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Contentons-nous d’ajouter que, jusqu’ici, ces réclamations n’ont eu aucun effet, et qu’aujourd’hui encore, dans plusieurs cantons de la basse Bourgogne, le tambour de ville annonce bruyamment l’ouverture du ban de vendange.

ban s. m. (ban — du hong. isban). Chef d’un banat : liagolzi épousa Hélène, fille de Pierre, roi ou ban de Croatie. (St-Sirn.)

BAN s. m. Comm. Mousseline des Indes, fine et unie.

BAN (confins militaires du), en allemand Banal-militar-granze, district des États autrichiens, dans la Croatie militaire, divisé en deux régiments : le premier a pour chef-lieu Glina, et le deuxième, Petrinia ; 120,000 hab.

BAN DE LA BOCHE, vallée des Vosges, sur les confins de ta Lorraine et de l’Alsace, a 30 kil. S.-O. de Strasbourg ; ancienne principauté féodale, réunie à la France par le traité de Westphalie (1848), mais restée presque étrangère à la civilisation jusqu’à l’époque où Oberlin tira les habitants de cet état presque sauvage, à la fin du siècle dernier.

BAN AGE s. m. (ba-na-je — rad. ban). Féoû. Droit de ban. Syn, de banalité.

BANAGHER, ville d’Irlande, comté de Londonderry, 110 kil. S.-O. de Dublin, sur le Shannon ; 2,615 hab.— Station militaire ; pont de dix-neuf arches, défendu par des redoutes.

BANAÏA, un des lieutenants et des conseillers de David, se rendit célèbre par plusieurs traits de courage. Ainsi il tua, dans un combat singulier, deux des plus vaillants guerriers moabites, et assomma un jour un lion tombé dans une citerne. Il fut un de ceux que David chargea de mettre Salomo.n en possession du royaume d’Israël, et il reçut de ce même Salomon l’ordre de tuer Joab.

BANAL, ALE, pi. AUX adj. (ba-nal, a-lerad. ban). Food. Se disait des choses assujetties à une redevance au seigneur, pour l’usage public et obligatoire qu’on en faisait : Pressoir, four banal. Moulins banaux. Y a-t-il encore quelque part un four ou moulin banal à supprimer ? (Thiers.)

Je poursuis un procès qu’on m’a sottement fait

Pour certain four banal, sis en mon terrhoire.

REONABD.

Taureau banal, Taureau auquel les habitants d’une seigneurie étaient obligés d’amener leurs vaches pour les faire couvrir, h Four banal, Aujourd’hui, grand four établi par un particulier, et où tous les habitants du pays peuvent aller cuire leur pain moyennant une faible rétribution.

— Fig. Qui est au service do tout le monde, qui se prodigue à tous indistinctement : Un témoin banal. Un ami banal. Un galant banal. Un cœur banal. Des protestations banales.

Un louangeur banal

Déplaît en cherchant à. nous plaire.

Deluxe.

Si j’évoque jamais du fond de son journal Des sophistes du temps l’adulateur banal...

Gilbert.

Il Qui s’adresse, qui appartient à tout le monde ; commun, vulgaire et plat : Civilité banale. Consolations banales. Idées banales. Je ne connais rien de plus banal et de plus sot que cette phrase stéréotypée : II n’a fait que son devoir. (***) On épuisa les sujets banaux de conversation. (Brill.-Sav.) Nous avons tous à la bouche cette phrase banale : Il y a bien loin d’aujourd’hui à telle époque. (Chatcaub.) Cette observation fait justice des accusations banales et folles des écrivains de la réformation. (Balz.) Les bonnes idées ne deviennent banales que fort lentement, et les idées fausses ne le deviennent jamais. (St-Marc Gir.) Chose assez banale qu’une causerie d’amoureux. (V. Hugo.) Le langage humain n’exprime de l’âme que la partie la plus banale et la plus superficielle. (E. de Montaigut.)

J’aime ! et ce mot banal ne rend plus mes pensées, Car je m’en suis servi pour mes amours passées,

E. AUOlEil.

Les marquis avinés, se croisant dans la fange, S’accostaient d’une injure ou d’un refrain banal.

A. de Musset.

J’ai vu parfois, au fond d’un théâtre banal,

Qu’enitaimiiait l’orchestre sonore, Une fée allumer dans un ciel infernal Une miraculeuse aurore.

Baudelaire.

— Substantiv. Caractère de ce qui est banal, banalité : Loin d’exclure le vrai, le banal semble le supposer. (**’)

— Antonymes. Original, rare, recherché’, remarquable.

BANAUJUFAR, ville d’Espagne, dans l’île de Majorque, à. 18 kil. N.-O. de Palma ; 5,000 h. Culture de lin, carrières de marbre.

banalement adv. (ba-na-le-man — rad. banal). D’une façon banale : Parler banalement. Croyez-vous que le vrai savant s’adresse banalement à l’individu même  ? non pas. (Alex. Dum.)

BANALISER v. a. ou tr. (ba-na-li-zérad. banal). Néol. Rendre banal, vulgaire : Notre mode de publication tend tellement à banaliser la littérature, que l’imprévu a plus de chances que jamais d’exercer un puissant attrait. (Journ.)

banalité s. f. (ba-na-li-té — rad. banal). Féod. Servitude consistant dans l’usage obligatoire et public d’un objet appartenant au

seigneur : La banalité d’un four. La violence des seigneurs et la pauvreté des.peuples ont apparemment été la première origine de la banalité. (Trév.)

— Fig. Caractère de ce qui est banal, vuljraire, commun : La banalité de son cœur, l’impudeur de sa poignée de main, l’ont rendu inviolable comme un roi constitutionnel. (Balz.)

Il Ce qui est banal en général : La banalité régnera un jour sur l’incommensurable ennui. (Feydeau.) La trop grande confiance diminue le respect ; la banalité nous vaut le mépris. (Ba !z.) Il Chose ou parole banale : Dire des banalités. J’apprendrai aussi couramment qu’un autre le peu de grec, de latin et de chiffres dont se compose cette banalité lettrée qu’on appelle éducation. (Lamart.) Finissons-en avec les banalités que les siècles ont usées. (E. de Gir.) Quand Philippe de Champaigne eût été plus jaune et cent fois plus hardi, il n’aurait pu réformer les banalités académiques, ni faire dominer les idées de simplicité. (Vitet.)

— Encycl. Comme conséquence et garantie nécessaire du droit féodal de banalité, défense était faite d’établir, dans le pays soumis à une banalité, une usine pouvant faire concurrence à l’exploitation privilégiée. L’Assemblée constituante et la Convention abolirent les banalités ? moins celles gui étaient -librement établies entre un simple, particulier non seigneur et une communauté d’habitants. L’existence de ces banalités conventionnelles a été confirmée par un grand nombre d’arrêts de la cour suprême. Aujourd’hui, il est interdit aux communes d’établir des banalités nouvelles, ou de convertir en banalités conventionnelles celles qui ont été supprimées comme féodales. Dans les transactions h. intervenir pour le rachat des banalités, les maires ont seuls qualité pour agir au nom des communes intéressées à l’abolition de ces servitudes.

banane s. f. (ba-na-ne). Bot. Fruit du bananier : Humboldt a remarqué que, partout où la banane croissait en Amérique, l intelligence de la race montait dans la même proportion. (E. Polletan.) A Caycnne, on regarde le vin de banane comme salutaire et nécessaire pour les nègres. (Tessier.)

— Adjectiv. Figue banane, Variété de banane plus recherchée que la banane commune : Les figues bananes Sont servies sur la table des colons, tandis que la banane ordinaire est la nourriture des nègres. (Boismont.)

— Encycl. V. Bananier.

BANANERIE s. f. (ba-na-ne-rî — rad. banane). Agric. Plantation de bananiers : Indépendamment de cette cotonnerie, l’habitation de la Rose possédait une bananerie superbe. (Rog. de Beauv.) Les bananeries sont établies de préférence dans les vallées et sur les bords des cours d’eau. (Boitard.) Fn plantant des rejets à des époques différentes, on a des bananes toute l’année, et, une fois que ta bananerie est établie, elle se renouvelle d’ellemême. (Tessier.)

BANANIER s. m. (ba-na-nié — rad. banane). Bot. Genre do plantes monocotylédones, type de la famille des musacées ou des bananiers : Le bananier seul donne à l’homme de quoi le nourrir, te loger, le meubler, l’habiller et l’ensevelir. (B. de St-P.) Les feuilles du bananier forment, par leurs courbures, un berceau charmant, impénétrable au soleil et à i la pluie. (B. de St-P.) Les fruits du bananier ! sont groupés comme les doigts d’une main. (B. de St-P.) Le nègre se rappelle toujours sa case, sa zagaie, son bananier. (Chateaub.)

Si l’humble bananier accueillit ta venue, Si jamais tu m’aimas, oh ! ne me quitte point !

V. Huao.

— Encycl. Le genre bananier se distingue par les caractères suivants : régime enveloppé clans une spathe avant la floraison ; périanthe irrégulier, coloré, à six divisions ; étamines au nombre 4e six, dont une avorte presque toujours, insérées au sommet de l’ovaire ; anthères surmontées quelquefois d’un appendice coloré membraneux ; ovaire infère, très-grand, triloculaire ; style simple terminé par un stigmate concave ou a trois lobes ; fruit capsulaire ou bacciforme. <

À ne considérer que leur port ou leurs dimensions, on prendrait volontiers les bananiers pour des arbres. En réalité, ce sont de grandes plantes herbacées, vivaces, dont la tige est recouverte, ou même uniquement constituée par les gaines des feuilles, qui sont très-longues, partent de la base et s emboîtent les unes dans les autres. Ces feuilles elles-mêmes atteignent souvent une longueur de 2 mètres sur 0 m. 50 c. de largeur ; elles sont ovales et traversées dans toute leur longueur par une grosse côte ou nervure médiane, du laquelle partent un très-grand nombre de nervures transversales très-fines et parallèles entre elles ; dans leur premier âge, ces feuilles sont roulées en cornet ; plus tard, les vents les déchirent profondément en longues lanières. Les fleurs sont grandes, situées à Faisselle de larges spathes ou bractées colorées, et disposées en un long spadice penché. Les fruits sont charnus, savoureux et réunis en une longue grappe pendante qui porte le nom de régime. Les bananiers habitent les régions tropicales des deux continents, où ils croissent surtout dans les localités abritées, fraîches, humides et ombragées. Ils paraissent originaires de l’Asie méridionale, d’où ils ont passé en Afrique et

en Amérique. On peut les cultiver en plein air dans le midi de l’Europe, mais dans le centre et le nord il faut les tenir constamment on serre chaude. — Dampier et Bernardin de Saint-Pierre ont appelé le bananier le roi des végétaux ; peu de plantes, en effet, l’égalent pour la majesté et l’élégance du port, l’ampleur et la beauté du feuillage, la richesse de la floraison, les qualités du fruit, ou les nombreux usages de Ses diverses parties. On le multiplie ordinairement par ses rejetons ; et, comme chaque pied ne fructifie qu’une fois, on a soin d’échelonner lus plantations de manière.à avoir du fruit toute l’année.

On compte un assez grand nombre d’espèces de bananiers ; les plus importantes sont : le bananier du paradis et le bananier des sages. Le bananier du paradis ou figuier d’Adam (musa paradisiaca), est originaire des Indes. Sa hauteur varie de trois à six mètres, sa tige est couronnée par une touffe de huit à douze feuilles divergentes, au centre desquelles naît la hampe destinée a porter le régime. Les fleurs de l’extrémité du régime sont stériles, celles de la base se changent en fruits longs de o m. 16 à o m. 25. Cas fruits, appelés bananes, sont quelquefois au nombre de plus de cent sur le même régime. Ils doivent être cueillis avant leur parfaite maturité, c’est-à-dire, quand leur couleur, verte a l’origine, commenée à prendre une teinte jaunâtre. Sous une peau un peu rude, ils renferment une chair molle d’une saveur douce et agréable. On les mange rarement crus. Communément, on les fait cuire dans l’eau, avec de la viande salée, au four ou sous la cendre. Quelquefois on les pèle et on les coupe en longues tranches qu’on fait frire comme des beignets. Ainsi préparées, les bananes sonttrès-suorées, nourrissantes et d’une facile digestion.

Le bananier des sages (musa sapienlium) s’élève un peu moins que le précédent ; sa tige est maculée de pourpre foncé ; ses fleurs stériles tombent après la floraison. Ses fruits, longs seulement de 0 m. 8 à 0 m. 12, portent le nom de figues bananes. Ils se mangent crus ou rôtis sur le gril, sans aucun assaisonnement. Leur chair est molle, délicate, fraîche, onctueuse et sucrée ; elle est presque entièrement dépourvue de fibres et de pépins ; sa consistance est celle du beurre frais en hiver, sa saveur est un mélange de celles de la pomme reinette et de la poire de bon-chrétien. Cette espèce de bananier, dont Pline nous a laissé la description, était déjà cultivée dans l’Inde du temps d’Alexandre. Ses fruits servaient a la nourriture des prêtres etdes philosophes, d’où lui est venu son nom de bananier des sages.

La nature ne renferme peut-être aucun végétal aussi utile que le bananier. Les Indiens se servent de ses feuilles pour écrire. On les emploie à nourrir les animaux, à couvrir les cases. On en extrait, ainsi que de la tige, des fibres textiles avec lesquelles on fabrique des étoffes et du papier. Le bananier textile (musa textilis), appelé aussi bananier d’Amboine ou. abaca, est surtout employé à. cet usage. La sève du bananier est employée en médecine comme astringente ; ses fruits forment la base de l’alimentation du peuple, et on les sert aussi sur les tables des derviches. Coupés par tranches et séchés au soleil, ou convertis en farine, ils se conservent pendant longtemps et servent à peu près aux mêmes usages que le manioc. Cuits au four dans leur peau, puis pelés et bouillis dans l’eau, ils servent à faire une tisane très-usitée dans les toux tenaces et dans les inflammations du poumon. On en tire aussi une boisson alcoolique appelée vin de banane. En un mot, le bananier peut remplacer, à lui seul, le blé, la pomme de terre, la betterave, le chanvre, le fin ; ajoutez que sa culture est . des plus faciles et en même temps très-productive. Un hectare de terre planté de bananiers donne 184,300kilogr.de substances alimentaires. Ce produit esta celui d’un hectare de froment comme 133 : 1, et à celui d’un hectare de pommes de terre comme 43 : 1. Introduit de bonne heure en Amérique, il y a donné lieu à ce proverbe consolant pour l’humanité : Personne ne meurt de faim en Amérique. Pourrions-nous en dire autant dans notre Europe civilisée ?

Tant de services rendus par une seule plante nous expliquent la vénération dont le bananier a de tout temps été l’objet. Des peuplades entières le regardent encore comme un arbre divin, et, en Orient, le peuple considère comme un sacrilège de lui ravir son fruit avant la maturité. L’arbre lui-même, assure-t-on, prend soin do punir ce crime : il courbe sa tète et frappe le ravisseur. Les peuples sauvages du nouveau monde et les Indiens superstitieux n’ont pas été les premiers à. attribuer au bananier ces propriétés. Parmi les juifs et les chrétiens, quelques docteurs ont cru voir en lui l’arbre de la science, dont le fruit servit au serpent tentateur pour séduire notre mère Eve ; ses larges feuilles auraient ensuite servi a nos premiers parents pour couvrir leur nudité, d’où le nom de figuier d’Adam. L’énorme grappe de raisin que Moïse aurait reçue de la terre promise n’était autre, d’après plusieurs érudits, qu’un régime de bananier.

Bannnicr (le), roman par Frédéric Soulié, Paris (1843). Sous la forme d’un roman, dans l’analyse duquel nous n’entrerons pas, le Ilananier renferme un plaidoyer en faveur de l’esclavage. Le héros est un abolitionniste qui arrive aux colonies, bien décidé U profiter de l’influence que pourra lui donner sa position

pour travailler à l’affranchissement desnègre». Mais a peine a-t-il débarqué qu’il voit toutes ses vues philanthropiques renversées par les faits dont il est témoin. Ces nègres, qu’il croyait si malheureux, arrachés violemment a leur famille et à leur patrie, exposés aux mauvais traitements de maîtres capricieux et d’agentscruels, sont, au contraire, enchantés de leur sort, et ne redoutent rien tant que de se voir rendus à la liberté. S’ils se plaignent parfois, c’est d’être obligés de travailler ; mais en revanche, ils sont bien nourris, bien logés, comblés de bienfaits, et se trouvent, sous tous les rapports, beaucoup plus heureux que des domestiques libres, ou même que les paysans qui cultivent nos campagnes. Le tableau que l’auteur présente de leur condition est si séduisant que c’est à faire regretter, en vérité, do n’être pas né nègre, pour aller goûter les douceurs de cette existence privilégiée.

Heureusement, le Bananier n’a pas, quo. nous sachions, diminué le nombre des abolitionnistes ; car le sophisme et le paradoxe ont beau revêtir des formes agréables, ils restent toujours le sophisme et le paradoxe, et ne sauraient empêcher que la liberté ne soit toujours le plus précieux bien de l’homme. Dans cet ouvrage, Frédéric Soulié n’a oublié qu’une seulo chose, la dignité de l’homme, et l’on aurait pu dire au charmant conteur : ■ Cuisinier, votre civet est excellent ; il n’y manque quo le lièvre. » Les animaux qu’on élève pour l’engrais ont, eux aussi, une étnble tenue avec le plus grand soin ; on ne les maltraite point par la raison que cela pourrait les faire maigrir ; on les excède mémo de nourriture : est-ce à dire que l’homme ait à envier leur sort ? Lo roman est un genre de littérature qui jouit do grandes immunités ; mais d’où qu’il vienne et quelque artistement qu’il soit écrit, quand il fait litière des principes les plus sacrés sur lesquels s’appuie la société, il n’a pas même à nos yeux la valeur d’un conte bleu.

BANANISTE s. ni. (ha-na-ni-ste — rad. banane). Ornith. Espèce de fauvette, appelée aussi mi fin, qui habite Saint-Domingue et se nourrit surtout do bananes ; Outre les bananes, le bananiste se nourrit d’oranges, de citronelles, d’avocats et même de papayes. (BuiT.)

BANANIVORE adj. (ba-na-ni-vo-re — de banane, et dulat. uoro, je dévore). Zool. Qui se nourrit de bananes.

BANARE s. f. (ba-na-re). Bot. Gcnro de plantes de la famille des bixacées, comprenant des arbrisseaux, qui croissent dans l’Amérique équatoriale, surtout à la Guyano.

BANASTE s. f. (ba-na-stc — rad. ôunue). Nom que l’on donne, en Provence, a une grande corbeille d’osier : Je prenais plaisir à voir tes Génoises à l’œil noir, à la figure brunie par le soleil, descendre des balancelles espagnoles, portant sur la tête des B, Nf, stBSpleines d’oranges qu’elles allaient déposer sur te quai. (M. Chaumolin.)

— Chem. de fer. Panier dont on se, sert pour le transport dos torrassements sur des chemins trop inclinés pour les brouettes : La banaste pèse, chargée, de 12 À15 kilogr. environ, et les ouvriers la transportent sur leurs épaules. Au percement de l’isthme de Suez, on s’est servi de

la BANASTE.

BANASTER (Gilbert), poète et musicien anglais du vme siècle. Il était maître de chant des enfants de la chapelle du roi, et sa renommée comme musicien était fort grande, si l’on en juge par la somme alors énorme de son traitement (40 marcs d’or par an). On a de lui un long poërae, le Miracle de saint Thomas, publié en 14C7.

banat ou bannat s. m. (ba-na-rad. ban). Nom donné autrefois à plusieurs provinces limitrophes de la Hongrie et de la Turquie, et aujourd’hui encoro a la Croatie : Il y a loin de là aux pittoresques bandits du banat et des frontières. (Th. Gautier.) « Dignité de ban, ou de gouverneur d’un banat.

— Encycl. On appelle ainsi, dans les États autrichiens, une province frontière administrée par un ban. Mais ce mot désigne surtout une des anciennes provinces de Hongrie dont la capitale était Temeswar. Elle répond aux trois comitats de Ternes, Torontal et Erassowa, et aux confins militaires du Banat. Il Banat (confins militaires du), province administrative des États autrichiens (Hongiie), ch.-l. Temeswar, 200,000 hab. slaves, valaques et grecs. Le Banat militaire" forme 3 régiments : le régiment allemand du Banat, oh.-l. Pancsova-, lo régiment valaque du Banat, ch.-l, Karansébec, et le régiment illyrien du Banat, ch.-l. Karlowitz. Le sol de cette province, située entre le Danube, la Transylvanie, les rivières de Maros et de Theiss, est fertile ; mais il a beaucoup de montagnes à l’E. et est occupé dans l’O. par des marais et des landes. On en tire principalement de l’eau-de-vie de prunes, du tabac ; élève de bétail, abeilles et vers à soie ; vins estimés.

BANATTE s. f. (ba-na-te — rad. banne). Panier dans lequel les bouchers passent le suif pour l’épurer.

BANAU (Jean-Baptiste), méd^ln français, était, avantlaRévofution, médecin des Suisses du comte d’Artois. Il a publié : Observations sur les différents moyens propres à combattre les fièvres putrides et malignes (1778-84) ; Mémoire sur les épidémies du Languedoc (1787) ; Histoire naturelle de la peau, et de ses rap-