campestres.

— s. m. pi. Famille de gallinacés qui offre ce caractère.

BAterse s. f. (ba-tèr-se). Agric. Sorte de grosso charrue.

BATES ou BATEMAN (Guillaume), prédicateur et théologien anglais, né en 1625, mort en 1699. Il se fît connaître par son savoir et son éloquence ; devint chapelain de Charles II ; fit preuve, dans diverses négociations ecclésiastiques, d’autant d’habileté que d’esprit de

conciliation, e» occupa le poste de pasteur

presbytérien à Durhain. Son refus de se souj

mettre h l’acte de conformité lui valut sa

I destitution. Oh a de lui plusieurs ouvrages

! bien écrits, des traités, des sermons, etc. Les

principaux sont : liéflixions sur l’existence de

Dieu et sur l’immortalité de l’âme, avec un

discours sur la divinité de Jésus-Christ ; Vitm

selectœ v’rorum qui doctrina, dignitate et pie-

tate inclaruere (Londres, 1681, in-4o).

BATES (Jean), célèbre organiste anglais, né en 1740, mort en 1709. Il fut chargé, en 1776, d’organiser le concert de musique ancienne, et reçut, en 1784, la mission de diriger les oratorios exécutés à Westminster, pour l’anniversaire de la mort de Hsendel. Il devint plus tard directeur de l’hôpital de Greenwieh. Bâtes a composé un opéra, Pharnaces, et trois opérettes.. De toutes ses œuvres de musique vocale et instrumentale, six sonates pour piano ont été seules publiées. — Sa femme, Sara Bâtes, connue d’abord sous le nom de miss Harrop, reçut des leçons de Sacchini, et étudia avec son mari le style de Hajndel. Elle acquit la réputation d’une cantatrice excellente, tant par la pureté et l’étendue dé sa voix que par l’expression dramatique.

BATEUL s. m. (ba-teul — rad. battre). Techn. Partie du harnais des bêtes de somme, qui leur bat sur la croupe, il On écrit aussi

BATEUIL.

BAT-FILIÈRE s. f. (ba-fi-lic-re — de battre et fil). Techn. Outil à battre les fils métalliques. || PI. Des BAT-FIMÈRE.

bath s. m. (batt). Métrol. Mesure de capacité pour les liquides, chez les Hébreux et

les Égyptiens.

— Enoycl. Lo bath valait 18 litres 88 ; il aval* un multiple, le cor, et quatre sous-multiples, le toi, le log, la rabûte et le cos. Plusieurs auttars pensent qu’il y avait aussi un petit bath, égal aux deux tiers du précédent, c’est-à-dire valant il litres 39. Sous lesPtolémées, le bath, appelé aussi artaba, correspondit a 35 litres ; en même temps, il reçut un nouveau sous-multiple, le cadaa.

BATH, ville d’Angleterre, comté de Somerset, à 18 kil. E. de Bristol et a 102 kil. S.-O. de Londres, sur l’Avon et sur le chemin de fer de Great-Western ; 60,000 hab. Bien située, bien bâtie, Bath possède une école de belleslettres et de sciences et une école de sciences appliquées ; des sociétés littéraires et artistiques, un théâtra et de belles promenades ; mais ce qui distingue surtout cette ville, ce sont ses sources thermales et ses magnifiques établissements de bains, les plus fréquentés du Royaume-Uni. Les eaux de Bath, qui attirent annuellement 15,000 visiteurs, connues dès l’époque romaine, sont sulfatées et calcaires ; elles émergent de l’alluvion recouvrant le lias, par trois sources ; leur densité est de 1,0024 et leur température varie de 42° 78 à 47° 22 centigrades.

On remarque dans cette ville les ruines d’un temple de Minerve élevé par Agricola ; la cathédrale de Saint-Pierre et Saint-Paul, vénérable monument d’architecture ogivale, terminé en 1582, mais considérablement augmenté depuis, et dont le grand portail occidental est remarquable par sa richesse. On remarque à l’intérieur ses nombreuses croisées, le jubé, la chapelle du prieur Bird et les monuments de l’acteu.’ Kean, avec une épitaphe de Garrick, de l’évêque Montagne, du colonel Newton, d’IIerman Katenkamp, et de l’amiral Bikerton, par Chantrey. Il Ville des États-Unis, dans l’État du Maine, Sur le Kennebeck, avec un port et des chantiers de construction navale ; 0,000 hab. ; reliée par un chemin de fer à Portland et à Augusta. On trouve des villes du même nom dans la Virginie, la Caroline du Nord et l’État de New-York.

BATIIAMPTON, ville d’Angleterre. V. Bamp-

TON.

BATHE (Guillaume), écrivain irlandais, né à Dublin en 1564, mort à Madrid en 1614. Né d’une famille protestante, il abjura, se fit jésuite dans les Flandres, voyagea en Italie et en Espagne, et devint directeur du séminaire irlandais de Salamanque. Il a publié divers ouvrages, dont les principaux sont : Courte introduction à l’art véritable de ta musique (Londres, 1584) ; Janua linguarum (Salamanque, 1611) ; et Préparation pour la sacrement de pénitence (1614), livre ascétique qu’il a fait paraître en espagnol, sous le pseudonyme de Pierre Manrique.

BATHÈLE s. m. (ba-tè-le). Bot. Espèce de lichen, qui croît en Afrique, il On dit aussi

RATHÉLÉUM.

bathénien s. m. (ba-té-ni-ain). Hist. Nom donné en Égypte aux Ismaéliens, et qui, suivant quelques auteurs, signifie illuminé ; suivant d’autres, partisan du sens intérieur.

BAT11GATE, ville d’Écosse, comté et à 9 k. S. de Linfithgow ; 3,600 hab. Exploitation de houille et calcaires ; fabrication de cotons ; importantes foires aux bestiaux.

BATHIDE s. f. (ba-ti-de). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des chrysomélincs, formé aux dépens des coïaspis, et comprenant deux espèces, qui vivent dans l’Amérique du Sud.

BATHILDE ou BATII.DE (sainte), épouse de Clovis II, morte en 680. Elle apparaît comme

P8

une blanche et pure vision dans le tableau sanglar.t et sort.bre que déroule à nos yeux l’histoire de cette race épuisée, imbécile, malade, des Mérovingiens. Nous la rencontrons, sainte et digne, lorsqu’à peine nous venons de tourner la page qui nous a raconté la vie de la sanguinaire Frédégonde et de la trop fameuse Brunehaut. Ce rapprochement nous la montre plus sainte encore et plus digne ; on aimerait à reposer biin longtemps ses regards sur elle, et 1 on voudrait en parler tout a son aise... Mais nous devons nous restréndre ; au li-îu d’un portrait en pied, faire un médaillon.

Quelqueschroniqueurs, se plaçant au point de vue des courtisans contemporains, et gui, sans doute, avaient cru flalter la vanité de la reine, la font descendre des princes saxons d’Angleterre. — De nos jours encore, on se plaît à. ces flatteries-là. — Pour nous, qui ne croyons pas à la transmission, par les molécules spermatiques de la sainteté en Orient, de la noblesse &n France, Bathildo, pour n’être pas sortie d’un sang princier, ne nous en paraît ">as moins noble, moins intéressante. Prenonsa donc comme l’histoire vraie nous la montre : esclav», et où, pour la première fois, elle nous la fait connaître, chez Erchinoald, maire du palais, et attachée au service de la femme de celui-ci.

Le jeune roi Clovis II rencontra Bathilde chez Erchinoald ; il fut touché de sa grâce, frappé de son esprit élevé, épris de ja beauté. Plus tard, nous verrons ses successeurs n’avoir qu’à manifester un désir luxurieux, et père, mère, frère, se hâter avecbassesse, avec Bonheur, de prostituer femme, fille, sœur à ce royal désir. Au temps de Clovis, il n’en était point encore tout à tait ainsi ; c’était au temps (chante la chanson en riant, mais en disant vrai) où les rois épousaient les bergères.-Ciovis épousa Bathilde.

En l’année 656, Clovis II mourut. Ce saint, disent les uns ; ce débauché, disent les autres ; à coup sûr, cet homme charitable, mais fou à lier, comme l’ont été beaucoup de rois de France, beaucoup d’empereurs romains, beaucoup de ceux qui ont eu h gouverner les hommes, laissait de sa belle esclave saxonne trois fils : Clotaire, Childéric et Thierry.

Une assemblée générale des primats choisit Clotaire, l’aîné, pour roi unique. Bathilde fut nommée régente. Erchinoald, l’ancien maître de la jeune reine, lui, que l’histoire dit sage et d’un esprit élevé, s’était incliné depuis longtemps ; il restait comme serviteur de son ancienne servante. Grâce au concours de ce sage conseiller, Bathilde remplit ses difficiles fonctions avec autant de dignité que de safesse. Elle maintint dans l’obéissance les loues turbulents, fit respecter sou administration au dehors, abolit la coutume d’avoir des esclaves attachés à sa personne, et s’efforça de supprimer les exactions.qui entraînaient Si souvent les particuliers à vendre leurs enfants. En meus temps, d’accord avec saint Ouen et d’autres évêques, elle entreprit de mettre un terme à la simonie qui régnait dans l’Église, et aux brigues pour i’épiscopat ; enfin, elle fonda plusieurs hôpitaux, construisit ou restaura plusieurs monastères.

Dés lors, peut-être, eût commencé véritablement la formation de la nationalité française ; entre les mains fermes du maire du palais et par l’intelligence à la fois et la modération de la reine se serait formée cette autorité royale, unique, souveraine, et partant, cette France, telle qu’essaya de la faire Louis XI, telle que la fit Richelieu ; mais le temps n’était pas encore venu, sans doute.

Erchinoald meurt en 059, et il est remplacé par Ebroin. Ce nouveau maire du palais, on l’avait pris quelque part dans un bourg militaire des environs de Soissons, où, parmi ses compagnons, il s’était acquis une haute importancé par sa violence, sa force, sa morgue, ses fanfaronnades, qualités très-prisées dans une caserne, et qu’il apporta en ses nouvelles fonctions.

« II n’y a qu’une opinion sur son compte, dit Bûchez, parmi les chroniqueurs. Il était avide, il vendait également la justice et l’injustice ; il dépouilla plusieurs Français, non pas de leurs bénéfices, mais de leurs biens propres (proprias facultates) ; il chargea Je peuple de contributions nouvelles ; il faisait tuer ceux qui lui résistaient. Il semblait que par lui le mal fût érigé en système. Il est certain qu’il fut l’auteur des désordres qui éclatèrent plus fard. On a cherché la raison de ces provocations brutales, de cette conduite imprudente et sauvage. On a cru voir un but politique là où il n’y avait probablement qu’un égoïsme effréné et intrépide. »

Ce despotisme, ces violences, qui rappelaient les règnes de Brunehaut et de Frédégonde, furent mis, par l’hypocrisie d’Ebroin, sur le compte de Bathilde. La pauvre jeune femme, cependant, vivait retirée en son palais, d’où, tout entière au soin de ses enfants, et retenue par l’ascendant du maire, elle n’entendait que l’écho lointain des plaintes de ses sujets.

Ces plaintes se rapprochèrent cependant ; elles se changèrent en cris, en menaces, et la reine régente fit tous ses efforts pour les calmer. Mais la puissance d’Ebroin était trop grande alors ; elle était trop assise, ses partisans étaient trop nombreux, pour que Bathilde pût l’arrêter dans la voie sanglante qu’il avait prise.

Alors, ne voulant pas assumer sur elle l«5 crimes qui se commettaient en son nom, la mère du roi se retira en l’abbaye de Chelles, qu’elle avait fondée. Là, douce, résignée, humble, comme au temps où elle était esclave, elle se soumit aux règles sévères qu’ellemême avait dictées, et à l’abbesse nommée par elle.

Le 30 janvier 680, h l’âge de quarante-cinq ans, Bathilde s’éteignit doucement. Ses restes furent inhumés dans le couvent où s’étaient écoulées les années les plus heureuses et les plus calmes de sa vie. Elle a été canonisée par le pape Nicolas Ier.

Batfaiida, drame en trois actes par M. Auguste M.aquet, représenté sur le théâtre de la Renaissance, le 14 janvier 1839. — Mme Bathilde de Liniëre, jeune et jolie veuve, habitait une de sps terres aux environs de Tours. M. Marcel, la fleur des pois du département, le Lovelace de l’endroit, était fort amoureux de Bathilde. Bathilde, ne soupçonnant pas Marcel capable d’un amour si romantique, ne se faisait aucun scrupule d’aller se promener avec lui sur la rivière, croyant son honneur en sûreté dans un bateau ; mais Marcel ayant fait chavirer le frêle esquif, il s’ensuit un évanouissement de la peureuse Bathilde, dont il profite pour lui ravir l’honneur. Alors, au lieu d’aimer Marcel, Bathilde le prend subitement en horreur, et, pour l’éviter, se sauve à Paris, où elle est sur le point d’épouser Deworde, son cousin, qu’elle aime en secret depuis longtemps. Marcel, plus amoureux que jamais, tombe comme un obus au milieu d’une fête donnée par Bathilde, et la force, par ses menaces, à le suivre dans sa chambre, rue Taitbout. A demi morte de frayeur, Bathildo perd l’usage de ses sens en arrivant chez Marcel, qui s’efforce de la faire revenir à elle à l’aide des protestations les plus tendres, auxquelles elle ne répond que par des gestes do mépris et des paroles de haine. Cependant Deworde arrive avec des pistolets et veut prendre la défense de Bathilde ; mais celle-ci, interpellée et sommée par Marcel do déclarer celui qu’elle aime, n’ose pas dire que c’est Deworde, de peur que Marcel ne raconte les suites du terrible chavirement du bateau. Deworde, désespéré, n’ayant plus aucun droit, salue Marcel et se retire. Marcel, éperdu de joie, s’imagine que Bathilde est revenue de sa haine contre lui et que les glaces de son àino se sont enfin fondues au feu de ses soupirs. Il se jette à ses pieds en criant : • Vous m’aimez doncl — Je vous méprise, » répond majestueusement Bathilde en se dirigeant vers la porte, où Guillaumin, sorte d’ami grotesque do Marcel, la rencontre fort à propos pour lui donner la main et la conduire au couvent.-Ce drame est le début au théâtre de M.Auguste Maquet. Beaucoup d’invraisemblances, des scènes et des’situations choquantes, mais du mouvement et de l’imagination, voilà Ce qu’on trouve dans cette œuvre, fille bâtarde A’Anteny et de Terésa.

bath-KOL s. m. (batt-kol). Hist. Nom qui, en hébreu, signifie littéralement la fille de la voix, et que les Hébreux donnaient à un do leurs oracles ou aux inspirations de leurs prophètes.

BATHME s. m. (batt-me — du gr. balhmos, même sens). Anat. Cavité d’un os, dans laquollo s’enchâsse la saillie d’un autre os. Il On dit aussi BATHMUS.

BATHNA ou BATNA, ville d’Algérie, province de Constantine, ch.-l., de la 3^ subdivision militaire de la province, située dans les monts Aurès, à 110 kil. S. de Constantine, sur un territoire très-fertile, où abondent l’eau et le bois ; climat très-sain ; 1,750 hab. Auprès, so trouvent les belles ruines de Lambessa. Dans la ville, fondée en 1844, au milieu de rues spacieuses et tirées au cordeau, on voit une caserne, un hôpital et une belle église moderne ; plusieurs usines, nombreux moulins à blé.

BATHOMÈTRE s. m. (ba-to-mè-tre — du gr. bathos, profondeur ; mitron, mesure). Phys. Instrument proposé pour déterminer les grandes profondeurs de la mer.

bathométrie s. f. (ba-to-mé-trî — rad. bathomètre). Phys. Art de déterminer los profondeurs de la mer.

bathométrique adj. (ba-to-mé-tri-kcrad. bathométrie). Phys. Relatif à la bathométrie : Mesures bathom étriqués.

BATHORI où NYR-BATHOR, bourg des États autrichiens (Hongrie), comitat de Szabolcs, dans la. province de Gross-Wardein ; 3,142 hab. Berceau de la famille Bathori.

« BATHORI ou BATTOR1, nom d’une ancienne et noble famille, originaire de la Hongrie, qui a fourni à la Transylvanie, où elle vint s’établir au xiv» siècle, plusieurs princes ou vayvodes, et un roi à la Pologne, Les membres les plus importants de cette famille sont les suivants : Bathori (Étienne), né en 1532, mort en 1586, acquit par sa valeur, par ses talents et par les services rendus, une telle influence en Transylvanie, qu’à la mort de Jean Sigismond, en 1571, il fut nommé spontanément voyvode par les Transylvains. Trop faible pour se déclarer indépendant, il se vit forcé de demander l’investiture de cette souveraineté au sultan Sélim II, qui la lui donna en 1573, et, deux ans après, il battit à Saint-Paul Gaspard Bèthési ou Békési, qui venait d’envahir la Tran-